En plus d'être brillant, modeste et généreux à l'extrême, le camarade Phil est aussi un grand ligérophile et ligéronome (non Gilles, ce ne sont pas des pathologies
)
Autant dire que je ne pouvais répondre par la négative à son appel aux armes !
Voici donc quelques commentaires succincts sur les vins qui m'ont marqués ; sachant que ce que je retiens avant tout, c'est cette atmosphère de bonne humeur et de générosité, LA marque de fabrique des guntharades ! Et puis Oliv a déjà presque tout dit dans son magnifique CR, encore une fois hors normes.
J'ai beaucoup aimé les bulles de
Foreau, qui vieillissent très bien (le 1995 est superbe), et qui profitent spectaculairement de l'aération. Au fil des minutes, le 2002 a pris de l'ampleur, sa bulle -envahissante au départ- s'est affinée, et le nez s'est complexifié (note de brioche).
J'ai un peu moins accroché avec le sec 2002, dont l'acidité était un peu trop mordante pour moi. A revoir plus tard avec plaisir, car le nez (truffé et iodé) m'a bien plu.
Les demi-secs sont des modèles d'équilibre et de finesse. Ma préférence va au 1988, qui présente un peu plus de SR, parfaitement contrebalancés par une belle acidité.
Quant au Moelleux Réserve 2003... je suis fan, tout simplement. C'est à la fois beau et gourmand.
L'
Anjou Nourrissons 2003 fut pour moi une très belle découverte. Un vin au nez très grillé, avec un côté cacahuète comme l'a relevé Oliv, et une bouche imposante, aussi large que longue, grasse, avec un peu de SR. Il y a du monde ! J'ai très envie de regoûter ça sur un millésime plus classique.
Avec l'excellent comté généreusement fourni par Maître Oliv, l'Arbois Chardonnay "Saint Paul" 1987 de Camille Loye fut un vrai délice.
J'ai bien aimé également
Yquem 1995, très complexe et riche - peut-être même un peu trop ? Un beau vin mais un petit peu pataud (surtout à côté des moelleux ligériens).
Voilà pour les blancs, dominés à mon goût par les Loire
.
Passons aux rouges !
Ayant très bien goûté Rouge Gorge 2003 du Domaine de Bellivière dans le passé, j'ai été un peu déçu par l'
Hommage à Louis Derré du même millésime. Le nez me plaît (il faut reconnaître que c'est spécial tout de même), mais la bouche est amère et asséchante.
Idem ou presque pour la
Mondeuse 2004 Cuvée Confidentiel de Trosset : superbe nez, très floral, poivré rappelant la syrah (un côté bacon également), mais finale très amère.
En revanche, le
Joblot Grand Marole 2005 m'a emballé. D'une redoutable gourmandise.
Le
Bourg 1995 m'a paru froid, distant... Un peu de verdeur au nez, un peu de dureté en bouche... Faut-il encore l'attendre ? En tous cas, le soir, le vin n'avait strictement pas bougé. C'était mon premier Bourg, donc je n'ai pas de points de référence pour juger, mais j'avoue ma déception.
Quant aux deux Rhône nord (
Alain Graillot - Crozes-Hermitage - 2001 & Thierry Allemand - Cornas - Chaillot - 2001), je les adorés - surtout le second.
Mais je n'en dirai pas plus faute de notes...
Voilà, encore un immense merci à Phil pour son insondable générosité.
Florian