Bonjour à tous !
Comme chaque année, je me suis rendu au Chateau de la Confrérie St. Etienne de Kientzheim à l'occasion de la Journée des Grands Crus.
Mon but fut de me faire une idée sur le millésime 2002 (c'est même là la raison d'être de la manifestation !!), de rendre visite aux domaines que je connais assez bien et d'en découvrir de nouveaux.
57 vins ont été dégustés, principalement des rieslings (mon cépage préféré) ainsi que quelques gewurztraminers. Globalement mon impression est que 2002 est un millésime en retrait par rapport aux précédents ( ça c'est pas un scoop !) et qui si certains rieslings s'en sortent avec les honneurs, je pense ne pas acquérir de gewurztraminer 2002. Je ne vais pas ici détailler l'ensemble des vins dégustés, mais plutôt mettre l'accent sur les surprises, bonnes ou mauvaises.
Domaine André et Rémy GRESSER : riesling Kastelberg 2002. Il s'agit pour moi du meilleur riesling dégusté ce jour. Un fin d'une extraordinaire finesse. Aérien , droit. Je ne connaissait ni ce grand cru ni ce domaine (à ma grande honte, n'est ce pas Vincent....). J'ai un peu eu la même sensation qu'après la dégustation de Dom Pérignon bu vendredi dernier finesse + longueur en bouche + richesse aromatique). Du même domaine un riesling Moenschberg 99 m'a aussi enchanté pour des raisons semblables au précédent, mais un ton en dessous.
Domaine KREYDENWEISS : riesling Kastelberg 2001. On retrouve l'influence du terroir schisteux, c.à .d. un vin de dentelle. Mais un ton en dessous du vin de Gresser, et avec, à mon avis un rien de sucre en plus.
Domaine Guy WACH : riesling Kastelberg 2002. Très proche en sensations du KAstelberg de Kreydenweiss. Le 2001 en revanche a été une franche déception tant la perception de sucre lui fait perdre une grande partie de son élégance.
Domaine Louis SIPP : de tous les domaines visités ce jour là , c'est celui qui m'a donné la plus grande impression de qualité et d'homogénéà¯té. Riesling Kirchberg 2002 : nettement au dessus de la moyenne des vins de ce cépage dans le millésime. Belle structure acide, des aromes élégants de fleurs blanches et d'agrumes et une grande finesse. 1998 commence à minéraliser et constitue un grand vin de gastronomie. 1976 : à l'aveugle je n'aurais sans doute pas pensé à un vin si vieux ! Un goût prononcé de vieux riesling mais associé à une fraicheur surprenante. Un vin qui tiendra sans doute encore quelques années.
Les gewurztraminer Osterberg 2002 et 2002 VT sont de la même facture, toute en finesse.
Albert BOXLER : comme l'an passé, j'ai été moins convaincu par le riesling Brand (un quelque chose de difficile à exprimer que je perçois souvent dans les vins de ce grand cru et qui me déplaît ; j'en conviens, ce n'est guère éclairant pour ceux qui me lisent..), que par le Sommerberg que j'ai trouvé moins dilué que de nombreux vins du millésime. Explication : au lieu des 43 / 45 hecto/ ha on est descendu à 20 en raison de l'état sanitaire du raisin.
Domaine Justin BOXLER : domaine que je ne connaissais pas et qui a été une bonne surprise. Ses riesling Sommerberg rivalisent avec ceux d'Albert. J'ai trouvé pour ma part le 2002 supérieur au 2001 chez ce producteur.
Domaine Paul BLANK : gewurztraminer Furstentum 2002. Un vin rare en ce sens qu'on a affaire à un vin sec, mais qui présente les caractéristiques aromatique du cépage et une grande puissance (je crois que le terroir convient bien au cépage). Voilà donc un vin de gastronomie comme on en rencontre assez peu dans ce cépage !
Domaine KIENTZ : un nouveau venu à cette manifestation qui est venu présenter ses vins issus du Winzenberg de Blienschwiller. Je m'y suis rendu à titre de curiosité et j'en suis reparti agréablement surpris. Les riesling expriment une belle minéralité qui s'accentue avec le temps. Le 2002 est encore assez fermé (assez surprenant pour un terroir granitique) ainsi que le 2001. Le 2000 peut donner une bonne idée de l'évolution de ces vins qui doivent être conservés quelques années.
Parmi les déceptions : domaine Schlumberger. Les rieslings 2002 et 1999 du Saering m'ont laissés la même impression de dilution et de mollesse que l'an passé. Seul le Kitterlé 1999 est venu relever un dégustation décevante. MAis il est encore loin du 1995. J'ai l'impression que le domaine a pris un virage avec l'arrivée d'une nouvelle équipe de vinificateurs et que le nouveau style ne me conviens pas.
Domaine Seppi LANDMANN : un riesling Zinnkoepfle 2002 sans grans caractère et un peu à l'mage de la moyenne des vins du millésime. Un 1993 bu dans la foulée, bien meilleur mais loin des plaisirs rencontrés chez Louis Sipp.
Domaine Wolfberger : TPG Rangen 2001, à part un nez assez caractéristique (fumé), rien qui ne soit à la hauteur de la réputation du cru. TPG Hatschbourg et Hengst 2002, j'ai eu du mal à les distinguer l'un de l'autre tant ils manquaient de caractère. Par comparaison, les vins d'une autre cave coopérative, celle de Pfaffenheim, mettent en général mieux en valeur les spécificités des terroirs (riesling Steinert, par ex.)
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