Vins de l’Yonne 2002
Lundi 13 Juin 2005

Une production Ganesh da Capo

Le contexte :
- Les vins sont dégustés à l’aveugle, mais découverts par séries (1 série de blancs, 2 séries de rouges)
- Nombre de dégustateurs : 13.
- PP: Pascal Perez - LG : Laurent Gibet.
- Dégustation préparée par Pascal Perez pour le club IDV.
- ED : Echantillon Défectueux.
- Synthèse des commentaires de dégustation par Laurent Gibet.

Les vins :
Vins blancs :
1. Bourgogne Côtes d’Auxerre – Guislaine et Jean-Hugues Goisot – Gondonne 2002 :
PP13,5/14 – LG14
- Petit nez citronné, végétal, basique.
- Matière sans grande ampleur, simple (citron), désarticulée car relativement dodue en milieu de bouche puis terminée par un filet acide. Elle a au moins l’avantage de la netteté aromatique. On attendait évidemment mieux de ce producteur réputé.

2. Saint-Bris – Bersan et Fils – Cuvée Louis Bersan 2002
PP13,5/14 – LG13
- Le sauvignon imprime logiquement sa marque : citron, buis, fenouil, miel, subtil minéral crayeux.
- Bouche plutôt variétale, souffrant d’asthénie, lassante. Finale végétale et amère, sans classe.

3. Bourgogne Vézelay – SCA Henry de Vézelay – Les Coeuriots 2002 :
PP13,5 – LG13,5
- Senteurs exotiques, opulentes, signifiant un beau travail : fruits blancs très mûrs, fleurs blanches, boisé vanillé.
- Bouche à l’acidité un peu brusque, citronnée, desservie par une amertume prononcée (peau de pamplemousse). Vraiment peu harmonieuse en dépit des promesses du nez.

4. Bourgogne Côtes d’Auxerre – Guislaine et Jean-Hugues Goisot – Corps de Garde Chardonnay 2002 :
PP14 – LG14,5
- Exhalaisons ici nettement plus satisfaisantes : fruit de la passion imposant (comme pour un Jurançon), coco, ananas, brioche, mirabelle. Olfaction durable et intense, bien plus emballante.
- La bouche possède une certaine cohérence ; elle est replète et développe des jolis goûts (agrumes, fruits exotique, noisette) sur une longueur correcte.

5. Bourgogne Chitry – Olivier Morin – Olympe 2002 :
PP15 – LG15,5
- Nez grillé de chardonnay : bel ensemble de fruits, de végétal, de café.
- Bouche sérieuse, assez tendue, minérale. Une typicité et un sérieux qui rattrape brillamment la petite qualité des autres vins blancs : une belle découverte pour une cuvée qui mérite ici parfaitement son nom.

Vins rouges :
6. Irancy – Thierry Richoux 2002 :
PP14 – LG14
- Mise septembre 2004 (la 1ère mise concerne Avril 2004).
- Robe très pâle.
- Nez discret mais agréable sur la griotte, la framboise, la rose, et des tonalités épicées.
- Bouche légère mais fine et cohérente, déclinant des flaveurs de fruits, de réglisse, de poivre. La densité est satisfaisante (cet « air de ne pas y toucher » en déroute plus d’un, pour autant, peut-être peu habitué à la structure du pinot noir). Très belle structure soyeuse pour Pascal.

7. Irancy - Bersan et Fils - Cuvée Louis Bersan 2002 :
PP14 – LG13,5
- Nez ici moins net : rafle, cerise très mûre, croûte de fromage. L’aération clarifiera un peu l’ensemble.
- Bouche plus concentrée, marquée par la rafle et le poivre, moins distinguée également (et un peu poussive). Beau jus épicé pas encore totalement en place pour Pascal.

8. Irancy – Domaine Saint-Germain – La Bergère 2002 :
PP12,5 – LG12
- Nez plutôt déplaisant : fruits à l’alcool, vernis, rafle, chique de tabac.
- Bouche également fort approximative : matière simpliste, manquant de netteté.

9. Irancy – Domaine Colinot – Palotte 2002 :
PP13 – LG12,5
- Nez plus net et plus direct : bourgeon de cassis, réglisse, framboise à l’alcool, amande.
- De l’alcool et de la rondeur en bouche ; goûts de réglisse, de noyau pour un profil amer et creux, famélique, très banal.

10. Irancy – Domaine Verret – Elevé en Fût de Chêne 2002 :
PP14,5 – LG14,5
- Nez pour une fois engageant, avec de l’intensité et de la complexité : fleurs fraîches (pivoine, violette), fruits, réglisse, fourrure, poivre blanc.
- Belle expression précise, équilibrée et aussi plus fougueuse (que celle de Richoux).

11. Irancy – Thierry Richoux – Palotte 2002 :
PP11 – LGED
- Nez boisé évoquant la fraise poivrée, la sciure.
- Bouche totalement dissociée, molle et brûlante, bien douloureuse.

12. Bourgogne Epineuil – Domaine Alain Mathias 2002 :
PP11,5 – LG11
- Un regain de couleur.
- Nez boisé, assez profond et solaire : cerise confite, yaourt à la cerise.
- La bouche démarre en rondeur et finit dans la sécheresse. Goût de vieux fût. Quel manque de naturel dans cette expression piètre.

13. Bourgogne Côtes d’Auxerre – Guislaine et Jean-Hugues Goisot – Corps de Garde Pinot Noir 2002 :
PP14 – LG13,5
- Nez plus jaillissant : animal, cerise, réglisse, fourrure, fraise, fleurs, végétal.
- Belle présence, simple, campagnarde (noyau, terre). Léger manque de maturité et de netteté toutefois (géranium).

14. Irancy – Domaine Colinot – Les Mazelots 2002 :
PP12 – LG10
- 10% de césar.
- Le vin sent le bourgeon de cassis, les fruits confiturés, la cour de ferme.
- Bouche lessivée, mauvaise.

15. Irancy – Domaine Colinot – Côte du Moutier 2002 :
PP12 – LG11
- Odeurs de fruits mûrs, de feuille de cassis, de réglisse.
- Bouche à vau-l’eau, trop extraite. Pour Pascal, volume correcte mais acidité subreptice en finale.

Conclusion :
- La dégustation la moins convaincante du club Itinéraire des Vins depuis des lustres ; assez calamiteuse, elle ne restera assurément pas dans les mémoires.
- Quelques cuvées tirent leur épingle du jeu et affichent une bonne qualité.
- Le niveau de la plupart des autres se situe anormalement entre ordinaire et défectueux.
- Il y avait pourtant de belles promesses de découvertes, pour des domaines parfois réputés, sur un millésime favorable.

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Irancy Colinot Palotte 2003 (15,5/20) - août 2005
Notes de confiture de fruits rouges, de zeste d'orange, d'iris, de genièvre, de poivre, poivre vert.
Bouche ample, friande, opulente mais sans lourdeur excessive, atypique. Elle peut rappeler Châteauneuf. Impression de vendange
entière. Rappel Mercurey Montots 2003 de de Villaine. Très éloignée de celle du 2002 goûté en juin 2005.