Week-end chargé (et ensoleillé). Sur la terrasse, a regarder les derniers skieurs s'adonner à leur plaisir, alors que le soleil affiche sa pleine forme et que les températures avoisinent les 23 degrés, arrivée de quelques amis et place au tire-bouchon !
Montiano 1999
Rien à redire sur ce qui a déjà été dit plusieurs fois sur ce site, sinon que j'ai adoré ce vin qui reste très séducteur avec ses arômes typiques de violettes et de mûres. La trame peut paraître facile d'accès et un peu simpliste, mais c'est un vrai bonheur de boire un vin pareil. La finale est à l'image de cette bouteille, longue et savoureuse.
Cos d'Estournel 1989
Robe qui commence à brunir légèrement sur le disque. Le nez est assez peu représentatif du millésime, presque en retrait. On note quand même quelques nuances de cassis et d'épices douces. La bouche reste par contre très fraîche, avec une pointe d'acidité encore bien présente, sur des notes de petits fruits rouge et de rôti. Par contre, j'ai été déçu par le manque de volume et de corps. Je pense sincèrement qu'on pouvait faire mieux et plus complet avec ce millésime. Finale qui fuit un peu la bouche et qui confirme mon appréciation ci-dessus.
La Conseillante 1989
Robe trahissant et son âge et son cépage, sur des nuances déjà orangées. Le nez est d'une intensité qui me fait de suite penser à Haut-Brion du même millésime. Pruneaux confits, baies des bois, écorce d'orange et épices se partagent, tour à tour, les senteurs. La bouche est crémeuse, onctueuse et présente tout ce que j'attend d'un vin à maturité : du fruit pur, des tannins parfaitement fondus et magnifiquement intégrés, un élevage qui s'est fait oublier avec les années. La finale est d'une très belle longueur et c'est un vin suave, sexy, qui se laisse boire et se donne sans détour. Qui a dit que le merlot ne pouvait pas produire de grands vins ?
Du Terte 98
La robe est encore noire foncée, presque d'encre. Le nez est typique des Bordeaux encore jeunes, sur des notes vanillées et de fruits noirs. L'attaque en bouche est pleine et solide, le vin nécessitant encore quelques années de sommeil pour se donner entièrement. On décerne un très beau potentiel dans cette bouteille, avec sa finale longue et soutenue par des tannins encore bien présents mais sans duretés. On est quand même sur un style un peu moins margaux que ce que j'attendais.
Léoville Las Cases 1999
Robe d'encre. Nez encore marqué par son élevage, sur des nuances de pruneaux et de groseilles. La bouche a de la peine à se dessiner et à se dévoiler et le vin reste bien fermé et peine à se donner. De plus, son côté technique et travaillé m'a, pour une fois, un peu dérangé. Une bouteille à regouter dans quelques années, mais qui m'a semblé manquer d'âme et de sincérité.
Pascal