Soirée dégustation «Jura» du Jura Tour 2022 en Sancerrois
Un de nos petits vieux ayant réussi la veille à intervertir les 2 bouteilles qu'il avait ouvertes, Tophe nous concocte au débotté un ordonnancement free-style agrémenté d’une touche de fourberie.
Malgré une paire de pirates, je publie dans le forum Jura
Mise en train
Arbois TrèsOr Dinaire 2011 H.Beguet Savagnin ouillé
Robe dorée, nez bien marqué sur l’élevage en réduction, grillé, notes de levure, un peu de fruité riche et de miel derrière; bouche douce, petit plat aromatique puis trame acide citronnée longue
Sancerre 2012 La Grande Côte P.Cotat
Si j’ai bien compris celui là a bénéficié d’une aération prolongée
Robe or léger, nez très fruité, notes de pêche, presque exotique, peut-être un petit peu de levure derrière; la bouche attaque douce et reste douce...
excellent ce chardonnay, je le verrais bien sur une ballotine de saumon
Foie gras
Arbois chardonnay Vieilles Vignes 2015 dom. Overnoy Crinquand
Nez évolutif, un peu fruité et de l’élevage derrière ; bouche fluide, acidité marquée. Relativement souple et acide, petit manque de puissance sur le foie gras
On regoûte aussi le vin d’hier
Côtes du Jura en Chalasse 2015 dom Labet
Toujours grillé au nez, marqué par les levures ; superbe bouche
Morteau aux lentilles au style minimaliste
Arbois Trousseau 2005 dom. J.Puffeney
Nez de rouge assez frais et léger ; bouche plutôt sèche et longiligne, fruitée puis finale acide et traçante, serre un tout petit peu
Irancy Vaupessiot 2017 dom Richoux Gabin et Félix
La surprise du chef, bouteille goutée et achetée la veille … superbe nez, bouche fluide, notes d’élevage, un peu vanillé ; style d’un joli bourgogne léger travaillé sur l’élevage en fût, jamais goûté comme ça chez Richoux, la nouvelle génération est aux commandes
(bon alors celui-là c’était la faute au bouchon d'un Aviet paraît-il)
suit un plat migrateur Papillotte de Truite de Crisenon au persillé du Gavot
Côtes du Jura Savagnin Prestige 2005 dom. Ganevat JF
Nez puissant, du bouillon et des agrumes derrière ; très belle bouche percutante, épicée, ça morille un max, croûte de comté ; fondu mais grosse énergie
On s’arrache les ouillés de Ganevat mais les jaunes et oxydatifs ne déçoivent jamais
Arbois Savagnin Dévoilé 2005 S.Tissot
Bouche plus douce mais plus traçante, de l’énergie mais moins percutant que le Ganevat, aromatique vanille-coco (un peu too much mais je chipote)
on enchaîne par
Veau basse température, légumes anciens et sauce au vin jaune et morilles
Château Chalon 1999 dom. Berthet Bondet
Nez d’abord peu expressif, un peu acide, puis des fruits, agrumes douces, bergamote, épices. La bouche est pleine, avec la puissance d’un jaune dans un style d’oxy classique assez noix et épices mais d’une belle finesse aromatique; très beau jaune que j’imagine dans la tranche 1995-2000 plutôt sur Arbois/Aviet ou bien Arlay, petite amertume hors plat ; excellent
Château Chalon 1999 dom. Chevassu
Nez spectaculaire, pruneau, vanille coco (quasiment jamais ressenti cet arome sur des jura, 2 coup sur coup, on est en jour mangrove ou bien ?), épicé, bouillon léger. La bouche est fraîche, fruitée sur les agrumes, svelte, notes de bounty coco. Excellent aussi dans un style moins classique
Fromage
Arbois Vin Jaune 2002 dom. M.Gahier
Nez sur le bouillon puis des notes de volatile, un peu tourbé. Bouche très fruitée, fruits frais (rappelant le Gahier VJ 05) sur une trame fraîche, acide et bien marquée par la volatile.
Un peu déçu car déjà bu meilleur, je me souviens d’un débat à travers des CRs très variables, peut-être un effet bouteille ou différents seuils de tolérance à la volatile; là c’est un peu trop
Arbois Vin Jaune En Spois 2003 dom. S et B Tissot
Débouché la veille, bouchon tout sec et pulvérulent, impossible à extraire, y en avait partout; superbe nez sur les agrumes douces à l’ouverture
Nez peu expressif, bouche d’abord douce puis trame acide très acide, arômes envolés, une bouteillle décevante ce soir mais prometteuse la veille (excellente première expérience l’an passé).
Pour finir, en dessert,
une sorte de Crème anglaise au macvin et son croustillant de caramel (aka crème brûlée ratée)
Macvin (1986) dom Berthet Bondet
En bouche c’est clairement un vieux macvin (notes de graphite) qui a déjà pas mal bouffé ses sucres avec superbe aromatique sur la réglisse ; un peu léger vs le sucre de la crème (allez essayer de faire flotter du sucre sur une crème liquide le temps de le caraméliser
)