Adio
Ce midi, nous nous retrouvons chez une amie, nous les femmes qui ont laissé les mioches à leur père, ou leur Charmant au travail, autour d'un repas fourre tout ou chacune amène un plat. Ou des vins.
9 donzelles, 5 vins, pas de crachoir donc petites quantités goûtées mais beaucoup de plaisir partagé.
Le compte rendu n'est clairement pas mon truc et je n'ai guère plus de vocabulaire qu'un attaquant de l'équipe de France de foot, mais ça me fait plaisir, gardez votre monnaie.
Pour commencer, une bulle d'un jaune or prononcé, nez un peu miellé, de la noix, fines bulles. Ca plaît, c'est
Pinot Noir 2006 de JL Denois. Servi avec des verrines saumon kiwi, crème avec un peu de mayonnaise et citron, très bien.
Avec deux tartes
oignons au poireau (façon quiche et à la béchamelle),nous avons servi
Bordaxuria 2016, un vin blanc qui nous a un peu déçu car manquant de tension.
Puis arriva le rougail saucisses, riz et lentilles. Et ses tomates mélangées avec l'oignon cru, du gingembre et du piment.
Franchement, je me demandais ce qui irait avec ce type de plat, alors on a joué le grand écart.
Servi en premier, grand vainqueur auprès des donzelles présentes, par son nez d'une finesse exquise, oscillant entre les notes légèrement toastées et florales. C'est très classieux, la matière en bouche est très équilibrée, sobre mais élégante (j'entends par là, on ne sent pas de fruits mûrs rouges ou noirs). La syrah avec sa trame acide surement.
Superbe accord avec le rougail.
Il s'agit de
Au pied de mon arbre 2011 du Champs des Soeurs.
Arrive derrière,
Cornélie 2011. Pas facile de lutter, le merlot est certes rond mais pas fait pour accompagner des plats épicés. Pardon Mr Patrick, je ne lui ai pas donné de quoi briller. Le reste de la bouteille a été gardé pour accompagner du canard demain midi chez notre hôte.
Avec des fromages (brebis au piment d'espelette, comté, saint nectaire et vache), il restait un peu de Bordaxuria blanc, mais quel pied, (y compris bu seul) avec
La Cuvée de l'extrême 2015 du Domaine Barréjat!
Quand on a enlevé la chaussette, nos hormones femelles se sont tues...
Sacrebleu, nous avons bu du 100% tannat élevé 18 mois en barriques neuves!!!
Petit aparté: mon ex-futur époux détonnant est quasi allergique à ce type de vin, j'en suis folle (du vin). Si loin, si proche.
Là encore on sent un boisé très élégant mais aussi des fruits noirs mûrs. Certaines ont même senti une certaine sucrosité.
Les tanins sont fins, la bouche est mûre, ça se boit tout seul...quand je pense que c'est une cuvée faite pour la garde, comment tenir? Tout ce que j'ai goûté de ce domaine, du simple madiran à cette cuvée m'a toujours beaucoup plu, et pourtant il n'est que rarement commenté comparé à Montus Bouscassé par exemple.
Très bon moment avec des copines ou amies qui ont joué le jeu de la découverte, sans prise de tête.
Agnès, sommelière de poulailler.