Ils sont là, dans la moiteur de la salle de combat. Prêt à s'affronter dans l'octogone des VDF à moins de 10 euros.
Ils s'avancent, lentement, et sortent de la pénombre, dans leur peignoir couleur violine.



A ma gauche, accusant 12°5 sur la balance, L'appel des Sereines 2016 de François Villard
De prime abord, il sent la réduction mais rapidement il retrouve ses marques avec le cassis, la pivoine et un léger poivre.
C'est un combattant qui attaque avec souplesse et fraicheur, porté par la fougue de sa jeunesse. Il continue le combat toujours en souplesse, sans rugosité , toujours frais. Il possède un style assez puissant, simple, mais efficace: il varie ses coups entre le cassis, le poivre et la pivoine, avec une botte secrète sur la mûre. Il ne s'essoufle pas, c'est un combattant qui peut faire 10 round.

A ma droite, accusant 13° sur la balance, La Syrah à Papa 2016 de Stéphane Montez
D'entrée, on sent le combattant sûr de lui, coquet, parfumé au cassis, à la mûre, à la myrtille, mais son coach a dû manger un sandwich ventrèche car les vêtements du combattant sont imprégnés d'une petite note lardée.
Lui aussi attaque avec souplesse et fraicheur, il répond dans le même style que son adversaire du soir, sans rugosité. Il est un peu moins puissant, mais il compense par une plus grande variété de coups: c'est un esthète qui combine la myrtille, la fraise, le cassis, avec quelques variations sur le poivre et un fond lardé (le tout hérité de son coach Pépé Pinot). Sur la fin du combat, il s'essoufle plus vite que son adversaire.

A la fin du combat, ces 2 beaux combattants sont départagés aux points: La Syrah à papa l'emporte par 3,5/5 contre 3+/5 à son valeureux adversaire. Une belle catégorie, accessible au grand public.

Bibi