Suite à un débat lancé dans le topic sur selosse.
Je voudrait avoir votre avis sur les rosés de saigné au niveau justatif, mais aussi dans leur duré.

Dans les "grand" veuve devaux fait des rosés saigné (rosé normal et rosé intense).
Pour moi c'est plutot bien mais normalisé.
Sa n'a pas le caractere propre d'un petit producteur.
Pour les rosés de saigné en petits producteurs j'ai gouté déjà quelqu'uns et les 2 qui m'ont le plus marqué c'est:

- selosse. (expérimental pas à la vente)
- maurice vesselle à bouzy qui ne fait pas sa malo ceci laisse une belle fraicheur face à la puissance indéniable des pinots.

Donc je répond en fonction de mon expérience perso:
- Chez les "Grands", j'ai gouté Palme d'Or 99 de Feuillate et Grande Sendrée 2002 de Drappier, respectivement 70 et 40€, très décevants et même catastrophique pour la Palme d'Or.
- Chez les petits, De Lozey à Celle sur Ource offrait un rosé de saignée assez équilibré, dont la trame ressemblait plus à un vrai Champagne, mais sans grande longueur. J'en ai gouté des autres, mais ils ne m'ont pas marqué, notamment De Telmont qui fait un mixe (ajout de rouge sur un rosé de saignée). Ah oui goûté aussi raymond boulard, mais il était en extra dry, donc difficile à juger, mais le fond semblait bien équilibré.

En général, je trouve que les rosés de saignée manquent de complexité: au nez on a certes un fruit rouge souvent agréable et épatant, mais on n'a pas la palette aromatique qu'un grand champagne ou même un bon Champagne peut offrir. Idem en bouche, ça manque de puissance, et de longueur surtout.

Evidemment on n'est pas sur la même technique, et on n'extrait pas les mêmes jus qu'avec un pressurage champenois traditionnel, donc c'est normal que le résultat soit totalement différent.

Il faut aussi savoir qu'il y a une différence entre rosé de saigné (on saigne la cuve on travaille le jus et on se débarasse ou on fait du rouge avec le reste du marc) et le rosé de macération (on fait macérer et on presse l'ensemble du marc, on travaille tous les jus obtenus façon champagne ensuite). Je pense que tous ceux que j'ai cité sont à proprement parler des "rosés de saignée".

Pour la question du maintien dans le temps, ceux que j'ai goûté n'étaient pas armés pour la garde, ça c'est évident pour moi (sauf Boulard c'était tellement difficile à juger avec tout ce sucre!). J'ai un Raymond Laurent 89 en cave que j'ouvrirai d'ici quelques mois, je pourrai en dire plus et encore une fois j'ai hâte de découvrir le Jacquesson.

Pas goûté ceci :

Jacquesson
Les Terres Rouges Rosé :
un rosé de saignée millésimé ; millésimes à sortir : 2002 (100% pinot meunier), 2003 (70% pinot meunier et 30% pinot noir) et 2004 (70% pinot meunier et 30% pinot noir).