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Retour des Vinissimes de Nicolas édition 2023 (02/06) - Partie 1 : Les Rosés

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Retour des Vinissimes de Nicolas édition 2023 (02/06) - Partie 1 : Les Rosés
 
Ayant connu les Vinisimmes sur leur 2e ou 3e édition (avant COVID), je ne pouvais qu'être excité de retrouver ce salon. Je savais que ce ne serait pas aussi étiquettes que précédemment (pas de 1er GCC de Bordeaux, pas de Grange de Penfolds) mais je me doutais que cette nouvelle édition serait tout aussi bien organisée. 

Et en termes d'organisation et de lieux, je ne peux qu'applaudir les équipes de Nicolas qui ont réussi à réunir tout de même une variété de producteurs impressionnante et de livrer une dégustation dans un cadre sublime (salon à l'architecture très baroque du Grand Hotel Intercontinental). Tous les producteurs étaient pédagogues et présentaient leurs vins avec évidemment un discours commercial tout de même. 

Je n'ai plus l'habitude de noter les vins car chacun avec une qualité peuvent répondre à un moment et que le vin est justement des moments (de partage). Ma notation pourra donc sembler difficile mais un vin à 15/20 est déjà un bon vin que j'aurais plaisir à boire et au dessus de 18, on est déjà dans le grand vin, celui que l'on ne croise qu'une à deux fois dans l'année... Et je suis vieux jeu mais le vin parfait n'existe pas donc le 20/20 ou même 19.5 non plus. A la limite, un 19/20 pourrait être attribué de ma part à certains vins qui m'ont marqués comme l'Hermitage de Chave 2005, Penfold's Grange 2013, Margaux 2010 donc la barre est plus que très haute (et comporte moins de 10 vins). 

Sur ces entrefaites, je vous propose de plonger avec moi dans cette dégustation : à noter que j'ai été présent aux deux sessions et que j'avais l'impression d'être un escargot (certaines personnes goûtaient tous les vins du stand alors que je n'avais même pas terminé le premier vin...). Mais bon, dans ces cas-là, je suis content d'avoir été une tortue et d'avoir pris mon temps !

Pour me faire le palais en douceur, je décide tout d'abord de commencer avec quelques rosés de Provence (et le seul champagne présent sur le salon lié à Miraval). 
 
Une nouvelle addition à l'écurie Moët Hennessy, le but avoué est de faire de très grands rosés et les prix ont été placés directement dans cette optique. Mais qu'est-ce que ça vaut dans la bouteille (qui est très jolie au demeurant). Très bon accueil par ailleurs. 
Château Galoupet, Côtes de Provence, Rosé 2021 
Le nez est assez ouvert, avec ce mélange de finesse et d'opulence sur les agrumes majoritairement, un peu de pamplemousse, légères amandes torréfiés et le noyau de pêche. À l'aveugle je serai plutôt parti sur un beau vin blanc. C'est très bien fait et déjà harmonieux. 
La bouche présente un corps plus important que sur les rosés habituels couplé à une belle acidité en attaque, le vin présente un gras et une rondeur rarement vue sur ce type de vin. L'amertume vient ensuite en finale sur le noyau de pêche et l'ensemble présente une longueur impressionnante. 
Une belle découverte, clairement si ce n' était pas aussi cher, je me laisserai tenter. Je le vois très bien aller avec des plats sudistes comme certains vins blancs. 
Premier vin et première découverte. Un très beau vin. 16/20
NB : Après plusieurs jours, ce vin me reste en tête, preuve qu'il peut être marquant ce que la note ne reflète pas. 
 
Un domaine que je connais pour son Whispering Angels que j'ouvre en famille pour plaire à tous. Par rapport à Galoupet, le discours commercial est rôdé, les justifications précises et on s'empresse d'appuyer sur les méthodes uniques pour l'élaboration d'un rosé. Le but avoué est de produire les plus grands rosés du monde, aptes à la garde. Un discours récurrent de ces domaines est aussi d'appuyer sur le fait de trouver des terroirs à vins blancs pour planter les cépages rouges permettant de faire le rosé.
Château d'Esclans, Côtes de Provence, Les Clans, 2021
Je ne noterai pas ce vin, première bouteille bouchonnée et la seconde bouteille n'était pas à la bonne température et de fait, le nez était dominé par l'élevage. En bouche, on sent tout de même une certaine matière et l'ensemble présente une belle longueur. 

Château d'Esclans, Côtes de Provence, Garrus, 2021 
Le nez est assez mutique, presque uniquement sur des fleurs blanches. 
Heureusement la bouche est plus disserte avec une attaque présentant une matière grasse et ronde avec une belle acidité et des arômes de petits fruits rouges. La finale présente une légère amertume toute en finesse sur le pomelo et la longueur est bonne (10/15 secondes). 
En l'état, heureusement que la bouche répondait présente car je n'aurais sinon pas vu de différence avec des rosés de supermarché. Potentiellement une phase de fermeture car on décèle un potentiel. En l'état, 15/20
 
Encore une fois, l'objectif affiché est de produire le plus grand champagne rosé. Pas de millésime sur ces cuvées mais un assemblage de vieux jus blancs (deux millésimes entre 2000 et 2009 et changeant selon les tirages) sur lesquels on adjoint un jus de pinot noir récent pour donner la couleur voulue et ajouter de la fraîcheur. 

Champagne Fleur de Miraval, ER3 
Le nez est très floral, un léger pâtissier formant un tout certes élégant mais assez simple de mon point de vue. 
La bouche présente une finesse intéressante sur des arômes de fruits blancs et une finale florale. Longueur moyenne (5-10 secondes) mais plutôt sapide. 
Un champagne qui joue clairement sur l'élégance, la finesse, à associer avec des plats pour le mettre en avant. En l'état, je trouve cela trop consensuel et simple pour justifier le prix demandé même si cela est bien fait. 13.5/20

Champagne Fleur de Miraval, ER2
Le nez présente un mélange de fruits rouges, de pamplemousse, de délicates notes oxydatives. Un joli nez. 
La bouche présente une matière intéressante, pleine, ronde et crémeuse sur le zeste de citron et de l'orange sanguine. La longueur est très bonne avec une finale crayeuse et salivante. 
Beaucoup plus convaincu par cette cuvée même si cela ne vaut pas le prix demandé, on reste sur un beau vin. 15/20

Bon hormis le Galoupet qui m'a laissé une trace importante, difficile de vouloir acheter ces vins notamment eu égard au prix demandé. Je ne cherche donc pas à voir ce que propose Minute ou Ott qui étaient aussi présents et plonge directement en Bourgogne. 

A suivre 
Bourgogne 
Rhône
Bordeaux Rive Droite
Bordeaux Rive Gauche
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12 Jui 2023 22:29 #1
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Je ne connaissais pas ce salon - mais je ne fréquente sans doute pas assez le réseau.
En tout cas, c'est assez cher (60E après remise de 50%), comparé au Grand Tasting ou Vinapogée, par exemple.
On verra la suite de la sélection : je suppose que ce seront surtout de producteur à volume mais sans doute, vu l'angle LVMH, le Ruinart coûlera à flot.
Approche originale pour les rosés : présenter des 2021 (en grande partie épuisés ailleurs) mais c'est peut-être pour montrer la capacité de vieillissement.

En tout cas, je suis curieux pour la suite.

Ralf
 

Amateur depuis 30 ans, sur LPV depuis 16 ans, caviste depuis 3 ans
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13 Jui 2023 08:43 #2

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Je ne connaissais pas ce salon - mais je ne fréquente sans doute pas assez le réseau.
En tout cas, c'est assez cher (60E après remise de 50%), comparé au Grand Tasting ou Vinapogée, par exemple.
On verra la suite de la sélection : je suppose que ce seront surtout de producteur à volume mais sans doute, vu l'angle LVMH, le Ruinart coûlera à flot.
Approche originale pour les rosés : présenter des 2021 (en grande partie épuisés ailleurs) mais c'est peut-être pour montrer la capacité de vieillissement.

En tout cas, je suis curieux pour la suite.

Ralf


 

Bonjour,

En fait c'est simplement que pour "Les Clans" et "Garrus" Il y a TOUJOURS une année de garde/vieillissement supplémentaire par rapport a d'autres cuvées qui sont issues principalement de la partie négoce (Whispering) pour ne pas le nommer !

Pou Galoupet, à mon avis, c'est simplement. Qu'il en reste en stock !

Voili, voila 

Eric 
14 Jui 2023 12:34 #3

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Sur le fait que ce soit des 2021, étant donné que ce sont des rosés de garde, je ne vois pas du tout un éventuel problème et de façon assez facile, c'est encore disponible/achetable dans de nombreux endroits (même si je pense qu'Eric a raison, sur Galoupet, au vu du volume, il doit rester du stock...). 
Ce salon représente des domaines/maisons effectivement à grand volume, mais ça n'empêche que ces producteurs peuvent faire de bons vins. Le prix élevé du ticket d'entrée (remboursable si achat de vin) permet aussi de réduire le nombre de participants et en tant qu'amateur, je préfère ce type d'ambiance où l'on peut rester 15 minutes à une table qu'un salon où l'on doit battre des coudes pour obtenir quelques millilitres d'un précieux sésame. 
Et encore une fois, l'organisation était au top et la maison Nicolas a réellement très bien géré cet évènement. 
Matthias 
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15 Jui 2023 19:27 #4

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Retour des Vinissimes de Nicolas édition 2023 (02/06) - Partie 2 : La Bourgogne
 
 
Un domaine que je n'avais pas repéré dans ma préparation. J'ai quelques bouteilles en cave même si je préfère souvent le style de son frère plus en finesse et souvent moins opulent/moderne. Cependant goûter des blancs de ce calibre ne se refuse pas. 

Domaine François Carillon, Bourgogne Côte d'Or, Clos du Château, 2020
Le nez est une caricature à mon sens avec uniquement du boisé qui ressort avec une chauffe excessive. On peut trouver des agrumes mais en l'état, c'est trop marqué par l'élevage. 
La bouche présente une matière importante pour un Bourgogne blanc mais l'élevage ressort aussi laissant un côté asséchant au vin et ne permettant pas au fruit de s'exprimer. On a une belle longueur de plus de 20 secondes sur ces arômes boisés mais encore faut-il apprécier. 
Ce n'est pas mon cas et pour une entrée de gamme, je trouve l'élevage trop prégnant. De mon point de vue, ce n'est pas maîtrisé sur cette cuvée et non justifié. Sûrement pour plaire aux Américains mais pour mon palais c'est too much. 11.5/20

Domaine François Carillon, Puligny Montrachet, 2020
Le nez ne peut renier certains airs de famille par rapport au vin précédent : on a toujours ces arômes boisés importants mais l'ensemble est mieux intégré avec des agrumes (citron), quelques fruits jaunes (pêche), du chèvrefeuille et du lys uqi transparaissent. C'est donc bien plus équilibré et s'apparente aux chardonnay à l'élevage prégnant qui me plaît. 
La bouche est une vraie gourmandise avec une matière encore plus importante que le vin précédent, une rondeur qui s'élève dès l'attaque mais surtout des arômes de fruits bien présents avec du citron derechef. L'acidité arrivant en milieu de bouche permet de générer une sensation de sapidité et une impression de finesse.
La finale se déroule sur cette belle acidité et amène ces arômes de grillé qui ne fait que renforcer le vin et la rétro reste sur ces arômes de citron frais. 
Quel beau chardonnay encore jeune, par rapport au Bourgogne, je pense que l'elevqge est le même mais la matière ici permet de mieux l'intégrer et d'avoir un vin harmonieux. Le jour et la nuit, ici j'ai fortement apprécié le vin. 16/20

Domaine François Carillon, Puligny Montrachet 1er cru, Les Champs Gains, 2019
Le nez monte encore d'un cran et on a même un effet waouh avec un mélange d'allumettes, de citron vert, d'agrumes pétant tel que le kumquat, un peu de fleurs blanches. Une superbe complexité et une sensation d'un très beau vin sur ses arômes de jeunesse. 
La bouche est du même acabit et dès l'attaque l'acidité est présente mais la matière kaléidoscopique déroule et l'on a un mélange de tension, de gras, une vraie rondeur. Tout ce que je demande à une attaque réussie sur un Chardonnay. Les arômes mêlés de citron et de caillou sont au rendez-vous durant une bonne vingtaine de secondes. Mais ne croyez pas que le vin en a fini, on a ensuite une finale sur le citron qui s'étire sur une légère amertume et reste encore longtemps en bouche (au bas mot, on a une longueur de plus de 30 secondes).
Un super vin complet, encore jeune et bâti pour durer. Mais pour se faire l'avis sur un grand chardonnay jeune, cette bouteille est une belle démonstration. Bref, j'ai adoré. 17+/20 

Que dire de ce producteur : je suis souvent friand des entrées de gamme en Chardonnay permettant de ne pas avoir trop de boisé dans les vins. Ici c'est raté car l'élevage est prégnant dans tous les vins dont le simple Bourgogne dans des proportions caricaturales pour ce dernier mais se trouve très harmonieux dès le Puligny village. Et quand la matière répond à cet élevage, cela donne de très beaux vins et je comprends l'engouement. 

 
Un producteur que je connais bien et qui délivre souvent des vins classiques et bien faits avec parfois un petit supplément d'âme (ancienne cuvée Carnot, Vignes de l'Enfant Jésus, certains Corton Charlemagne pour ce que j'ai goûté). 

Bouchard Père et Fils, Saint Aubin 1er cru, 2020
Le nez est classique sur un Chardonnay avec du citron, des agrumes assez fins, un peu de boisé. Plutôt joli et agréable. 
La bouche présente une attaque avec une belle acidité, un petit citron jaune, le gras arrive en milieu de bouche et finale légèrement toasté. La longueur est bonne. 
Un vin consensuel bien fait mais sans ce supplément d'âme. 14.5/20

Bouchard Père et Fils, Beaune 1er cru, Clos Saint Landry, 2018
Le nez est équilibré sur le citron et un léger pétard sans une énorme complexité. 
La bouche présente une acidité très importante en attaque, une matière assez fine et de manière générale, une aromatique trop simple sur le citron frais et une finale légèrement boisé. La longueur est moyenne. 
C'est bien fait mais un peu trop simple à mon goût. 13.5/20

Bouchard Père et Fils, Beaune 1er cru, Les Arvaux 2017
Le nez présente une belle finesse sur les fruits rouges infusés, un peu de cerise, de fins arômes floraux (rose). Un nez complet, équilibré et d'une belle complexité qui met avec l'aération en exergue les arômes floraux. 
La bouche me plaît aussi avec un très bel équilibre sur le fruit rouge infusé, une belle complexité générale avec un léger boisé qui arrive au milieu de bouche ainsi qu'une légère charge tannique. 
La finale est fruitée et sapide et l'ensemble présente une belle longueur (15 secondes). L'ensemble est très bien fait avec une belle finesse sur les arômes de fruits infusés qui le plaît et donne à ce vin un beau caractère. Petit coup de coeur pour un pinot à ce niveau de prix. 16/20

Bouchard Père et Fils, Volnay 1er cru, 2019
Comme pour le vin précédent, les arômes floraux sont prédominants avec en complément des fruits noirs (mûre écrasée) et un léger boisé. Plutôt sympa. 
La bouche présente une belle matière un fruit important qui est néanmoins dès le début de bouche dissociée avec une amertume et un élevage présent jusqu'en finale. 
Clairement moins prêt que le vin précédent et moins sur la finesse, c'est bien fait mais trop jeune. 15/20

Bouchard Père et Fils, Corton 2013
Le nez présente une belle profondeur sur les fruits rouges, quelques fleurs fanées, du fumé et des petits champignons. C'est complexe et en même temps délicat, un beau pinot à maturité. 
La bouche présente un côté presque suranné et évanescent sur les fruits rouges et les fleurs fanées avec des petits tannins accrocheurs.
La finale champignonne et la longueur s'étire sur 15/20 secondes. 
Clairement un vin bien fait, tout à fait conforme au pinot bien né mais sans ce supplément d'âme. 15.5/20

On reste sur un classique bourguignon, uniquement des vins bien faits et même une très belle surprise sur les Arvaux en rouge. Le vin parfait à ramener en repas de famille pour les amateurs de pinot noir du dimanche. 

 
Un domaine que je n'ai rencontré que quelques fois notamment sur salon (Grand Tasting) et ayant quelques bouteilles en cave. Je me souvenais de rouges plutôt fins, des beaux pinots. 

Domaine Jean Fournier, Marsannay, Les Longeroies Blanc, 2020
Le nez fait très frais sur le citron et même des notes de citron vert. C'est assez simple mais bien fait et agréable. Aucune trace de bois comparé à ses homologues de la Côte de Beaune. 
La bouche est conforme au nez avec une acidité qui porte le vin avec une matière traçante sur le citron jaune et son jus. Clairement un Chardonnay qui joue sur la tension. La finale est droite et la longueur correcte sans être extraordinaire. 
Amateurs de blancs gras, passez votre chemin, on est typiquement dans le chardonnay tendu même si cela reste simple. 14.5/20

Domaine Jean Fournier, Marsannay Les Longeroies, 2020
La même bouteille en rouge. Le nez est très joli sur le fruit rouge infusé, une petite mûre et quelques notes végétales. 
Encore une fois une bouche conforme au nez avec une finesse certaine sur les fruits rouges infusés. La finale est fruitée, laisse cette impression d'infusion de fruits même si la longueur est moyenne. 
Le parfait petit pinot, bien fait et sur la finesse et l'infusion. 15/20

Domaine Jean Fournier, Gevrey Chambertin 1er cru, Champeaux, 2021
On change de cap et on va chez les cisterciens avec un nez un peu terreux sur le cassis, un élevage marqué (bois noble, mokka). C'est certes complexe, on sent une certaine profondeur mais l'élevage domine. 
Comme pour les autres vins du domaine, la bouche confirme le nez avec une matière importante, des tannins fins mais agrippants sur ces arômes de bois et de café. 
La finale est austère et on a une certaine longueur mais totalement fermée. 
Clairement un vin qui a du potentiel mais ne connaissant pas assez les Bourgogne, je suis passé au travers et je trouve difficile de se projeter. En l'état 13-13.5/20 sûrement bien plus dès que l'élevage est intégré. 
PS : cela me rappelle un Pichon Baron 2011 goûté en 2015, tellement fermé que je le trouvais imbuvable. Regouté en 2019, le vin était superbe donc toujours se méfier d'un avis à l'instant T surtout sur un vin fermé. 

Domaine Jean Fournier, Corton, Le Rognet, 2021 
Le nez présente une très belle profondeur et complexité : une petite réduction est présente (animal, sanguin), des arômes de fruits rouges et un léger élevage sur le café filtre. C'est encourageant même si extrêmement jeune. 
En bouche, le vin s'impose avec une matière importante et ronde sur un mélange de fruits rouges et de fruits noirs. 
Une très belle longueur et une finale sur le cassis croquant avec une larmichette de bois terminé le vin tout en profondeur. 
Un vin qui n'est clairement pas délicat mais qui a tout pour bien vieillir et déjà accessible pour moi. J'ai bien aimé ce vin qui présente une certaine immédiateté pour un grand cru. 16/20

Au final, de beaux vins conformes à mes attentes, bien faits et donc la bouche répond parfaitement aux promesses (positives ou négatives) du nez. Des vins francs même si le Champeaux était clairement en phase de fermeture. 

 
Une découverte pour ma part, n'ayant jamais eu l'occasion de croiser ses vins. La vue des prix (quand on ne connait pas il faut prendre un référentiel) me donne toutefois de fortes attentes. 

Domaine David Moret, Chassagne Montrachet Vieilles Vignes Blanc, 2020
Le nez ne donne pas beaucoup plus qu'un élevage appuyé et généreux avec un mélange de sésame, de grillé, d'allumette. Presque aucun fruit. 
La bouche présente un beau gras ponctué par une aromatique très portée sur l'allumette. En revanche, on sent que derrière il y a une grosse matière, une acidité qui porte le vin et au global, une bouteille qui ne demande qu'à s'exprimer ainsi qu'une très belle longueur. 
Difficile dans l'état de donner une belle note à ce vin, bu trop jeune mais qui a toutes les caractéristiques pour bien vieillir. 12.5/20

Domaine David Moret, Meursault 1er cru, Perrières, 2018
Waouh, un nez qui me comble avec pèle mêle du citron, des agrumes avec de l'orange, un léger pamplemousse, le zeste de citron. L'élevage est aussi prégnant mais.bien intégré donnant à l'ensemble une très belle complexité et une élégance folle. 
La bouche est aussi sapide, élégante sur ces arômes citronnés, on sent une matière enveloppée, ronde et en même temps l'acidité est là et entraîne le vin. La finale garde une vraie fraîcheur avec ce mélange de citron et de sésame (presque huile de sésame). 
Un très beau vin, presque immédiat et prêt à boire. En tout cas, même si jeune, j'aurai plaisir à le boire. 16.5/20

Domaine David Moret, Corton Charlemagne Grand Cru, 2021
Un crime d'ouvrir une telle bouteille si jeune mais bon,  c'est ouvert et quand le vin est tiré, il faut le boire. 
Le nez présente derechef un léger boisé, un côté pop-corn, du citron aussi. Assez complexe même si l'on sent que c'est très jeune. 
La bouche présente une acidité saillante, une belle matière qui se déroule en plusieurs étapes, tout d'abord sur le citron, puis sur d'autres arômes de fruits pour terminer avec une finale légèrement beurrée et un léger grillé. Longueur importante. 
Un très beau vin, on sent le potentiel et qu'il faut le laisser tranquille un beau moment. Très belle expérience de goûter ce type de vins. 16/20

Un domaine qui produit de beaux blancs pour peu que l'on ne soit pas allergique au bois. En tout cas, chaque vin présentait une belle matière, un boisé présent mais intégré sauf sur le village et surtout des belles longueurs. Dommage que les prix soient aussi hauts. 
Je pensais avoir terminé mais on me dit qu'il y a aussi un rouge. Bon je m'exécute. 

Domaine David Moret, Chambolle Musigny Vieilles Vignes Rouge, 2020
Le style est totalement différent des blancs au moins en ressenti. On a un nez de jolis infusions de fruits rouges, un léger végétal. C'est fin et élégant. 
La bouche présente aussi ces arômes de fruits rouges, ce n'est presque que ça avec une matière ronde et élancée conférant au tout une belle longueur. 
Le style de vin que j'aime, sapide, fin et en même temps avec une matière qui est bien intégrée. Un vin plaisir et facile à boire. 15.5+/20


 
Un domaine que j'ai rencontré quelques fois et que j'ai souvent apprécié avec une sensation de pinot bien en chair. 

Domaine Mongeard Mugneret, Fixin, 2020
Le nez présente un fruit noir prégnant sur la crème de cassis et un léger végétal. En l'état, c'est assez austère. 
La bouche est sérieuse avec une matière importante, des fruits noirs. La finale présente un léger boisé que je n'avais pas perçu au départ. La longueur est moyenne. 12.5/20

Domaine Mongeard Mugneret, Vosne Romanée, 2020
Le nez est assez fin sur un mélange de fruits rouges et cette touche d'élevage pas encore fondu mais qui le sera dans les années à venir (pas prégnant et mettant le fruit en avant). 
La bouche présente une belle acidité en attaque qui délivre ensuite des petits fruits rouges, une matière présente même avec cette acidité. La finale est sur les fruits noirs et quelques tannins accrocheurs font aussi surface laissant entendre un potentiel certain. 
C'est certes jeune mais mieux intégré que certains autres vins goûtés précédemment. 14/20

Domaine Mongeard Mugneret, Savigny Les Beaune 1er cru, Les Narbantons, 2018
Directement je trouve le nez charmeur, immédiat sur un mélange de fruits rouges, une petite framboise qui vient, de la rose, in peu de végétal. Délicieux et une forme de pinot que j'apprécie aussi (en plus de l'infusion). 
La bouche est pleine de fruits sur les fruits rouges majoritairement, encore cette framboise qui vient mais aussi un peu de cerise noire. L'acidité est elle aussi présente et porte le vin, les tannins sont totalement intégrés à cette belle matière et l'ensemble présente une belle longueur. 
Clairement un très très beau vin rouge, un beau pinot plein de chair qui surclassé son appellation (ou en tout cas un beau représentant). 16.5/20


 
J'avais de beaux souvenirs mes premières années en tant qu'amateur avec cette maison. L'âge faisant, je lui trouve souvent moins de qualité hormis que c'est bien fait. Une belle porte d'entrée pour la Bourgogne tout de même mais sans émotions. 

Domaine Drouhin, Oregon, Roserock Pinot Noir, 2018
Le nez est assez simple sur un petit côté floral et de fruits noirs légèrement cuit (l'odeur quand l'eau des fruits commence à rendre lors de la confection de la confiture). 
La bouche présente aussi une matière fine, sur les fruits rouges majoritairement. La longueur est moyenne. 
En l'etat, c'est certes bien fait mais simple. 12.5/20

Maison Drouhin, Savigny Les Beaune 1er cru, Les Clous, 2017 
Le nez est élégant sur un mélange de pivoine et un léger fruits noirs cuirs et le noyau de cerise. Assez simple mais élégant. 
La bouche présente une belle acidité, une longueur correcte sur ces arômes de fruits rouges. 
Assez simple, encore une fois bien fait. 13/20

Maison Drouhin, Beaune 1er cru , Champimonts, 2017
Le nez est sur le bois noble, quelques fruits noirs, un léger réglisse. Cela reste très classique, peu complexe. 
La bouche est sapide sur ces fruits rouges avec une fine charge tannique et une acidité en finale sur ces fruits rouges. Longueur correcte. 
Encore une fois, un bon vin bien fait mais sans coup de coeur. 13/20

Maison Drouhin, Nuits Saint Georges 1er cru, 2018
Le nez ne me peu plus et l'on retrouve du fruit cuit et du bois passé (comme une planche de bois pourrie par l'eau). 
La bouche est certes fruitée mais avec une charge tannique importante, des tannins saillants laissant une astreinte dès l'attaque terminée. 
Pas du tout convaincu en l'état. 12.5/20


 
Un domaine que je n'ai croisé qu'une seule fois et pas vraiment de souvenirs. Mais des membres de Lutèce ayant dégusté leurs vins m'en avait dit le plus grand bien.

Domaine Nicole Lamarche, Bourgogne Pinot Noir, 2020
Le nez est joli et complexe, pas forcément le niveau que l'on attend d'un village avec un mélange de noyau de cerise, du floral avec le pivoine et un élevage tout de même ressenti avec un mélange de fumé et de caramel. C'est déjà beau. 
La bouche présente une superbe matière bien présente, des tannins presque imperceptible, une acidité qui emplit le tout sur des arômes de fruits rouges et de pivoine. La longueur est bonne. 
Une très belle surprise que ce Bourgogne générique qui est déjà très joli et tient tête à de nombreux autres vins plus prestigieux en terme d'appellation. 15/20

Domaine Nicole Lamarche, Vosne Romanée 1er cru, Les Suchots, 2019 
Le nez est juste sublime, avec une complexité folle, une profondeur intense sur un mélange de fruits rouges et de pivoine comme le précédent mais avec une dimension plus intense, mieux définie. J'adore ce nez et reste scotché de nombreuses minutes. 
Vient la mise en bouche qui tient toutes ses promesses avec une certaine sapidité sur les fruits rouges, une matière présente dans un gant de velours grâce à une acidité intégrée. La finale est sur des arômes floraux, toute en délicatesse et une longueur impressionnante. 
J'ai clairement adoré, tout ce que je cherche dans un pinot. Un des plus beaux pinots bus cette année. 17/20

Domaine Nicole Lamarche, Vosne Romanée 1er cru, Les Malconsorts, 2020
Le nez est aussi avenant que les Suchots avec une impression que tout est en place, avec une belle profondeur mais cette fois,-ci avec de la fraise écrasée et de la rose. Super joli aussi. 
La bouche est elle aussi à la hauteur, avec un mélange de fruits rouges et de fleurs qui embaume le verre. Très belle longueur, finale toute en délicatesse. 
Encore une fois un très beau vin, toutes les cases sont cochées même si les Suchots avaient une profondeur un poil plus intense. 16/20

Domaine Nicole Lamarche, Clos Vougeot, 2020
Le nez est intense, on sent une grosse complexité et une matière présente sur les fruits noirs et les fruits rouges ainsi qu'un élevage pas encore totalement digéré. Cela donne un côté moins immédiat que les deux précédents même si cela reste très joli. 
La bouche est sphérique, enveloppant le palais des l'attaque, on a une matière importante qui se déploie en couches successives sur les fruits rouges, puis des fruits noirs, un léger boisé et une finale encore sur le fruit. En l'état, la longueur est présente mais on sent le vin engoncé tout de même. 
Clairement un bébé qui donnera du plaisir et qui est au niveau de ce que l'on attend sur un grand cru. Je mettrai donc deux notes 15.5/20 aujourd'hui mais sûrement 16.5-17/20 dans le futur. Un grand pinot en devenir. 

C'est avec ce monument que je décide de terminer mon tour bourguignon et d'aller m'intéresser à d'autres régions. Je regarde l'heure par rapport à mon programme : j'ai déjà plus d'une heure de retard 

A suivre 
Rhône
Bordeaux Rive Droite
Bordeaux Rive Gauche 
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15 Jui 2023 19:33 #5

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Retour des Vinissimes de Nicolas édition 2023 (02/06) - Partie 3 : Le Rhône  


 
J'avoue que je connais plutôt Beaucastel qui est à chaque fois un superbe Châteauneuf complexe et en même temps frais (pour le secteur) tout en vieillissant parfaitement. Le Clos de la Tourette est lui aussi un vin que j'ai apprécié à chaque rencontre. 
Famille Perrin, Châteauneuf du Pape, Les Chapouins, 2015
Le nez est élégant sur un mélange de fruits noirs et de petit poivre moulu. C'est joli, gourmand, complexe sans sensation d'élevage et avec une belle harmonie. 
La bouche présente une matière élégante, toute en fraîcheur sur le jus de fruits noirs, belle longueur sur les épices de type cardamome, une fine charge tannique et une certaine acidité en finale qui donne du peps au vin. L'ensemble présente une belle longueur (15/20 secondes). 
Un beau vin, bien complexe, frais et élégant, déjà accessible pour ses arômes de fruits que j'aurai plaisir à boire. 15.5/20

Château Beaucastel, Châteauneuf du Pape, 2005
Quel nez superbe sur un mélange d'épices, de figue de barbarie, de pruneau noble sur laquelle se greffe des arômes poivrés et de l'orange sanguine. C'est superbe de complexité, on a l'impression qu'on pourrait passer la journée dans le verre tellement il est changeant et multidimensionnel. Un pur délice ! 
La bouche ne démérite pas avec une matière imposante qui tapisse le palais sans être trop lourde grâce à une acidité présente et ces arômes parfaitement intégrés ente les fruits noirs, la figue, le poivre, l'orange sanguine. Un vin qui n'a pas de finale tellement le vin reste pendant plus d'une minute en bouche. 
Un vrai coup de coeur, un superbe vin. 17/20

Clos de la Tourette, Gigondas, 2020
Le nez est classique avec un mélange de fruits noirs et d'épices. Assez en phase avec ce que l'on attend d'un gigondas, assez complexe (et sans ces arômes de pruneaux qui peuvent me déplaire). 
La bouche présente une certaine puissance en attaque majoritairement sur les fruits noirs, des tannins présents et une finale sur les herbes de Provence. La longueur est bonne (15/20 secondes). 
Un beau vin bien fait, avec certes une certaine fraîcheur mais sans une émotion complémentaire. 15/20
 
Un autre Châteauneuf que j'apprécie même si je ne bois ces bouteilles que rarement. On est souvent plus sur une certaine puissance et chaque échange avec le propriétaire est une ode au sud avec son accent chantant, ses anecdotes qui semblent ne jamais se tarir, sa connaissance de son vignoble et sa région. On sait en tout cas qu'on va passer un bon moment sur ce stand. 

Clos Saint Jean, Châteauneuf-du-Pape, Cuvée Domaine, 2020
Le nez est très joli, équilibré sur un mélange de fruits rouges (framboise, fraisé) et les herbes de Provence/la garrigue. L'aération amène aussi un petit anchois du plus bel effet. 
La bouche présente une matière juteuse, superbe équilibre sur un fruit enrobant, rond. La finale présente cependant une légère touche alcooleuse sur les arômes poivrés qui restent sur les papilles et une très belle longueur. 
Un très beau vin, un très bon rapport qualité-prix pour la région d'ailleurs. 15.5/20

Clos Saint Jean, Châteauneuf-du-Pape, La Combe des Fous, 2020
Le nez est au départ assez mutique mais l'aération grâce aux échanges avec le vigneron lui fera le plus grand bien. Une très belle complexité se manifeste alors sur un mélange de fruits noirs et de prune majoritairement. 
En bouche, c'est l'apothéose avec un équilibre superbe grâce à une acidité qui tend le vin et lui donne une fraîcheur importante, une rondeur qui enveloppe tout y compris les tannins arrivant en milieu de bouche. Une complexité importante et une fraîcheur associé à une grosse longueur me font adorer ce vin. 
Équilibre, complexité quand tu nous tiens, tu fais des vins qui ont du chien (et oui ce vin me fait devenir poète). 16/20

Clos Saint Jean, Châteauneuf-du-Pape, Deus Ex Machina, 2020
Le nez est plus lourd sur le pruneau et les fruits noirs. Mon attrait pour les vins frais présente quelques signes de peur. 
La bouche présente un fruit très épicé, pas de lourdeur manifeste mais un vin avec une certaine matière. On sent un vin sérieux avec une très belle longueur sur les épices et le pruneau. 
C'est clairement très bien fait, très complexe mais moins mon style de vins (plus moderne et concentré que ce que j'apprécie). 15.5/20

Clos Saint Jean, Châteauneuf-du-Pape, Deus Ex Machina, 2016
Le nez est plus en place que le 2020, avec une grande complexité sur un melange de fruits noirs, de poivre et d'arômes de cuir, animal.
La bouche est très bien définie avec une attaque épicée, des fruits noirs qui sont aussi présents, des tannins totalement ronds, une finale  sur le réglisse avec une petite sucrosité. La longueur parachève le vin avec plus de 40 secondes même si l'on sent à un moment que cela chauffe un peu le palais (alcool). 
   
Une belle maison de négoces dont j'apprécie souvent leurs vins parcellaires dont en Hermitage leur cuvée "ligne de crête" et les Bessards (ainsi que Sainte épine à Saint Joseph).

Delas, Domaine des Tourettes, 2017
Le nez ne laisse pas de doutes sur la Syrah qui est presque d'école. On a un ensemble très ouvert, qui se dégage du verre avec un mélange de fruits noirs, d'épices don't le poivre. L'ensemble présente une belle complexité. 
La bouche est très équilibrée sur les petits fruits noirs, tannins présents et on trouve aussi une certaine finesse ainsi qu'une belle longueur même si les arômes restent simples. 
Un beau vin bien fait avec un parfait équilibre mais qui manque de complexité en bouche. 14.5/20

Delas, Hermitage, Les Bessards, 2015
Le nez m'enchante avec un mélange de fruits rouges et de jus de mûre, de la violette. C'est d'une belle complexité sans aucun arômes sauvages parfois trouvés sur de la Syrah. 
La bouche me plaît aussi avec une matière équilibrée par son acidité, une certaine élégance/aristocratie avec un mélange de mûre et de cassis. La finale est poivrée et quand on pense que le vin est terminé, les arômes de violette prennent le dessus. Très grosse longueur. 
Un très beau vin concentré, équilibré, l'archétype de l'Hermitage bien fait. 16/20
 
C'est simple, pour moi l'un des meilleurs producteur du Rhône nord quand on prend ses parcellaires. Rien que cette année j'ai eu la chance de boire L'Ermite Blanc 2002 (Hermitage) et La Mordorée (Côte Rôtie) qui sont deux des plus belles bouteilles de l'année. 

Maison Chapoutier, Hermitage, Chante -Alouette, 2019
Le nez est très bien défini avec un côté abricot, citron confits, une vraie complexité d'un beau vin blanc. C'est joli et sympa, assez immédiat. 
La bouche présente une belle rondeur dès l'attaque sur ces arômes de citron confit et d'abricot, des amers présents mais contrebalancés par cette matière pleine. La finale reste sur les amers et poursuit son chemin avec même une légère note miellés qui intervient. La longueur est très bonne (20/30 secondes). 
Un très beau vin blanc qui est très classiques mais extrêmement bien fait et même à un bon prix quand on voit le positionnement des concurrents. Et en plus, on sent que ça peut vieillir sans soucis. 15.5/20

Maison Chapoutier, Hermitage, De l'Orée, 2014 
Un nez de dingue, changeant, complexe sur l'abricot, les amandes, le citron confit, l'orange, le kumquat et surtout une odeur que j'associe au sel rose. 
La bouche présente ce fin mélange de matière, d'amertume et de rondeur qui se répondent sans jamais être prédominants et déroule en couche successives les arômes du nez, changeants eux aussi. La finale impressionne encore une fois avec un léger toasté et quand on croit que le vin est terminé, il revient sur ces arômes salins. Une longueur de plus d'une minute complète ce vin. 
Un vin que je trouve dingue, c'est tellement bon que j'ai failli acheter une bouteille. 17/20

Maison Chapoutier, Hermitage, Le Méal, 2014 
Le nez est sur le noyau de pêche et le miel. On a encore une fois une superbe complexité mais aussi une impression d'un vin plus chaud que l'Orée. 
La bouche est elle aussi très jolie, pleine, ronde, équilibrée avec un coté miel de fleur (donc assez frais) et un peu de pêche. La longueur est elle aussi très belle. 
On a affaire à un très beau vin, mais ma préférence va clairement plus sur l'Orée qui a ce soupçon de complexité. On a affaire à un style plus riche ici sans être pataud. 16+/20

Maison Chapoutier, Hermitage, La Sizeranne, 2018
Le nez est ouvert et immédiat sur de la Syrah dans son expression la plus pure avec les fruits noirs mais aussi le poivre et surtout un côté floral entêtant et donnant une complexité importante au vin.
La bouche garde une sensation de finesse grâce à une petite acidité en attaque, du fruits noirs qui apparaît en milieu de bouche et apporte de la rondeur. La finale est claquante sur un mélange floral et salin. Ça fait saliver, la longueur est bonne.
Un vrai plaisir à déguster, une belle bouteille avec un supplément d'âme que je n'attendais pas à ce niveau. 16/20

Maison Chapoutier, Côte Rôtie, Neve, 2018
Le nez conserve cette immédiateté avec un mélange de fruits rouges, de poivre et de violette. Délicieux, complexe et pas de sensation d'élevage outre mesure. C'est fin, délicat, bien défini, très beau. 
La bouche est l'élégance même avec une matière bien présente mais gardant toute sa finesse avec une acidité en attaque, un côté juteux dès le milieu de bouche. La finale est éclatante sur la petite violette enrobée de fruits noirs et une très grosse longueur (plus de 30 secondes). 
Une superbe Côte Rôtie, qui garde de la fraîcheur et possède une véritable élégance. 16.5/20

Maison Chapoutier, Hermitage, Le Pavillon, 2011
Encore une fois, une petite claque me prend dès les premiers effluves sentis avec une complexité rarement rencontrée sur un mélange de fruits rouges, d'orange sanguine, une intensité imposante et en même temps pleine d'évidence. Et ce n'est qu'un premier nez car en agitant le verre, on trouve pèle mêle des fruits noirs, des notes poivrées et mentholées ainsi qu'une légère touche animale. Quelle complexité et multifacette. 
La bouche est sans mots avec de la concentration, une fraîcheur, une longueur de plus de deux minutes. Je n'arrive pas à tout exprimer et préfère laisser parler le silence des grands vins. 17.5-/20

C'est donc terminé pour le Rhône et la session du matin. Bon c'est pas tout mais il est presque l'heure de la sortie et je n'ai même pas fait les Bordeaux. Est-ce que je serai encore motivé, je propose de me retirer, de prendre une pause en allant manger à la maison de la truffe et de revenir si je me sens d'attaque. 
Petit spoiler : j'étais bien d'attaque 

A suivre
Bordeaux Rive Droite
Bordeaux Rive Gauche
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18 Jui 2023 11:20 #6
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Retour des Vinissimes de Nicolas édition 2023 (02/06) - Partie 4 : Les Bordeaux 

En regardant mes brouillons, je m'aperçois que je n'avais jamais posté cette dernière partie, affront réparé. 

Suite à la session du matin, un long déjeuner m'a permis de reprendre des forces, de m'assurer que je pouvais encore goûter quelques vins pour cette après-midi. 

La tentation est forte pour goûter aussi ce que je n'avais pu faire au départ mais j'ai décidé de rester sage et donc de ne faire que les Bordeaux. Je prends la même stratégie que lors des weekends de l'UGCB : me concentrer d'abord sur la rive droite et ensuite sur la rive gauche. Je papille parfois à Pessac pour avoir un peu de blanc. Sur les Bordeaux, ayant plus de connaissance, je peux aussi apprécier un peu le potentiel et mes notes reflètent cela (contrairement aux autres régions). De même, beaucoup de nez étant similaires, je me concentre ici surtout sur les caractéristiques du vin donc un peu plus analytique.

 


Je commence donc par le château Beauséjour Bécot que j'apprécie souvent même si l'on est dans un style assez moderne. Ils avaient aussi amenés son petit frère Joanin que j'avais apprécié sur le millésime 2011 et 2005 (deux millésimes que j'ai encore en cave). 

Château Joanin Bécot, Castillon Côtes de Bordeaux, 2019
Le nez est assez joli, concentré sur les fruits noirs (le jus de cassis) et un léger toasté. C'est assez complexe, déjà ouvert mais dans un style clairement moderne. 
La bouche est puissante, sur les fruits noirs, les tannins poudrés, une amertume en milieu de bouche qui vient casser uniquement le fruit et une finale classique, aristocratique sur une bonne longueur (15/20 secondes). 
Un vin très bien fait, sans défauts hormis d'être moderne et de ne pas hésiter sur l'élevage. Ça devrait plutôt bien vieillir. 15/20

Château Beauséjour Bécot, Saint Émilion, 2019
Le nez est très fruité, ouvert sur le cassis, la mûre, la framboise, le petit bourgeon. Absolument délicieux, et comme si l'élevage n'était même pas présent. Saisissant.
La bouche est soyeuse avec des tannins extrêmement fins, un corps bien présent, des arômes de fruits rouges et noirs fusionnant en une belle symphonie et ce petit côté bourgeon en finale qui apporte du peps couplée à une petite acidité. Très belle longueur. 
Un vin qui est presque prêt à boire, le type de phase qui ne dure pas longtemps. Si vous avez une caisse de 6, ne pas hésiter à en ouvrir une et oublier le reste pendant 10-15 ans. 16/20

Château Beauséjour Bécot, Saint Émilion, 2014
Le nez est classique sur le Bordeaux bien élevé avec du fruits rouge, du cacao, un côté presque terreux, un petit peu de champignons après quelques minutes (pleurote) et même du tabac. 
La bouche possède une très belle définition, assez dense sur les fruits noirs, les tannins sont quelques peu rugueux et la finale présente un léger bois et un côté acide. Tres belle longueur ici aussi. 
On va dire que pour les personnes qui apprécie les bordeaux sur leur première plage de maturité (personnellement c'est trop tannique pour moi) peuvent ouvrir une bouteille. Sinon à attendre encore 7/10 ans et ce sera un vin classique. 15.5/20


 
Un château résolument moderne dans l'approche (en tout cas le biais cognitif que j'en ai). Je ne crois pas avoir bu de vins de ce château hors dégustation et ils ne m'ont jamais laissé une impression marquante. 

Mondot, Saint Émilion Grand Cru, 2019
Le nez est sur le fruit confit, un peu de prune et un léger cèdre. Ça reste correct même si peu complexe. 
La bouche ne présente que peu d'intérêts, très simple sur le fruit confit et une longueur faible.
Un vin vite bu, vite oublié. Peu d'intérêt d'acheter ce vin en cave même si une petite période de fermeture n'est pas à négliger. 12.5/20

Château Troplong Mondot, Saint Émilion, 2011 
Le nez est ouvert, encore très jeune sur les fruits noirs, la crème de cassis, un léger côté tabac et bois noble. C'est élégant même si encore une fois résolument moderne. 
La bouche est aussi agréable que le nez avec une matière importante mais toute en rondeur (une sensation presque de gras) sur ces arômes de fruits noirs complexes, un milieu de bouche qui présente une petite acidité permettant de donner une belle assise au vin et une finale sur le fruit noir enrobé. Très belle longueur (plus de 20 secondes). 
Une belle surprise, un vin dans une bonne plage même si le gras de la jeunesse est encore présent. Cela reste très bien fait, complexe et rond. J'ai bien aimé. 15.5+/20

Château Troplong Mondot, Saint Émilion, 2015
Le nez présente une puissance et une concentration assez impressionnante avec majoritairement du cassis et du caramel au lait. C'est complexe même si encore jeune et même je trouve ce nez agréable. 
La bouche est cependant cadenassée avec une puissance perceptible sur les fruits noirs mais des tannins qui dominent ensuite. Belle longueur encore une fois. 
Un vin en phase de fermeture qui ne se laisse pas dompter. C'est tout de même un très beau vin, plein de potentiel mais à garder au moins 10 ans. 14/20 maintenant mais un potentiel à 16+/20


 

Mon château préféré de la rive droite aussi bien sur les vieux millésimes (grand souvenir du 1985) que des millésimes récents goûtés sur salon à différents moments de leur vie (primeurs, bouteilles récentes, millésimes un peu anciens...). 

Château Canon, Saint Émilion, 2010 
Le nez est très joli et commence à champignonner, c'est d'une très belle complexité sur majoritairement les fruits noirs, un peu de zan. L'ensemble est clairement racé. 
La bouche est tout aussi belle, sur un délicieux équilibre avec des fruits noirs. Les tannins sont ronds, soyeux et l'ensemble possède une très grosse longueur.  
L'archétype du Saint Émilion que j'apprécie. Je pense même qu'il est fermé car goûté il y a 2/3 ans et je l'avais trouvé encore plus ouvert et intense. Cela reste un très beau vin. 16/20

Château Canon, Saint Émilion, 2015
On entre dans une autre dimension avec un des nez les plus beaux/complexes et raffinés qu'il m'est été donné : on sent une profondeur immense, chaque tour de verre apporte des arômes peu communs sur des bordeaux et donc en complément des habituels, j'ai aussi perçu de la tomate cerise, un léger végétal. Cela évidement enrobé par un mélange de fruits rouges et de fruits noirs divers. Juste extraordinaire et délicieux. 
La bouche est juste similaire d'une puissance, rondeur rarement vue, aucun creux en milieu de bouche et un côté juteux qui reste. Un énorme, énorme plaisir. 
Un énorme canon, l'un des plus beaux bordeaux goûtés au dessus de la plupart des premiers goûtés (hors Lafitte et Margaux 2010). Cela reste jeune évidemment, à attendre mais tout est déjà en place et je n'ai aucune honte à dire qu'il s'agit ici d'un grand vin ! 18/20 (spoiler: ce sera ma meilleure note et mon plus grand vin du salon). 

Difficile de continuer après ce monument.  Juste sur le stand de Canon, je suis resté plus de 20 minutes tellement happé par le vin. Je prends 10 autre minutes pour me remettre en gardant ces effluves de ce 2015 (j'avoue que j'ai avalé deux ou trois gorgées). 

 

Ma route sur les Saint Émilion terminée je je me dirige vers Pessac pour remettre mon palais d'aplomb avec un peu de blanc.  L'un de mes Pessac Léognan préférés pour les blancs (avec Chevalier) mais aussi à chaque fois de beaux rouges, élégants et délicats. 

Le Petit Haut Laffite, Pessac Léognan Blanc, 2018
Le nez fait très sauvignon avec du buis, un peu d'épices (cardamome, cannelle), du citron confit et toujours cet arrière plan végétal que j'associe aux peau d'asperges blanches. 
La bouche possède une attaque vive sur une acidité fortement présente, des arômes de citron et de végétal. Longueur correcte mais une sensation presque tannique en finale. 
Au final, un nez correct, une bouche qui m'a paru presque violente. Pas l'extase mais il faudrait le revoir pour lui seul, sur un repas. Après même le représentant du château ne semblait pas très emballé par cette version. 13.5/20

Château Smith Haut Laffite, Pessac Léognan Blanc, 2019
Le nez est intense, sur les fruits exotiques, un végétal mêlé aux zestes de citron et un léger fumé. C'est très joli, complexe et avec un élevage déjà bien intégré. 
La bouche possède une belle matière avec une attaque portée sur l'acidité, puis des amers sur les arômes de fruits tropicaux et une finale fraîche, sur un léger végétal qui ramène de nouveau de l'acidité. La longueur est bonne voire très bonne (20/25 secondes). 
Un très beau vin blanc, clairement de gastronomie et qui mérite un plat. Un beau bordeaux blanc qui devrait pouvoir traverser les années. 15.5+/20

Le Petit Haut Laffite, Pessac Léognan Rouge, 2016
Le nez me plait beaucoup, c'est un joli nez sur les fruits rouges acidulés, un côté immédiat et croquant. On sent que l'on va prendre du plaisir. 
La bouche possède un beau corps majoritairement sur les fruits rouges, des petits tannins enrobés et une finale toujours sur les fruits rouges renforcée par une petite acidité qui donne de la fougue au vin. Aucune trace d'élevage, vraiment un vin soyeux et gourmand. Très belle longueur (20/25 secondes). 
Super second vin avec une belle gourmandise. Pourra faire plaisir à tous les hédonistes et même les non amateurs. Pour le prix, c'est très bon. Parfait à boire maintenant (et sûrement encore pendant longtemps mais profitons de cette gourmandise rare à Bordeaux) 16/20

Château Smith Haut Laffite, Pessac Léognan Rouge, 2017
Le nez est lui aussi très joli, avec des similitudes par rapport au vin précédent : on a pèle mêle des fruits rouges, un léger côté thé Lipton aux fruits rouges, un léger fumé intégré. Cela fait du tout un vin équilibré, assez complexe. 
L'attaque est toute en douceur sur les fruits rouges, l'ensemble possède un très bon équilibre et une matière intéressante, rendant le tout gourmand et les tannins sont forcément présents mais soyeux et mûrs. La longueur est excellente (+30 secondes). 
Un très beau vin dans une plage à cueillir si l'on souhaite un Bordeaux jeune. Impressionné dans tous les cas par cette immédiateté. Évidemment une garde de 20 ans ne lui fera pas peur. 16.5-/20

Château Smith Haut Laffite, Pessac Léognan Rouge, 2010
Le nez fait très classe sur un mélange de fruits rouges et de fruits noirs, pas de boisé apparent mais une véritable complexité et profondeur. 
La bouche renforce cette impression d'élégance où tout est en place, donnant un véritable équilibre entre profondeur, matière, fruit, élevage, tannins. Cela reste jeune et on a terminé la phase de fruits mais on peut le boire avec plaisir. La longueur est intense avec plus de 40 secondes et l'ensemble reste très équilibré. 
Un très beau vin à l'aube de sa vie. On ne dirait pas qu'il a déjà 13 ans et je pense qu'une garde supplémentaire de 10/15 ans permettra de donner un vin extra. 17-/20

 

L'un de mes Margaux préférés que je trouve régulièrement en dentelle. Grand souvenir du 1998 dégusté lors de la première de LPV Lutèce mais aussi du 1994 que j'avais beaucoup apprécié ainsi que le 2009 sur salon. 

Château Rauzan Ségla, Margaux, 2010
Le nez est sur les petits fruits noirs encore frais (mûre écrasée, jus de cassis, groseille) avec une belle complexité. Cela reste très jeune et un léger boisé se fait aussi sentir. 
La bouche présente une matière imposante sur les fruits noirs, une bonne acidité qui tend le tout et des tannins fins. Une très belle longueur. 
Clairement un vin très bien fait mais pas de coup de cœur, ça reste très jeune et peut encore bien se garder. 16-/20

Château Rauzan Ségla, Margaux, 2017
Le nez est très ouvert, avenant avec différents fruits rouges, un léger végétal (eucalyptus), pas de boisé ressenti. C'est très joli et me plaît bien. 
La bouche présente une belle matière, une superbe définition sur les fruits rouges. Toujours cette belle acidité sur l'ensemble du palais avec un beau soyeux général et une très belle longueur. 
Un très beau vin, dans une première plage de maturité. Je me dis que 2017 se boit très bien en ce moment sur ce que je viens de goûter. Un millésime classique, gourmand, déjà charmeur qui devrait bien se garder avec cette acidité présente. Sur cet exemplaire, 16+/20

 

Un producteur que j'apprécie notamment Ormes de Pez qui est l'un de mes chouchous. Je suis en revanche souvent déçu par Lynch Bages hormis un 1982 d'anthologie. 

Château Les Ormes de Pez, Saint Estèphe, 2017
Le nez est marqué par le bois, clairement simple avec en complément du fruit noir.
La bouche est ronde, fruitée en attaque mais les tannins sont présents et quelques peu rustiques. La longueur est correcte (une dizaine de secondes). 
Un bon vin sans émotions clairement. 14/20

Verso de Haut Batailley, Pauillac, 2018
Le nez est encore une fois très simple sur du fruit noir et un léger bois. Ça ne me convainc pas du tout. 
Heureusement la bouche est plus sympathique : ronde, des fruits rouges, longueur correcte (10/15 secondes). 
Plus sympathique en bouche qu'au nez, cela reste un vin bien fait même si simple. 14/20

Château Haut Batailley, Pauillac, 2018
Changement de dimension avec un nez complexe sur les fruits noirs et un petit menthol qui donne une belle complexité. 
La bouche présente une belle matière (noté sereine) sur le fruit noir qui emplit le palais. Le milieu de bouche est rattrapé par une belle acidité qui donne de la fraîcheur et qui se termine sur une finale acidulée avec du fruit. Belle longueur. 
Clairement un beau vin, je ne connais pas assez ce château mais sur cette bouteille, cela semble être très sympa. 16/20

Écho de Lynch Bages, Pauillac, 2018
Le nez est joli et fin, bien en place et assez classique. 
La bouche est ce que l'on cherche à Bordeaux avec une belle définition, équilibrée, sur les fruits rouges. L'ensemble présente des tannins soyeux et une belle longueur. 
Un très beau vin classique. 15.5/20

Château Lynch Bages, Pauillac, 2014
Le nez est complexe sur le graphite, les fruité noirs, c'est complément ouvert, charmeur. Boum. 
La bouche est équilibrée avec une attaque toute en finesse qui déroule ensuite une belle matière sur les fruits noirs. Les tannins sont évidemment soyeux, finale sur le graphite et longueur intense pendant plus de 30 secondes. 
C'est jeune certes mais cela reste un très beau vin, classique, long, équilibré. Peut encore se garder de longues années sur un millésime classique. 16.5+/20

Château Lynch Bages, Pauillac, 2010
Le nez me semble clairement fermé, sérieux sur les fruits rouges et un léger boisé. 
La bouche confirme cette austérité et l'on est clairement dans une phase de fermeture m'empêchant d'apprécier pleinement ce vin. On sent néanmoins du potentiel mais à oublier en ce moment. 15,5/20
Les différents 2010 goûtés sur ce salon me fait dire qu'ils sont actuellement dans une phase de fermeture. Mais quand ils goutent bien, cela fait souvent parmi les plus grands vins de Bordeaux et je pense que 2010 est l'un des plus grands millésimes du XXIe siècle avec 2016. 
 
Un château que j'apprécie et qui m'a donné de grandes émotions au début de ma passion. Pour moi, un 2012 dégusté en 2015/2016 reste une superbe émotion. Ça tombe bien, le 2012 est présent. 

Château d'Issan, Margaux, 2016
Voici un joli nez avec une très belle profondeur, classique de Bordeaux. 
La bouche est presque gourmande, sur le jus grâce à une belle acidité. On sent une matière qui est équilibrée par l'acidité. Les tannins sont aussi présents en finale et laisse l'ensemble assez jeune. Très belle longueur. 
Un beau vin, complexe, équilibré, voué à une longue vie. 16+/20

Château d'Issan, Margaux, 2012
Le nez présente une certaine réduction et le reste est concentré et fermé sur du fruit noir et du boisé. 
La bouche est très bien faite, on sent une certaine profondeur, une grosse longueur, des tannins poudrés mais pas d'effet waouh et une impression de vin fermé. 
Une petite déception qui me confirme qu'il faut garder mes bouteilles en cave au moins 10 ans. On sent un beau vin mais fermé. 15.5?/20
 
L'une de mes propriétés fétiches à Bordeaux (comme les deux dernières, je termine par ce que j'aime). Grand souvenir d'un 1988 qui m'avait scotché. 

Château Capbern, Saint Estèphe, 2015
Le nez est assez sérieux sur le fruit noir (plutôt mûre et cassis), un élevage présent avec un mélange de cèdre et de cacao. C'est complexe et résolument moderne. 
La bouche est bien faite, plutôt ronde sur les fruits noirs, des tannins assez ronds et une belle longueur. 
Un beau vin même si résolument moderne. 15/20

Le Marquis de Calon Ségur, Saint Estèphe, 2015
Le nez est immédiat avec un mélange de fruits rouges et de menthol. Assez délicieux.
La bouche est immédiate, fruitée avec un bel équilibre, une longueur correcte, une sensation de délicatesse. 
Très beau vin que je serai heureux de chercher.  15.5/20

Château Calon Ségur, Saint Estèphe, 2015
Le nez est sérieux, complexe sur les fruits noirs et est très très joli. Je suis scotché par le nez (mais pas plus de notes). 
La bouche révèle une grande classe avec un équilibre, une belle rondeur, une longueur immense. L'ensemble est élégant, cohérent, encore jeune mais même les tannins sont enrobés. 
Juste un superbe vin où tout est en place même si ce n'est qu'un bébé. 16.5/20

Château Calon Ségur, Saint Estèphe, 2000
Le nez est intense, totalement mature sur des fruits noirs compotés, des légères notes de sous-bois, une superbe intégration avec en complément une légère note fumée et un petit tabac. Super complexe, très joli et surtout parfaitement mature. 
La bouche me plaît avec une matière encore bien vivante, un équilibre d'école sur la mûre compotée, léger pruneau. La finale est mentholée avec une longueur juste géniale (30+ secondes). 
Clairement un vin à parfaite maturité, encore sur le fruit et pas encore totalement tertiaire. 17/20
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15 Nov 2023 09:58 #7

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