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LPV Suisse Romande & Friends - CR: soirée "à l'assaut de l'accord réunionnais"

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CR: LPV SR, The Lémaniques Brothers strike back ou "Hommage à Jules Romains, dans lesprit et la tradition de "les Copains""

Before the before :

Vendredi matin, j’arrive avec mon matériel et les courses faites pour préparer notre repas réunionnais ( description LA ), thème de la rencontre du lendemain. La hotte pleine de cadeaux, je sonne donc chez Christophe (Chrisdu74), bien décidé à me mettre au boulot… et y’en a, du taff à abattre ! Prévoyant, Christophe avait déjà débouché quelques flacons (cachés à mes yeux) et commencé à les tester, en vue de notre casse-croûte du midi… Vin de Pays de Franche Comté, Gamay "La Rayne" 2009 dom. LABET, Cotes de Duras 2009 blanc "Divine Alliance" dom. des Allegrets, et Bourgogne Chitry blanc 2008 dom. Olivier Morin, nous attendaient donc, sur le coin du bar nous séparant de la cuisine, et passant par là pour aller rejoindre les fourneaux, il aurait été malpoli et incongru pour deux LPViens se retrouvant, de ne point y jeter un petit coup de papilles. Mention spéciale pour le Chitry, très sympa et à l’équilibre facile et immédiatement plaisant.
Charcuterie et salade de tomate nous sustentèrent, les vins nous désaltérèrent, et ragaillardis par cet heureux encas, Christophe, sa femme et sa fille se joignirent à moi pour entamer nos préparations.

Before :

Le lendemain, le temps était au beau fixe, et le jardin de Christophe nous tendait les bras avec insistance. Les préparatifs du dîner étant bien avancés, nous nous laissâmes aller à un démarrage apéritif tout en douceur. Un très équilibré et complexe Saint Ser Rosé 2010 ouvrit le bal avec élégance et efficacité, trouvant sa place aussi bien dans nos gosiers assoiffés que sur la très goûteuse et légère saucisse de bœuf fumée faite par un éleveur Suisse et les quelques Provolone paysans rapportés et offerts la veille par un ami italien à moi.
Sous le cerisier, nous suivions la cuisson de nos côtes de bœuf d’un œil, tout en savourant ce moment de grâce épicurienne qui se dessinait et s’organisait sous nos yeux… depuis deux jours déjà. La cote était parfaite, et un Pomerol 1985 ch. GAZIN trouva fort belle palce à ces cotés. Le Pintia 2005 se montra plus sur la réserve, et sa belle puissance restait un peu aigue pour cette viande aux arômes de cake au beurre salé, dont Christophe avait réussi la cuisson à la perfection. Mais bon il faut bien se contenter de ce qu’on a !

Pour le jeu, Christophe tenta un Côtes de Castillon 2008 Clos Puy Arnaud, dont la vigoureuse jeunesse trouva un étrange mais réussi compromis avec une magnifique salade tomate mozza, la mozzarelle di buffala fraîche ayant suivi le même chemin d’approvisionnement que les provolone.

Quelques préparatifs culinaires plus tard, les invités arrivaient : Tamàs, un ami hongrois amateurs de belles bouteilles, Jérôme (JeromeM) et Philippe (Philippipipourrah), Viràg, ma femme (un nez redoutable) Christophe et moi.
Petit comité, grande dégustation pourrait-on dire. La rigueur de NOTRE PRECEDENTE SOIREE laisse la place à une atmosphère immédiatement fendarde, dans le plus pur style de Jules Romains dans son anthologique livre « Les copains », que tout épicurien vaguement sérieux doit avoir lu, sous peine de se voire appeler « ventre mou » et affabulateur. À l’ombre de quelques arbres, sur la terrasse dûment vissée (private joke) de Chrisdu74, dans la lumière déjà déclinante de ce début de soirée, des amis trinquèrent un bon coup.

Tout se passe à l’aveugle, sous chaussettes adidas !
Et nous ouvrîmes les réjouissance pas LES BLANCS.

CR: DOMAINE DES ARDOISIERES – Schiste 2008
Nez sur des notes florales, très typé chardonnay
En bouche, des fleurs blanches soutenues pas une forte acidité citronnée. Vin qui réveille les papilles et rappelle à tout le monde pourquoi on est réunis là ! Bien

CR: DOMAINE GANEVAT – Savagnin – les Chalasses marnes bleues 2008
Nez au bonbon abricot, notes lactées et levain
Bouche sur un peu de réduction, avec une sensation de levures marquées et une acidité citronnée forte. Assez-bien

CR: DOMAINE DE LA VOUGERAIE – Beaune 2001
Robe jaune soutenu, dense aux reflets orangés
Nez sur le beurre, du coing et des fleurs blanches. Exitant.
Bouche ronde et superbement équilibrée : acidité et matière servent les arômes du nez avec ferveur. Un belle longueur s’en va mourir sur de joyeuses notes herbacées, herbe fraîchement coupée. Bien ++

CR: DOMAINE CAUHAPE – Jurançon sec – La Canopée 2007
Robe jaune brillante, nez sur le bonbon anglais et les fruits exotiques
Début de bouche à la forte acidité, qui s’assagit bien vite sur de l’ananas, et quelques notes de vanille. La longueur est belle, sur le jus d’ananas frais. Bien +

CR: DOMAINE DE MISCARON – Chignin bergeron 2009
Nez sur les fruits verts, qui me fait penser à un Gewurz
Bouche courte et moelleuse (c’est un mi-sec), avec une petite amertume persistante. Assez-bien –

Notre série de blancs s’achève… fort (enfin… faible) de mon expérience perso, je n’ai pas proposé de vins blancs, n’ayant pas la moindre idée de ce qui pourrait fonctionner avec la cuisine réunionnaise.
A ce moment-là, ma femme et mon ami Tamas commencent à se monter très emphatiques, et rigolent de plus en plus. Notre tablée ou anglais, hongrois et français (dominant) fusent en tous sens, réalise alors que pour nos deux représentants magyares, il est assez inconcevable de recracher un bon vin. Et douloureux de vider son verre dans le crachoir. Le niveau de joyeuseté de notre groupe s’en trouve augmenté. Le soleil a tourné. Une fraîcheur du soir pointe son nez, appelant la chaleureuse matière de vins plus puissants. Nous allons être servis par LES ROUGES.

CR: FALESCO – Montiano – Lazio 2007 (Italie)
Nez épicé et boisé, simple. Un poil trop basique.
Amertume en bouche, astringence légère et épices (poivre, clou de girofle) persistants sur des notes de suze. Un bel équilibre d’ensemble, pour un vin très marqué par un caractère unique. Un peu de bois vert sur la fin de bouche me surprend, sans me géner plus que ça. Assez bien

CR: VINCE BELA – Kekfrankos – Arcanum 2007 (Hongrie)
Nez boisé, imprécis et vif, aigu
Bois très marqué, cerise griotte amère qui souligne ce que j’attribue à une jeunesse dérangeante. Un vin à attendre encore pas mal, prometteur peut-être. Mais ce soir là : Assez bien -

CR: MATTEO CORREGIA – Barbera d’Alba – Marun 2008 (Italie)
Nez avenant sur du grillé fin, des fruits rouges, dont la fraise en tête
Attaque en bouche sur les fruits rouges du nez, très belle matière, très équilibrée. Un beau plaisir. Bien

CR: DOMAINE DE L’HORTUS – Grande Cuvée 2007
Du caramel, du grillé et de la garigue au nez
Bouche de fruits au vin, pruneau, figues. Plaisant et puissant. Bien +

CR: DOMAINE DE L’HORTUS – Grande Cuvée 2001
Nez évolué sur du tabac blond, des fruits et quelques grains de poivre
En bouche, le fruit embrace les épices, la figue séchée, la noix. Vin terrien à la très belle longueur, d’une grande linéarité. Très bien

CR: DOMAINE DE L’ORATOIRE SAINT MARTIN – Réserve des seigneurs 2009
Nez sur un fruit explosif, expressif, frais, rouge et des notes de fraîcheur agréables (tige de ronce)
Bouche de fruits pleins, mûre et myrtille puissante et ronde, mais rendue aérienne en final par un coté floral. Bien ++

Bien entendu, nous commençons à tenter des pronostics, des mariages envisageables avec les plats : les odeurs de la cuisine ont toutes été humées par les participants, lors de leur passage par la maison…

CR: PINTIA – 2005 (Espagne)
Nez sur le fruit, un peu dégradé
Bouche cacao, avec des tanins un peu granuleux, du fruit noir et une longueur énorme. Je crois que ce vin souffre d’une trop grande jeunesse, et que cette jeunesse à été encore plus révélée par une oxygénation prolongée, qui semble avoir poussé les tanins vers le haut. J’adore ce type de vin, mais là : assez-bien - -

CR: VINCE BELA – Cabernet Franc – Arcanum 2008 (Hongrie)
Commenter ce vin que j’ai immédiatement identifié au nez est pour moi comme parler de la beauté de la femme que l’on a épousé : j’aime, je connais par cœur, et je suis tout sauf objectif. Ce vin est très beau, du fruit, du fruit, mais avec finesse et classe. Rond, long et plaisant. Bien ++

Mon instinct me dit que certains ont commencé à rejoindre le commité hongrois de ceux qui avalent. La blagounette fuse, et Philippe, qui depuis quelques flacons s’est dévoué et assure le service, fait déguster les fourmis, colore régulièrement nos feuilles de notes et inquiète Christophe, qui a passé des jours à visser sa –[size=large]superbe[/size]- terrasse en bois et semble la préférer immaculée.

CR: DOMAINE DE LA MONADIERE – Vaqueyras – Vieilles Vignes 2003
Nez complexe et évolué sur des fruits sudistes et des épices de garrigue
Bouche riche, ample, soyeuse et superbement équilibrée ou le nez se retrouve. Longueur agréable. Bien +++

CR: LES AMIDYVES – Cotes du Ventoux 2007
C’est le vin superlatif de notre dégustation. « Trop de tout » avancent certains, dérangés par le bois, la matière, les tanins, le fruit, tous en puissance. Mais pour moi, ces forces croisées confèrent au breuvage un bel équilibre. Certes, dans 3 ou 4 ans, les tanins se seront sans doutes un peu rangés, mais déjà, pour moi, un plaisir intense à découvir ce liquide atypique et séduisant. Bien +++ (bientôt Très bien)

CR: SAUSKA – Cuvée 11 – 2007 (Hongrie)
Nez ou l’on perçoit de l’acidité et du bois, qui couvrent un fruit hésitant. De l’eucalyptus aussi…
Bouche un peu « planche dans ta gueule », de l’astringence et de la verdeur… dans un bon sens : potentiel de garde et équilbre à ce tout qui passe en force, et dont la signature « à l’américaine » est immédiatement notée par le groupe. Tamàs, qui nous a apporté ce flacon, nous révèle que c’est un domaine dans lequel le patron est (ou revient) des Amériques. Domaine montant et, si la tendance à l’hyper boisé est contrôlée, sans doute très prometteur.
Assez bien

CR: MONTROSE – Saint Estèphe 2002
Oublié de l’ordonnancement, ce très beau vin ne saura pas trouver sa place en final de notre dégustation : intellectuellement, nous en saisissons tous l’élégance et l’équilibre, mais nos sens sont un peu saturés de tous les nectars rencontrés jusque là. Je le cite car il trouvera une étrange place à table… trait de génie à l’irrévérence décalée de Jérôme (je n’en attendais pas moins de lui).

LE REPAS.

Pour en avoir vu, cusiné et mangé des centaines, je n’ai pas eu l’idée de prendre de photos des plats. Carry Cochon en premier service, puis langouste en second. Accompagnés de riz au rice cooker, de haricots cocos plats et de rougail tomate et rougail bringèle.

Au risque de décevoir, je ne vais pas m’étaler dans le détail des accords vins-plats. Je ne vais que mentionner ce qui m’a surpris et plu. In fine, le résultat est le suivant :
> Jurançon sec Cauhapé et carry cochon : l’acidité marqué de ce très beau blanc sec est totalement effacée par la complexité (texture + arômes) du plat. Du coup, il ne reste que le fruit, explosif, puissant et dominateur en bouche ! Très, très étrange sensation, extrêmement plaisante : on n’est pas sur un accord parfait du tout, mais sur une belle rencontre au résultat improbable mais vrai. Le Cauhapé sec en devient quasiment doux, tant son acidité disparaît totalement. Le fruit exotique, ananas reste là, suspendu sur le palais, et reste encore, long et vigoureux. Ca me gène presque, tant c’est marqué, intense : je cherche un vin « pour le boire » sur cette cuisine typée. Là, on est presque face à un autre plat, un ingrédient nouveau, qui complèterait de façon surprenante le plaisir de la bouche. Mais pour moi, c’est si décalé que l’on n’est plus face à une « boisson », sans le moindre caractère péjoratif à ce mot. Bref, plaisir fort, joie de la découverte, mais j’aurais du mal à boire plus d’un demi verre de ce vin avec un carry.
> Le Barbera d’Alba de Matteo Corregia a su se faire une place sympa sur les deux carrys. Il est parvenu a manifester sa belle subtilité sans se faire trop démonter, et sans y perdre en plaisir à boire. J’avais peur qu’il ne se « métalise » un peu, mais il n’en fut rien.
> Monadière et Oratoire saint martin sont eux aussi de beau vins qui savent gérer la présence envahissante du carry : car il faut pouvoir contrer le goût (les goûts !) et la matière du plat. Oratoire passant très bien sur les deux carrys, et Monadière que sur le cochon, l’iode de la langouste le fusillant sur place, ses huit années d’age devenant alors un handicap pour lui.
> Le Cabernet Franc de Vince Bela… toujours au top avec son fruit exceptionnel. Il passe dessus, autour, à coté, et reste bien vivace sur les deux carrys.
> Hortus 2001, très très bien sur la cochon, mais presque plus touchant encore sur la langouste… en demi teinte, certes, mais fort agréable à mon plaisir.
> Vient alors l’idée de tenter les Amidyves. Sa grande puissance se pose comme un charme sur le carry ! L’image qui me vient à table pour en parler est la suivante : les diverses composantes très appuyées de ce beau vin sont comme des immeubles très élevés. Le carry se déverse dessus comme un tsunami, comme une avalanche. Ce qui dépasse, c’est un vin « pacifié », à la force calmée, mais dont demeurent bien présentes toutes les caractéristiques d’origine. Là ou le Cauhapé devenait un peu « autre », marié au plat. Ici, après l’avalanche, après la rencontre, dépasse du paysage une image étonnante : les Amidyves point comme un village bucolique, tranquillement planté dans une campagne ensoleillée. On pourrait presque oublier que sous la terre, des fondations de gratte-ciels sont enfouie ! Décidément, ce vin me plaît !

[size=large]« Il faut pouvoir dire une fois dans a vie : j’ai bu Montrose sur des langoustes ! »[/size]

No future, punk is not dead. Jérôme, pourvoyeur de ce beau Montrose, me jette cette idée comme un hommage à la Hara Kiri, comme on bouscule une institution nationale respectable à coups de pied dans le cul.
Vous imaginez bien que les crachoirs, bien que présents, n’assuraient qu’une fonction somme toute secondaire (précision contextuelle). Langouste et Montrose, bon sang, mais c’est bien sur ! L’œil brillant, nous trinquâmes à cet accord plus que douteux, et je pouvais lire dans le regard humide de Jérôme que sous la bravade, le petit espoir d'une surprise positive persistait. Chez moi aussi d’ailleurs.
Raté. Et pas qu’un peu. Montrose / langoustes, finalement, c’est vraiment no future.

Nous étions repus, et l’idée de tenter des fromages fut écartée par une tablée joyeuse, mais dont le foisonnant brouhaha tendait à s’enfoncer dans une sourdine digestive. Sauf pour Philippe, qui devait bien en être à sa 15 ou 16ème queue de langouste et qui semblait ne plus pouvoir s’arrêter. Un dernier service du noble crustacé plus tard, il nous laissa apporter la tarte à la mangue. Beau dessert concocté par la femme de Christophe.
Quelques flacons surgirent, pour compléter notre tableau épicurien.
- Jurançon "Noblesse du Temps" 2006, domaine Cauhapé. Impeccable.
- Royal Tokaji, Ats cuvée (millésime oublié, c’est dire). Quelconque à mes yeux… mais j’y voyais un poil trouble.
- Scheurebe 1989 dom. Muller Catoir Mussbacher Eselshaut Auslese. Surprenant par sa légèreté et sa finesse. Trop fine pour moi en cette fin de repas. Je le perds… et ne le retrouverai plus.

Voilà. Jules Romains aurait été fier de nous. Plaisir et amitié étaient au rendez-vous, et nous n’avons ni mégotté, ni négocié sur quoique ce soit qui aurait réduit l’ampleur de la joie du partage. Politiquement incorrecte, jouissive, subtile et rabelaisienne seront les mots de conclusion de cette soirée et ce de CR.

[size=small]Une fois encore, LPV a été le vecteur de tout ça. Merci à l’équipe qui fait vivre ce site, merci aux festoyant cercle fondateur de LPV SR, merci aux visiteurs, merci aux petites mains qui aidèrent à la réussite de cette rencontre et merci à vous, d’avoir lu jusqu’au bout ![/size]

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
30 Mai 2011 14:03 #1

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Super CR Damien (tu)
Bravo pour la convivialité et pour cette thématique qui donne envie!

JB
30 Mai 2011 14:31 #2

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et ben, les w-e sont bien rempli chez notre co-president Christophe.
Ca sent la convivialite a plein nez c't'affaire.
Sinon Ganevat, ca s'ecrit avec un G et pas un C ;-)

Hugues
30 Mai 2011 14:52 #3

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Superbe CR ! Et un grand bravo pour l'éclectisme.

Luc
30 Mai 2011 15:55 #4

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Sacrée soirée !

Mais les côtes de boeuf, c'était pour le goûter ::o

Michel
30 Mai 2011 18:16 #5

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Très chouette CR, Damien ! On s'y croirait ! (tu)

Intéressant de constater que des vins puissants (Canopée par son acidité et son fruité, Amydives par sa concentration) trouvent leur place sur ces plats si volubiles en arômes, en texture et en saveurs épicées !

[size=x-small]PS : la langouste en a vue d'autres ! B)[/size]

Oliv
30 Mai 2011 19:44 #6

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Belle série et magnifique CR.... de plus la photo avec les bouteilles laisse apparaitre une magnifique terrasse !!! B)

Amicalement.
Nico
___________________________
Longue vie aux mangeurs d'étoiles...
20* : les vins de rêve / De 19,5 à 18* : les vins exceptionnels / De 17,5 à 16*: les vins excellents / De 15,5 à 13,5* : les bons vins / De 13 à 11,5* : les vins corrects / 11* et moins : les vins médiocres *A mon goût à l'instant t
31 Mai 2011 08:13 #7

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  • DamienH
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Merci à tous!

Michel, oui, c'était une sacrée mise en bouche... 14-15h, mais bon, on n'est pas passés à table avant 20h aussi... fallait bien tenir jusque là;)

Oliv, en effet, des vins puissants. Pourtant, dommage que personne n'ai tenté un beau bourgogne à maturité : j'ai des souvenirs émus de belles bouteilles de 10-15 ans ouvertes par ma grand-mère sur des carrys...

Nico, tu viens de te faire un ami pour la vie!!

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
31 Mai 2011 09:06 #8

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Damien, fallait quand même oser le bourgogne! Honnêtement c'est pas le vin qui me viendrait à l'esprit pour accompagner un carry! Mais maintenant que tu le dis, j'ai envie d'essayer! Le pinot noir se marie très bien avec des épices douces.
31 Mai 2011 09:13 #9

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Bravo et merci pour le commentaire sur les Amidyves. ça fait plaisir de retrouver des LPViens qui reviennent à l'essentiel, déguster, commenter, partager sentiments et émotions......de plus, voilà pour moi une réponse de plus à ceux qui me demande quoi manger avec mon vin et à qui je réponds d'habitude que mon métier c'est vigneron et pas sommelier......et comme il n'y a pas de hasard, je vais sans doute aller installer mon fils à la Réunion cette été (BTS Développent Agricole en Régions Chaude, et oui, on prépare le réchauffement climatique...!!!) et donc je gouterai en live un carry...merci beaucoup Damien et à bientôt à Méthamis.....
31 Mai 2011 12:52 #10

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12 rouges pour 5 blancs ... aargghh ... on voit de quel cote penchaient les gouts. Dommage pour les photos ca aurait ete interessant d'avoir une idee de la tete du plat... et des participant apres de telle agapes.

:)-D

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
31 Mai 2011 13:18 #11

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CR: Ah enfin ! Le poête (débauché à prix d’or de LPV Hongrie) a pété un beau CR qui fait l’unanimité. Je peux bucheronner sans état d’âme.

Quelle belle journée pour un passionné de convivialité, enfin presque 2 journées puisqu’on avait commencé à marmitoner dès le Vendredi midi.

Sur un plat de charcuterie déjà, quelques clignotants auraient déjà dû m’alerter : Le palais affûté par des années de rougails divers, le gaillard n’est pas du genre à se laisser impressionner par un Gamay du Jura. Il est pourtant fameux ce VdP de Franche Comté, cuvée la Rayne 2009 du domaine Labet. Fruité et gouleyant, il est d’une torchabilité rare.

On se quitte vendredi en fin d’après-midi avec le sentiment du devoir accompli : Le carry de cochon est fait, le fond du carry de langouste est prêt et les bêtes se sont fait trancher sans rechigner avant de rejoindre leur abri dans le congèl’ du sous-sol.

Que dire du frugal en-cas de Samedi midi ? On prend les mêmes, le cuistot et ses commis et on s’y remet. Pour prendre des forces, rien de tel qu’une côte de bœuf (enfin 2) accompagnées de quelques « rafraichissements » :
En guise d’apéritif, un joli rosé domaine de Saint-Ser 2010, Côtes de Provence. Très beau nez très fruité un peu bonbon anglais acidulé. La bouche est évanescente, fluide et légère mais très persistante.
Le Pomerol château GAZIN 1985 qui respire à la cave depuis le matin paraît d’abord un peu fluet malgré une belle texture et ses arômes de crème de cassis flirtant avec les limites de la madérisation. Surtout en dégustation, il fait le timide devant le Pintia, Toro Cosecha 2005 qui roule des mécaniques. Mais un quart d’heure plus tard, il s’avère magnifique sur la côte de bœuf, les tanins fondus, une bouche fluide mais longue et complexe. Accord parfait sur une gorgée de jus de viande.
Le Pintia était prometteur en dégustation, grosse puissance mais du fruit et des tanins pas trop agressifs. Je commence à comprendre le style qui fait kiffer Damien ; pas sûr que je lui fasse goûter mes Irancy ;) Une note fraîche un peu mentholée sur ce fruit massif m’évoque un (bon) chilien. Sur la viande, c’est par contre un peu décevant, le style rentre dedans ne passant pas bien.

Ouvert pour parer toute éventualité sur le vieux Pomerol et pour le goûter avant qu’il ne se referme pour longtemps, le Côtes de Castillon Clos Puy Arnaud 2008 est bien fruité aussi mais l’astringence de ses jeunes tanins est un peu trop marquée sur la viande. Belle structure tout de même, à revoir dans une dizaine d’années. En fin de repas, avec ses quelques heures de carafe qui l’ont dépouillé, force est de constater qu’il se marie avec la salade de cœurs de bœuf et mozarella di buffala.
Il est déjà bien tard et on retourne en cuisine finir les rougails et mettre un premier bouillon aux langoustes. Ce fumet caractéristique qui embaume la maison me donne déjà faim et m’évoque la carapace de crustacé (ça alors !) qui vire sur l’encornet.

Les derniers participants étant arrivés, on s’installe sur la terrasse (dont la légende dit qu’elle m’a coûté plus cher en vis (inox, «Berner», du bon, du suisse !) qu’en bois.
Etonnant de constater que les amis hongrois sont un instant déstabilisés par la dégustation à l’aveugle et le crachoir. Ce protocole qui nous paraît évident doit être le signe distinctif de la secte cosmopolite des vinopathes jubilatoires. Rassurez vous, je n’ai pas essayé de relire leurs notes mais ils sont restés dignes jusqu’au bout.

Pourra-t-on dire bientôt « et le magyar posta » ? seul l’avenir le dira….

Les BLANCS

Dom des ARDOISIERES – Vin de Pays des Allobroges cuvée Schiste 2008

(Majorité Jacquère - 65% en 2008 complétée de divers cépages : pinot gris, mondeuse blanche et roussanne)

Nez à la fois floral et fruité, bouche vive, fruits jaunes, réglisse, citronné. Très tendu mais fruité, belle évolution depuis la dégustation de 2009
BIEN

SUPERBE accord sur la langouste !! Le vin tient sur sa vivacité et développe de superbes arômes fruités.

Domaine GANEVAT Chalasses Marnes Bleues 2008 100% Savagnin ouillé

Nez sur la réduction, arômes de chocolat- La bouche est ronde et acide, des notes de boisé/réduction. Ça vire sur les fruits, acidulé, très persistant, citronné
BIEN+

Bon accord sur le carry cochon, correct mais un peu moins accompli sur la langouste. Le carry exhausteur de fruits révèle des notes de pomme très mûre voire un peu trop mûre ce qui le pénalise malgré sa belle tenue due à sa puisance et sa vivacité.

DOMAINE DE LA VOUGERAIE – Beaune blanc 2001

Le nez d’abord floral évolue sur des notes grillées et beurrées. En bouche l’attaque est vive, l’élevage est encore très perceptible mais il est fondu et intégré.Finale vive, beurrée et citronnée
BIEN+

DOMAINE CAUHAPE – Jurançon sec – La Canopée 2007

Nez de fruits mûrs où domine l’ananas avec des notes de bonbon et de vanille. La bouche est très vive, fruitée, persistante et la fin de bouche révèle des notes de surmaturité comme un liquoreux.
TRES BIEN

ACCORD EXTRA sur le carry cochon ! Fabuleux ! Par sa puissance et sa vivacité, le vin se joue du carry et étale une palette aromatique fruitée exceptionnelle. L’accord de la soirée à mon goût. Très satisfait de n’avoir pas cédé à la tyrannie des rouges ce soir

DOMAINE DE MISCARON – Chignin bergeron 2009 (cépage roussanne)

Nez très riche, des fruits jaunes (pêche) très mûrs. L’attaque est sucrée, sur un style demi-sec comme on en trouve en Alsace ou sur Saumur. La bouche est toutefois sèche avec un petit sucre qui ressort en finale qui est raccourcie par une petite amertume.

On enchaîne sur

LES ROUGES.

FALESCO – Montiano – Lazio 2007 (Italie)

Des fruits au nez. La bouche est fruitée aussi mais très amère, astringente. De la rondeur, de l’acidité , clou de girofle mais c’est l’amertume qui domine avec une finale de type suze.

VINCZE BELA – Kekfrankos – Arcanum 2007 (Hongrie)

Vin très fin, jus de cerise en bouche, de l’astringence et une petite amertume qui donne envie de le revoir dans 2-3 ans

MATTEO CORREGIA – Barbera d’Alba – Marun 2008 (Italie)

Nez fruité sur la cerise. En bouche, toujours du fruit, une grosse structure tannique, l’astringence prend la bouche mais la relâche pour une finale sur les fruits. Evoque certains Bandols jeunes (de loin, comme Alain)
Accord correct sur le carry de porc malgré une finale un peu dure

Domaine de l’HORTUS – Grande Cuvée 2007 – Côteaux du Languedoc

Le nez est rond et complexe, très fruité. L’attaque en bouche est vive et fruitée, belle matière, équilibré. Des notes de fruits au vin, un peu raccourci par l’astringence mais cela reste longtemps fruité.
Regouté un verre Lundi midi sur un reste de carry de cochon : Les tanins sont complètement fondus, c’est souple et suave, très bon !

DOMAINE DE L’HORTUS – Grande Cuvée 2001

Le nez est fin, plus fondu, des fruits accompagnés de notes tertiaires. En bouche, l’attaque est souple mais vive, on percoit toujours l’astringence de tanins très fins

DOMAINE DE L’ORATOIRE SAINT MARTIN – Réserve des seigneurs 2009

Au nez, des fruits et de l’alcool ainsi qu’une note de mûre sauvage pas très mûre. En bouche, fruité, mûre, acide , astringent mais néanmoins assez gourmand. Concentré, puissant et équilibré
Bon accord sur le carry de cochon

PINTIA – Cosecha 2005 Toro (Espagne)

Resservi à l’aveugle pour ceux qui n’étaient pas du plan « côte de bœuf »
La bouche révèle un beau fruit, une fine astringence qui relâche une finale fruitée. Malheureusement, le nez sur la serpillère laisse à penser qu’il a pris un coup de chaud depuis midi-

VINCZE BELA – Cabernet Franc – Arcanum 2008 (Hongrie)

Nez fruité et épicé. En bouche, j’ai noté fruité, fruité, fruité…finale très légèrement amère
TRES BIEN mais que manger avec ? Re-goûté Lundi midi sur un reste de carry cochon, le vin s’est encore assoupli, c’est un régal de fruits noirs mis en évidence par le carry mais l’accord n’est pas vraiment là.

DOMAINE DE LA MONARDIERE – Vaqueyras – Vieilles Vignes 2003

Bouche souple et fruitée, très très légère sécheresse mais ça reste sur le fruit et quelle fraîcheur pour un 2003 !
TRES BIEN

LES AMIDYVES – Côtes du Ventoux 2007, Olivier B

Déjà goûté une fois auparavant, je retrouve cette bouche fruitée, alcoolisée et très légèrement astringente de tanins très fins. Ce vin est équilibré mais de façon superlative : Il y a trop de tout à mon goût, ça passe bien en dégustation mais je ne suis pas sûr que je pourrais en boire une demi-bouteille sur un repas. Ne déparerait pas du tout dans une dégustation de jeunes chateauneufs du pape.
L’accord sur le carry cochon est très bon, à la fois en largeur et profondeur. Idéal pour servir en vin au verre donc !
Je comprends que Damien adoôôre !

SAUSKA – Cuvée 11 – Villany 2007 (Hongrie)

Au nez, du fruit et de l’alcool avec de faux airs sud-americains. La bouche reste fine, des fruits, très grande longueur, les tanins sont astringents mais un poil végétaux. A essayer à table ; j’ai oublié Samedi mais j’y songerai
Regoûté ce mardi sur le reste de carry langouste : ça s’est fondu, les aspérités se font discrètes et on note un ré-équililibrage au profit du fruit et au détriment de l’austérité
TRES BIEN

On replace l’oublié que je croyait faire partie du « off »

château MONTROSE – Saint Estèphe 2002

Du poivron mûr au nez. La bouche d’abord étriquée (par une température de service un peu fraîche et par le matraquage en règle précédent ?) s’ouvre sur les fruits et une légère astringence.
Pour l’accord spécial langouste, voir les commentaires de Damien, rien à ajouter

Sur le DESSERT, on avait bu :

Scheurebe 1989, Mussbacher Eselshaut Auslese dom. MULLER CATOIR

Du pamplemousse, du litchi, du sureau au nez ; la bouche est plus sèche et moins fruité que ne promettait le nez

JURANCON 2006 « Noblesse du Temps » domaime CAUHAPE

Belle liqueur, équilibre fraicheur et juste une pointe de sucrositéperceptible. D’abord effacé, il revient fort et s’avère un très beau liquoreux, frais et fruité ; digne d’un beau Sauternes par sa richesse avec cette fraicheur en plus.

TOKAJI 2008

Je commence à perdre le fil, peu de notes : nez de caramel , fruits cuits ; bouche équilibrée

LE REPAS.

J’ai déjà commenté les accords au fil des vins. Pour conclure et revenir sur l’objet de cette séance (quels accords sur la cuisine réunionnaise ?) , je m’inscris en faux sur l’opinion de Damien, les goûts et les couleurs…
L’accord sur les blancs n’est pas anecdotique, c’est pour moi l’enseignement majeur de la soirée, le vrai accord des carrys se trouve sur les blancs puissants, acides et fruités. Je me félicite de mon intuition et encourage les curieux à tester Jurançon secs, savagnins ouillés et autres vins de savoie bien nés tel le Schiste des Ardoisières.
Et pour les rouges qui ne sont pas à renier, hors du fruit point de salut !

Encore merci aux participants pour leur apports et leur bonne humeur.
Le dernier mot pour féliciter le cuistot qui nous a révélé une partie de ses secrets de fabrications soutirés auprès de «la mémé » et surtout qui en plus d’avoir cette bonne idée a assuré jusqu’au bout la réalisation.
31 Mai 2011 18:46 #12

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Salut à vous.

Vous semblez avoir organisé une magnifique rencontre.
Vos CR reflètent à la fois la joie du moment et le sérieux de mener l'expérience jusqu'au bout sans perdre bonne humeur et laisser-aller de bon aloi.

Bravo.

Pour ma part, j'avais empiriquement déjà noté la jolie prestance de certains blancs doués de personnalité (parfois sur le registre acide, parfois avec plus de rondeur selon l'aliment), face à des plats peu propices comme des spécialités thaïlandaises ou des fromages forts.

Bien plus d’interactions qu'avec un vin rouge mutilant et se faisant mutilé par la confrontation.

Pour autant, jusqu'à présent j'admets être loin de tenter souvent un mariage entre cuisine "exotique" et vin étant déjà suffisamment satisfait par les saveurs des mets.

Vous n'avez pas eu de chance avec le Montiano de Falesco, qui s'il ne procure pas une monstre complexité, ni une très grande évolution, s'est toujours montré dans mes rencontres savoureux et plutôt velouté.
Effet millésime ? (je ne me rappelle pas si je l'ai déjà bu), ou bouteille défectueuse ?

Cordialement,
dfried
01 Jui 2011 01:02 #13

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Bonjour à tous,

je "n'annecdotise" pas les blancs, cher Président, mais je note que leur comportement est très différent, voire opposé à celui des rouges. Là ou "hors du fruit point de salut" semble être une définition assez juste pour nos amis rouges, la définition pour les blancs serait sans doute plus "sans acidité, t'es fait" pour les blancs. Car le fruit, si on relis les notes, passe souvent en version "too much" ou un peu mutée qui, si elle amuse ou séduit momentanément, finit par gêner. J'ai adoré avoir la bouche pleine d'ananas et de vanille avec Cauhapé sec, mais pour un repas, je préfère mon ananas en dessert!
Et ton VdP de Franche Comté, cuvée la Rayne 2009 du domaine Labet don tu dis : "Fruité et gouleyant, il est d’une torchabilité rare"... je partage ton avis, d'ailleurs il me semble bien qu'on l'a torché, à quelques décilitres près, non? Après, j'aime les vins puissants, les rosés subtils, les blancs élégants... ce que je n'aime pas, c'est avoir plus de flotte que de vin en bouche. En qu'on me sorte l'invariable carte de "ouiiii, ce vin joue plus sur la subtilitéééé, la finesssssse...". Bon, tu me l'as pas sortie, cette carte, mais avec ton gabarit et ta prose, je t'aurais plus vu sur des vins de bucherons, que des vins de fillettes! ;)

Accord parfait sur une gorgée de jus de viande.

Ha oui!!!!!! Je l'avais oubliée celle là. Quelle perfection, quelle gourmande délicatesse!

Deux remarques/suggestions:
1/ faudrait retenter avec des bourgognes, histoire de vérifier si mes souvenirs sont bons.
2/ et avec des blancs, mais sur le minéral, le floral, ou encore des fruits typés agrumes (pas des fruits à croquer), de l'herbacé... (liste non exhaustive) et une solide acidité.

Merci OlivierB (pour le mot et le vin) et j'espère qu'on se rencontrera bientôt!

Damien

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
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01 Jui 2011 09:54 #14

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Alors là, franchement Bravo ! (tu)
Vous avez sorti du lourd pour cette batterie de test! Gros désaccord sur les blancs donc, en tout cas le Cahaupé sec n'a laissé personne indifférent, à tester :)
Vous avez quelques photos des plats ?
Merci à tous les participants !

Gaël
01 Jui 2011 10:24 #15

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Passionant ces desaccords sur les accords....

Je pense que vous allez devoir organiser un match retour. Avec l'experience que vous avez de la premiere tentative ca n'en sera que plus interessant.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
01 Jui 2011 11:13 #16

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Au fait, on parle des vins, mais la cuisine réunionnaise, vous en avez pensé quoi les amis? Histoire de mettre un peu dans la lumière (si vous avez aimé) cette culture culinaire séculaire et mal connue...

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
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01 Jui 2011 11:37 #17

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Tu es sur pour le seculaire ??? ;)

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
01 Jui 2011 13:11 #18

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1646 pour les douze glandeurs du bagne de Madagascar, punis pour mutinerie, qui furent abandonnés sur l'île... 20 ans plus tard, les premiers colons officiels. Des bagnards et quelques filles de joie. Séculaire la culture, séculaire!B)

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
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01 Jui 2011 13:31 #19

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:D

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
01 Jui 2011 15:11 #20

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[size=large]A y est ![/size] A mon tour de livrer ma contribution à cette soirée-dégustation-TP scientifique marquée au sceau de la convivialité et de la bonne humeur. Comme j’ai rédigé ce CR sur trois jours à la faveur d’instants libres grappillés à mon emploi du temps, il y aura sans doute quelques redites avec les écrits de Damien puis de Chris, mais c’est pas grave, et puis nos ressentis ne sont pas identiques loin de là, et enfin je vous ai mis des petites images en guise d’interludes récréatifs. Allez, c’est parti mon cari !
[size=small]
Ruud Kréol, défenseur central emblématique de la grande équipe de Hollande des années 70
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[size=small]
Cary Cooper, amateur méconnu de cuisine réunionnaise
[/size]

Or doncques, le CRD romand - réduit pour l’occasion à son sous-comité genevois - s’est attelé au travail pratique lancé malicieusement par Damien : imaginer puis tester quels vins pourraient s’accorder le mieux - ou le moins mal ;) - avec un plat typique de la cuisine créole : le cari réunionnais, décliné ici sous deux expressions : un carry de porc, et un carry de langouste (:P). Je vous refais pas toute l’anamnèse du truc qui est exposé en détail [size=large] ICI [/size], mais chacun des participants était ainsi invité à apporter 2 ou 3 vins qu’il supposait pouvoir faire un accord potentiellement possible et imaginativement envisageable : blancs secs ou demi-secs, voire liquoreux, rouges carrément puissants ou alors plus fins, la carte était immaculément blanche... On s’est juste retenus de poser quelques oxydatifs jurassiens, dissuadés par un message nous invitant à renoncer à cette piste vraisemblablement scabreuse - et pourtant c’est pas l’envie qui manquait initialement ! Là où le challenge était particulièrement amusant, c’est qu’il fallait imaginer un accord avec un plat... qu’on ne connaissait pas encore, et qui pouvait être pas mal pimenté. Pour ce défi, les Genevois sont allés jouer à l’extérieur, au-delà de la frontière et même du lac de Genève Léman, sur les hauteurs d’Evian, terroir réputé pour sa minéralité : Chrisdusept-quatre nous recevait en effet à la fois sur ses terres, son terrain et sa terrasse, Damien officiant lui aux fourneaux.
[size=small]
Georges Brassens chantant Gare au cariiii-iii-iii-ii-ii lors d’un concert à La Réunion
[/size]

Pendant que les langoustes surveillaient les haricots cocos dans leur casserole, les vins sélectionnés furent d’abord dégustés pour eux-mêmes à l’aveugle. Ils accompagnèrent ensuite le repas en mode open bar, au gré des envies de chacune et de chacun.

Voici donc mes maigres notes sur les vins tastés, plus impressives qu’analytiques, et agrémentées de quelques lampions décoratifs pour enrober ma faible capacité descriptive.
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Le même Georges Brassens chantant Gare aux caries lors d’un congrès de médecine dentaire, toujours à La Réunion
[/size]

CR: Blancs

1) Vin de Pays d’Allobrogie Schiste 2008, Domaine des Ardoisières
Ce premier vin est très minéral, presque calcaire, avec une acidité bien présente.

2) Côtes du Jura Savagnin (ouillé) Les Chalasses Marnes Bleues 2008, Jean François Ganevat
Le premier nez est plutôt discret, avec une légère réduction. On a de l’acidité, de la matière, de la puissance - mais pas beaucoup de fruit à mon goût de ganevo-sceptique ;). Il termine sur une longue persistance acidulée.

3) Beaune blanc 2001, Domaine de la Vougeraie
Au nez, le cépage s’identifie assez immédiatement : c’est un chardonnay, à peine évolué pour un villages de presque 10 ans. Il est beurré, parfumé avec une pointe miellée, ample, opulent, et a le don d’éveiller l’attention - ainsi que soulever un sourcil - de Damien, notre maître queux cariologue (= qui cuisine avec le cœur) : à l’en croire, il pourrait bien passer sur le carry... de viande ! L’étonnement commence à s’emparer de nous...

4) Jurançon Sec La Canopée 2007, Domaine Cauhapé (100% Petit Manseng, vendange de mi-novembre)
Nez très expressif, où se mêlent des saveurs de bonbon et d’ananas. En bouche, c’est "ananas total". La fin de bouche se montre acide et picotante (ils ont dû laisser passer les rafles des ananas, avec les petites pointes de l’écorce :D). Malgré cette finale moins agréable, ce jurançon est très gourmand.

5) Vin De Savoie Chignin Bergeron 2009, Domaine de Miscaron (Pierre et Christine Quenard, encore d’autres membres de la tribu Quenard de Chignin...)
Nez très fruité et bouche ample, mais ce bergeron, dont le millésime accentue le côté moelleux, plafonne assez vite en terme de complexité. Finale un peu amère.
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Kary James, rappeur guadeloupéen d’origine haïtienne - et donc aussi créole quelque part au niveau du vécu
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John Le Carri, romancier d’espionnage originaire du Royaume-Réuni
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Rouges

6) Lazio IGP Montiano 2007 Falesco
Astringent avec de l’amertume; notes de girofle; costaud mais pas très fin.

7) Heger Arcanum Kékfrankos (cépage franc bleu (?) 2007, producteur Vincze Béla
Ah, un vin hongrois (l’épouse de Damien est magyare), issu de la ville de Heger, réputée pour son vignoble. Joli nez sur la cerise, mais boisé marqué et amertume en bouche : pas très à mon goût au final, mais l’Arcanum suivant (n° 13 ci-dessous) me mettra une claque...

8) Marun, Barbera d’Alba 2008, Matteo Corregia
Cet italien se présente plus fin au nez, puis en bouche, que le précédent. Rien noté de plus, je devais commencer à me faire engueuler par Chrisdu parce que je laissais tomber des gouttes de vin sur sa table de jardin, j’vous jure... ;)

9) Coteaux du Languedoc Pic Saint Loup Domaine de L'Hortus Grande Cuvée 2007
(carafé 1 heure et demie à 2 heures auparavant)
Garrigue au nez, et une belle matière pleine en bouche, avec de très jolies notes de prune. C’est boisé mais sans que ce soit envahissant : ça reste fin.

10) Coteaux du Languedoc Pic Saint Loup Domaine de l'Hortus Grande Cuvée 2001
Seconde bouteille de la GC de l’Hortus, dans un millésime plus évolué, pour faire plaisir à notre rôtisseur qui y entrevoyait une potentialité alléchante . La couleur de la robe est logiquement plus évoluée que sur le 2007, mais sans aucune bordure orangée. On est sur des arômes tertiaires, terreux, mais là encore ça reste très fin. Il demeure une certaine astringence dans ce vin de bientôt 10 ans d’âge, qui se voit sélectionnable - aux dires du MC (master of cooking) de la soirée - pour le cari de... langouste ! ::o L’étonnement nous étreint de plus en plus.

11) Cairanne 2009 Réserve des Seigneurs, Domaine de l’Oratoire ST Martin
Changement radical de couleur avec le vin suivant : la robe est violacée, et on remonte en puissance. Premier nez peu engageant sur les herbes médicinales. Le jus est concentré mais la matière reste fine. C’est pas trop à mon goût, mais c’est bien fait (hum, à la relecture cette phrase peut avoir plusieurs sens, je parlais de la qualité du vin, donc B)).

12) Pintia Toro 2005
Je me suis borné à écrire "nez de serpillière & herbacé" pour cet espagnol qui ne m’a pas convaincu. Cela dit, on est prévenus : l’escalade de la puissance se poursuit...

13) Heger Arcanum Cabernet Franc 2008, producteur Vincze Béla
Ah, une parenthèse toutefois dans la power contest, avec ce second vin hongrois qui sera mon coup de cœur parmi les rouges. C’est déjà juste agréable de retrouver du fruit après le vin précédent ; un nez de Cabernet, et une bouche pleine et fruitée. C’est du pur jus de fruit et c’est super-gourmand. Szçá alórr ! ("wow", en hongrois)

14) Vacqueyras Vieilles Vignes 2003, Domaine la Monardière
Bon là nos papilles commencent à souffrir, avec ce nouveau vin sudiste :D. La robe est plus évoluée, et on ose avancer 2004 : pas loin, c’est un 2003, et pas du tout lourd pour le millésime.

15) Côtes du Ventoux Les Amidyves 2007, Olivier B
Ce coup-ci, on se croirait carrément sur un 2010, voire déjà un 2011 ! (re :D) La robe est ultra-jeune, d’une couleur violine qui se révèle particulièrement esthétique quand on en verse sur la table de jardin de Chris... Ce vin est maxi-concentré, et le morceau de pain pris avec paraît avoir à peine plus de mâche, c’est dire... Certains adorent - et je le conçois tout à fait -, mais pour mon palais éduqué au bourgogne, je l’ai trouvé « much too much » et clairement pas mon style (ceci est mon avis purement perso donc, exprimé librement mais en étant conscient que le géniteur de ce vin peut lire ces lignes : je précise donc que je n’ai aucune intention de casser ou de blesser, et que simplement tous les goûts sont dans la nature ! :))

16) Sauska Cuvée11, Villány/2007
"The Torture never stops" (Frank Zappa). Mon martyre continue avec ce nouveau vin hongrois : un peu plus vert que le précédent, il irait très bien pour une inhalation... Non franchement, lisez plutôt les autres commentaires, car la comparaison qui me vient à l’esprit c’est : "jus de goudron" (et pardon à celui qui l’avait apporté, heureusement il comprend pas trop le français :D (Tamàs, so sorry ;)).

17) Château Montrose 2002
Ah on retrouve du vin... Il y a le fruit et la fraîcheur qu’on avait perdus dans les deux bombes précédentes, c’est élégant, ça agit comme un baume, ça fait du bien.
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Marie Cari, prix Nobel de cuisine réunionnaise
[/size]

On passe à table ! C’est là qu’on va tenter des accords déroutants et improbables : une Grande Cuvée rouge de l’Hortus avec une langouste, ou un Beaune blanc sur une déclinaison de ragoût de porc (oui je sais, je carry-cature, désolé), alors qu’on imaginerait au contraire ce bourgogne accompagner plutôt le crustacé !

Surprise supplémentaire, on commence pas par le poisson mais par la viande.

Avec le cari cochon, je commence par tenter quand même les deux Hortus, discretos : eh bien si le 2001, plus fondu, va a priori mieux que le 2007, l’un comme l’autre a quand même tendance à se crisper au contact des rougails (sauces piquantes qui se mangent à dose modérée, comme une moutarde). On se réjouit de regoûter le Cabernet Franc hongrois qui nous avait tant plu : Chris a eu la même (bonne) idée, et je rejoins pleinement sa description du phénomène étonnant qui se passe alors en bouche : le vin semble littéralement passer à travers les morceaux de viande, et en ressortir intact, sur le fruit : il faut en faire l’expérience gustative pour le croire, mais ce plat, cette cuisine, cette association de saveurs diverses font ressortir le fruit du vin, en en neutralisant au passage le boisé : étonnant, vraiment, et surtout succulent.
[size=small]
Le pilote finlandais Cari Vatanen au rallye de La Réunion
[/size]

On n’a pas pu pousser plus loin l’expérience avec le cochon en se resservant une troisième assiette B)- ("Qui reprend un bout de carry de caribou ?..." ), car tout le monde passait déjà au plat suivant. C’est donc tout stressé - mais malgré tout avec une pleine motiv’ - qu’on a sauté le pas du carry de langouste :
Réflexe conditionné ? Étroitesse d’esprit culturelle ? Toujours est-il que pour escorter ces superbes queues de langouste qui barbotaient dans la cocotte, on a filé droit sur... un vin blanc ! En l’occurrence l’opulent Beaune blanc de la Vougeraie, et ma foi on l’a pas regretté : le plat ouvre le vin, et fait ressortir délicieusement ses notes miellées. Sur le Chignin Bergeron en revanche, le côté moelleux est presque trop amplifié : il passe par dessus le plat en le toisant avec superbe, mais le liquide et le solide ne font que cohabiter en bouche sans réellement s’accorder. Avec le savagnin ouillé de Ganevat, même phénomène d’amplification du fruit du vin : la pomme explose, mais ça le fait pas vraiment : on a juste l’impression de boire un verre de jus de pomme... Enfin, le Jurançon sec La Canopée nous a paru globalement mieux aller avec le porc qu’avec la langouste - et pourtant c’était notre 3ème ou 4ème queue de langouste [size=small](tss, 15 ou 16ème, tout de suite... ;))[/size], et on avait réussi à se regratter un petit morceau de cochon, histoire bien entendu de comparer au mieux. En revanche, j’ai pas poussé le sacrifice expérimental jusqu’à tester les rouges ultra-concentrés…
[size=small]
L’édition réunionnaise d’un célèbre journal bête et méchant
[/size]

En fin de repas, et en accompagnement d’une excellente tarte aux mangues réalisée par la maîtresse de maison, furent servis quelques
Liquoreux

- Scheurebe allemand de 1989, Müller-Catoir
Bouquet sur le litchi, la fleur de sureau, le pamplemousse. En bouche le vin s’avère moins fruité, puis très court une fois avalé.

- Royal Tokaji Áts Cuvée 2005 Late Harvest
"Un peu métallique" : voilà tout ce que j’ai été foutu d’en dire...
A partir de ce moment-là j’ai plus pris de notes, car je n’arrivais plus rien à analyser valablement. Juste relever des conneries du style :
"La robe est très jaune, surtout sur fond jaune.
- Oui, et quand on ferme les yeux, elle est plus sombre !" [size=small](merci Damien)[/size]

- Jurançon Noblesse du Temps 2006, Domaine Cauhapé
Souvenir vague d’un bon, voire très bon vin, mais qui m’a moins tapé dans les papilles que La Canopée du même domaine.

Voilà, m’sieurs-dames. Encore un grand MERCI à Christophe et son épouse Jacqueline pour leur hospitalité, et à Damien pour sa cuisine réunionnaise offerte généreusement, ce repas super bon aux saveurs complexes et subtiles. Et je n’oublie pas les autres convives, compères de rigolades qui ont vérifié une fois de plus si besoin était l’adage du psalmiste : le vin réjouit le cœur de l'homme !
[size=small]
Au cours de son allocution annuelle devant le Congrès américain sur la situation de l(a Ré)Union au début de l’année 1938, le président Franklin Roosevelt annonce la poursuite de sa politique économique par ces mots : "we must carry on".
[/size]
[size=small]
Quasimodo, sonneur de Notre-Dame, se demandant, perplexe : "Mais pourquoi veut-il que je carillonne ?..."
[/size]

:), Philippe
01 Jui 2011 17:32 #21

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  • DamienH
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YouhouuU! Ca c'est du CR qu'il est top! Un régal à lire, qui me replonge avec ton regard dans cette si bonne soirée. Et bourré de détails qui tuent.

Un chapeau spécial pour la recherche photographique, carryment savoureuse!

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
Ma grand mère, 89 ans.
01 Jui 2011 18:01 #22

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Le seul non membre de la secte des Genevois (que du rouge), n'a rien a ajouter car (r) y a rien a ajouter à un tel CR !!! signé Carry Potter le magicien du CR

J'te f'rais bien la bise mais ça ferait jaser.

La recherche de références m'a d'ailleurs permis de confirmer que les carri(e)s riment avec blanc . Une preuve scientifique pour les anglophones (de base) ici !

J'ai lu en passant l'idée d'un match retour, c'est quand X( ?

Christophe

PS : A môôssieur Damien qui se plaint qu'on ne parle pas de sa cuisine tu remarqueras que tous ceux qui ont participé à cette expérience t'ont félicité ou remercié ! Les autres ne peuvent que saliver. Et à part Phil qui chipotait un peu sur la langouste, tout le monde s'est régalé !
Et puis en passant, je n'ai pas encore revendiqué la présidence du CRD Suisse Romande, je ne suis que co-président auto-proclamé du Jura Tour ;)
01 Jui 2011 22:03 #23

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Hey Chris, ta preuve scientifique ferait plutôt rimer carri(e) avec rouge... sang!
Et merci pour les remerciements et félicitations. C'est toujours sympa. Mais je causais plutôt de faire de la pub à mon île, plus qu'à mon coup de patte en cuisine.

Pour le next round, on fera ça au feu, à l'ancienne. Suis open pour la date... B)-

"Damien pour ce soir, va nous chercher une bouteille de précision à la cave."
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01 Jui 2011 22:52 #24

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Plus j'y pense plus je trouve le concept de ce genre de degustation genial tant il oblige les participants a l'ouverture ( des flacons mais pas que ) et remet aussi le vin a sa vrai place ... la table.

Hier encore un film american avec la starlette buvant son verre de rouge avant d'aller se coucher.... ca m'a foutu le cafard ... quelle misere de reduire le vin a ca.

Le vin c'est bon pour la santé mangeons en !!!!
02 Jui 2011 12:31 #25

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Un petit up pour un souvenir mémorable ! (tu)

Ce midi c'est cari zourite maison, je suis revenu ici pour me rappeler les accords.
Damien, si tu passes par là :kiss:
07 Sep 2019 13:23 #26

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