Grand chelem, Olivier, tu as tout bon !

En particulier concernant la qualité de la cuisine locale, totalement à mon goût.
Et comme les vins sur table ne sont pas tarifés façon coup d'bambou, autant vous dire que le plaisir est au rendez-vous.

Oliv

le niveau de la restauration classique en Italie est bien plus élevée que chez nous à environ 30% moins chère. et comme tu le dis les vins sont aussi tarifés très correctement, du coup c'est le paradis des épicuriens.

le niveau de la restauration classique en Italie est bien plus élevée que chez nous à environ 30% moins chère. et comme tu le dis les vins sont aussi tarifés très correctement, du coup c'est le paradis des épicuriens.

Tout à fait exact avec peut-être toutefois un petit bémol pour les desserts mais heureusement il y a la gelato ()

oliv écrit: Bruno Giacosa, Barbera d'Alba, 2011

Robe jeune aux reflets violacés.
Le nez s'exprime sur les fruits noirs (mûres, cassis) avec une pointe de cacao.
Le vin est malheureusement servi à une température excessive, ce qui va considérablement perturber sa dégustation.
L'attaque déroule un joli velouté et une matière douce, à la suavité un peu excessive à mon palais.
Les goûts sont un peu lactés et assez nettement réglissés ; le vin semble un peu monolithique.
La finale est marquée d'une petite sucrosité et d'un alcool un peu dérangeant pour moi.
Malheureusement, les verres étaient tous pleins lorsque nous avons constaté le souci de température.
A revoir pour redonner toutes ses chances à ce vin.

Cela me rappelle furieusement mes impressions sur le 2007 du domaine. La Barbera, ce n'est pas pour nos palais civilisés

Marc

Cela me rappelle furieusement mes impressions sur le 2007 du domaine. La Barbera, ce n'est pas pour nos palais civilisés grinning smiley


Je garde quelques Vajra au vieillissement, il paraît que cela donne quelque chose de top si on est patient.
Certes, c'est pas pour les monomaniaques du pinot !

Benji

Tenute Cisa Asinari dei Marchesi di Grésy, Barbaresco, Gaiun Martinenga, 2004

Les Marquis de Grésy sont originaire de Grésy sur Isère, le premier village à coté de chez moi.
Nicolas a choisi ce vin pour me faire plaisir. Grand bien lui en a pris!!!

Michel ....dans une Pharmacie de la région , tu trouveras la même bouteille sur un autre grand millésime ( 1990 ) ....une petite idée pour un prochain repas à Jongieux . ....et tout particulièrement heureux de t'inviter avec les deux petits jeunes qui t'accompagnaient en Italie . Je suis également partant pour la prochaine sortie dans le Piémont ...

Je conserve un très beau souvenir de notre passage au domaine avec le club de Chambéry ....

Jean Luc,
Les 2 petit Jeunes qui m'accompagnaient ne connaissent pas la Chartreuse!!!!!
Alors je dois leurs préparer un weekend en juin prochain.......
Tu seras des nôtres?

Et on se voit le 21 au Bourget pour la soirée Saké?

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Réveil matinal pour la petite troupe, après les joies de Cheese et la longue promenade dans le vignoble , le GO a prévu des travaux pratiques !

Alors qu'aujourd'hui, c'est pourtant l'anniversaire de sa maman et qu'une fête de famille est prévue pour le midi, Fabio Alessandria, visiblement ravi de revoir Nicolas, nous accueille avec un grand sourire au domaine Burlotto dans le plus beau lieu de dégustation que j'ai eu l'occasion de croiser.
Attenante à l'exploitation se situe en effet l'ancienne chapelle historique du village de Verduno devenue trop petite pour recevoir les fidèles lors de l'expansion démographique du village.
Elle est devenue le lieu de dégustation du domaine, un espace qui met l'amateur dans de paisibles conditions pour apprécier les vins !

En avant pour un moment qui va s'avérer... divin !




Fabio nous confirme que les vendanges sont imminentes, prévues dans la semaine pour les vignes en dolcetto, nécessitant encore une petite quinzaine de jours pour celles de nebbiolo.
Les raisins sont beaux, le vigneron semble serein.

Le millésime 2012 s'annonce classique, sans grosse matière et plein de fraicheur.

Et si on vérifiait ça dans le verre ?

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Verduno Pelaverga, 2012
Robe très claire, sur un rubis chatoyant.
Nez génial de délicatesse et de complexité, sur la fraise, le poivre, la résine. Superbe !
La bouche est glissante, déconcertante d'évidence et de facilité, sur des goûts de fruits rouges épicées délicieux.
Le vin est agréable, léger, sans grosse puissance mais d'une grande finesse.
La finale s'étire sur une amertume légère et une perception de gras que j'attribue à l'alcool.
Qu'est ce que c'est bon !



Dolcetto d'Alba, 2012
Robe grenat clair.
Beau nez plein, compromis de senteurs fruitées (cassis, myrtille) et un ensemble floral du plus bel aloi !
La bouche est agréable, précise et rythmée, sur une matière douce et délicate aux tanins d'une grande finesse.
La pureté de fruit est évidente et la finale poivrée est très agréable.
Très bon !





Barbera d'Alba, 2012
Premier nez réduit et qui restera assez fermé, sur de minces senteurs de fruits noirs.
La bouche est douce, opulente et un peu massive à mon palais.
Le point d'équilibre matière acidité est trouvé mais la finale reste un peu chaleureuse.
Je me demande finalement si ce cépage est à mon goût.



Langhe Nebbiolo, 2011
Robe pourpre claire.
Nez superbe, pétant de fruit, sur la framboise, la grenade et une pointe mentholée.
La bouche est juteuse et énergique, d'un volume parfait et d'une acidité idéalement intégrée qui apporte une grande fraicheur.
Le vin est plein de fruit, gourmand et droit.
La présence de jolis tanins gras donnent beaucoup de présence à une finale longue et salivante.
Irrésistible de facilité !





Barolo, 2009
Robe claire, sur un rubis légèrement orangé.
Nez assez discret, sur de fines notes de fruits rouges épicés.
La bouche est superbement équilibrée, à la fois dense et sur une trame tonique et vivifiante.
L'acidité élevée est parfaitement intégrée à une matière juteuse d'un joli volume.
La finale tannique possède une grande présence tactile.
Très bon !



Barolo, Acclivi, 2009
Robe grenat aux reflets de rouille.
Nez complexe, sur la confiture de fraise et des notes balsamiques qui m'évoquent le goudron.
L'attaque en bouche est remarquable de volume contenu, à la fois charnue et douce mais sans une once de lourdeur.
L'acidité mobilise ce bel ensemble et l'arrivée des tanins donne beaucoup d'énergie et une grande présence tactile.
La finale est encore tannique mais sans sécheresse rébarbative.
Très beau vin, grand potentiel !





Barolo, Vigneto Monvigliero, 2009
Robe rubis claire.
Nez absolument fabuleux, d'une finesse et d'une précision somptueuse, sur les fruits frais (framboise, groseille) et des notes mentholées assez irrésistibles.
A ce niveau, on entre dans l'univers du parfum !
La bouche est d'une délicatesse soyeuse incroyable, le vin se pose sur le palais et déroule un ensemble floral de goûts et des tanins absolument géniaux de présence et de finesse.
L'ensemble produit est un vrai petit bijou, de la dentelle faite vin. La finale est superbe de persistance et de fraicheur !
Grandiose !



Barolo, Vigneto Cannubi, 2009
Robe dense sans verser dans le sombre pour autant.
Nez puissant, sur la cerise noire, les épices, la réglisse.
La bouche est concentrée et juteuse, sur une matière puissante de grande densité.
Le vin possède une grande présence, sur de délicieux goûts de cerise et une présence tannique assez ferme.
La finale est puissante et assez solaire, sur de beaux amers qui l'étirent longuement.
Très beau, de lecture plus sudiste que ses prédécesseurs.

Quelle magnifique dégustation !

Chaque vin est empreint d'une grande évidence, de classe et d'une délicatesse qu'aucun artifice d'élevage ou excès de concentration ne vient parasiter.
La gamme est à la fois totalement cohérente par le style épuré et fin qu'elle propose, chaque cru possédant toutefois ses spécificités propres et donc ses raisons de plaire aux différentes attentes de l'amateur.

Un grand merci à Fabio Alessandria pour la qualité, la générosité et la gentillesse de son accueil.
Et toutes nos excuses à sa maman pour le léger retard...

Nous filochons vers la Morra avec l’appétit bien ouvert...

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Bruno Giacosa, Nebbiolo d'Alba, Valmaggiore, 2011
Robe grenat sombre.
Nez ouvert et d'une grande gourmandise, compromis de belles notes de cerise et de menthe fraiche.
La bouche est assez irrésistible et s'ouvre sur une matière douce sans faiblesse de constitution.
L'ensemble suave et d'un fruit croquant est plein d'énergie grâce à une acidité parfaite et des tannins parfaitement intégrés.
La finale est fraiche et précise, sur la réglisse et les fruits noirs.
Un vrai bonheur !






Massolino, Langhe Nebbiolo,2011
Robe grenat.
Le nez s'exprime totalement sur les épices, le cacao, l'ovomaltine.
La bouche est charnue, sur un volume concentrée et puissant qui semble plus solaire que son prédécesseur.
Les tanins sont bien fondus mais l'ensemble exige le plat pour trouver un point d'équilibre gourmand.
La finale est nette et assez puissante, avec quelques chaleurs qui me sont perceptibles.
Très joli.

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Une nouvelle fois lors de ces trois jours, il faut signaler et applaudir la qualité de cette cuisine à la rusticité délicieusement juste et qui s'accorde si bien avec les vins locaux.
Quand on constate que dans une trattoria de village, la carte possède à la fois largeur et profondeur, que les tarifs savent rester justes et non devenir la poule aux œufs d'or compensant le manque de travail en cuisine, que les verres vous sont changés à chaque vin servi, j'en ai mal à ma restauration française !

C'est donc si difficile de produire une gastronomie de produits simples mais frais, apprêtés justement et sans effets superflus et d'éviter à l'amateur de vins de devoir prendre une bouteille sans grade si l'on ne souhaite pas payer triple menu pour simplement boire bon ?!



Il est temps de se quitter...

Alors que Michel rentre vers sa Savoie et que nous avons le bel espoir de nous revoir très vite, nous reprenons la route vers Genève où notre train n'attendra pas. Le soleil couchant qui irradie les Alpes crée des paysages grandioses qui nous éloignent quelques minutes du triloulou qui s'annonce.
La douane est passée sans serrage de miches malgré les quelques armes fromagères de destruction massive que nous avons dans le coffre.
Curieux réflexe si facilement perdu pour l'européen moyen que cette légère tension de la boyauterie lors du passage aux frontières.
Et parait que le douanier suisse est pas du genre rigolard...
C'est sympa l'UE, parfois ! -

On arrive à la gare... Gloups...

Un énorme merci à Nico et Annick d'avoir assumé magnifiquement l'organisation de ce superbe week end si riches en grands moments et donc en beaux souvenirs.
Vivement très vite... Car des instants pareils n'ont pas de prix !
Signé Les Valises

Magnifique Oliv !

ça fait rêver

décidemment cette région Piémontaise est un "must" que ce soit pour le vin ou la gastronomie

Et maintenant c'est la fête de la truffe à Alba qui démarre....

Merci encore une fois Olivier pour ce superbe reportage !

Et ta visite au domaine Burlotto ravive mes souvenirs ... ah ! ces grandes et hautes pièces claires, décorées à l'italienne avec ces meubles d'une autre époque, jalousement et précieusement entretenus, où trônent sur un napperon blanc les flacons que l'amateur chaleureusement reçu va déguster.

Quant à la restauration italienne, j'ai aussi le souvenir d'une arrivée dans un restaurant qui ne payait pas de mine.
Nous avions timidement poussé la porte et nous fûment reçus comme des Rois, nous délectant d'une cuisine locale dont les plats, tous à la fois plus savoureux et plus simples les uns que les autres, ont rassasié notre appétit après un très long voyage.
Et dans ce ristorante, je confirme qu'après chacune des trois bouteilles que nous avions dégustées, le verre était changé.
Devant notre étonnement, et pour nous excuser de notre arrivée cavalière sans réservation préalable alors que la salle était bondée, nous avions essuyé une réponse du patron du style : signore e signori, chaque vin exige son verre, prego !
Nous ne mouftions pas un mot d'italien mais on a vite compris que nous étions à la limite de l'offense si nous refusions !

Je venais de découvrir le Piémont, sa cuisine et ses Dolcetto d'Alba, Langhe Nebbiolo et autre formidable Barolo.

Merci Olivier pour ces beaux moments.

Olivier

Ces reportages de l'Oliv arrivent sur LPV comme ces lettres d'un autre temps qu'on laissait reposer quelques jours avant de décacheter. C'est pas de la lecture de smartphone dans le métro parisien ça !

Olivier

Superbe Oliv !

J'ai moi aussi eu la chance de faire un tour dans l'Italie du Nord cet été, avec bien-sûr moult restaurants, donnant pas mal de découvertes en vins (certains CR à suivre), et en fromages !
En + du délicieux Piave découvert dans les Dolomites, j'ai eu un énorme coup de coeur pour le Bagoss, en passant par hasard dans le village de Bagolino, surplombant le Lac d'Idro (près du Lac de Garde). Ce fromage a une odeur merveilleuse et très prégnante, sensuelle et florale. Je n'en ai malheureusement pas suffisamment ramené.... L'as-tu goûté ?

Hello Paul,
Aaaah le Bagoss ! Peut être la seule réelle déception pour moi de tout le salon.
Je m'explique : j'ai la naïveté de penser qu'un grand fromage se juge très souvent à l’œil. Technique parfois trompeuse, sur les Epoisses notamment, mais qui a fait régulièrement ses preuves
Quand nous sommes passés sur le stand du Bàgoss di Bagolino , les copains m'ont vu marquer l'arrêt comme un épagneul dans les roseaux !

Pour vous donner une idée de la beauté de la chose...



Malheureusement, le résultat, un peu crissant sous la dent et manquant de goût, n'était pas au rendez-vous.
A regoûter donc car tu le décris comme je pensais le découvrir.

Le Piave reste le meilleur rapport qualité prix que j'ai pu croiser sur Cheese.
Une très belle synthèse entre le parmesan et le comté, d'un goût net, franc, doux et délicieusement noiseté, sans aucun excès.
Le fromage pour tous !



Bon, c'est malin mais j'ai faiiiiiiiiiim maintenant !
Et va falloir attendre deux ans...

Oliv

Oui, ça sent la grosse déception (j'ai l'image de l'épagneul de ma tante en tête... éternel insatisfait à la vue de toute cette nourriture qui ne lui est pas destinée...)
Celui que j'ai goûté, et ramené, était un 20 mois (lait d'été) de l'azienda Buccio Mario, vendu dans un restaurant de Bagolino, La Trattoria del Viandante (d'ailleurs chaudement recommandée si quelqu'un passe dans le coin).
J'ai vu par la suite sur le net que cette azienda apparaissait comme la plus fameuse.
Malgré le léger coup de chaud subit par le fromage lors des transferts en voiture; l'ouverture du paquet plastique à Cassis fut un grand moment...
D'abord ferme, puis devenant légèrement crémeux et fondant en bouche, il dévelop... bon j'arrête là, je nous fait du mal à tous les deux

Oliv: " j'ai la naïveté de penser qu'un grand fromage se juge très souvent à l’œil "

On a de suite compris dès que tu as expliqué ta rencontre ydillique avec le Casu Marzu...

jlj

Billet
Le nouvel âge du fromage !

www.lemonde.fr/le-ma...

Arrrrrrgh, didjiou de nom didjiou, j'en pouvais plus d'attendre !!

Deux ans de vicieux cauchemars à tenter d'étaler de la Vache qui Chouine sur une biscotte à trous...
Des centaines de délires nocturnes à courir sans couteau derrière des meules roulantes...
D’innombrables réveils épuisé d'angoisse face à un monde où la cire rouge du Babybel a eu la peau des derniers petits cirons...

Ben je vous le dis, il était temps que ça s'arrête car ce genre d'obsession qui vous tronçonne le sommeil et vous aligote le moral, à la longue, ça épuise !
Selon mon toubib en addictologie fromagère, le réputé Dr Quatrehomme, heureusement que j'ai les artères solidement lubrifiées à la crème triple car sinon, y'avait risque létal !

Comme les minots la veille de Noël, il y a dans l'air comme un furieux parfum d'excitation, une excitante odeur faite de croutes fleuries et de pâtes lavées, de persillage et de poil de chat.
Et ça tombe bien, car en grand spécialiste des voyages parfaitement organisés au pays de la Pasta et du parler avec les mains, c'est lui qui gère le voyage !
La présence d'un petit lutin blondissant dans nos bagages aura cette année simplement modifié le planning en voyant remplacée une journée dans le Piémont par une somptueuse balade au bord du Lac Léman.

Genève et Piémont, nous voila, tremblez claquos, fuyez tommettes...

Pour un voyage, à Bra, même raccourci, j'arriiiiiiiiiiiive !

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Le matou et sa fusée sur trottinette nous récupèrent en la prédestinée gare de Cornavin avec une ponctualité digne de son nouveau lieu de vie.
Juste le temps de passer devant l'Hôtel éponyme bien connu des Tintinophiles et il est temps de passer à table.

C'est pas qu'on ait peur de manquer sur le week end...
Mais entre les copains qui veulent toujours faire plaisir à leurs invités et ma maman qui m'a éduqué à finir mon assiette sans regimber, vous comprenez mon drame...

"Eh oh, t'es pas non plus obligé de finir celles des autres, l'Oliv ! "

Bon, c'est pas faux mais n'empêche que je maintiens, mon enfer, c'est les autres !

Allez, fourchettes affutées, c'est parti pour un frichti mimi du midi !

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Les Parcelles, Genève AOC, Gamay, 2014
Omelette aux girolles, pommes de terre sautées

Robe sur un rubis clair.
Servi à température de cave, force est de constater que le vin présente peu d'intérêt. Hormis une petite senteur de groseille et une bouche légère, peu de choses transparaissent.
Changement de registre en cuisinant, rigolant, jacassant où, avec le réchauffement, la matière s'épaissit et le fruit se précise.
L'ensemble reste très léger mais ce qui constituait une certaine faiblesse devient une qualité par un équilibre délicat et une forme de finesse gourmande et désaltérante qui rend le vin très agréable.
L'ensemble est précis, sur un équilibre fin et une fraicheur acidulée aux sympathiques goûts de petits fruits rouges qui fait qu'on siffle la bouteille sans s'en rendre compte.
Un sympathique vin de soif, à servir pas trop frais.





Après une descente vertigineuse dans les vignes du Dezaley où j'ai bien cru défaillir, vertige oblige mais sans doute tout autant par la beauté incroyable des paysages qui surplombent le lac que par la qualité des raisins bientôt à rentrer, il est temps d'affronter une terrible remontée à en cracher mes vieux poumons cacochymes !
Alors que le navire de la CGN fend plus bas le lac de toute sa lenteur, les multiples lézards qui occupent chaque anfractuosité des murets en se réchauffant la couenne sous le doux soleil automnal ont l'air de se foutre de moi, qui ahane dans la pente comme un vieux baudet centenaire.

Le Père Herbin et sa dégaine de chamois guilleret volète loin devant avec sa descendance, déjà arrivés à la voiture que je suis encore épuisé dans la pente et pas loin d'appeler les secours !
Un petit blondinet charmant me tue le moral à l'arrivée d'une de ces questions d'enfant qui vous laissent sans voix : "Oliv, pourquoi t'es tout mouillé ?" !!

Son papa papou entame alors un rallye dans les lacets à une vitesse digne du Jean Ragniotti des grandes heures dans le San Rémo.
C'est donc limite au frein à mains qu'il décide un pit-stop impromptu pour passer faire un coucou à la famille Cholet.
Le moteur n'était pas sensé refroidir...

... on est resté deux heures !

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Les mises sont récentes, ce qui se ressentira fortement sur le nez des blancs.


Clos de Nant, Chasselas, AOC Chardonne, 2014


Robe pâle.
Nez léger, sur le végétal, des notes de pêche et de citron.
Bouche légère, frisante, sur une matière simple, sans beaucoup de fond.
Finale tenue par de légers amers.


Vase 10, Chasselas, AOC Villette, 2014


Robe claire.
Nez serré, sur des notes de carton qui masquent un compromis de léger végétal et de notes de fruits blancs.
Attaque sur un franc perlant. Bouche assez tendue qui tempère bien une structure grasse dans un ensemble assez fluet toutefois.
Finale simple, sur des amers assez nets.


Petite Corniche, Pinot Blanc, AOC Villette, 2014


Robe claire.
Nez terne, toujours sur ces notes de carton (filtration récente ?).
Bouche très sympa grâce à une jolie acidité et une belle pureté aromatique, sur la pêche et le citron confit.
Finale légère et désaltérante.
Joli vin.


Le Chant de la Terre, Plant Robert, AOC Villette, 2014



Robe pourpre.
Superbe nez très épicé, sur le poivre, la girofle, de belles senteurs de fruits noirs.
Bouche souple, sur un fond délicat sans grosse matière et qui fluctue un peu.
La finale se resserre dans un côté ferme, avec un peu trop d'amertume.
A suivre.


Vin du Bacouni, Mondeuse Noire, AOC Lavaux, 2014



Robe grenat violet.
Nez assez serré, sur les fruits rouges poivrés.
Bouche peu amène, sur une matière assez faible alliée à une forte amertume.
Finale stricte et un peu creuse.


Étincelle, Cabernet Franc, AOC Lavaux, 2014



Robe assez sombre.
Très beau nez dense et ouvert, sur les fruits rouges bien mûrs, les épices, la résine, une superbe note de menthe poivrée.
Bouche bien née, juteuse, au joli volume rond assez délicat.
Finale un peu chahutée par l'amertume.

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Après cette superbe journée de crapahute et de bronzage (qui l'eut cru ?), le soleil s'est depuis longtemps couché sur le Lac.

Retour sur Genève au rythme paisible et confortable de ceux qui n'ont que ça à faire.

Et si on passait à table ?



Les Granges Paquenesses, Côtes du Jura, Intime Conviction, 2012
Sardines à l'huile

Robe jaune paille un peu trouble.
Nez puissant, baroque, à la limite du foufou, compromis complexe de notes puissamment florales (jasmin), d'agrumes, de fruits jaunes (pêche) et d'élevage (beurre, grillé). L'ensemble travaille terrible dans le verre !
La bouche est puissante, sur un équilibre réussi entre une matière concentrée à la maturité importante et une acidité traçante qui mobilise parfaitement cette masse parfaitement bien née.
L'aromatique est assez fidèle aux senteurs en feu d'artifice du nez, sur des goûts francs d'une générosité certaine !
La finale est remarquable de puissance, sur une présence presque tannique d'une concentration maitrisée assez impressionnante.
Très beau vin !




La Pialade, Côtes du Rhône, 2005
Spaghetti aux bolets de montagne

Robe sur un grenat très profond avec une évolution assez nettement tuilée.
Superbe nez au bouquet noble et complexe, sur le bouton de rose séchée, le thé fumé, le poivre, le tabac, la truffe.
Par rapport au panier de fruits frais épicés qu'était ce vin dans sa jeunesse, l'ensemble a pris de l'âge, se présentant ni meilleur, ni moins grand, juste différemment.
La bouche, assez sérieuse à l'ouverture, va considérablement gagner à l'aération, se détendant, se rafraichissant pour placer idéalement sur le palais une matière suave et fraiche à la fois.
Les goûts orientaux sont remarquablement complexes, sur le pot pourri et les épices douces.
Finale très agréable à la fois facile et d'une persistance équilibrée de grande noblesse.
Différent de sa jeunesse mais toujours délicieux !


Domaine Vial Magnères, VDP des Côtes Vermeilles, Ranfio Cino



Robe dorée légèrement grisée.
Nez sur la résine de pin, la colle à bois, des notes de fruits secs, l'aération ramenant de jolies senteurs de fruits jaunes, notamment d'abricot.
Bouche bien construite, à la fois suave et au toucher sphérique mais sans déficit d'acidité.
L'ensemble offre une belle cohérence, sur un équilibre agréable à la puissance modérée et qui lance une finale franche et sympathique.
Joli vin.

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Après une bonne petite nuit pleine d'excitation devant l'évènement qui s'annonce, en route pour Cheese !

A suivre...

Oliv

Jura et sardines à l'huile, ça donne drôlement envie!

Merci pour ce beau récit,

Simon

Jura et sardines à l'huile, ça donne drôlement envie!

Je n'irai pas jusqu'à recommander l'accord qui fut de tolérance mais comme souvent, quand les deux, mets et vins, sont issus d'excellentes productions, même sans fusion à finir dans les bouquins, il n'y a aucune raison que le plaisir ne soit pas au rendez-vous.

Bien d'accord avec toi Olivier, l' accord dit fusionnel ça n' arrive pas tous les jours et à le rechercher de manière compulsive on en devient "masturbateur"!!!

R
PS j' ai souvent servi de telles sardines avec des Raveneau, et aucun souci

Messeurs, voici un vin et un mets que ma compagne n'aime pas, je testerai donc histoire de goûter, un soir de solitude...() et si ça ne me convient pas, le lendemain, nous irons tous les deux au restaurant!

Une bonne petite nuit réparatrice au cœur de Genève enfilée, aucune courbature en vue au réveil ! Parait que ça tiendrait du miracle...
Comme quoi, sportif un jour, sportif toujours et ce malgré les quolibets des copains...

Bon, les p'tits suisses, c'est pas tout ça mais les vertigineuses rives du Léman ou les mérites du Chasselas qui murit sur ses pentes, c'est super mais ça réveille quand même pas ma libido autant que ce qui nous attend de l'autre côté des Alpes, hein ?

Vroum vroum, mon matou, fais chauffer la calèche, j'en peux plus, faut qu'on décolle...

Et crac, l'Herbin chausse ses RayBan, enfile sa dégaine de Statham et c'est parti mon kiki !
Les paysages alpins défilent sous nos yeux d'autant plus réjouis que le temps est toujours au beau fixe. Le Mont Blanc affiche au loin toute la majesté de ses larges épaules couvertes d'un blanc manteau.
Difficile de réprimer quelques instants d'inquiétude à l'interminable traversée du Tunnel à jamais marquée par le drame qui vit 39 personnes y perdre la vie...

Ouf, le Val d'Aoste nous reçoit bien entiers, dans toute la rudesse de ses paysages encaissés où pourtant s'accrochent en terrasses des rangs de vignes aux impressionnantes formes géométriques.
Notre chauffeur vrombissant se met à parler avec les mains et dépasse le 150 ?
Aucun doute, on est en Italie ! ()



Le Piémont est traversé avec l'avidité de l'impatience. Cheese 2015 nous voilà, planning en mains et objectifs en tête !

Car on est pas venu pour beurrer nos sandwiches au Kiri et un salon pareil, c'est un peu comme les Vignerons Indépendants : si tu pars le verre au vent et le sourire aux lèvres, tu rentres les pieds devant et l'haleine aussi chargé que ton mornifle est liquidé !
Donc cette année, c'est programme martial en poche, rigolade remise au soir et objectifs ciblés sans dommages collatéraux.

Je ne vais pas vous enquiquiner plus longtemps avec mes vices habituels qui risqueraient de lasser et n'ajouterai à la liste des découvertes d'il y a deux ans cités plus haut que deux petits délices :

Gorgonzola DOP Tosi (Piémont)
www.caseificiotosi.it/
Une petite douceur servie à la cuillère et qui ne mérite qu'un pain à son niveau pour provoquer l'extase.

Azienda Illuminati Gino (Abruzzes)
Même si on est loin du niveau toujours aussi stratosphérique des Occelli, les fromages servis par un petit pépé aux allures de Super Mario et qui nous taillait des parts XXL à en bouffer la marge quand ses voisins servaient plus souvent des micro dés ou des copeaux, m'obligeant à refaire trois passages au stand pour m'auto-satisfaire , ces fromages disais-je, doux et très légers, étaient aussi charmants que leur géniteurs.

Au bout de trois heures à arpenter le salon en long, en large, en travers et en profondeur, à se frotter et fendre une foule impressionnante pour tenter d'accrocher le futur objet de mes fantasmes nocturnes, je sens comme une légère douleur au bras droit...
Les Lisabeth Tessier de mon cholestérol et les Nostradamus de mon AVC annoncé peuvent remballer leurs prédictions morbides, ouf, c'est du bon côté !

C'est juste la glacière que je me trimballe à la force du poignet qui commence à peser lourd.
Eh oh, les copains, je crois qu'on a un peu abusé des bonnes choses, là ?!
A vue de bras, le marché de Bra 2015, il m'a bien l'air de peser sa dizaine de kilos !!
Ils eurent beau me traiter de marseillais mais la balance du retour rendra son inéluctable verdict : 9,8kgs ! :

Comme dans les paniers du marché de mon enfance et pour leur clouer le bec, j'aurais dû embarquer le lot, tiens !

Bon, c'est pas tout ça mais grignoter trois petits morceaux de patrimoine à la minute pendant tout un après-midi, je sais pas vous mais moi, ça me creuse !
Alors que l'on remonte en voiture pour rejoindre Treiso, un orage terrible éclate en des trombes impressionnantes et des éclairs se mettent à illuminer la nuit piémontaise comme si nous étions en plein jour.
De djiou, ceux qui connaissent le secteur comprendront pourquoi j'étais pas mécontent de pas être au volant sous un bordel pareil !
Mais le petit père Herbin est un baroudeur tous terrains et comme il connait le secteur comme sa poche, on arrive humides mais pile à l'heure au restaurant.

A taaaaaaaable !

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Vigneti Massa, Timorasso, Sterpi, 2011
Anguille en marinade de moscato
Robe jaune paille assez claire.
Nez génial, pur, puissant sans en devenir entêtant, un truc à vous faire faire le tour du monde à l'aveugle par ses accents de riesling (pétrole, notes minérales), de fleurs blanches matinées d'un léger végétal (fougères) puis de noisette fraiche ou encore d'agrumes. Et l'aération ne fait que le rendre plus précis et insistant ! Superbe !
La bouche est riche, sur une attaque à la douceur certaine mais qu'une belle acidité vient immédiatement mobiliser.
L'ensemble est très bien tenu, notamment par la présence d'amers parfaitement intégrés et qui tiennent cette richesse en l'étirant en longueur.
Les goûts sont sur le miel, le pétrole, l'orange.
La finale est peut-être un peu massive à mon goût, avec beaucoup de puissance résiduelle mais force est de constater qu'on est face à un vin très sérieux.
Une très belle découverte.



Castello di Neive, Barbaresco, Gallina, 2011
Raviolis de lapin, tapenade d'olives, beurre monté
Robe grenat clair bien brillante.
Très joli nez fin et gourmand, sur les fruits des bois bien frais, la prune, de délicates notes épicées.
Bouche à l'attaque riche et fraiche à la fois, sur une belle matière sans lourdeur au volume glycériné qui tapisse bien le palais.
L'ensemble reste nerveux et d'une jolie finesse, sur des tanins salivants mais sans aucune sécheresse.
La finale est à la fois pleine et fraiche.
Un très joli vin, encore jeune, notamment sur le plan aromatique.
Très chouette !



Massolino, Barolo, Margheria, 2004
Ris de veau au Marsala, cèpes et pêches caramélisées
Robe sur un grenat sombre bleuté sans aucune trace d'évolution.
Nez puissant et dense, sur le coulis de fruits noirs, la myrtille, la quetsche bien mûre, des notes balsamiques très prononcées.
L'attaque en bouche est concentrée, sur une chair juteuse d'une très belle densité. La matière est très présente, encore riche et impactante mais bien équilibrée par une acidité bien intégrée. L'ensemble est généreux mais sans aucune lourdeur confite.
L'arrivée de tanins encore très saillants à compter du milieu de bouche bride en revanche terriblement la finale qui doit encore se détendre, se polir et se complexifier.
Un très beau potentiel mais il semble urgent d'attendre.
A revoir pour ses 20 ans ?




Produttori del Barbaresco, Langhe Nebbiolo, 2013
Vitello tonato
Robe assez claire, sur un rubis orangé.
Nez légèrement réduit qui s'épure à l'aération dans le verre pour livrer un ensemble sympathique, sur les fruits rouges et la pivoine.
La bouche est délicate, souple et agréable dans sa simplicité franche, sur une jolie petite acidité pointue qui donne de la fraicheur à une matière fine.
Les tanins sont fins et lancent une finale sans grande présence mais d'une totale fraicheur.
Un joli vin de soif, sans beaucoup de puissance mais très facile et d'une élégance certaine.
Bien.



Castello di Verduno, Langhe Nebbiolo, 2013
Calamars frits
Robe plus profonde, sur un grenat jeune.
Nez généreux, riche, sur les fruits noirs compotés, de jolies notes épicées, entre le poivré et le végétal (clou de girofle).
Attaque charnue, plus puissante que le Produttori del Barbaresco, sur une matière d'une belle suavité, à la légère sucrosité bien enrobée dans une acidité bien intégrée.
Finale gourmande à la concentration parfaitement maitrisée par des tanins gras.
Très joli vin, accessible et franc.

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On change rien, c'est comme d'habitude...
Après des moments aussi géniaux... y'a les boules qui s'annoncent et le triloulou qui pointe.
Et ça, on s'y fait pas.

Le Lyria entre en gare, il est temps de rentrer, lesté de quelques kilos de souvenirs qui tiendront bien la semaine !

Un grand merci à nos p'tits Chuiches pour ces trois jours superbes à l'organisation toujours impeccable.
Vivement dans deux ans !

Oliv

Même aux aurores, tu parviens à nous faire saliver et à prolonger les rêves d'une nuit qui s'achève !
Superbe et merci !

Olivier

Merci Oliv pour ton reportage, on attend la suite avec impatience.
Par contre, le matin, il y a certains fromages que j'aurai vraiment pas envie de tremper dans mon café

Une petite remise en question est toujours bénéfique et si l'ouverture de ce fil a servi à ça, ce sera déjà une bonne chose.

Ah faut reconnaitre qu'encore plus que pour les vins, la qualité de l'élevage est absolument fondamentale pour les fromages.
On a croisé quelques vieilleries, terriblement passées du côté obscur, des trucs à vous faire passer le moucheté Casu Marzu de la dernière fois pour une douceur enfantine.

Mais les organisateurs de Cheese ont tout compris. En parallèle du salon des fromages se déroulent un salon des bières artisanales.
Rien de meilleur pour se refaire le bec après quelques ammoniaqueries qu'une bonne mousse !

Oliv

Superbe reportage !

Les Timorasso de Walter Massa sont clairement des vins à découvrir et qui offre belle alternative si on cherche un peu plus de "matière".