Nous avons 1573 invités et 17 inscrits en ligne

Ganesh da Capo n°15 : repas/dégustation

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité
Repas chez Jacques Prandi
Dimanche 16 janvier 2005

Une production Ganesh da Capo

Le contexte :
Un repas chez Jacques Prandi.
Les participants : Annez-Marie, Pierre, Camille et Jacques Prandi, Thierry Klopp, Pascal Perez (PP), Marie et Laurent Gibet (LG), Pierre-Yves Guyonnet (fraîchement débarqué d'Angola).
Le menu :
Foie gras cru au sel
Charlotte d'agneau accompagnée de petites rattes
Petite salade mélangée
Fromages de chez Betty
Brownie aux noix de pécan, glaces safran et vanille/nougatine

Les vins sont dégustés à  l'aveugle.
Les commentaires de dégustation sont synthétisés par Laurent Gibet.

Les vins :
1. Nahe - Dà¶nnhoff – Schlossbà¶ckelheimer Kupfergrube Riesling Spà¤tlese 1997 (12/98 – 9°) :
JP15 – PP14,5 – LG14,5
- Nez typé : menthol (pastille vichy), agrumes, menthol, tisane.
- Bouche légère, effectivement guillerette comme celle d'un spà¤tlese mosellan. Elle est plaisante, adoucie par un peu de sucre mais manque de peps et de persistance.

2. Zind-Humbrecht - VdT Zind Z002 :
JP15 – PP14,5 – LG15
- Un tiers de chardonnay, deux tiers d'auxerrois, des raisins provenant du Clos Windsbuhl et du Rotenberg.
- On décèle au nez des senteurs affirmées de pêche rôtie, de minéral, de fruits exotiques, d'agrumes (orange, pamplemousse).
- Bouche généreuse, épicée, dans un style sec, aromatiquement débridée mais qui manque de profondeur et d'élan malgré une acidité correcte (qui titille le palais).
- On a pensé à  un pinot gris pouvant être assemblé (en vin gentil) à  du Riesling. Une fois le vin découvert, le chardonnay paraît plus clair (registre exubérant du mâconnais, beurré et exotique). Le vin profite un peu d'une aération adéquate. Une semi-déception, toutefois.

3. Alsace GC Geisberg – Kientzler – Riesling 1998 :
JP16,5 – PP16,5 – LG16
- Parfums typés de Riesling : agrumes, minéral, végétal (verveine), miel.
- Bouche tranchante, dans un style sec, altière. Niveau d'alcool conséquent. Longueur et amplitude très correctes.
- On a pensé à  un grand cru alsacien (Trimbach, Josmeyer, Kreydenweiss) ou à  un Auslese trocken allemand.

4. Bandol – Château Vannières 1983 :
JP16 – PP16 – LG16
- Le vin possède un magnifique bouquet complexe : havane, fleurs fanées, girofle, café, fruits confiturés.
- Bouche pourvue de finesse, joliment évoluée (sans aucune sécheresse), qui possède encore de la fraîcheur aromatique. Un style qui a pu nous évoquer un vieux châteauneuf (20 ans d'âge). Finale légèrement tannique (qui signe le mourvèdre). Il ne lui manque qu'un supplément de densité et de longueur.

4. Clos de la Roche – Domaine Dujac 1997 :
JP18 – PP17,5 – LG18
- Robe évoluée, brillante, de moyenne intensité, très engageante.
- Nez resplendissant, associant des notes dont la qualité est de tout premier ordre : rose fanée, griotte, café, pot-pourri. Végétalité sur le fil du rasoir mais incroyablement noble : bourgeon de cassis, rafle, cosse de petit pois frais.
- Bouche possédant cette présence légère caractéristique des meilleurs pinots noirs bourguignons, tactilement remarquable, pour une acidité déterminée mais totalement au service du vin, une distinction pure et complexe se déployant sur une longueur magistrale.
- Un vin éclairé, que certains voyaient tout de même un peu plus vieux (1991 ?, 1988 ? pour l'austérité et l'acidité relatives d'un millésime frais).

8. Vouvray – Domaine du Clos Naudin (Foreau) – demi-sec 1996 :
JP14 – PP14 – LG14,5
- Olfaction légèrement oxydée, soulignée par des senteurs bien mûres (grasses) de coing, de froment, de fumé, de miel, de minéral.
- Bouche ligérienne, très légèrement sucrée, dans un style un peu hésitant (profondeur ?, longueur ?, taux de sucre ?). Ce manque de tranchant signifie-t-il que le vin est dans une mauvaise passe ?

8. Coteaux du Layon – Richard Leroy 2000 :
JP15 – PP15 – LG14
- Echantillon mal repéré, sans étiquette.
- Nez plus passerillé que botrytisé, avec ses notes ténues de safran, de raisin sec, d'abricot sec, de miel.
- Matière demi-corps, desservie par de la mollesse. Finale végétale. Un vin assez pur mais trop tendre, sommaire.
- On peut penser à  un Gaillac moelleux (mais loin du niveau des meilleurs vins de cette appellation trop ignorée).

8. Lake View Cellars – Riesling Icewine 2000 :
JP16 – PP16,5 – LG16
- Nez intense, profond, dévoilant des parfums de vanille, de coco, de cédrat, de citron confit, d'abricot, de pêche de vigne, et une pointe végétale acceptable de géranium (conférant de la complexité).
- Bouche fine, fraîche, dominée par ces goûts pénétrants et énergiques de citron confit. Cette acidité forte peut signer un vin de glace canadien, en effet.

Conclusion :
- Zind et surtout Foreau déçoivent un peu.
- Un beau GC alsacien orthodoxe.
- Un Bandol qui a harmonieusement vieilli.
- Un pinot noir irradiant, incomparable, représentant le haut du panier de la production bourguignonne.
- Un vin de glace canadien au caractère affirmé, pour pallier au débotté la défaillance du Layon.
22 Jan 2005 16:19 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck