Passionné par le vin depuis plus de 10 ans, cela fait longtemps que je viens sur votre site pour lire les CR et les débats (en particulier sur la notion de terroir). Ceci est ma première contribution sur le forum, et j’espère que vous serez assez indulgents pour excuser mon orthographe et ma grammaire parfois un peu anglophone (personne n’est parfait).
Me voilà donc en compagnie de quelques amis, Daniel S et Emile, à la dégustation « Botrytis-Vinexpo » ; J’ai eu le malheur de dire à Daniel que je serai disposé à l’aider à rédiger ce CR pour l’alléger un peu de son fardeau. Vous vous imaginez bien que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, il s’est empressé de me léguer son stylo et de passer le reste de la soirée prés d’un crachoir.
Histoire de se faire le palais et de l’étalonner sur des vins que nous connaissons plus, nous avons commencé par quelques Sauternes Barsac pour ensuite se jeter dans la bataille avec des vins Autrichiens, Allemands, Hongrois et puis retour en France avec des Alsaces, Coteaux du Layon et autres. Nous n’avons pas pu tous déguster, nos palais ont été un peu saturés après une bonne trentaine d’échantillons. Je m’en vais donc vous faire part de quelques-unes des bouteilles dégustées lors de cet événement.
Les Sauternes :
- Suduiraut 2003 :
Le nez manque d’expression, on peut néanmoins distinguer des notes de fruits exotiques (lichis et ananas), la bouche manque un peu de nervosité mais le fruit, quoiqu’un peu cuit, est plus présent qu’au nez. La fin de bouche est marqué par l’alcool, l’acidité manque un peu pour l’équilibre du vin.
- Suduiraut 2001
: Le nez exprime un très beau fruit avec un bel équilibre entre l’ananas et les agrumes (principalement le citron), la bouche à un superbe équilibre, on y retrouve le même fruit qu »au nez, la finale est assez longue avec une belle acidité, et une pointe d’amertume en toute fin de bouche.
- De Fargue 2001 :
Superbe notes de miel d’acacia et de citron au nez, l’attaque en bouche est superbe de fruits variés, il y a un très bel équilibre acidité et sucrosité, la finale est longue, gâchée un peu par une certaine amertume, cela n’enlève rien à la réussite de ce très beau vin.
- De Fargues 1990 :
Un élégant nez de fruits à chair blanche masqué un peu par des notes phénolique. La bouche à beaucoup de finesse, avec un beau fruit frais, sans creux, en milieu de bouche, une légère amertume en fin de bouche marque un peu la finale.
- Guiraud 2001 :
Le nez est assez fermé mais ont peut reconnaître, des arômes de fruits exotiques (ananas) et du coing, il s’ouvre un peu après agitation avec de petites notes de miel et de citron. La bouche est à la fois cristalline et grasse avec un superbe fruit, l’acidité est de toute beauté et le vin à une belle longueur en bouche.
Les Autrichiens :
- Weinlaubenhof Kracher, Scheurebe TBA N°4 2001 :
Très beaux fruits dominés par des aromes d’oranges et de miel. La bouche, phénoménale, l’équilibre entre la sucrosité et l’acidité, est tirée au cordeau, la finale est très longue et l’on retrouve en rétro-olfaction des flaveurs d’oranges.
- Weinlaubenhof Kracher, Grande Cuvée TBA N°6 2000 :
Le nez est un peu moins expressif que le Scheure 2001, mais l’on retrouve les mêmes sensations olfactives. La bouche est sur un très beau fruit avec plus d’ampleur et la finale est très pure avec des notes de miel.
- Weinlaubenhof Kracher, Welschriesling TBA N°8 2002 :
Le nez est en retrait avec un coté très miellé, la sucrosité prend le dessus en bouche, il manque de la fraîcheur, c’est un cran en dessous des deux autres.
- Weingut Feiler-Artinger, Ruster Ausbruch, Burgenland 2002: 30% Chardonnay et 70% Riesling
. Le nez est assez discret, le seul parfum que l’on perçoit est celui du miel. La bouche est un peu pâteuse, le manque d’acidité l’empêche de s’exprimer.
- Weingut Feiler-Artinger, Ruster Ausbruch – Pinot Cuvee, Burgenland 2001: Pinot Blanc et Pinot Gris.
Même remarque que sur le vin précèdent, le nez a beaucoup de mal à s’exprimer. En bouche le sucre et le bois prennent le dessus de début jusqu'à la fin.
- Weingut Feiler-Artinger, Ruster Ausbruch, Essenz 2002 : 315 grammes de sucre résiduel par litre, 8 grammes d’acide, 8° d’alcool.
Du sirop dans le verre, sans commentaires
Les Hongrois :
- Disznoko Aszu 6 Puttonyos, Tokaj 2000 :
Nez très fin de fruits à chair blanche, d’agrumes et de résine. En bouche on a des notes de raisins de corinthe, c’est ample mais le sucre ne Disznok prend pas le dessus, c’est du grand art
- Disznoko Aszu 6o Aszu 6 Puttonyos « Kapi », Tokaj 1999 :
Le nez est très concentré avec la même typicité que le vin précèdent. Il y a une acidité un peu plus marquée en bouche que le 2000 ci-dessus, mais elle est de toute beauté avec une pointe d’amertume en fin de bouche.
- Disznoko Aszu 6 Puttonyos, Tokaj 1993 :
Le nez est plus évolué avec des côtés plus oxydatif, mais ce qui le plus surprenant, c’est la fraîcheur du fruits (pêches et agrumes). La bouche est belle et longue mais un côté un peu pharmaceutique me gêne un peu.
Les Alsaciens :
- Domaine Zind-Humbrecht, Pinot gris Clos Jebsal SGN 2001 :
Superbe nez de pêches blanches avec des notes de minéralité (à l’aveugle j’aurais dit un Riesling) et le miel d’acacia. Dès l’attaque en bouche le sucre et l’acidité sont très bien associés avec un petit côté perlant. La longueur est belle, l’acidité est un superbe fil conducteur.
- Domaine Marcel Deiss, Altenberg – Alsace Grand Cru 2001 :
Le nez est très particulier, c’est de la pomme en phase fermentaire, assez déroutant. La bouche est superbe d’équilibre, aucun élément ne prend le dessus, une très belle fraîcheur de fruit, c’est un vin surprenant.
- Domaine Marcel Deiss, Gewurztraminer VT – Alsace VT 2001 :
C’est un superbe nez de Gewurztraminer sans caricature, exotique mais pas exubérant. La bouche est du même acabit, tout en finesse et en toucher avec une longueur phénoménale.
- Domaine Marcel Deiss, Pinot Gris SGN 2000 :
Le nez est minéral avec des notes de fleurs fanées, peut-être même une légère oxydation, mais c’est très élégant. Ce qui m'épate, en bouche, c’est la pureté et la droiture du vin. La pureté des fruits à chair blanches mélangée à la minéralité et la droiture dû à l’acidité, c'est tellement bien inbriqué avec le sucre que l’on à du mal à croire qu’il s’agit d’un SGN.
Après les vins de Marcel Deiss, nous avons décidé de continuer à déguster, quelques vins, , sans prise de notes . Je n’ai pas décrit les robes,dans mes commentaires, je m’en excuse, par avance, j’essayerais de mieux faire la prochaine fois.
James