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Ganesh da capo n° 21 : repas/dégustation

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Repas chez Pascal Perez
Samedi 26 février 2005

Une production Ganesh da Capo

Le contexte :
- Les vins sont dégustés à  l'aveugle.
- Participants : Jocelyne Puibusque, Jacques Prandi (JP), Pascal Perez (PP), Laurent Gibet (LG).
- Une rencontre conviviale pour préparer le voyage en Bourgogne et Champagne du Printemps 2005.
- Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.

Le repas est très réconfortant :
- Coquilles St Jacques à  la crème de persil
- Joue de boeuf à  la purée de patate douce (avec une délicieuse pointe de vanille)
- Fromages de chez Xavier, à  l'affinage impeccable
- Tarte à  la Châtaigne (ou Pierre Hermé revisité par Régis Marcon)

Les vins :
1. Pouilly-Fuissé – Pierre Vessigaud – Vieilles Vignes 2003 :
JP15,5/16 - PP15,5 – LG15,5
- Robe brillante, d'intensité moyenne.
- 1er nez plutôt éteint mais l'aération réveille heureusement un ensemble olfactif bien présent et très mûr (notes grasses), de qualité : agrumes, fumé, fruits (pêche blanche, poire, pomme, coing), menthol, craie (minéralité discrète), pointe végétale.
- Bouche opulente, dense, corsée. Expansive et évitant une lourdeur excessive. A suivre sur quelques années pour voir comment ce vin à  affronté la canicule.
- Un domaine (encore ?) peu connu, à  suivre.

2. Chassagne-Montrachet 1er cru Les Champs Gains – Domaine Marc Colin et Fils 1997 :
JP15 - PP15,5 – LG15
- Robe intensément dorée.
- Nez très grillé, poire, caramel, miel, minéral, menthol, pêche jaune, épices, fleurs, agrumes, café, réglisse, noisette. Complexe, à  l'évidence, et supportable en dépit de ce caractère outrageux.
- Bouche sur ces tonalités boisées prononcées et durables (à  l'aération et aussi vu le millésime). Finesse et fraîcheur tout de même (acidité, zeste d'orange), avec de la minéralité, mais l'expression reste un peu lassante. Pas mal mais ce beau jus semble gâché par un boisé trop insistant.

3. Chinon – Philippe Alliet – Coteau de Noiré 1996 :
JP17 - PP17 – LG17
- Robe brillante, intense.
- Le nez développe un bouquet mûr, profond, herbacé et corsé associant des senteurs variées : cacao, cassis, réglisse, végétal (poivron), fleurs, bois précieux, menthol. Très frais et très propre.
- Bouche entière, possédant un confortable aplomb et de la réserve (charpentée selon d'anciens jargons). Ferme (austère) et gourmande à  la fois. Un vin superbe, près du sol, du raisin, doté d'une certaine munificence qui devrait l'emporter très loin.

4. Saint-Emilion GC – Château Cardinal-Villemaurine 1964 :
JP17 - PP17 – LG16,5
- Très beau niveau mais bouchon dans un état calamiteux.
- Robe évoluée, sans plus.
- Olfaction racée sous la forme d'un joli bouquet bordelais classique : fruits à  l'eau de vie, herbes aromatiques, menthol, havane, nuoc-mam, fleurs séchées.
- Bouche patinée, réglissée ; le fruit encore bien présent (cassis) est loin d'avoir été jeté aux oubliettes (et il trompera de presque 20 ans le diagnostic de ceux qui jugent à  l'aveugle – 1983 ?). La tonalité végétale de vin non égrappé confère du caractère, de l'accroche ainsi qu'une fraîcheur appropriée.
- Une qualité plutôt inespérée, réjouissante, et un vin que l'on termine joyeusement, sans lassitude aucune, comme le précédent.

5. Côte-Rôtie- Chapoutier 1996 :
JP13,5 - PP13,5 – LG14
- Robe dense, un peu évoluée.
- Nez moyennement disert : cassis, mûre, fleurs, pointe végétale et truffée.
- On sent en bouche les limites du millésime ; elle s'avère pincée, acide, un peu végétale (marc), étriquée. Goûts toutefois frais de gelée de groseille et pointe épicée tonique (poivre, genièvre).
- La sensualité aromatique et la profondeur charnelle des grands vins de cette appellation ne sont incontestablement pas au rendez-vous.

6. Jurançon – Domaine Bru-Baché – L'Eminence 1994 :
JP14,5 - PP15,5 – LG14,5
- Robe au doré intense, brillante.
- Nez généreux typé Jurançon : alliacé (truffe blanche), exotique (mangue, passion, citron vert), citron confit, crème aux noix. La volatile peut paraître dérangeante en corrompant l'expression fruitée (solvant).
- Bouche plutôt déconcertante, un peu trop masquée (comme le nez d'ailleurs) par l'élevage (pour moi du moins) et comme transpercée par une lame acide qui ne vous ménage pas. Goûts d'abricot et de thé earl grey. Un certain manque d'inspiration dans cette cuvée. Typicité exotique et alliacée, volume et longueur correcte pour Pascal.

Conclusion :
- Un repas de qualité ponctué par de beaux vins, permettant d'envisager ce voyage bourguignon et champenois avec beaucoup d'enthousiasme.

- Les rouges brillent :
- Alliet convainc absolument en offrant un vin ligérien racé, dont la minéralité farouche sait laisser la place à  un fruit gourmand.
- Le vieux St-Emilion nous conte son potentiel inattendu : il allie classe, discrétion, longévité.

- On regrette un recours au bois trop massif dans le cas du Jurançon (idem pour certains vins du domaine Cauhapé, dernier en date avec la quintessence 1989, ennuyeuse et un peu lourde).

Laurent
07 Mar 2005 11:17 #1

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Réponse de robert sur le sujet ma modeste contribution

Puilly fuissé VV vessigaud 2003
couleur jaune-vert avec des reflets verts.
nez encore jeune
de grillé d'amande, noisette de fleur, minéral, de fraîcheur (fenouil)
bouche très fine à  peine grasse avec une belle acidité assez longue.
encore très jeune mais plein d'avenir
07 Mar 2005 14:16 #2

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