Nouvelle rencontre Grenobloise pour un thème assez local mais que finalement on ne connait pas si bien : LA SAVOIE et ses alentours !!
SERIE 1
Domaine de l’Aitonnement, IGP Pays des Allobroges, Big bang 2021
Robe claire, nez un peu réduit, un peu lacté, citronné. Pas désagréable mais pas très causant.La bouche est terrible.
C’est sec et tendu, l’acidité trop élevée, sans réelle matière sous-jacente ne permet pas de plaisir en dégustation.
Assemblage altesse/jacquère. Pour moi, ce n’est pas mûr… impossible d’imaginer de l’altesse dans ce vin.
A priori ça se goutait mieux en fin de repas.
Domaine Bricka, Mondeuse Blanche, Domaine Bricka, IGP Isère, 2022
Nez plus agréable avec nettement plus de fruit sur ce vin (abricot) que sur le précédent.
Par contre la bouche est fluide, limite aqueuse.
Pas mon truc du tout. Mon avis n’est vraiment pas partagé par la tablée, certains ont trouvé ce vin agréable et sympathique même si sans grande ambition.
Domaine de Chevillard, Roussette de Savoie, 2020
Ce vin semble un poil plus ambitieux par sa structure, il y a un peu de richesse aussi, presque de l’encaustique (un arôme un peu bizarre que l’on a du mal à déterminer) mais c’est fermé, le vin ne me parle pas tout. Il y a de la longueur.
A la levée de la chaussette, je suis surpris par le cépage, dur de partir sur l’altesse là aussi, mais c’est un élevage long.
On peut laisser le bénéfice du doute à ce vin engoncé dans sa jeunesse.
Pas vraiment de plaisir à ce stade sur l’ensemble de ces 3 vins.
Vins de domaines qui représentent un peu le renouveau de la Savoie, avec des niveaux de tarifs élevés. A ces prix je n’achète pas.
SERIE 2
André et Michel Quenard, Chignin Bergeron, Le Grand Rebossan 2019
Robe claire, nez de fruit, écorce d’agrume, abricot. C’est joli !
La bouche présente un joli volume, un peu de gras, un peu d’alcool aussi mais rien de rédhibitoire.
C’est bien bon, enfin un vin qui offre du plaisir !!
Adrien Berlioz, Chignin Bergeron, 2018
Robe claire, un peu trouble.
Nez plutôt floral, discret.
La bouche n’est pas à mon goût non plus, c’est sec comme un muscadet, et une acidité mordante vient limiter le plaisir en dégustation.
J’avais déjà gouté d’autres cuvée de ce producteur… avec déjà cette sensation de vin tendu à la mode mais qui manque de fond. Franchement pour du Chignin Bergeron, là aussi je pense que ce n’est pas mûr (sacrée surprise sur le millésime à la levée de la chaussette)
Domaine Louis Magnin, Grand Orgue, 2012
Robe légèrement dorée, nez riche, miel, noisette, caramel au lait.
La bouche reste élégante, plutôt équilibrée dans un registre mûr mais restant frais
J’ai préféré le Quenard mais c’est aussi un joli vin
SERIE 3
Domaine du Prieuré Saint Christophe, Michel Grisard, Mondeuse tradition 2009
Robe claire, peu causante, cendrée, un peu de fraise.
Le vin est assez fluide, acidité élevée avec une matière un peu limite.
Ça reste plutôt élégant, sur le fruit, le pot pourri, les fleurs sechées.Le fond de verre est très chouette sur ces arômes évanescents.
C’est bon mais un peu court.
Domaine Michel Grisard, Mondeuse M14, 2014
Ce vin est superbe de précision, de gourmandise.
La robe est bien claire, le nez est plein de fruit, poivré, épicé, c’est d’une gourmandise folle.
L’équilibre est ultra digeste, rien de dépasse c’est vraiment une très belle bouteille.
Belle surprise à la levée de la chaussette pour ce millésime souvent délicat. Sur ce coup Grisard est au top niveau (son dernier millésime).
Les Fils de Charles Trosset, Mondeuse, Confidentiel, 2012
Réduction tenace, cuir, limite sueur, menthol, nettement plus rustique que le précédent. Poivre blanc mais aussi un côté végétal qui ressort + quelques tanins.
Ça manque de tout pour que le plaisir soit au rendez-vous.
Ce n’est pas la meilleure confidentiel bue. Le vin aurait peut-être gagné à être ouvert beaucoup plus tôt.
Domaine Louis Magnin, Mondeuse, La Brova, 2009
Alors là on part sur un autre style. Encore plus concentré. Belle matière, tanins bien polis par le temps car le vin semble vraiment dense avec une grande longueur.
L’expression aromatique aurai pu être un peu plus éclatante pour avoir plus de plaisir mais dans un style « classique » c’est vraiment bien fait et le vin n’a aucun défaut.
SERIE 4
Domaine Dupasquier, Roussette de Savoie, Marestel 2004
Robe bien dorée, très belle expression aromatique.
Le vin est très lisible et prévis au nez comme en bouche. C’est très élégant (à la forme de la bouteille, on sait que c’est Dupasquier), très bel équilibre, entre fraicheur, gourmandise et profondeur même si on n’est parti sur un millésime très riche.
On cherche le millésime, 2008 est beaucoup plus puissant, 2010 plus riche, on tente 2012 pour l’équilibre plutôt frais. On ne donnait pas 20 ans à ce vin
Comme souvent c’est vraiment délicieux.
Domaine Louis Magnin, Chignin Bergeron 1998
Alors là, autre style, on sort les biscotaux, c’est puissant, on a un peu d’alcool, le bouche est grasse sur une aromatique de fruits secs de miel de sapin, ça reste frais, l’acidité est relativement haute mais se fond dans la matière.
Personne ne voyait ce vin aussi vieux, il y a encore de lu matos mais l’aromatique est quand même bien évoluée.
Domaine Du Prieuré Saint Christophe, Michel Grisard, Roussette, 2004
Robe dorée, nez de pétrole, encaustique.
Le vin se décharne, il est déjà depuis un certain temps sur la pente descendante.
Trop tard (c’était prévisible)
Bon... moralité de l’histoire, on a beau s’ouvrir à de nouveaux domaines… depuis plus de 10 ans la conclusion est toujours la même, les meilleurs blancs de Savoie sont chez Dupasquier les meilleurs rouges chez Grisard !
J'avais peut être un palais en bois ce soir là, certains ont mieux apprécié que moi les blanc jeunes.
Quoi qu'il en soit la Marestel et le M14 sont ressortis en tête pour tout le monde.
Marc