Bonjour à tous.
Voici un petit compte-rendu d’un repas effectué par quelques amis sympathiques que j’avais convié autour de ma table. On s’est comme de coutume bien amusé, les vins ont étés dégustés le plus souvent à l’aveugle, quelquefois « reconnus » pour certains qui connaissent ma cave..et par quelques palais émérites il faut aussi le dire !!
Chablis 1er cru Vaucoupins 2000, Domaine de la Meulière :
J’ai apprécié ce vin sec et tendu, qui commence à peine a vieillir et donc développer des nuances puissantes de type « minérales ». Ce vin n’a pas fait l’unanimité, certains trouvant un goût déviant en bouche.
Meursault Tessons 00 Buisson Charles
Ce vin se présente excellemment depuis un an à mon avis ; avec un très beau nez complexe, presque empyreumatique. La bouche est bien construite, avec une longue finale fraîche et mentholée. Il a charmé toute la table qui a reconnu un Bourgogne Blanc de bonne origine (genre 1 er cru). Très bien.
Gewurztraminer « Zellenberg » La 1997 ; Marc Tempé
Un Gewurtz classique, de forte constitution et aux arômes de litchis assez marqués. Certains spécialistes de la région lui entrevoient un potentiel de vieillissement important, mais en ce qui me concerne c’était ma dernière bouteille. Je trouve que la finale perd de sa force au fur et à mesure que le temps passe ?.
Gewurztraminer « Cuvées de comtes d’Eguisheim » 1989 L.Beyer :
Bouteille amenée par un invité, qui m’a juré qu’elle allait « me déchirer ma race.. !! » .
Autant le dire de suite, gros choc culturel et gustatif avec cette fiole : Le vin est un peu plus ambré que la bouteille précédente, le nez plus complexe avec l’âge.Mais surtout une bouche aérienne, parfaitement « sèche », ce qui renforce l’expression et l’allonge de la finale, précise et épicée. J’ai adoré ce vin et son style. Les autres aussi d’ailleurs !
Puligny-Montrachet 1er cru « Champs Gains » 00 Marc Colin
Une bonne prestation pour ce vin encore bien jeune de robe ; avec une belle finale complexe
bien.
Corton Charlemagne 2002 Domaine Marius Delarche :
Encore trop jeune, sec et tendu mais au bouquet très prometteur sur la fleur blanche, la fougère même que l’on retrouve en bouche sur une longue finale rafraîchissante. Très bien.
Clos de L’Echo 1989 Couly Duteil :
Ce vin, resté sombre et opaque, présente un nez tertiaire mais bien net de cabernet, et une bouche qui a commencé à s’arrondir, mais qui reste encore très ferme. Belle finale florale, mais appréciée par les amateurs de vins de Loire uniquement, dont je fais partie. Les autres n’ont pas sauté au plafond il faut le reconnaître.Des mécréants en quelque sorte.
Cote Rôtie « Les Roziers » 1989 De Vallouit :
Une belle robe rouge vif, à peine marquée par ses 16 ans d’âge et un nez complexe, harmonieux signent ce vin qui reste complexe en bouche, très typé syrah. On commence à deviner les arômes secondaires derrière le cuir, la violette. Beau vin, commence à s’ouvrir.
« Soula 2003 » Domaine Casot des Mailloles
Aimablement amené par Gilles K, je découvre cette « bête » dont on m’a beaucoup parlé.. (dont certains pas en bien d’ailleurs !!). La couleur est ..foncée, et le vin ..opaque !!!!! C’est du super concentré, mais au nez y’a du monde sous le capot tout de même. C’est très goudronneux, fumé. Me rappelle même plus certains Bandols que le Languedoc Roussillon pour tout dire. Mais c’est harmonieux, et à vrai dire très bien fait en bouche. Sa jeunesse le fait apparaître avec un bouquet limité en complexité face aux autres vins plus âgés, mais je suis confiant pour l’avenir.
Ca devrait très bien se regouter dans 4-5 ans quand il ouvrira un oeil.
Nuits Saint -Georges 99 Chopin-Groffier
Alors là mes amis…quel carton !!!!!! Sans rigoler presque toute la table était étonnée quand j’ai annoncé qu’il s’agissait d’un simple village.complexité, velouté, structure tannique hors norme !!
Je pense très sincèrement qu’il renvoie avec un coup de pied au cul au moins 75% des grand crus Bourguignons que je bois. J’en ai gardé un peu dans le verre une heure et il était encore meilleur à l’aération, avec des nuances de florales hyper distinguées.
Evidemment un peu de terroir et du Chopin Groffier , ça aide quoi…
Sociando Mallet 2002
Petite surprise préparée par l’ami Ludovic à l’aveugle bien entendu..Nous humons le phénomène et tombons vite d’accord sur un Médoc plutôt zone Nord, très jeune et de bon niveau genre cru classé/super Bourgeois. 2001-2000 en gros.
Evidemment surprise en voyant SM 02, que l’on imaginait pas à ce niveau il est vrai en ce qui me concerne. La trame tannique bien grasse de ce vin m’a surpris, car ce que j’ai goûté en 02 était plutôt dur, sec. Ce qui n’est pas du tout le cas ici. Un beau 2002 c’est certain !
La Conseillante 1970
Petit cadeau de ma part à certains jeunots dont c’était l’année de naissance.
Belle robe rouge brique, avec un joli bouquet tertiaire qui commence à tirer vers le sous bois, le tabac. Par contre la tenue de la bouche reste remarquable en constitution, ce qui fait que mes amis ont cru reconnaître un Médoc (années 75 et 70 effectivement citées). C’est une très belle bouteille, je crois qu’elle n’a pas déçu encore une fois !!
La Tour Haut Brion 1975 :
Le nez commençait bien, épicé et finement boisé. Puis la bouche se déséquilibre très vite, c’est creux et acide:X. « Mort debout » disent les anciens..Peut être un Pb de bouteille ? Ceci étant je n’y crois pas trop car le nez était correct, rien à dire.
Léoville Barton 1976 :
Même mésaventure pour Thien avec le Léobar furieusement bouchonné. Rien à faire non plus
Corbin Michotte 1961
Bon, on ne va pas rester sur des échecs pareils et j’ai prévu des munitions de rechange au cas ou..
La robe est certes évoluée brique claire, mais l’ensemble reste assez avenant dans le verre. Le nez hyper complexe, de fruits compotés et un bouquet fumé laisse entrevoir le grand millésime qu’est 1961. La bouche reste encore bien vaillante, juste une légère sécheresse car je pense que l’apogée est dépassée depuis 10 ans.
Mais ça reste super sympa à boire c’est moi qui vous le dit…et le reste de la table aussi !! (tiens là c’est marrant Etienne il oublie son crachoir !!).
Gewurztraminer SGN Mambourg 1998 Marc Tempé :
Ce vin, découvert il y a qq. années reste une merveille. Il a un peu perdu son coté Bergamote, mais reste éblouissant de complexité et d’équilibre (malgré une puissance de constitution certaine). Certains convives ne le connaissaient pas, et je puis assurer que les grands noms ont tous été cités. Mais peut être M Tempé est il déjà un très Grand ?? (Pour les liquoreux je suis affirmatif à 100% !!)
Trockenbeerenauslese « von Goldberg » 1998 Gsellmann&Gsellmann (Autriche)
Nous finissons sur une note étrangère avec ce trocken ramené de mes vacances Autrichiennes. C’est du costaud (11.5°, 200g de S.R) mais bien concentré et marqué par des nuances de crème brûlée, d’abricot aussi. Belle longueur en bouche mais pas très complexe à mon goût.
Je ne suis pas très habitué à ce type de vins, faut il le laisser vieillir peut être ?
Digestif plus qu’honorable. Marrant tout plein .
Sortie de table à 01h30 dans un ordre et une dignité à peu près honorable.
Même pas mal aux cheveux le lendemain à 8h00 au boulot !
YR