Patrick Essa écrit :

''Quand à la phrase sibylline qui te fait passer pour un mécène, elle ne veut rien dire et si j’osais te met nettement en valeur...aïe le modérateur! ''

Etre capable de percevoir, chez autrui, cette possibilité jusqu'à oser le soupçon sans avoir aucun recul sur ses propres écris, qui, en terme de mise en valeur, en font des tonnes subtilement (oxymore voulu)...
... Attention, ça peut sonner comme un aveu.

Quant à laisser penser que les modérateurs, moi le premier, peuvent percevoir Jérôme comme une icône...
Mon Dieu, en être là ! Pff. ...

Et enfin, une bonne fois pour toute :

Ce qui rend insupportable, n'est pas la réussite ou la différence de l'avoir, mais de voir tous les jours que ceux qui parlent le plus d'argent, d'impôt, de taxe, de succession sont ceux pour qui tout va bien.

Martinez vous avez encore perdu une bonne occasion de ne pas intervenir. Surtout pour écrire des trucs aussi alambiqués.
Vous êtes obligé de venir au secours de Jerome, il n’est pas assez grand pour répondre simplement sur les raisons qui le poussent depuis tant d’années à toujours mépriser la et le Bourgogne en raison de ses prix?

Dans un monde disons ultra libéral, celui par essence pour le vin des Crus en Bourgogne, la justification du prix élevé de mise en marché par un coût de fonctionnement élevé est le début d'un aveu.
Celui d'un rapport Q/P/image qui commence à décrocher pour le consommateur.

C'est l'aveu aussi de se retrouver dans le marché Luxe en voulant profiter des avantages, sans en maitriser les codes.

Toujours dans le vin, les liquoreux martèlent depuis des années que leur coût est élevé, et c'est vraiment vrai.
Le consommateur ne saute pas dessus, malgré des arguments recevables.

Sur le point de la communication, Bordeaux maitrise bien mieux le sujet que la Bourgogne.
On n'entend pas un Grand Cru Classé huppé dire : " Ma quille est à 500 balles car je dois ( non, je veux...) commercialement amortir l'acquisition du foncier ".

Ne parlez pas de ces GCC aujourd'hui, car ça baisse. Mettons nous 2 ans en arrière... 2 ans ça passe vite.
Après, c'est normal que ce soit mieux maitrisé, c'est beaucoup plus staffé en terme d'équipes et de compétences.

Le défaut majeur des crus spéculatifs (en terme d'image sociétale), c'est de jouer sur les 3 tableaux:
La super renta immédiate / Constituer une nette augmentation du capital propre / et en plus se faire re-rembourser cette augmentation de capital à la succession.

Rolex, les marques de parfums et les foulards prestigieux ne s'excusent nullement d'une hausse de prix de 5 ou 10% tous les ans, par d'éventuels hausse de coûts de revient.
Comme ils ne s'excusent pas non plus du fait que le consommateur paye 10 fois ou plus le prix sortie usine.

Quand ça passe, très bien.
MAIS il n'y a rien à justifier. Le marché choisit, il suit des modes puis s'en détourne, éventuellement.
Les metteurs en marché doivent s'y adapter.

Je comprends bien.

Agitateur, le complexe de supériorité des bordelais est parfois risible... mais bon sur le fond vous n’avez pas tort.

Séance de dégustation des vins de négoce chez un vigneron bourguignon, vue par Patrick Essa

Une question me taraude quand même et je vous remercie d'éclairer ma lanterne : les vins de négoce vinifiés par des domaines établis dont on parle depuis quelques messages sont ils des Bourgones génériques, des appellations village, des premiers crus ?
Si ce sont des premiers crus, ma question est de savoir comment on fait pour trouver des raisins de ces premiers crus qui ne soient pas vinifiés par les propriétaires de vignes ou les tenants de fermages, vu les prix moyens pratiqués (et même les prix plancher) ?

Sinon, on est bien d'accord qu'il s'agit pour des domaines connus ou un peu connus une façon d'élargir un peu plus leur portefeuille clientèle : une façon de récupérer tous ceux, qui frappent à la porte en espérant qu'elle s'entrouvre et à qui le domaine n'a rien à vendre.

Pas idiot du tout dans la mesure où l'effet de marque jette un peu le trouble et permet les amalgames faciles. On a tous appris à décrypter une étiquette de William Fèvre, mais sans doute pas la majorité des potentiels clients.
Mais enfin, le coup du domaine de Meursault qui sous son nom attaché dans l'inconscient à son village, vend du Bourgogne générique élaboré avec des raisins du Mâconnais, c'est quand même limite, surtout pour un Bourguignon, qui par essence accorde de l'importance au lieu.

Jérôme Pérez écrit: Si ce sont des premiers crus, ma question est de savoir comment on fait pour trouver des raisins de ces premiers crus qui ne soient pas vinifiés par les propriétaires de vignes ou les tenants de fermages, vu les prix moyens pratiqués (et même les prix plancher) ?

Faut connaître les courtiers pour se faire approvisionner, c'est leur job.

Ça ne répond pas vraiment à ma question.
À quel niveau de classification trouve t-on ces vins de négoce ?
Est-il possible de trouver une grappe de Premier Cru à acheter en Côte de Nuits ou Beaune ?

Jérôme Pérez écrit :

'' Est-il possible de trouver une grappe de Premier Cru à acheter en Côte de Nuits ou Beaune ? ''

Vu le nombre de négociants bourguignons, qui vendent des 1ers Crus et des GC, beaucoup plus qu'une grappe.

Jérôme, il y a des grands crus en négoce

édit: grillé par Eric

Patrick Essa écrit: '' Agitateur, le complexe de supériorité des bordelais est parfois risible... . ''

Sur quoi ? 3% de la production en volume ?
Sur ce même critère, c'est indéniablement beaucoup plus en Bourgogne,

Si la question est de savoir, qui a la plus grosse... Impression de supériorité.

Agitateur les GC en Bourgogne c'est combien, 1% ?

Ces vins ont toujours été coûteux.
Ils sont ruineux désormais et beaucoup de Bourguignons ont des comportements de parvenus !
Malheureusement ceux qui vont surtout payer les pots cassés ce sont les petits, les sans-grades !

Côte chalonnaise par exemple. Il y a là-bas des vins excellents et qui mettent en situation périlleuse des "gros bras " des deux Côtes riches ! Il suffit de mettre une chaussette et en voiture Simone.
Mais ça vous le savez évidemment

Bonne soirée
R

GC : 1,5%
Premier cru : 10%

starbuck écrit: Jérôme, il y a des grands crus en négoce

édit: grillé par Eric

Et ça ne choque personne ? Qui possédant un Grand Cru aujourd’hui serait assez fou pour en vendre du raisin sachant qu’en le vinifiant soi-même c’est un billet de 100 assuré pour chaque kilo et demi ?
On connaît le cours ?
On est sûr de la traçabilité ?

Michel,

Tu sais ce que mon pote Dudu (Vincent Dureuil), répond quand certains clients lui demandent quelle est la différence entre ses 1ers Crus de Rully et son Puligny ?

'' Le prix ''

Jerôme
Il y a des vignerons qui une fois les vendanges effectuées prennent l'oseille et vont à la chasse avé les copains. Ils n'ont pas envie de se faire ch.... En cave !!

Jerome, prends le temps de relire mes réponses. Elles sont argumentées et tu y trouveras les éléments qui te manquent pour comprendre. Mais en as-tu envie? Je crains que non.
Agitateur, tu affirmes que Bordeaux est mieux organisé que la Bourgogne sur certains plans...moi j’avoue que je me moque un peu de ce genre de comparaison.

Patrick Essa écrit: moi j’avoue que je me moque un peu de ce genre de comparaison.

Alors il ne fallait pas que tu la fasses !!!!
(même si le jugement était absolu, mais la comparaison tellement sous-jacente...)

C'est le retour de l'élastique, ou du bâton.

agitateur écrit:

Patrick Essa écrit: moi j’avoue que je me moque un peu de ce genre de comparaison.

Alors il ne fallait pas que tu la fasses !!!!
(même si le jugement était absolu, mais la comparaison tellement sous-jacente...)

C'est le retour de l'élastique, ou du bâton.

C’est une interprétation qui ne regarde que tes propres conclusions. Par ailleurs ta réponse ne fait en rien écho aux propos que je mettais en avant et qui avait trait aux différents emplois que les domaines embauchent.

Jérôme Pérez écrit: Ça ne répond pas vraiment à ma question.
À quel niveau de classification trouve t-on ces vins de négoce ?
Est-il possible de trouver une grappe de Premier Cru à acheter en Côte de Nuits ou Beaune ?

Ou, mais il faut convaincre quelqu’un de la lâcher.

Jérôme Pérez écrit:

'' Et ça ne choque personne ? Qui possédant un Grand Cru aujourd’hui serait assez fou pour en vendre du raisin sachant qu’en le vinifiant soi-même c’est un billet de 100 assuré pour chaque kilo et demi ? ''

Et si le kilo et demi était payé 100€ ou plus ?
Regarde le prix des GC de Lucien Le Moine :

Je suis prêt à parier que pas mal de domaines producteurs de grands vins blancs ce la Côte de Beaune ont vendu des raisins ou du moût à des domaines souhaitant élargir leur gamme.
Jérôme Castagnier fait du Chevalier et du Corton Charlemagne et je ne pense pas que ça provienne de chez n'importe qui.

Ça me donne la nausée ces prix. Et l’autre qui me fait des raisonnements sur mes coûts de production.
La Bourgogne c’est loin d’ici : c’est fou comme le nombril des uns peut être le tdc d’autres !
Allez. Amusez vous bien. Ce monde là, je préfère ne pas le connaître.

Encore une pirouette pour ne pas répondre.
Cela dit je pense que tu devrais arrêter de rabâcher les mêmes choses. En vieillissant tu radotes.

'' La nausée '' ? Pourquoi ? ...
Il suffit de ne pas en acheter et te tourner vers les merveilleux Chiroubles de Bouland ou les Chablis de Drouin, tous bien en-dessous de 20€ ...
Et en-dessous de 40€ il commence à y avoir un sacré choix... Même en Côte de Nuits

A propos prix du foncier et noblesse du terroir, j'ai eu la chance de passer chez Nicolas Faure et suis tombé sur le c ... !
Il nous a fait déguster sa gamme de vins et tout était super bon et expressif...
Son vin le plus ambitieux : un Nuits Saint Georges... Même pas village ?
" Non, ma parcelle est très éloignée de la route nationale. En fait elle se trouve près de la voie ferrée " dit-il en rigolant...

Nous avons pensé en goûtant ses vins, comment est-il possible de faire si bon sans avoir de terroir "noble".
Une expérience sidérante, qui m'a aussi fait m'interroger sur le pourquoi de tant de bouteilles décevantes provenant de Domaines et terroirs aux noms ronflants.

Pour la petite histoire, Nicolas Faure est né à Bordeaux. Il s'est installé au nord de la vallée du Rhône, époque à laquelle il participait à LPV ! ... "Ce sont des LPViens, qui ont fait mon éducation en me faisant découvrir les plus grands vins "

Aujourd'hui il est chef de culture au Domaine Berthaud Gerbet et lance son Domaine minuscule sur le temps libre qui lui reste...
Quel talent !

mgtusi écrit: Je suis prêt à parier que pas mal de domaines producteurs de grands vins blancs ce la Côte de Beaune ont vendu des raisins ou du moût à des domaines souhaitant élargir leur gamme.
Jérôme Castagnier fait du Chevalier et du Corton Charlemagne et je ne pense pas que ça provienne de chez n'importe qui.

As-tu une petite idée d’où viennent les Corton Charlemagne de Castagnier ?

Bien-sûr, mais je suis une tombe.

Friends écrit:

mgtusi écrit: Je suis prêt à parier que pas mal de domaines producteurs de grands vins blancs ce la Côte de Beaune ont vendu des raisins ou du moût à des domaines souhaitant élargir leur gamme. Jérôme Castagnier fait du Chevalier et du Corton Charlemagne et je ne pense pas que ça provienne de chez n'importe qui.

As tu une petite idée d’ou viennent les Corton Charlemagne de Castagnier ?

Ben de la colline de Corton

Dommage que ce fil souffre notablement de querelles passéistes qui n'engagent que ceux qui les ont vécues.
Car le fond du débat me semble tout de même potentiellement fort instructif.

Alex