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Ganesh da Capo n°40 : repas/dégustation

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Repas chez Laurent Gibet
Lundi 08 août 2005

Une production Ganesh da Capo

Le contexte :
Dans les collines entre Toulouse et Fronton, pour les 45 ans de Laurent :
- Apéritifs divers et abondants
- Gigot d’agneau, cèpes et haricots verts (la viande de Durigon toujours irréprochable)
- Gâteau chocolat-citron de la maison Chiche (d’une insigne faiblesse, pardon Michel)
- Les vins sont dégustés à l’aveugle.
- Participants : Michèle et Philippe Cacelli, Jocelyne Puibusque, Laurent Gibet (LG) et Pascal Perez (PP).
- Synthèse des commentaires de dégustation par Pascal Perez.

Les vins :
1. Champagne – Bollinger – Spécial Cuvée :
PP17 – LG17
- Olfaction élégante, plutôt « blanche » : fruits, fleurs et réglisse blancs. De la brioche beurrée complète l’ensemble.
- La bouche est dotée d’une puissance appréciable et fait preuve d’une belle droiture virile. Son équilibre et la qualité de sa bulle sont souverains. Elle propose un fruit bien mûr, plus « jaune » (pêche, mirabelle) que celui du nez, et un trait mentholé. Une entrée de gamme haut de gamme, dégageant peut être une impression encore supérieure à celles perçues lors de ses dernières dégustations (en particulier lors de notre passage au domaine en juin 2005).

2. Meursault – Roux Père et Fils 2002 :
PP18 – LG17,5
- Il y avait bien longtemps que nous n’avions goûté les vins de cette petite maison discrète. Ces retrouvailles se sont avérées réellement électrisantes.
- Le fruit est complètement dégagé, net, profond et bien dosé (pêche blanche, poire). Idem pour les notes florales (lilas, …) très printanières et naturelles.
- On est d’emblée conquis par la densité de la matière, sa droiture et sa minéralité. Rien ne vient en altérer l’expression fruitée, pure, noble. Sa fraîcheur mentholée et réglissée accroît encore l’élégance de l’ensemble. Encore austère, il est promis à un très bel avenir. Un vin qui, à l’instar de la Spécial Cuvée de Bollinger, transcende son pedigree.

3. Coteaux Champenois – Pierre Guillemette – Bouzy Rouge 1991 :
PP14,5/15 – LG15
- Un vin élaboré par nos hôtes champenois, producteurs anonymes dont nous avions déjà apprécié le Brut 1996 lors de notre séjour dans leur région, au printemps dernier.
- Belle expressivité sur la cerise, son noyau (kirsch), les fleurs et un léger végétal (rafle? millésime?). Un soupçon d’évolution.
- Le vin est plutôt léger et peut même paraître manquer d’un peu de poids, mais sa cohérence, son équilibre et sa franchise sont impeccables. Bien vertébré par son acidité, il s’exprime avec netteté, dévoilant de la fraise et de la fourrure. Bonne longueur.

4. Pauillac – Château Lynch-Bages 1989 :
PP16,5 – LG17
- Expression sudiste affirmée, avec du goudron, des épices, des herbes aromatiques, des fruits noirs compotés (cerise burlat), de l’amande, du bouillon de poule et du tabac.
- Plutôt corpulent et débridé, il se rapproche d’un Porto sec non dénué de race, avec un jus épais et sanguin, mais aussi séveux, minéral, présentant une note végétale (herbes aromatiques), suffisamment de fraîcheur et une longueur glycérinée appréciable. Pas forcément aisément identifiable (l’Espagne et surtout le Douro ont été proposés), il faut attendre qu’il soit découvert pour enfin trouver du poivron (très mûr bien entendu). On peut lui reprocher d’être lourd vis-à-vis des canons bordelais et craindre qu’il n’atteigne jamais la finesse qui devrait être la sienne, mais on ne peut nier sa capacité d’évolution toujours intacte et on peut donc se laisser aller à espérer qu’elle aille dans le bon sens.

5. Valais – Les Frères Philippoz – Petite Arvine Flétrie Grain Noble 2000 :
PP17 – LG17
- Nez aimable et complexe sur la rose, le citron confit, le cédrat, la poire au sirop, la verveine et l’ananas.
- La bouche délivre une belle liqueur et un fruit déluré (abricot, pêche, mirabelle, citron et fruit de la passion). Une touche pralinée trahit certainement une présence de botrytis. Bien soutenue par une acidité sans faille, elle s’exprime avec pureté et allonge. Une arvine convaincante même si moins complète que celle de Marie-Thérèse Chappaz.

6. Jerez – Lustau – Tintilla de Rota :
PP18 – LG18,5
- Effluves baroques et enivrants de prune noire, de figue fraîche, d’orange confite, de cacao, de café, de tabac, de caramel, de torréfaction, …..
- La magie de cette cuvée opère encore une fois. Elle réside dans le mariage abouti et toujours renouvelé d’une énorme richesse (en matière et en sucre) et d’une fraîcheur étonnante. Fraîcheur et élégance aussi. Et complexité bien sûr. Quelques éléments permettant d’apprécier cette dernière : café, prune, kumquat confit, réglisse, sucre muscovado, vanille et pointe de cannelle. La finale est d’une grande rémanence.

Conclusion :
- Un parcours sans faille.
- Une énorme surprise (le Meursault) et une très bonne (le Bouzy).
- Les frères Philippoz proposent une excellente et désaltérante douceur fruitée.
- Bollinger et Lustau au sommet, comme toujours.
- Lynch-Bages est le seul vin de la série à ne pas tout à fait remplir son contrat.
18 Aoû 2005 12:29 #1

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck