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Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

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Voici notre première séance depuis un moment. Cette fois-ci, nous sommes 16 à nous « perfectionner » sur les vins d’Alsace, avec une lecture orientée sur les grands crus. 
Pour commencer, voici quelques chiffres sur les vins d’Alsace aujourd’hui:
• Superficie : ~15500 Ha
• ~4700 producteurs: commercialisation par 16 caves coopératives (38%), 50 négoces (42%) et 900 vignerons indépendants (20%)
• Production: ~1 000 000 hL (+ gros producteur de vins blancs de France)  

Au niveau de l’encépagement, seule 10% de la superficie est plantée de cépage rouge, le pinot noir. Les 90% restants sont des cépages blancs, dont les principaux sont les suivants :
• Riesling : 22%
• Pinot blanc : 21%
• Gewurstraminer : 20%
• Pinot gris : 15%
• Sylvaner : 8%
• Muscat(s) : 2%  

Pour les appellations, l’Alsace a une lisibilité rare dans le paysage français: seules 3 AOP ont été définies :
• AOP Alsace, définie en 1962, avec une production d’environ 700 000 hL
• AOP Alsace grand cru, définie en 1975, avec une production d’environ 40 000 hL
• AOP Crémant d’Alsace, définie en 1976, avec une production d’environ 245 000 hL 

Depuis 1984, les AOP Alsace et Alsace Grand Cru peuvent être déclarées et présentées avec l'une des mentions vendanges tardives ou sélection de grains nobles s'ils correspondent à des conditions strictes (vendanges manuelles, teneurs en sucre minimales, vins issus uniquement des cépages gewurztraminer, pinot gris, riesling et muscat).  

La géographie du vignoble est principalement liée à la morphologie des montagnes vosgiennes, même s’il existe au nord la méconnue poche de Wissembourg : 

   

Cette géographie est un héritage de l’histoire géologique de la zone, qui a permis la mise en place de terroirs très qualitatifs.
Un peu de géologie simple pour les plus vaillants lecteurs (déformation professionnelle). A l’ère primaire, c’est la mise en place du socle granitique. Il est ensuite érodé/aplani puis recouvert de roches sédimentaires à l’aire secondaire (c’est çà dire qu’à cette époque l’Alsace est sous la mer). Au tertiaire, un nouveau soulèvement à lieu, suivi d’une phase extensive qui voit la mise en place du rift rhénan qui sépare les Vosges de la forêt noire : 
Le Rhin s’est tout naturellement installé dans ce fossé rhénan, et par son activité (crues), a contribuer à complexifier la composition des terroirs. 

 

Au final, trois unités morpho-structurales se sont individualisées du côté alsacien du fossé : la montagne vosgienne (granit et grès, parfois schistes), les collines sous-vosgiennes, d’une incroyable diversité de sols et la plaine alluviale du Rhin (marnes et alluvions). 

13 type de terroirs ont été définis. Les terroirs les plus qualitatifs se situent en bordure de montagne et sur les collines sous-vosgiennes. C’est sur ceux-ci que l’on trouve les grands crus qui vont être le sujet de la dégustation : 

 

Focalisons nous maintenant sur les grands crus.
L’AOC Alsace grand cru a été créé en 1975.On compte aujourd’hui 51 grands crus : 25 ont été définis en 1983, 25 en 1992 et le dernier en 2007.
Comme expliqué juste avant, ils sont situés majoritairement sur les collines sous-vosgiennes, entre 200 m et 400 m d’altitude.
Ils représentent 5% de la surface viticole alsacienne et 4% de la production.
6 cépages sont autorisés: riesling, gewurztraminer, pinot gris et les muscats (muscat blanc à petits grains, muscat rose à petits grains et muscat ottonel).
Parmi les contraintes du cahier des charges, les vendanges doivent être manuelles et le rendement maximum est de 55 hL/ha (contre 80 pour l’AOP Alsace). 

Pour essayer de comprendre les grands crus, nous avons exploré 3 axes de lecture :
1- L’effet millésime, avec les 2010, 2015 et 2017 sur le grand cru Geisberg du domaine Kientzler
2- L’effet terroir, sur 5 crus de riesling 2017
3- L’effet terroir, sur 3 crus de pinot gris 2016
Et nous avons fini la dégustation sur une bouteille attendue pour donner du plaisir : un doux à maturité de chez Deiss. 

La liste des vins et les terroirs associés sont résumés dans le tableau ci-dessous :

 

Cela donne une exploration géographique concentrée entre Colmar et Sélestat :

 

Nous attaquons par l’effet millésime, en goûtant 3 millésimes de Riesling grand cru Geisberg.
C’est un terroir marno-calcaro-gréseux, exposé au sud, d’une altitude de 250 à 320 m, situé à Ribeauvillé et entièrement dédié au riesling. Il donne en théorie des vins longs à se faire avec une acidité puissante.
Il ne reste qu’à vérifier, avec le domaine Kientlzer dont les vignes sont âgées de 50ans…

Préambule sur mes notations :0 = raté    1 = médiocre    2 = correct    3 = bon    4 = très bon    5 = excellentavec des demi points, des + et des – qui permettent d’affiner le jugement et de classer les vins entre eux.

  

1- Riesling grand cru Geisberg 2010 Domaine Kientzler
65€ prix caviste.
Le millésime 2010 est réputé exceptionnel, avec une belle fraicheur.
La robe est jaune dorée assez intense.
Le nez est ouvert, sur l’ananas, la pomme, le citron, avec aussi de petites notes d’encaustique et d’hydrocarbure.
L’attaque est souple et fraiche. Bouche en ½ puissance, droite, fraiche, élégante et énergique. La retro confirme le nez et permet de révéler des notes de pain d’épices et d’écorce d’orange.
La finale est fraiche et aromatique, associée à une belle longueur.
Conclusion : c’est très bon à excellent, élégant et complexe, avec de beaux arômes évolués.
Note : 4,5-/5 


2- Riesling grand cru Geisberg 2015 Domaine Kientzler
41€ prix caviste.
Le millésime 2015 est réputé moyen pour les blancs, avec une acidité faible.
La robe est jaune pâle à reflets verts.
Le nez est ouvert, sur le citron confit, la framboise, le tilleul et une pointe d’hydrocarbure.
L’attaque est ample et ronde. Bouche puissante, tapissante, ronde ; beaucoup moins fraiche que sur le vin précédent, mais sans tomber dans la lourdeur.
En retro on trouve du citron confit, du coing et une pointe de cire d’abeille.
Une fine amertume fait son apparition en finale. Très belle longueur.
Conclusion : c’est bon à très bon, moins complexe et moins frais que le 2010.
Note : 3,5/5 


3- Riesling grand cru Geisberg 2017 Domaine Kientzler
34€ prix caviste.
Le millésime 2017 est réputé bon pour les blancs.
La robe est jaune pâle.
Le nez est assez ouvert, sur le citron, le pétrole, le zest d’orange et une pointe végétale type légume vert.
L’attaque est ample et fraiche. Bouche puissante, tapissante, fraiche, acidulée.
Retro sur le citron, le zest d’orange, une pointe anisée et un léger hydrocarbure.
C’est un vin linéaire et un peu monocorde jusqu’en finale. Très belle longueur.
Conclusion : c’est très bon, encore engoncé dans sa jeunesse. Probable très bel avenir.
Note : 4-/5 

L’effet millésime s’est bien fait sentir sur ces trois vins. Le 2010 était le meilleur grâce à la complexité des arômes acquise au vieillissement et à l’équilibre impeccable du millésime. Le 2015 est plus riche, plus rond, fidèle à la réputation du millésime, (mais moins à mon goût car j’aime les vins frais et tendus). Le 2017 est déjà très bon mais semble étriqué, il a besoin de temps pour s’épanouir. Il sert de point d’ancrage au 2e axe de lecture de la soirée, les riesling 2017 sur différents terroirs.  


4- Riesling grand cru Brand 2017 domaine Albert Boxler

 
55€ prix caviste.
Sol granitique situé à Turckheim.
Exposition sud, sud-est. Altitude jusqu’à 380m
Terroir propice au riesling, qui donne en théorie des vins expressifs jeunes, fins et charmeurs, avec une acidité moyenne.
La robe est jaune pâle.
Le nez est ouvert, sur les hydrocarbures, très floral et finement épicé. On trouve aussi du citron et de l’ananas. C’est complexe et subtil.
L’attaque est ample et ronde. La bouche est ample, ronde, fondue, élégante. C’est du velours mais c’est limite « mou », avec une petite sucrosité ressentie. En retro, on retrouve le nez. C’est un vin plutôt linéaire et monocorde, jusqu’en finale. Assez long en bouche.
Conclusion : beau nez, belle attaque, puis trop monocorde et court.
Note : 3+/5 


5- Riesling grand cru Sommerberg 2017 domaine Albert Boxler

 
60€ prix caviste.
Sol granitique situé à Katzentahl et Niedemorschwihr.
Exposition sud. Altitude jusqu’à 400m
Terroir propice au riesling, qui donne en théorie des vins expressifs jeunes, fins et charmeurs, avec une acidité moyenne.
La robe est jaune pâle.
Le nez est ouvert, sur des notes minérales, du citron et des fleurs blanches.
L’attaque est ample et fraiche. La bouche puissante, bien équilibrée, avec une très légère sucrosité. En retro, on retrouve le citron, les notes minérales, les fleurs blanches, complétées par de l’ananas pas mûr et une pointe de café.
Une fine amertume apparait dans la très longue finale
Conclusion : très beau vin, encore fermé aromatiquement. Joli potentiel.
Note : 4-/5  

Ces 2 vins issus de terroirs granitiques du même producteur sont assez différents. Cela ne facilite pas la lecture des terroirs…   


6- Riesling grand cru Furstentum 2017 domaine Albert Mann

   ​​​​​​​
49€ prix caviste.
Sol marno-calcaro-gréseux situé à Kientzheim et Sigolsheim.
Exposition sud, sud-ouest. Altitude entre 300 et 400m
Terroir propice à tous les cépages, qui donne en théorie des vins longs à se faire avec une acidité puissante.
Age des vignes : 30 ans.
La robe est jaune pâle.
Le nez est assez ouvert, sur le coing, les hydrocarbures, le citron confit et une note de sorbet à la framboise.
L’attaque est ample et ronde. La bouche est ample, « sucrailleuse », limite demi-sec. C’est mou sans l’être vraiment. C’est plutôt fondu et peu expressif.
La finale est douce et fondue, de très belle longueur.
Conclusion : c’est bon, sans plus ; je vous mal comment ce vin pourrait devenir très bon à la garde.
Note : 3/5 

La théorie du terroir marno-calcaro-gréseux qui donne des vins à l’acidité puissante tombe à l’eau avec cet exemple.   


7- Riesling, Clos Saint Urbain grand cru Rangen de Thann 2017 domaine Zind Humbrecht 

    ​​​​​​​
100€ prix caviste.
Sol volcano sédimentaire situé à Thann et Vieux Thann.
Exposition sud. Altitude entre 320 et 450m
Terroir propice au pinot gris et au riesling, qui donne en théorie des vins expressifs, amples et charpentés, aptes à une très longue garde
Age des vignes : 55 ans.
La robe est jaune dorée, assez pâle.
Le nez est assez ouvert, d’abord réduit, sur le caoutchouc, le pétard, puis des notes de caillou mouillé, de citron et d’hydrocarbures se manifestent.
L’attaque est ample et fraiche, acidulée. On sent une grosse structure, avec une belle colonne vertébrale. En retro on trouve du citron, du jasmin, une pointe d’hydrocarbure, un léger litchi, puis une touche beurrée au réchauffement.
La finale saline et intense, avec une énorme persistance.
Conclusion : un vin avec une grosse colonne vertébrale et un gros potentiel. Déjà très bon en l’état.
Note : 4-/5 

Les caractéristiques théoriques des vins issus de terroir semblent être confirmée sur cet exemple.  


Nous passons maintenant au 3e axe de lecture de la soirée, les pinots gris 2016 sur différents terroirs.   


8- Pinot gris grand cru Rosacker 2016 domaine Sipp Mack 

  ​​​​​​​
20€ prix caviste.
Sol calcaire situé à Hunawihr.
Exposition est, sud-est. Altitude entre 260 et 330m
Terroir qui donne en théorie des vins longs à se faire avec une acidité puissante.
La robe est jaune pâle.
Le nez est assez ouvert, sur l’amande, l’abricot et un léger grillé.
En bouche, on trouve une belle matière, ample et ronde dès l’attaque. La retro délivre un ensemble assez complexe fait d’amande, d’abricot, de fleurs séchées, de poire et de miel.
La finale est très saline, avec une petite amertume et une petite sensation de chaleur. Très belle longueur.
Conclusion : beau vin, très salin, avec un côté un peu oxydé. Assez inhabituel mais intéressant.
Note : 3,5-/5

Le vin parait déjà prêt et un peu oxydé, la théorie du terroir qui donne des vins longs à se faire n’est pas évidente... A moins d’un petit défaut de bouteille.    


9- Pinot gris grand cru Sommerberg 2016 domaine Albert Boxler 

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50€ prix caviste.
Sol granitique situé à Katzentahl et Niedemorschwihr.
Exposition sud. Altitude jusqu’à 400m
Terroir propice au riesling, qui donne en théorie des vins expressifs jeunes, fins et charmeurs, avec une acidité moyenne.
La robe est jaune dorée intense.
Le nez est assez ouvert, d’abord sur le chewing gum à l’abricot, puis sur une note chimique entre lessive et papier toilette rose.
L’attaque est ample et ronde. La bouche est ample, suave et douce, avec un équilibre juste correct (i.e. un peu plus d’acidité ne serait pas du luxe à mon goût) qui donne un ensemble un peu sucrailleux et plat. La retro révèle un peu d’abricot, de rose et de poire cuite, mais aussi toujours cette note chimique pas très agréable.
Une petite amertume apparait en finale. Belle longueur.
Conclusion : un vin juste correct pour moi. Pas du tout mon truc.
Note : 2/5 

La théorie du terroir qui donne des vins à l’acidité moyenne se confirme ; pas contre je n’ai pas trouvé le côté fin et charmeur. Dur exercice que la dégustation…              


10- Pinot gris, Clos Saint Urbain grand cru Rangen de Thann 2017 domaine Zind Humbrecht

  ​​​​​​​
100€ prix caviste.
Sol volcano sédimentaire situé à Thann et Vieux Thann.
Exposition sud. Altitude entre 320 et 450m
Terroir propice au pinot gris et au riesling, qui donne en théorie des vins expressifs, amples et charpentés, aptes à une très longue garde
Age des vignes : 53 ans.
La robe est jaune dorée, assez intense.
Le nez est d’abord réduit, puis sur la pomme, la poire et des notes florales.
L’attaque est ample et ronde. Une amertume instantanée se manifeste, heureusement pas écrasante. Le reste de la bouche est bien fait, avec une belle acidité et une belle structure pas pleinement occupée par une aromatique plutôt simple sur l’amande, la poire et un léger fumé.
La longue finale est tramée par la fine amertume.
Conclusion : bon sans plus ; un vin difficile en l’état avec cette amertume précoce. La structure et l’acidité sont là pour permettre une longue évolution.
Note : 3-/5 

Avec le pinot gris, j’ai retrouvé la puissance et la structure perçues dans le riesling, marques théoriques du terroir. Il est temps d’arrêter les analyses hasardeuse de terroir et de finir la dégustation en beauté avec un vin plaisir.  


11- Grand cru Altenberg de Bergheim 2012 domaine Marcel Deiss

  ​​​​​​​
62€ prix caviste.
Sol marno-calcaire situé à Bergheim.
Exposition sud. Altitude entre 220 et 320 m.
Age des vignes : 23 ans.
Tous les cépages alsaciens (13) sont complantés sur ce cru. Sucre : 49 g/L.
La robe est jaune dorée intense.
Le nez est d’une complexité folle : poivre, multiples fleurs, orange, léger hydrocarbure, pain d’épices, résine de pin.
L’attaque est ample et ronde. La bouche présente une belle matière, avec une belle acidité qui relève bien le sucre (on ne croirait pas qu’il y a 49 g/L de SR). La retro est tout aussi complexe que le nez, très jolie : fleur d’oranger, orange amère, zest d’orange, pin, jasmin, violette, eau de rose.
Une petite amertume apparait en finale. Très belle longueur.
Conclusion : c’est très bon, d’une complexité remarquable. Un kaléidoscope aromatique.
Note : 4+/5     

La dégustation étant achevée, j’ai demandé à chacun des 16 participants de voter pour les 2 vins qu’il a préférés : 

 

Le riesling Geisberg 2010 de Kientzler l’emporte haut la main. C’est certainement le signe que ces vins doivent être attendus pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
A la 2e place, on trouve 3 ex-eaquo : le riesling Brand 2017 de Boxler, le riesling Furstentum 2017 de Mann et l’Altenberg de Bergheim 2012 (qui jouait dans une autre catégorie et qui a été consensuel). 

Si on essaie de tirer des conclusions de notre dégustation, la plus évidente est que l’effet millésime est marqué, qu’il reflète le climat de l’année, et que les vins se bonifient au vieillissement (et qu’il faut absolument les attendre pour ne pas être déçu du prix d’achat).L’autre conclusion assez évidente, est que notre groupe préfère nettement le riesling au pinot gris ; c’est une confirmation de ce qu’on savait déjà.
En ce qui concerne l’analyse des terroirs par les riesling 2017 et les pinots gris 2016, aucune conclusion évidente n’apparait. Certains vins ont répondu aux caractéristiques théoriques que leur terroir est censé leur donner, et d’autres pas du tout ; le tout avec un côté qui me semble aléatoire. J’ai même plutôt eu l’impression que le style du vigneron est plus marqué que l’empreinte du terroir (les vins de Boxler sont globalement déficitaires en fraicheur à mon goût).
Bref, la lecture des terroirs reste un mystère pour le moment, mais là n’était pas le principal. Nous avons passé un très bon moment ensemble, en goûtant des vins que nous croisons rarement. Aucune cuvée n’a remporté de coup de cœur malgré leur prix d’achat, ce qui nous conforte dans nos achats auprès de JM Bernhardt, JB Adam ou Etienne Simonis.    

Bibi
 
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03 Oct 2021 15:47 #1

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Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Un grand merci pour ce magnifique message qui est didactique, agréable et consistant. Une bel exemple de démarche scientifique appliquée à l'art de la dégustation (si j'ai bien compris, tu es géologue ou bien amateur de géographie). Les vins dégustés étaient de hauts pedigree et les résultats sont intéressants. 

L'avantage de l'Alsace est que c'est un vignoble encore assez accessible pour ses vins les plus réputés et je garde un souvenir ému du ZH Brand 2007 goûté récemment par exemple. 

Comme toi, le pinot gris me convainc moins comme cépage que le riesling (une expérience avec une SGN de Bott-Geyl ou le Trop m'en faut de Drappier m'ayant désarçonnés). En revanche, merci du retour sur le Deiss car j'ai la même cuvée en 2011, je passe la passer très bientôt avec mes amis.

Sven. Curieux de tout, prédilection pour les vins blancs légers et européens.
03 Oct 2021 17:32 #2

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Merci Olivier , super CR , le top
didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
03 Oct 2021 17:47 #3

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Réponse de matlebat sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Bravo Bibi, super article explicatif :-)
Pour la dégustation, Zind ou Boxler < 5 ans, ça goutte "spécial", généralement c'est plutôt à 10 ans minimum et surtout à 15-20 ans que ça donne sa réalité...
Enfin de mon expérience, souvent déçu quand bu en jeunesse, et souvent scotché à 15-20 ans :-)
Amicalement, Matthieu
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03 Oct 2021 17:51 #4

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Réponse de mgtusi sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Merci Bibi ; pour moi ceci démontre une nouvelle fois la primauté du producteur par rapport à TOUS les autres facteurs.
L'Alsace n'y fait pas exception.

Michel
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: bibi64, leteckel, éricH
03 Oct 2021 18:10 #5

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Réponse de Kiravi sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Olivier, je me joins au concert des louanges.
Merci.
Sinon Michel, je ne suis pas sûr qu' Yves Saint Martin aurait gagné la moindre course à Auteuil juché sur l'âne de mon grand-père.

Marc, assez vieux débutant
03 Oct 2021 19:21 #6

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Réponse de mgtusi sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Très cher Marc, je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup d'analogie entre hippisme et oenophilie mais il se trouve que tu apportes de l'eau à mon moulin car je suis encore plus persuadé que la qualité du jockey (et peut-être encore plus de driver pour le trot) prime sur tout le reste (cheval, piste, terrain).

Michel, flambeur à ses heures.

En parlant d'Yves Saint Martin, tu as perdu la moitié des LPViens, le sais-tu ?

Michel
03 Oct 2021 19:36 #7

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Réponse de Kiravi sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Tu as très bien compris ce que je voulais dire: le jockey et le canasson sont importants, comme le vigneron et le terroir.
Il faut les 2.
Cela dit je ne voudrais pas que l'on s'imagine en ces lieux que l'âne de mon grand père était d'une totale inaptitude à la vivacité.
Ce serait une insulte à la mémoire de ses ruades.

Marc, assez vieux débutant
03 Oct 2021 19:41 #8

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Réponse de mgtusi sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Evidemment qu'il faut les deux mais toutes choses égales par ailleurs, c'est le vigneron le facteur majeur.

Michel
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Kiravi
03 Oct 2021 20:21 #9

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Réponse de letournaisien sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Merci pour ce superbe article-CR !
Julien
04 Oct 2021 19:10 #10

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Réponse de Martino sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Les vaillants lecteurs te remercient pour la partie sur la géologie alsacienne passionnante!

Fabien

Tu bluffes Martino
06 Oct 2021 21:26 #11

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Réponse de rafalecjb sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Merci Bibi, super intéressant !!


Cordialement

@marco
07 Oct 2021 09:52 #12

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Réponse de ysildur sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Salut Olivier,

super boulot.

Juste noter qu'il a des dérogations en fonction des grands crus, tel le sylvaner qui est plus qu'autorisé dans le grand cru zotzenberg ou le cas de l'Altenberg de Bergheim qui autorise presque l'ensemble des cépages présents en Alsace, mais avec des proportions bien délimitées :) .

Laurent
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07 Oct 2021 10:05 #13

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Réponse de oliv sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Alsace
Hengst et Kirchberg de Barr sont les premiers grands crus rouges alsaciens !

www.legifrance.gouv....
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13 Mai 2022 21:39 #14

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Réponse de oliv sur le sujet Les vins d'Alsace sous l'angle des grands crus

Alsace
Hengst et Kirchberg de Barr sont les premiers grands crus rouges alsaciens !

www.legifrance.gouv....
 

Quelques réactions dans le vignoble sur france3-regions.fran...
15 Mai 2022 19:31 #15

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