Je ne vais que rarement au sot-l'y-laisse car ce restaurant est situé un peu loin de mes lieux de rendez-vous habituels. Pourtant, c'est un bonheur à chaque fois.

L'accueil fait par Estelle est incroyable de gentillesse et de simplicité. On discute, on rigole et puis on choisit une bouteille vide qui trône sur une des étagères. Estelle revient quelques minutes plus tard avec une bouteille, pleine cette fois-ci, de la cave. L'offre est étendue et les prix abordables, surtout que l'on peut opter pour un domaine des tours ou un rayas, un Pierre Peters ou une cuvée louis de chez tarlant, un Perrières de chez Grivault ou un Las Cases. Tout y est.

Côté cuisine, Eiji propose un menu déjeuner à 28€ absolument imbattable avec une entrée, un plat et un dessert. Cette fois-ci, j'y ai pris une ventrêche de thon tout simplement splendide, préparée en tataki avec une salade à l'assaisonnement des plus pertinents. Le magret de canard, d'une justesse de cuisson parfaite, est accompagné de figues et de pommes de terres. Simple mais ingénieux et très équilibré. Le dessert, agrumes et verveine, termine le repas sur une note de fraîcheur qui vous remet d'aplomb. A cela, nous n'avons pas résisté à la tentation de prendre le ris de veau entre l'entrée et le plat, dans la carte très éclectique du sot-l'y-laisse. Tout bonnement un des meilleurs ris de veau de Paris. Croustillant à l'extérieur, fondant à l'intérieur, avec des cèpes grillés au feu de bois et une géniale sauce aux truffes.

Un très bon repas, rendu encore plus sympathique par Estelle et la présence du chef dans la salle qui vient chercher le retour des clients. Il faudra également noter le marc de bourgogne 1999 de chez Guillot qui, bien que jeune, joue parfaitement son rôle de digestif de qualité. Une excellente adresse.

C'est l'annexe du petit Verdot

Arnaud a bien raison et son commentaire, très judicieux, témoigne d'un gage supplémentaire de qualité s'il en fallait.

Bonjour;

La semaine dernière, très beau repas à ce restaurant, dans l'assiette tout est parfait, rien à dire, le homard gouteux, un ris de veau parfait... Les prix sont très abordables. Niveau localisation géographique c'est vrai que c'est un peu décentré, mais ça vaut bon nombre de resto pompeux qui se veut gastronomique et qui facturent en conséquence. Le service est d'une efficacité et d'une discrétion absolue.

Je m'attèle ce week end à faire le récit de cette belle soirée!

Le service est d'une efficacité et d'une discrétion absolue.

restaurant chinois

Maison Chapoutier, Ermitage, De l'Orée, 1992



Robe vieil or.
Superbe nez complexe et évolué, sur un ensemble puissant de notes d'abricot sec, de tabac, un léger fumé tourbé du plus bel effet.
Attaque en bouche dense, sur une matière concentrée et puissante qu'une très belle acidité vient soutenir et élancer.
Le point d'équilibre est parfaitement réussi, sans lourdeur ni chaleur et déroule des saveurs agréables, compromis de fruits blancs séchés et de tabac.
Finale salivante et très persistante.
Superbe vin !





Domaine Louis Carillon, Puligny Montrachet 1er Cru, Les Perrières, 2007



Robe claire, sur le jaune paille.
Nez assez serré, élégant, sur la guimauve, les fleurs blanches et un boisé léger encore présent.
Bouche cristalline à la trame impeccable, droite et impactante, sur une jolie matière concentrée.
L'aromatique reste toutefois un peu en dedans, seule limite à l'utilisation de plus amples superlatifs.
Jolie finale fraiche et déliée.
Bon à très bon vin, qui peut encore gagner en complexité, je pense.


Jacques Dépagneux, Moulin à Vent, 1978



Robe grenat claire d'une forte turbidité.
Nez évolué, complexe, sur la fumée, les fruits rouges mâtinées de feuilles mortes, une pointe de volatile.
Bouche corsée, d'une jolie chaire, presque solaire et charnue si n'était une haute acidité qui vient trancher cette jolie matière.
L'aromatique est élégante, sur le bouton de rose séchée et les tanins imperceptibles.
Finale nerveuse et d'une très jolie présence.
Très bon vieux pinot ! Comment ça, c'est pas un pinot ?! :





Domaine Maume, Mazis Chambertin, 2009



Robe grenat foncé, profonde et bien brillante.
Nez sur les fruits noirs, puissant, avec un élevage perceptible mais pas caricatural et qui s'exprime sur des notes de yaourt à la fraise et un boisé épicé intelligent.
Bouche offrant un équilibre impeccable entre une matière charnue, douce et d'une suavité solaire agréable et un toucher soyeux, sur des tanins de très grande qualité.
Finale volumineuse et qui doit encore se détendre.
Très bon. Et serein l'amateur qui a ce vin en fond de cave.


Domaine Maume, Mazis Chambertin, 2001



Robe grenat un tout petit moins dense que le 2009 mais encore très jeune.
Beau nez précis et élégant, sur les fruits frais, la griotte et la fraise des bois épicée. Ensemble pur et très net !
Attaque marquée d'un léger frisottant, sur un joli fruit croquant et pur, sur la framboise, la fraise des bois et un léger enrobage végétal agréable.
La bouche est nerveuse et d'une grande jeunesse, pure sur des goûts de fruits rouges et fraiche par sa belle acidité.
Jolie finale tonique et toute en élégance.
Très bon et avec encore du potentiel.




Merci à tous pour cette belle soirée et bravo au chef pour sa cuisine précise et sans froufrous inutiles, d'une grande délicatesse et gourmandise

Superbe CR, cela fait plaisir aussi de voir des Mazis de Maume, c'est plutôt rare et je suis serein

Didier

Jolie sélection et toujours impressionnant de voir ces Hermitages sur des millésimes intermédiaires tenir leur rang...

Belle soirée en effet même si les retards multiples et les annulations de dernières minutes (justifiées) me laissèrent chaffoin. Mais la bonne hummeur des convives et la qualité des vins me rendirent le sourire.

Pas grand chose à ajouter sur le CR d'Oliv, très complet, comme toujours.

J'ai adoré l'équilibre de l'hermitage blanc, sa puissance et son gras admirablement compensé par son acidité tonique.

Le Carillon Perrières 2007 est un beau vin en devenir. François Carillon que j'ai vu quelques jours après n'est pas très enthousiaste sur ce vin, je le trouve sévère. C'est aujourd'hui un vin plaisant.

J'ai encore plus adoré (pour moi le vin de la soirée) le Morgon 1978. J'avais eu l'occasion de participer au diner organisé par François Audouze il y a des années chez JP Durand auquel des LPViens avaient été conviés. François avait a coeur de calmer les critiques sur son approche du vin. Il avait donc invité une douzaine de LPViens et apporté toutes les bouteilles. L'une d'elle était un vieux beaujolais (je ne me souviens plus de ce que c'était précisément) et nous avions tous été stupéfaits de sa capaciété a vieillir, se transformer et se sublimer avec l'âge. Je crois que personne n'avait reconnu le cépage, et tous avions glausé sur son magnifique terroir bourguigon... La chose s'est reproduite au Sot l'Y laisse. Pas un n'a évoqué le gamay. Les terroirs bourguignons les plus prestigieux ont été avancés (Chambertin, Clos Saint Denis...). Une belle leçon d'humilité donnée par cette bouteille superbe (leçon pour moi aussi même si j'ai apporté la bouteille, car à l'aveugle, j'aurais été à l'unisson de mes camarades).

Les deux Mazis Chambertin sont également deux beaux vins en devenir. Stylistiquement assez proche. Pour moi une première sur cette gamme de vin de chez Maume, je suis conquis.

Cette soirée fût un beau moment de convivialité qui m'a permis (enfin!) de faire la connaissance d'Oliv. Le tout porté par une très belle, honnête et gourmande cuisine.

Olivier, le seul à ma connaissance à pouvoir faire des compte-rendus d'une telle qualité, armé uniquement d'un appareil photo et sans prendre ou presque une seule note de dégustation : chapeau Monsieur !
J'ai trouvé pour la première fois que la cuisine était au niveau de celle du Petit Verdot et réalisée avec une précision et une pureté diaboliques; le chef ressemble presque à un samouraï et sa cuisine semble "découpée" avec le sabre qui va avec. Très belle adresse, moins onéreuse que le PV. Réservation conseillée, le resto étant plein un soir de match de CM de foot, c'est dire.

Nicolas, tu sais très bien que lorsque l'étiquette de la bouteille a été découverte, tout le monde s'est accordé sur le fait que ce n'était pas aussi bon que cela, bien que nous ne soyons évidemment pas des buveurs d'étiquette -D.
Perso, je l'avais mis sur un très beau cru de Morey.

J'ai encore plus adoré (pour moi le vin de la soirée) le Morgon 1978. J'avais eu l'occasion de participer au diner organisé par François Audouze il y a des années chez JP Durand auquel des LPViens avaient été conviés. François avait a coeur de calmer les critiques sur son approche du vin. Il avait donc invité une douzaine de LPViens et apporté toutes les bouteilles. L'une d'elle était un vieux beaujolais (je ne me souviens plus de ce que c'était précisément) et nous avions tous été stupéfaits de sa capaciété a vieillir, se transformer et se sublimer avec l'âge. Je crois que personne n'avait reconnu le cépage, et tous avions glausé sur son magnifique terroir bourguigon... La chose s'est reproduite au Sot l'Y laisse. Pas un n'a évoqué le gamay. Les terroirs bourguignons les plus prestigieux ont été avancés (Chambertin, Clos Saint Denis...). Une belle leçon d'humilité donnée par cette bouteille superbe (leçon pour moi aussi même si j'ai apporté la bouteille, car à l'aveugle, j'aurais été à l'unisson de mes camarades).

""Olivier, le seul à ma connaissance à pouvoir faire des compte-rendus d'une telle qualité, armé uniquement d'un appareil photo et sans prendre ou presque une seule note de dégustation : chapeau Monsieur !

Je pense que l'ami Xtof est aussi performant que l'ami Olv .....mais je dois dire que ce petit jeune ( il va commencer à grisonner !!: ) apporte en plus une touche humouristique . J'espère qu'il conserve tous ses petits papiers ....et peut être envisage t ' il un recueil de ses plus belles pages . ....avec LPV , il ne devrait pas trop peiner pour vendre 10.000 exemplaires .

L'une d'elle était un vieux beaujolais (je ne me souviens plus de ce que c'était précisément)

Je viens de regarder mes notes : Moulin à vent 1955 de Liboz

bonjour,

Quittant la region parisienne pour l 'etanger, plus rien en m empeche de vous fournir l'adresse de mon resto preferé sur Paris, " Le sot-l'y laisse" 70 rue Alexandre Dumas, Paris 11eme.

meme le guide Michelin est elogieux restaurant.michelin....
Plats a la carte compter 50 euros pour un repas le soir.

EIji formé chez Paul Bocuse fait dans son bistrot une cuisine à la fois raffinée et simple, respectueuse du produit et du client, melant les traditions culinaires francaises et une tres belle créativité. Sa femme Akiko en salle amene son sourire et sa bonne humeur.
Tj amusant de gouter certains produits typiquement francais pour la premiere fois chez un chef d'origine japonaise, (topinambour, cresson, ris de veau, ...). Seuls les desserts marquent une certaine touche japonaise .
Ne plus pouvoir se rendre regulierement dans ce resto simple et bon va me manquer!

Matthieu