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Voyage en Bougogne

  • Bertrand Le Guern
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Voyage en Bougogne a été créé par Bertrand Le Guern

Club toulousain IN VINO VERITAS

Voyage en Bourgogne
28 Novembre - 4 décembre 2004

Comme dans le cas des voyages précédents, en Bourgogne fin 1999, dans le Rhône septentrional fin 2000, le Rhône méridional fin 2001, le Languedoc fin 2002 et enfin l'Alsace fin 2003, commençons par remercier chaleureusement les producteurs qui nous ont si cordialement reçus. Nous leur adressons nos remerciements les plus vifs pour les moments (de découverte, de convivialité, de plaisir…) passés en leur compagnie.

Participants : Didier Sanchez (DS), Pierre Citerne (PC), Rémy Pédréno, ponctuellement accompagnés du murisaltien Patrick Essa

Didier Sanchez s'est chargé de l'organisation du voyage, à  partir d'un choix de domaines commun. Ce "carnet de route" de notre séjour a été écrit par Pierre Citerne.

Les domaines que nous avons visités :

Domaine Buisson-Charles Domaine de la Romanée-Conti Domaine de Montille Domaine Pierre Morey Domaine Michel Bouzereau et Fils Domaine Bonneau du Martray Domaine Simon Bize Domaine Henri Germain et Fils Domaine Ramonet Domaine des Comtes Lafon Domaine Marquis d'Angerville Domaine Michel Lafarge Domaine Joseph Matrot Domaine Rémy Jobard Domaine Roulot Domaine Jean-François Coche-Dury Domaine Leflaive Domaine Louis Carillon et Fils Domaine Etienne Sauzet Domaine Vincent Dancer Domaine Catherine et Dominique Derain Domaine Bernard Moreau et Fils Domaine Albert Grivault

NOTES ET COMMENTAIRES SUR LES VINS DEGUSTES

Les domaines sont cités dans l'ordre des visites effectuées, et les vins commentés et notés selon le barème du club fourni dans ce document, dans l'ordre de leur dégustation.
Nous sommes conscients du caractère éminemment subjectif de la dégustation, de la complexité du vin en tant qu'objet de plaisir et objet de culture. Nous tenons à  ce que les commentaires et les notes soient considérés comme des repères ponctuels et personnels, dont le but est de structurer notre mémoire, en aucun cas comme des jugements de valeur visant à  exprimer une hiérarchie ou des certitudes. Le style assez télégraphique des descriptions s'explique par une volonté des ne pas trop m'éloigner des notes prises sur le moment, de ne pas trop broder sur la perception fugace, fragile, d'une réalité capricieuse.

1 - Domaine Buisson-Charles

Après un beau tour de cave des 2004 sur fût, où l'on retiendra notamment un Charmes et un Gouttes d'Or très concentrés, longs, prometteurs, nous avons pu remonter dans le temps autour d'une table conviviale, avec les vins du domaine mais pas seulement... Encore merci à  Patrick Essa, à  Michel Buisson, ainsi qu'à  leurs épouses pour la chaleur de leur accueil.

Domaine Buisson-Charles - Meursault 2003
Notes : DS13 - PC12,5/13
Miel d'acacia et bourgeon de cassis au nez. Matière concentrée, ramassée, peu acide et marquée par une amertume finale. Ressemble-t-il à  un Hermitage blanc ?

Domaine Buisson-Charles - Meursault "Les Tessons" 2003
Notes : DS14 - PC14
Expression florale capiteuse (seringat, chèvrefeuille, vanille…) avec encore une note végétale (angélique ?). Meilleur équilibre en bouche que la cuvée précédente, plus de vivacité, mais une finale tout de même un peu dure et chaleureuse.

Domaine Buisson-Charles - Meursault premier cru "Charmes" 2003
Notes : DS14,5 - PC15
Nez opulent, évoquant fruits exotiques et caramel au beurre. Matière riche, beurrée, heureusement équilibrée par une belle acidité et une trame minérale qui prend le relais en milieu de bouche ; la gorgée se termine par un beau retour de noisette fraîche.

Domaine Buisson-Charles - Meursault 1994
Notes : DS11 - PC11
Des reflets orangés dans la robe éveillent la méfiance. Nez oxydé et piquant, notes de vernis et d'iode. Agressif et dur en bouche.

Domaine Buisson-Charles - Meursault premier cru "Charmes" 1986
Notes : DS16 - PC17
Robe dorée franche, jeune. Nez net, pur, sur l'amande et la noisette fraîche, qui semble rajeunir à  l'aération. Bouche vive et fine, cohérente de bout en bout ; la matière porte admirablement ces belles notes de noisette jusqu'en finale.

Domaine Buisson-Charles - Volnay premier cru "Santenots" 2003
Notes : DS16 - PC16
Nez pur, immédiat, exprimant avec beaucoup de naturel un fruit explosif, pétulant mais nuancé d'une jolie pointe d'animalité naissante. Bouche fraîche (remarquablement fraîche dans le contexte du millésime) et goûteuse, dense, équilibrée.

Domaine Buisson-Charles - Meursault "Les Tessons" 1999
Notes : DS15,5 - PC15,5/16
Nez discret, racé, sur les agrumes et la noisette fraîche. Bouche tendue, dense, vive, beaucoup de trame.

Domaine Buisson-Charles - Meursault premier cru "Charmes" 2002
Notes : DS15,5 - PC15
Doré profond. Nez très riche, abricoté, beurré, surmûr (?), presque décadent. Bouche également très riche, massive, veloutée, chaleureuse, avec (comme c'était le cas pour le 2003) un salutaire retour d'acidité et de structure en fin de bouche.

Domaine Buisson-Charles - Meursault premier cru "Gouttes d'Or" 2002
Notes : DS16/16,5 - PC16
Beaucoup plus floral et minéral dans ses arômes que les Charmes 2002. Un beau vin campé sur une pureté minérale et un fruit dense, exprimant plus de classicisme et de rectitude que le Charmes.

2 - Domaine de la Romanée-Conti

Escapade en Côte de Nuits. Les 2003 goûtés sur fût expriment le caractère solaire, presque extravagant, du millésime (la Romanée-Conti se montrant la cuvée la moins marquée par ce trait). Malgré cette empreinte forte de l'année, chaque cru conserve sa typicité, sa personnalité propre, dans le style pur, rigoureux et libre des vins du Domaine ; c'est une leçon de transparence des terroirs et de respect du fruit.

Domaine de La Romanée-Conti - Echezeaux 2003 (sur fût)
Notes : DS15 - PC15
Nez floral (violette), direct, évocation de fruits très mûrs (fraise, mûre…). Bouche atypique, suave, douce, peu acide, "sudiste" !

Domaine de La Romanée-Conti - Grands-Echezeaux 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5 - PC16,5
Nez plus frais, serré, racé ; on revient sur la griotte. Matière très fine, élégante et structurée, saveur intense et délicate, belle rémanence malgré une finale légèrement chaleureuse.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Saint-Vivant 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5/16 - PC16
Des fleurs lourdes au nez, charnelles (iris, violette), des épices aussi. La matière, séductrice, enjôleuse, semble plus veloutée que structurée. Malgré l'empreinte chaleureuse du millésime, la fin de bouche est stricte, encore marquée par son élevage (impression ressentie, à  des degrés divers, sur toutes les cuvées).

Domaine de La Romanée-Conti - Richebourg 2003 (sur fût)
Notes : DS16/16,5 - PC16/16,5
Nez déjà  animal, typique, riche, dégageant un fruité ample et légèrement confituré. Charnu, large, concentré en bouche, beaux tannins ; on sent toujours cette générosité "méridionale" en finale…

Domaine de La Romanée-Conti - La Tache 2003 (sur fût)
Notes : DS17 - PC17
Nez très original, intense, minéral, fumé, profondément typé, fruit concentré évoquant la cerise noire et le noyau. La bouche impose une structure très puissante et saine, une ampleur de chair supérieure, une race virile derrière laquelle la chaleur du millésime se fait discrète.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Conti 2003 (sur fût)
Notes : DS17,5 - PC18
Robe vive, la moins colorée de la série mais la plus lumineuse. Nez d'une exquise finesse, d'une floralité bouleversante, qui reprend l'iris de la Saint-Vivant en beaucoup plus fin, plus nuancé et plus aérien. Aucune lourdeur en bouche, rien que de la fraîcheur et de la finesse ; une essence de pinot qui s'affranchit du millésime là  où les autres cuvées, si réussies soient-elles, lui payent un tribut certain.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Saint-Vivant 2002
Notes : DS17,5 - PC17+
Magnifique robe fuchsia brillante. Nez de très grande race, floral ; son fruit évoque à  la fois la cerise la plus fraîche, la plus éclatante et la betterave rôtie. En bouche le fruit est élancé, libre, intense, pur, les tannins sont fermes, la finale aérienne et minérale, resserrée.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Saint-Vivant 1996
Notes : DS16,5 - PC(16,5)
Robe plus évoluée. Fumet de gibier, de truffe, derrière lequel remonte un fruit magnifique, toujours partagé entre la cerise aérienne et la betterave terrienne… Le grain est très fin dès l'attaque, le corps éthéré ne fait que porter le parfum ; la finale nous ramène sur terre avec des tannins très présents, austères, qui cadenassent l'expression de ce vin en devenir.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Saint-Vivant 1993
Notes : DS16 - PC(15/15,5)
Robe jeune malgré un ourlet fauve. Nez profond et fin, assez fermé, fruit serré distillant des évocations automnales (humus, feuilles mortes, truffe, début d'animalité). Corps très élégant et aérien mais vraiment austère, ferme, qui paraît replié sur ses tannins. Un vin qui attend certainement son heure, difficile à  circonvenir actuellement.

Domaine de La Romanée-Conti - Romanée-Conti 1975
Notes : DS18 - PC17+
Robe très dépouillée, cuivrée, beaucoup de dépôt au fond de la bouteille. Premier nez pénétrant et suave, désincarné mais d'une très grande race aromatique : évocation de cerise confite, de pain d'épices, éblouissantes notes camphrées et truffées ; malgré son apparente fragilité, la stabilité de ce bouquet à  l'aération est remarquable. Le corps n'a plus de véritable présence physique, il s'efface derrière l'essence éthérée de ce pinot dont la noblesse a vaincu les difficultés du millésime. Bien que marquée par une douceur confite surannée (sénescente ?), la finale est encore assez solide pour que le message aromatique civilisateur imprègne les terminaisons nerveuses de longues minutes.

Domaine de La Romanée-Conti - Batard-Montrachet 1996
Notes : DS17,5 - PC17,5
Robe pâle, grasse, visqueuse même. Nez très lactique, pourtant d'une grande pureté et d'une insigne finesse, crème de lait et beurre frais. Même impression de pureté en bouche, aucune extravagance aromatique, saveur de pomme verte, énormément de gras et une acidité presque foudroyante. Nous l'avions goûté au Domaine il y cinq ans presque jour pour jour, il ne semble pratiquement pas avoir évolué.

3 - Domaine de Montille

Chez la famille de Montille nous avons pu mesurer toute la finesse, l'équilibre, la plénitude dont sont capables les vins de pinot des terroirs de Volnay et Pommard. La transparence des terroirs est admirable, tout comme la densité, la pureté, le sérieux des matières, dotées de structures tanniques peut-être plus aimables que naguère (les 2002 apparaissent particulièrement veloutés).

Domaine de Montille - Bourgogne rouge 2002
Notes : DS13 - PC13,5
Expression variétale évoquant des petits fruits à  noyau ; de la mâche, propre, net.

Domaine de Montille - Volnay premier cru "Carelle-sous la Chapelle" 2002
Notes : DS15,5 - PC15,5/16
Joli fruit très fin, délicatesse de texture, tannins raffinés et surtout étonnamment aimables.

Domaine de Montille - Volnay premier cru "Les Brouillards" 2002
Notes : DS16 - PC16
Un peu plus corsé que le précédent mais tout aussi aimable et fin, du velours.

Domaine de Montille - Volnay premier cru "Les Champans" 2002
Notes : DS16 - PC16
Amabilité, séduction et finesse toujours ; structure classique et grande rémanence.

Domaine de Montille - Pommard premier cru "Les Rugiens" 2002
Notes : DS16,5/17 - PC17+
Plus d'amplitude et de présence dès l'attaque ; charnu, plus structuré que les Volnay mais sans la moindre rudesse, goût de terre, de fer. Finit carré, noble, ample, persistant.

Domaine de Montille - Volnay premier cru "Les Mitans" 2001
Notes : DS16 - PC15
Très subtil, franc au nez : amande, guigne. Tannique, serré en bouche, marqué par le goût un peu sec de la grêle ; la finale revient heureusement sur le fruit.

Domaine de Montille - Pommard premier cru "Les Pézerolles" 2001
Notes : DS17 - PC17
Plus floral que les Mitans, encore beaucoup de finesse et de naturel aromatique. Bouche longue, propre, tenue, serrée, stricte mais sans aucune raideur.

Domaine de Montille - Pommard premier cru "Les Pézerolles" 2002
Notes : DS16 - PC15,5/16
Expression dominée par la rondeur du fruit, mûr, pur ; structure enveloppée. Plus de bonhomie mais moins d'élan que les Pézerolles 2001.

Domaine de Montille - Pommard premier cru "Les Rugiens" 1999
Notes : DS17,5 - PC17,5/18
Très belle couleur vive et pleine. Grande profondeur au nez, sobriété, finesse, définition, noyau de cerise, humus… La plénitude du fruit, l'ampleur et la netteté de la structure donnent une assise souveraine au vin, remarquable goût de fer et de terre en finale.

Domaine de Montille - Pommard premier cru "Les Rugiens" 1990
Notes : DS18 - PC18,5
Magnifique robe, dense, peu évoluée. Nez puissant mais subtil, nuancé, fumé, feuilles mortes, betterave rôtie… Grande saveur fumée, terrienne, "ferrugineuse", fruit dense et moelleux, très mûr, sans aucune lourdeur ni avachissement ; présence, fermeté, jeunesse : il semble avoir encore plus d'assise que les Rugiens 1999.

Domaine de Montille - Puligny-Montrachet premier cru "Le Cailleret" 2001
Notes : DS16,5 - PC16,5/17
Pâle. Nez fermé et racé, pur, transparent et aérien dans sa discrétion (fleurs blanches, fleur de vigne). Matière longue, droite, dense, austère encore, minérale : un vin d'avenir.

4 - Domaine Pierre Morey

Dans sa cave particulièrement froide, Pierre Morey nous a guidé dans un tour d'horizon allant de l'aligoté aux grands crus. Le même style émane des vins du domaine et de ceux du petit négoce Morey-Blanc, un style caractérisé par la rectitude, la pureté, le sérieux des matières, la discrétion aromatique de vins tendus vers l'avenir. Si les particularismes des terroirs s'expriment avec limpidité, ceux des millésimes également. Pierre Morey n'a manifestement pas cherché à  masquer la typicité (l'atypicité) de l'année 2003 ; nous retrouverons cette même volonté au domaine Leflaive, dont il est le régisseur.

Domaine Pierre Morey - Bourgogne rouge 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5 - PC13
Assez dense, sérieux, chaleureux, peu acide.

Domaine Pierre Morey - Monthelie (rouge) 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5 - PC13,5
Même profil ; la structure est plus nettement dessinée, l'alcool moins perceptible.

Domaine Pierre Morey - Meursault "Les Durots" (rouge) 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14 - PC14,5
Les tannins sont au premier plan de l'expression du vin, vifs, saillants, virils ; l'acidité est bien présente.

Domaine Pierre Morey - Pommard premier cru "Grands Epenots" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15,5/16
Belle densité ; de la mâche, de la tenue, une structure fine et droite.

Morey-Blanc - Volnay premier cru "Santenots" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5/14? - PC13
La matière paraît resserrée, l'expression du fruit dominée par le bois.

Morey-Blanc - Aloxe-Corton premier cru "Clos du Chapitre" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14 - PC15
Le fruit s'exprime avec plus de liberté dans ce vin, terrien, animal, savoureux, typé.

Morey-Blanc - Corton-Renardes 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14 - PC15,5
Nez animal, déjà  bien ouvert, ample. Matière souple, savoureuse, concentrée, chaleureuse.

Morey-Blanc - Corton "Cuvée du docteur Peste" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5 - PC(13,5)
La présence du bois domine l'expression aromatique (élevage entièrement en fûts neufs). Les tannins semblent nettement plus extraits ; le profil en bouche est à  ce stade dur et agressif.

Domaine Pierre Morey - Bourgogne Aligoté 2003
Notes : DS12,5 - PC14
Nez vif, crayeux, évoquant la coquille d'huître. Bonne vivacité en bouche ; la typicité du cépage ne semble pas entamée par le millésime.

Domaine Pierre Morey - Bourgogne blanc 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5 - PC14
Séduisante saveur de citron meringué, matière bien présente, un peu lourde en finale.

Domaine Pierre Morey - Meursault 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15
Très belle matière, serrée, droite qui s'exprime avec finesse, un peu d'amertume en finale.

Domaine Pierre Morey - Meursault "Les Tessons" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS15 - PC15,5
Expression nettement minérale, plus "pointue" que la précédente, la chaleur du millésime semble également plus marquée ; finale impressionnante de rigueur.

Domaine Pierre Morey - Meursault premier cru "Bouchères" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14,5 - PC14,5
Vin onctueux, assez tendre. Du charme et de la finesse aromatique mais une finale un peu pâteuse.

Morey-Blanc - Saint-Romain 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13 - PC13,5
Aromatique, floral, direct, appesanti par une finale chaleureuse.

Morey-Blanc - Saint-Aubin "Les Pucelles" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5/14 - PC15+
Très minéral (grillé, silex ?) au nez ; paraît beaucoup plus vif, tendu que le vin précédent.

Morey-Blanc - Saint-Aubin premier cru 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14 - PC15,5
Plus de gras, belle expression de fleurs blanches, toujours cette appréciable acidité minérale.

Morey-Blanc - Auxey-Duresses 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS13,5 - PC14
Joli fruit, floral, assez frais ; une matière moins enlevée que celle des Saint-Aubin, à  la fois moins grasse et moins minérale.

Morey-Blanc - Corton Charlemagne 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS15,5/16 - PC16
Très citronné, dense, minéral, austère, droit. Beau potentiel ; ce vin typé et sérieux ne semble que très peu marqué par le caractère alangui et sudiste du millésime.

Morey-Blanc - Meursault premier cru "Charmes" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS14,5 - PC16
Encore un vin serré, intense, pur, un peu chaleureux en fin de bouche. Son profil rigoureux rappelle celui des Tessons.

Morey-Blanc - Meursault premier cru "Genevrières" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS15 - PC15,5
L'alcool semble un peu plus présent, mais la matière sérieuse et nette est vertébrée par une belle acidité.

Domaine Pierre Morey - Meursault premier cru "Perrières" 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS16 - PC16,5/17
Très mûr, très présent en bouche, minéral. Une expression limpide du terroir, encore monolithique mais d'une grande pureté.

Domaine Pierre Morey - Batard-Montrachet 2003 (échantillon tiré sur fût)
Notes : DS16,5 - PC16,5/17
Tout aussi présent, minéral et défini que les Perrières, peut-être encore plus long ; le Batard semble aussi plus massif et donc légèrement plus lourd.

Morey-Blanc - Saint-Aubin premier cru 2002
Notes : DS14,5 - PC14,5
Frais, très vif, aérien ; le profil de ce premier 2002 tranche avec tous les 2003 goûtés jusque là .

Domaine Pierre Morey - Meursault 2002
Notes : DS14,5 - PC15+
Aérien, vif, racé, mesuré dans l'expression de sa matière et de ses arômes, un Meursault d'un grand classicisme.

Domaine Pierre Morey - Meursault "Les Tessons" 2002
Notes : DS14,5/15 - PC15,5/16
Très vif, gourmand, savoureux, complet (en goûtant les Tessons au cours de la semaine dans plusieurs caves, nous aurons souvent cette impression de complétude). Plus dynamiques, plus incisifs, peut-être moins concentrés, ces 2002 laissent tout de même la bouche plus fraîche que les 2003

5 - Domaine Michel Bouzereau et Fils

Accueil très sympathique de Jean-Marie Bouzereau. Le style des vins blancs allie pureté et générosité, séduction aromatique et densité des matières : des cuvées de très haut niveau faciles à  comprendre et à  aimer (pas trop fermées, pas trop réductrices dans leur jeunesse). L'individualité des terroirs s'exprime avec netteté. Les Perrières montrent ici une race éclatante, qui domine nettement les autres crus de Meursault.

Domaine Michel Bouzereau - Bourgogne (blanc) 2003
Notes : DS13,5 - PC13,5
Suave, avenant, rond, net : joli plaisir immédiat.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault "Les Grands Charrons" 2003
Notes : DS14 - PC14
Belle gourmandise, du gras, saveur d'agrumes et de prune jaune, fraîcheur convenable.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault "Les Tessons" 2003
Notes : DS15 - PC15+
Encore une matière ronde et flatteuse, mais avec plus de race, de fraîcheur et de minéralité. La structure acide porte le vin assez loin.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault premier cru "Charmes" 2003
Notes : DS15,5 - PC14,5
Nez de poire confite et de feuille de cassis ; son expression, atypique, rappelle le sauvignon. Bouche beurrée, aimable, ronde.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault "Les Tessons" 2002
Notes : DS15,5/16 - PC15,5/16
Nez vif et bien défini, sur les agrumes et la noisette fraîche. Matière ample et pure, tendue par une très belle acidité, incisive et gourmande.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault premier cru "Genevrières" 2002
Notes : DS15 - PC15,5/16
Expression aromatique complexe et nuancée, qui ne se livre qu'avec parcimonie. Belle bouche vive, tranchante, avec de nouveau cette acidité gourmande qui augmente la rémanence du vin.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault premier cru "Perrières" 2002
Notes : DS17/17,5 - PC17,5
Matière dense et pure, expression très minérale, tendue, droite, à  la manière d'un grand riesling de calcaire (J'ai pensé au Clos Ste-Hune). Arômes nobles et discrets de craie, de fleurs blanches, de miel très subtil. Très longue finale "saline" qui affirme la minéralité du terroir.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault "Limozin" 2001
Notes : DS15 - PC15,5/16
Nez riche mais droit : fruits exotiques, jaune d'Å“uf, crème, noisette. Personnalité opulente (indéniable exubérance aromatique, chair tendre), heureusement équilibrée par une matière sérieuse et une acidité ferme.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault "Les Tessons" 2001
Notes : DS15,5 - PC16/16,5
Un nez plus "classique", plus retenu, sur les agrumes. Bouche dense et minérale, acidité prenante, tenue supérieure.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault premier cru "Charmes" 2001
Notes : DS16 - PC15,5
Nez beurré, évoquant la semoule, les fruits confits et la meringue. Bouche aimable, ronde, savoureusement fruitée mais un peu chaleureuse ; finale épicée et longue.

Domaine Michel Bouzereau - Puligny-Montrachet premier cru "Le Cailleret" 2001
Notes : DS16,5 - PC17
Grande finesse aromatique, zeste d'agrumes, minéralité, fleurs blanches légèrement miellées… Tendu, puissant, svelte mais ample, superbe allonge.

Domaine Michel Bouzereau - Meursault premier cru "Perrières" 1999
Notes : DS17,5 - PC17+
Très belle noisette au nez, expression fumée, grillée du terroir. Bouche nette, limpide, riche mais aérienne, très longue. De la race et du naturel.

Domaine Michel Bouzereau - Beaune premier cru "Les Vignes Franches" (rouge) 2002
Notes : DS14,5 - PC14
Couleur soutenue. Nez de griotte relevé d'accents torréfié et cacaotés, de bonne amplitude. L'attaque est gourmande, la matière dense avec des tannins qui semblent un peu forcés, légèrement raides.

6 - Domaine Bonneau du Martray

A la tête d'un domaine emblématique, intimement lié aux terroirs du Corton et surtout du Corton Charlemagne, Jean-Charles Le Bault de la Morinière a pris le temps nécessaire pour nous faire ressentir toute la réflexion, la rigueur, le perfectionnisme qu'il apporte à  l'élaboration de son vin. Effectivement ce vin est dès sa naissance noble, droit, sans concession ni charmeuse superficialité. Nous avons compris avec le 1990 vers quelle essence tendait ce perfectionnisme, la nécessité de laisser le temps apporter son concours à  l'affirmation de la grandeur du vin.

Domaine Bonneau du Martray - Corton Charlemagne 2003
Notes : DS15,5 - PC15
Nez net, fin, discret, sans aucune exubérance, évocation de petites fleurs blanches (pommier, citronnier…). Matière droite, réservée, assez ronde en milieu de bouche (placidité de marsanne ?), mais vive et nette en finale.

Domaine Bonneau du Martray - Corton Charlemagne 2002
Notes : DS16,5/17 - PC16,5
Très pâle. Nez discret mais très pur et nuancé, qui révèle un fond de fruit gourmand. Belle matière au profil tranchant et plein, vertébrée par une acidité de grande classe, beaucoup plus salivante, affriolante, que celle du 2003.

Domaine Bonneau du Martray - Corton Charlemagne 1993
Notes : DS16 - PC16
Robe dorée. Nez assez évolué, séduisant et distingué : du miel, de la cassonade, de la pomme cuite (tendance oxydative) et une subtile pointe truffée. La matière est toujours vive et droite, sapide, harmonieuse, d'une longueur modérée.

Domaine Bonneau du Martray - Corton Charlemagne 1990
Notes : DS18 - PC18
Deux demi-bouteilles bues au restaurant "Le Charlemagne" à  Pernand
Or brillant. La race contenue du nez est superbe ; son expression pleine et nuancée évoque simultanément le jaune d'Å“uf, le beurre frais, la semoule beurrée, l'anis vert, la noisette fraîche et grillée. Bouche toute en longueur, merveilleuse de tenue, de précision et d'intensité. La texture soyeuse enrobe une grande force interne, qui gicle et rebondit dans une finale profondément minérale, crayeuse, presque austère. Grand vin profond mais retenu, à  qui il faut laisser du temps dans le verre pour qu'il exprime ses nuances et déploie sa richesse.

7 - Domaine Simon Bize

Bourru, malicieux, attentif, Patrick Bize nous a entraîné dans un instructif et complet tour de cave des 2004 sur fût, nous permettant d'apprécier les nuances subtiles des crus de Savigny. Nous avons été particulièrement sensibles au naturel, à  la spontanéité et à  la finesse de ses rouges peu (ou pas) égrappés.

Domaine Simon Bize - Savigny-lès-Beaune (blanc) 2002
Notes : DS13,5/14 - PC14
Un vin gracieux, ouvert, peu acide, flatteur, très noisette et fruits confits.

Domaine Simon Bize - Savigny-lès-Beaune "Les Grands Liards" (rouge) 2002
Notes : DS15,5 - PC15
Beaucoup de finesse dans le grain, de nuances dans les arômes floraux, un fruit subtil et aimable évoquant certaines petites prunes bleues.

Domaine Simon Bize - Savigny-lès-Beaune premier cru "Les Vergelesses" (rouge) 2002
Notes : DS14,5/15 - PC15,5
Encore un grand charme aromatique. Une matière plus structurée, terrienne : les tannins sont davantage marqués et la saveur plus sauvage.

Domaine Simon Bize - Latricières-Chambertin 2001
Notes : DS16 - PC16,5
La robe est plus dense, avec des reflets bruns et vieux rose. Superbe nez, libre, profond : griotte, gibier, ronce… Tannique, dense en bouche, plein mais élégant. Race et naturel d'expression.

Domaine Simon Bize - Savigny-lès-Beaune premier cru "Les Vergelesses" (blanc) 2002
Notes : DS14 - PC15,5
Offert par Patrick Bize, bu à  Langlade chez Rémy (à  l'aveugle)
Net et plaisant au nez, beurré, brioché, rond. Bouche vive mais grasse, "nourrie", belle concentration, longueur moyenne.

8 - Domaine Henri Germain

Accueil charmant du fils de la maison, Jean-François Germain ; ce que nous voyons du domaine respire l'artisanat méticuleux et le meilleur classicisme. Sérieuses, généreuses, probes, pures : les matières sont de grande qualité, affinées par des élevages longs. Nous avons pu constater que, dans leur jeunesse, les vins, volontairement assez réducteurs, s'expriment de façon parfois un peu monolithique. La superbe verticale des Charmes nous a permis de comprendre à  quel point la patience était nécessaire pour que leur potentiel soit pleinement exprimé.

Domaine Henri Germain - Meursault 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5/14 - PC14
Matière très riche, pourtant pure et d'expression aromatique assez libre ; peu de vivacité, un profil qui se rapproche d'un Hermitage blanc.

Domaine Henri Germain - Meursault "Chevalières" 2003 (sur fût)
Notes : DS14/14,5 - PC14,5/15
Toujours dense, épais mais pur, avec un peu plus de vivacité.

Domaine Henri Germain - Meursault "Limozin" 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC14
Riche, lourd, vraiment "sudiste".

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15
Encore un vin au profil opulent, net et bien structuré cependant.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Perrières" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5 - PC16
Très corsé, dense, minéral (finale saline) ; le corps semble vraiment massif.

Domaine Henri Germain - Chassagne-Montrachet premier cru "Morgeot" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15
Belle tenue, de la présence en bouche, large, charnu, chaleureux. Les 2003 sont ici vraiment typés par le millésime : très denses, souvent massifs, peu nerveux.

Domaine Henri Germain - Chassagne-Montrachet (rouge) 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5 - PC12,5
Ce premier rouge est aussi chaleureux que les blancs, propre, rond, souple, très crème de cassis.

Domaine Henri Germain - Meursault "Clos des Mouches" (rouge) 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC14
Plus frais et plus gourmand, même si une pointe de chaleur alcoolique ressort en finale.

Domaine Henri Germain - Beaune premier cru "Bressandes" (rouge) 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC14
Expression aromatique épicée, viandée ; corps solide, un peu lourd en finale.

Domaine Henri Germain - Chassagne-Montrachet (rouge) 2002
Notes : DS14 - PC13
Un vin carré : joli fruit sur une trame vigoureuse, rustique.

Domaine Henri Germain - Meursault "Clos des Mouches" (rouge) 2002
Notes : DS14,5/15 - PC14
Assez vif, fruit pointu, guilleret.

Domaine Henri Germain - Beaune premier cru "Bressandes" (rouge) 2002
Notes : DS15 - PC14,5
Plus d'allonge, de jolis tannins, expression encore austère.

Domaine Henri Germain - Meursault 2002
Notes : DS14 - PC14
Pur, vif, ce vin paraît assez léger après les 2003 ; belle acidité croquante et bonne rémanence.

Domaine Henri Germain - Meursault "Chevalières" 2002
Notes : DS14,5/15 - PC14,5/15
Même profil, bâti autour d'une charmante vivacité, avec semble-t-il plus de fond.

Domaine Henri Germain - Meursault "Limozin" 2002
Notes : DS14/14,5 - PC15
Plus de rondeur et d'ampleur, de densité, mais aussi un profil moins aérien.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 2002
Notes : DS16/16,5 - PC15/15,5
Matière très sérieuse, beaucoup moins prête que les précédentes, charpente notable, expression aromatique très réservée.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Perrières" 2002
Notes : DS16+ - PC16+
Le terroir parle : même nez que le 2003 (sur la poire et le calcaire), même minéralité saline en finale. Belle matière, tendue, longue, présente.

Domaine Henri Germain - Chassagne-Montrachet premier cru "Morgeot" 2002
Notes : DS15/15,5 - PC15/15,5
Nez largement ouvert évoquant la semoule beurrée et l'anis. Matière ronde, ample, miellée, qui occupe bien la bouche. Vin en largeur alors que les Meursault sont plus en longueur.

Domaine Henri Germain - Meursault "Limozin" 2001
Notes : DS14,5/15 - PC14,5/15
Opulent, presque exotique au nez : épices douces, poire confite. Sapide, plein, avec une jolie fraîcheur en finale.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 2001
Notes : DS15,5/16 - PC15
Plus de fond que le Limozin, plus fermé aussi ; fruit dense, rond, très mûr. Peut être moins serré, tendu, que le Charmes 2002.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 2000
Notes : DS15,5 - PC15/15,5
Le nez commence à  être vraiment causant, dans un registre riche : jaune d'Å“uf, noisette fraîche, praliné, genet. La bouche est ronde, flatteuse, enrobée mais fraîche et très nette en finale.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 1999
Notes : DS16,5/17 - PC16+
Assez réduit, le nez s'ouvre sur une très pure et très classique noisette fraîche. La bouche est tendue, concentrée, minérale, racé, plus droite et intransigeante que celle du 2000.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 1996
Notes : DS16 - PC16
Robe parée de beaux reflets verts. Nez pur, profond, réducteur, qui révèle à  l'aération des senteurs caractéristiques de jaune d'Å“uf et la noisette fraîche, agrémentées d'une pointe végétale. Bouche bien dans le style du millésime, très vive, cohérente, gourmande même si elle manque peut-être un peu de matière (de gras) par rapport à  1999 ou 2000.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 1995
Notes : DS15,5 - PC16,5
Très belle robe dorée aux profonds reflets verts. Nez subtil, mûr, plus ouvert (mais sans aucune oxydation) que celui du 1996 et d'une expression totalement différente : coing, ananas, amande grillée… Matière riche, expressive, opulente même, mais sans lourdeur : en bouche aussi ce vin se montre très différent du 1996.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 1992
Notes : DS17 - PC16,5
Le premier nez est un peu encombré de notes alliacées et mentholées ; l'aération amène une expression beaucoup plus plaisante, avec une dominante de miel, de nougat. En bouche aussi le vin a besoin de s'épurer ; il semble au premier abord un peu mou et hésitant. Très longue et très dense, droite, la matière finit par imposer sa solide constitution.

Domaine Henri Germain - Meursault premier cru "Charmes" 1989
Notes : DS17,5 - PC17,5
Robe nettement dorée, brillante. Superbe nez, exubérant mais très pur, d'une grande finesse ; l'évocation de beurre frais est saisissante. Bouche parfaite, à  point, à  la fois moelleuse et aérienne, dense, fine, cohérente. Une démonstration de la nécessité du vieillissement pour que ces vins s'expriment vraiment.

9 - Domaine Ramonet

Accueil plein de bonhomie de Noà«l Ramonet. La gamme de ce domaine bien connu est vaste, elle nous promène de l'aligoté au Montrachet. Ici aussi les 2003 sont solaires, atypiques. Si les blancs de chez Ramonet sont célèbres, nous avons (re)découvert les Chassagne rouges, intenses, typés, originaux.

Domaine Ramonet - Aligoté 2003
Notes : DS12,5 - PC12/12,5
Le nez est frais, la bouche un peu lourde pour un aligoté.

Domaine Ramonet - Bourgogne blanc 2003
Notes : DS13 - PC12
Expression aromatique végétale, tirant vers le sauvignon (buis), matière sans vivacité.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet (blanc) 2003
Notes : DS13 - PC13
Matière plus sérieuse, mais toujours une impression pâteuse.

Domaine Ramonet - Saint-Aubin premier cru "Les Charmois" 2003
Notes : DS13,5/14 - PC14
Bien meilleure acidité qui dynamise le vin, perception minérale.

Domaine Ramonet - Puligny-Montrachet 2003
Notes : DS13,5 - PC14
Nez plus raffiné, floral ; attaque élégante, matière sérieuse malheureusement un peu alcooleuse en finale.

Domaine Ramonet - Puligny-Montrachet "Les Enseignères" 2003
Notes : DS13,5 - PC14
De la matière, une expression ronde, végétale (foin coupé, angélique), trop chaleureuse en fin de bouche.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Morgeot" (blanc) 2003
Notes : DS14 - PC14,5
Un vin plus dense, plus riche que les Puligny, toujours chaleureux.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Boudriotte" (blanc) 2003
Notes : DS14,5 - PC14,5
Opulent, concentré, miellé, vanillé. Il y a une cohérence certaine dans ce vin car tout y est concentré et pesant : arômes, structure, alcool.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Vergers" (blanc) 2003
Notes : DS14,5 - PC14
Assez lourd, trapu, avec des arômes végétaux, herbacés, qui évoquent à  nouveau le sauvignon.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Morgeot" (blanc) 2002
Notes : DS15 - PC14
Même s'il apparaît un peu mince, ce premier 2002 nous revivifie par son acidité tonique.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Ruchottes" (blanc) 2002
Notes : DS15,5 - PC14,5/15
Nez très mentholé ; matière sérieuse, campée sur une solide acidité minérale.

Domaine Ramonet - Chevalier-Montrachet 2002
Notes : DS16 - PC15,5
Comme celui du vin précédent, le nez est violemment mentholé (phénomène transitoire du au collage caséine/bentonite selon Noà«l Ramonet…). La matière apparaît beaucoup plus fine que dans les Chassagne ; la minéralité est affirmée.

Domaine Ramonet - Montrachet 2002
Notes : DS16 - PC17
Le nez est discret, fin, nuancé, sans la violence mentholée des précédents. La bouche est tout à  fait différente des autres cuvées. Tout y est mieux intégré, la minéralité, le gras, l'acidité ; ce qui donne une impression de volume et de présence supérieure, même si le vin reste à  ce stade de sa vie fort subtil dans son expression, presque effacé.

Domaine Ramonet - Bourgogne rouge 2003
Notes : DS13 - PC12,5
Présent, solaire, râpeux ; un vin immédiat et vivant.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet (rouge) 2003
Notes : DS12,5 - PC14/14,5
Couleur soutenue. Le nez est intéressant, très animal, avec de l'humus et des fruits noirs. La bouche est très tannique, rustique mais pleine de vigueur.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Clos Saint-Jean" (rouge) 2002
Notes : DS13,5 - PC14,5/15
Teinte plus claire. Le nez est toujours animal mais plus fin. La bouche est bien dessinée, avec comme dans les 2003 des tannins très présents.

Domaine Ramonet - Chassagne-Montrachet premier cru "Morgeot" (rouge) 2001
Notes : DS13,5/14 - PC15,5
La finesse d'expression est encore supérieure ; les tannins sont pour la première fois dans cette série de rouges vraiment élégants, longs. La gamme aromatique est personnelle, profonde et nette : fruits confits, viande fumée, sous-bois…

10 - Domaine des Comtes Lafon

Ce qui frappe chez Dominique Lafon, pourtant à  la tête d'un domaine parmi les plus prestigieux et les plus reconnus, c'est la sensibilité et l'humilité de son approche. On le sent à  l'affût, dans une écoute permanente de ses terroirs, de ses vins. Cette inquiétude positive, ce sens aigu de la recherche et du questionnement, laissent présager un avenir passionnant pour les vins du domaine. Les 2003 sont superbes, dynamiques, ils vont au-delà  du caractère inhabituel du millésime (sans pour autant chercher à  le nier) et semblent aptes à  la garde. Nous avons également goûté les 2004 ; ce deuxième tour de cave, tout aussi instructif que le premier, nous a en particulier permis de mesurer l'influence des contenants (taille, origine du bois, tonnelier, fût neuf ou de plusieurs vins…) sur ces jeunes vins dont certains n'avaient pas fini de fermenter leurs sucres.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon-Villages 2003
Notes : DS12,5/13 - PC13,5
Vignes situées sur Uchizy et Chardonnay
Très rond, gras, joli fruité simple et sans lourdeur.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon Milly-Lamartine 2003
Notes : DS14 - PC14
Assez minéral, plus de longueur et moins de rondeur.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon Bussières "Le Monsard" 2003
Notes : DS13,5 - PC14
Expression mesurée et harmonieuse, assez discrète, équilibrée.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon Uchizy "Les Maranches" 2003
Notes : DS13,5/14 - PC15
Joli fruit subtil, de la finesse et de la générosité, bonne rémanence.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon Chardonnay "Clos de la Crochette" 2003
Notes : DS13,5+ - PC14+
Miellé, aimable, velouté, tout en rondeur mais sans pesanteur, finale un peu chaude.

Les Héritiers du Comte Lafon - Mâcon Milly-Lamartine "Clos du Four" 2003
Notes : DS14,5/15 - PC15
Ce vin montre clairement la matière la plus concentrée, la plus longue, la plus structurée de cette série mâconnaise.

Domaine des Comtes Lafon - Monthelie (rouge) 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC13/13,5
Fruit expressif, juteux, légèrement confit, des tannins fins mais peu de vivacité

Domaine des Comtes Lafon - Volnay premier cru "Santenots du Milieu" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5 - PC15
Mieux équilibré que le Monthelie ; rond, très mûr mais sans mollesse, plein et fin.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault 2003 (assemblé en cuve)
Notes : DS15 - PC15+
Belle matière sérieuse, concentrée, solaire mais qui parvient à  conserver son équilibre de bout en bout

Domaine des Comtes Lafon - Puligny-Montrachet premier cru "Champ-Gain" 2003 (assemblé en cuve)
Notes : DS15,5 - PC15,5
Matière bien tendue, cohérente, vive pour le millésime ; la gamme aromatique est légèrement confite, surmûre, mielleuse.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault "Désirée" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5/16 - PC15/15,5
Expression opulente, flatteuse, miellée mais pure, savoureusement citronnée en finale. Vin très charmeur.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault "Clos de la Barre" 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5/17 - PC16
Matière monolithique, minérale, nette, d'une très belle densité. Ce vin dominateur montre à  ce stade un profil carré et plutôt pesant, mais sa finale longue et décidée laisse augurer de très belles choses.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault premier cru "Gouttes d'Or" 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5 - PC16,5
Beaucoup d'expressivité et de séduction dans cette cuvée. Matière riche mais tendue, d'une étonnante fraîcheur pour le millésime, cohérente, parfumée, racée.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault premier cru "Genevrières" 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5+ - PC15/15,5
Expression très ample, ronde, facile ; fruit très mûr, confit, abricoté. Matière imposante que l'on pourrait souhaiter plus tendue et minérale.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault premier cru "Charmes" 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5/17 - PC16+
Solide, terrien, pur, ce vin montre beaucoup de présence et de structure ; son assise et sa réserve laissent présager une belle et longue évolution.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault premier cru "Perrières" 2003 (sur fût)
Notes : DS17,5 - PC17
Encore une très belle matière dense et équilibrée, tendue vers l'avenir. Le supplément de minéralité des Perrières par rapport aux autres crus de Meursault s'affirme nettement en finale. Quelle vigueur !

Domaine des Comtes Lafon - Montrachet 2003 (sur fût)
Notes : DS17,5+ - PC17,5+
La différence de texture avec les Meursault est frappante. Difficile de l'expliquer ; on ne peut pas dire que le Montrachet soit nettement plus concentré ou structuré, mais ce vin imprègne véritablement la bouche, sans violence, avec douceur même, mais avec un inébranlable sens de la décision.

11 - Domaine Marquis d'Angerville

La situation du domaine est enchanteresse, en bordure du village, surplombant le vignoble, avec le Clos des Ducs pour jardin ; c'est un de ces endroits où l'on se sent facilement hors du temps. Les vins dégagent aux aussi une impression de pérennité, d'atemporalité, de classicisme. Ces crus de Volnay sont éminemment racés, structurés ; bâtis pour la garde, ils s'expriment parfois avec austérité. Les 2003 que nous a présenté Guillaume d'Angerville, denses mais très élégants, promettent beaucoup.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Fremiets" 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5/14 - PC15
Matière structurée mais surtout très fine, longiligne ; expression aromatique florale, racée.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Champans" 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC15,5/16
Une assise plus terrienne, un fruit ample, mûr, gourmand, sans mollesse ; comme dans les Fremiets les arômes floraux sont magnifiques.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Taillepieds" 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC16
Les tannins sont très fins, serrés, abondants ; le fruit intense et pur illustre toute la générosité du millésime, sans sa fréquente lourdeur.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Clos des Ducs" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC16+
Puissant, tannique, élégant, ce Clos des Ducs apparaît comme une remarquable synthèse des qualités dominantes des autres crus : il a la finesse des Fremiets, l'ampleur des Champans et la vigueur des Taillepieds.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Fremiets" 2002
Notes : DS13,5/14 - PC?
Robe assez légère, brillante. Le corps est délicat, ciselé, longiligne, doté de tannins un peu raides en finale ; la saveur fruitée évoquant la griotte me semble perturbée par une note moisie.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Champans" 2002
Notes : DS14 - PC?
Il y a beaucoup de délicatesse et de tenue dans l'expression de la matière ; les tannins sont particulièrement serrés. Je ressent malheureusement une note de moisi en bouche (je suis le seul à  percevoir cette note récurrente dans les 2002 ; il s'agit peut-être d'une forme de minéralité, une expression aromatique sui generis que j'assimile au moisi par défaut de référence).

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Clos des Ducs" 2002
Notes : DS16 - PC16,5(?)
Le fruit est plus net, plus jaillissant au nez. La matière est remarquable, aérienne, tendue, dotée de tannins d'une élégance exceptionnelle. Beaucoup moins nette que dans les deux vins précédents, une légère note de carton mouillé vient troubler, me semble-t-il, cette expression extrêmement racée.

Marquis d'Angerville - Volnay premier cru "Champans" 1991
Notes : DS14,5/15 - PC16
Très belle robe qui a pris de la couleur avec l'age, rubis profond frangé d'une mince bordure fauve. Nez puissant et austère : griotte, cuir, humus, thé fumé… La saveur de cuir est prenante en bouche ; la matière est fraîche, tannique mais juteuse, racée, jeune.

12 - Domaine Michel Lafarge

Frédéric Lafarge nous a guidé dans les belles caves tortueuses de ce domaine de référence, adepte de la biodynamie depuis l'an 2000. La grande franchise du fruit, intense et naturel, apparaît comme le dénominateur commun de toutes les cuvées qu'il nous a fait goûter sur fût et en bouteille. Dans un style différent de ceux du domaine de Montille ou de ceux du marquis d'Angerville (un style plus charmeur, plus spontanément fruité - peut-être moins "aristocratique" ?), ces vins expriment avec générosité, fidélité et brio le potentiel des terroirs de Volnay.

Domaine Michel Lafarge - Bourgogne rouge 2003 (sur fût)
Notes : DS12,5 - PC13
Généreux, mâchu, marqué par un alcool présent.

Domaine Michel Lafarge - Volnay 2003 (sur fût)
Notes : DS13 - PC14
Juteux, de texture plus fine que le bourgogne, ce vin s'exprime au travers d'un fruit pétulant, chaleureux.

Domaine Michel Lafarge - Volnay "Vendanges Sélectionnées" 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5/14 - PC14,5/15
Un aussi joli fruit, mais des tannins plus serrés et une fraîcheur plus grande dans ce vin.

Domaine Michel Lafarge - Beaune premier cru "Grèves" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5/15 - PC14,5/15
Matière serrée, pure, veloutée ; le beau fruit ne renie pas son caractère solaire.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos du Château des Ducs" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5 - PC15/15,5
Vin subtil, fruité, sans lourdeur, plein de charme, tendu par des tannins soyeux.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos des Chênes" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5/16 - PC15,5
Toujours un remarquable fruit, frais, net, nuancé, solaire mais sans lourdeur.

Domaine Michel Lafarge - Meursault 2003
Notes : DS13,5 - PC14
Gras, fruité, aimable, un peu lourd mais spontané.

Domaine Michel Lafarge - Meursault 2002
Notes : DS12,5 - PC14,5
Aimable, tout en rondeur, avec une finale fraîche.

Domaine Michel Lafarge - Volnay "Vendanges Sélectionnées" 2002
Notes : DS13,5 - PC14
Vif, élégant, avec des tannins anguleux qui demandent à  s'assagir.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos du Château des Ducs" 2002
Notes : DS14,5 - PC15/15,5
Nez élégant, floral, légèrement épicé, très typé Volnay. Matière aérienne et gourmande, toute en finesse.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos des Chênes" 2002
Notes : DS15,5 - PC16
Toujours beaucoup de naturel et d'élégance, mais plus de densité, de plénitude dans cette cuvée. Le fruit est généreux et mûr, la finale enlevée, structurée et persistante.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos du Château des Ducs" 1999
Notes : DS14,5 - PC14,5/15
Mûr, gourmand, toujours très fin, subtilement épicé ; la fin de bouche apparaît très droite, saine.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos des Chênes" 1991
Notes : DS16 - PC15,5/16
Belle robe pleine, grenat. Bouquet encore très fruité (betterave rôtie), délicat, légèrement viandé. Suave, souple, élégant en bouche ; les tannins sont très fins. A quelques heures d'intervalle ce 91 semble plus léger, mais plus élégant, moins austère, que les Champans 91 du marquis d'Angerville.

Domaine Michel Lafarge - Volnay premier cru "Clos des Chênes" 1995
Notes : DS14 - PC15,5
Bu à  "Ma Cuisine" à  Beaune (à  l'aveugle)
Robe dense, grenat nuancé de brun. Nez assez austère, viril, mais net, intense, défini : cerise noire, écorce, épices, cèdre. Le fruit est de très belle qualité, dense, cohérent, naturel, corseté par une armature tannique très présente, qui heureusement s'arrondit sur les rognons de veau sautés…

Domaine Michel Lafarge - Volnay 2000
Notes : DS15 - PC14,5
Bu à  Langlade chez Rémy (à  l'aveugle)
Robe framboisée tendre. Un plaisir immédiat, fruité, harmonieux, délicat, même si le corps apparaît un peu diffus.

Domaine Michel Lafarge - Beaune premier cru "Grèves" 2000
Notes : DS15,5/16 - PC(13,5)
Bu à  Langlade chez Rémy (à  l'aveugle)
Il y a manifestement plus de vin que dans le Volnay, plus de potentiel, mais le boisé de l'élevage prend le pas sur la matière et la séduction aromatique du fruit ; les tannins se montrent raides, presque secs. Les avis sont partagés quant à  l'évolution de ce vin…

13 - Domaine Joseph Matrot

Thierry Matrot est un puriste ; il ne cherche visiblement pas à  rendre son Blagny ou ses Perrières immédiats et superficiellement flatteurs (il réserve d'ailleurs le bois neuf aux appellations régionales). Il a certainement raison ; les vins de ces grands terroirs à  blancs n'ont pas vocation à  être bus jeunes (c'est du moins mon sentiment de dégustateur exogène). Jeunes, les vins du domaine Matrot se montrent de grande constitution, francs, intenses, plutôt réservés et même parfois austères. La plénitude n'est atteinte qu'au terme d'une longue évolution en bouteille.

Domaine Joseph Matrot - Meursault 2003
Note : PC14
Les 2003 ont été mis en bouteille avant les vendanges. Ce Meursault est riche, gras, peu aromatique mais propre et net.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Blagny" 2003
Note : PC15,5
Très minéral, droit, fermé. L'alcool est présent (14,5° annoncés par Thierry Matrot), mais dominé par la rectitude de cette forte matière.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Perrières" 2003
Note : PC15,5+
Le nez est timide mais fin et nuancé. La matière est très intense, pure, grasse, presque huileuse ; moins tendue et minérale que celle du Blagny en milieu de bouche, elle impose sa fermeté en finale.

Domaine Joseph Matrot - Meursault 2001
Note : PC14,5/15
Matière beaucoup plus légère que celles, hors normes, des 2003. Vin très droit, sec, vif, minéral.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Blagny" 2001
Note : PC15,5/16
Très minéral du début à  la fin de la dégustation, crayeux (il y a un côté chablisien dans ce vin), à  la limité de la sévérité mais très racé.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Perrières" 2001
Note : PC16
Plus noisetté, nuancé, avenant que le Blagny - et pourtant tout aussi intense et minéral.

Domaine Joseph Matrot - Volnay premier cru "Santenots" 2003
Note : PC13,5/14
Fruit capiteux évoquant la confiture de cerise noire (basque ?). Rond, tannique, chocolaté en bouche : "sudiste"…

Domaine Joseph Matrot - Blagny premier cru "La Pièce sous le Bois" 2003
Note : PC15
à‰picé, concentré, toujours la cerise noire mais un peu moins confite (le fruit du pinot reste frais, bourguignon) ; le corps s'exprime avec beaucoup de richesse et d'ampleur.

Domaine Joseph Matrot - Volnay premier cru "Santenots" 2001
Note : PC14,5
Robe claire. Framboise, groseille, humus au nez. En bouche le vin se montre fin, tannique, digeste.

Domaine Joseph Matrot - Blagny premier cru "La Pièce sous le Bois" 2001
Note : PC15
La robe présente plus d'évolution chromatique. Le nez est terrien : fruits noirs, épices, gibier. Les tannins vigoureux sont bien enrobés dans un corps généreusement fruité, presque moelleux.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Perrières" 1992
Note : PC16,5
Doré. Nez évolué, riche, légèrement mentholé, évoquant la noisette pralinée et surtout la truffe blanche (note alliacée) à  l'aération. Bouche intense, riche, pure, persistante, saveur profonde de noisette ; cette matière généreuse et cohérente pourrait être plus tendue.

Domaine Joseph Matrot - Meursault premier cru "Perrières" 1982
Note : PC15
Robe guère plus dorée que celle des Perrières 1992. Le nez s'ouvre sur la nougatine, le miel de tilleul, la pistache. La bouche est sapide (toujours la noisette), vivante, riche en attaque, un peu fuyante en finale, sans la rémanence du 1992.

14 - Domaine Rémi Jobard (commenté par Didier Sanchez)

Je suis accueilli par Rémi Jobard qui me présente la large gamme de ses vins. Les 2003 ont tous été préparés en ½ bouteilles. Le style est plutôt austère, retenu, qui se livre difficilement. Il faudra les regoûter ultérieurement lorsqu'ils auront pris quelques années.

Domaine Rémi Jobard - Bourgogne blanc 2003 (sur fût)
Note : DS12
Fraîcheur anisée, fleurs blanches, bouche simple, alcool dominant.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "Sous la Velle" 2003 (sur fût)
Note : DS13
Un peu plus gras, souple, rondeur, nougat, mais simple.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "En Luraule" 2003 (sur fût)
Note : DS13,5
Idem, agrumes, plus de matière et de minéralité, meilleur équilibre.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "Chevalière" 2003 (sur fût)
Note : DS14
Bouche équilibrée sur une belle matière avec encore plus de minéralité, plus ferme et serré.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Poruzot du Dessus" 2003 (sur fût)
Note : DS14,5
Nez agrume, anis, profond ; bouche serrée, intense mais plus large que longue.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Genevrières " 2003 (sur fût)
Note : DS15
Bouche intense, grasse, profonde, minérale sur une belle longueur.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Charmes" 2003 (sur fût)
Note : DS14,5
Nez fermé, simple, bouche souple, large, un peu molle et trop alcoolisée, peu de longueur.

Domaine Rémi Jobard – Bourgogne rouge 2003 (sur fût)
Note : DS13
Joli vin sur le fruit, plaisant mais un peu sec.

Domaine Rémi Jobard - Monthélie premier cru "Les Vignes Rondes" 2003 (sur fût)
Note : DS13,5
Nez épicé et fumé. Bouche plus ferme, mais plus élégante, aux tannins un peu secs.

Domaine Rémi Jobard - Monthélie premier cru "Les Champs Fulliots" 2003 (sur fût)
Note : DS14,5/15
Nez réglissé, fumé, intense. Bouche plus ronde, charmante, plus puissante et concentrée, belle longueur, tannins fins, enrobés, de la chair.

Domaine Rémi Jobard - Volnay premier cru "Santenots" 2003 (sur fût)
Note : DS13,5
Nez bizarre, de vinaigre, puis fruits cuits, de sirop, de fruits confits, très marqué par le millésime, sudiste, cuit. Bouche lourde, ronde, fade. Une déception.

Domaine Rémi Jobard - Bourgogne blanc 2002
Note : DS11,5
Nez oxydé, toute petite matière, très simple.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "Sous la Velle" 2002
Note : DS12
Nez de fleur, de tilleul, agrume et bouche trop souple, végétale, impression de sauvignon.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "En Luraule" 2002
Note : DS13,5/14
Nez minéral et frais sur les agrumes, bouche mûre et fraîche aux beaux arômes de fruits mûrs.

Domaine Rémi Jobard - Meursault "Chevalière" 2002
Note : DS14
Nez minéral, bouche tendue, droite, belle fermeté.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Poruzot du Dessus" 2002
Note : DS14,5
Nez simple, fleurs et fruits blancs, bouche sur le citron, la mandarine, tendue, plus de matière.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Genevrières " 2002
Note : DS14,5/15
Idem que le précédent, plus tendu, ferme, remplit bien la bouche, beau volume, belle complexité aromatique mais un peu trop d'alcool.

Domaine Rémi Jobard - Meursault premier cru "Charmes" 2002
Note : DS15
Nez de poire, tilleul, agrume, exubérant, bouche ronde, mûre, minérale et fraîche, vin plus concentré.

Domaine Rémi Jobard – Bourgogne rouge 2002
Note : DS13
Vin épicé, fruité, fraise, cerise, fraîcheur.

Domaine Rémi Jobard - Monthélie premier cru "Les Vignes Rondes" 2003
Note : DS13,5
Belle matière charnue mais finale courte.

Domaine Rémi Jobard - Monthélie premier cru "Les Champs Fulliots" 2002
Note : DS14
Plus de volume, nez de terre, laurier, épices, réglissé, fumé, bouche plus massive, joli fruit mais finale un peu sèche.

Domaine Rémi Jobard - Volnay premier cru "Santenots" 2002
Note : DS14
Nez mentholé, cerise, groseille, bouche un peu maigre, austère et légèrement sèche.

15 - Domaine Guy Roulot

Envisagés dans leur ensemble, les vins que nous avons goûté chez Jean-Marc Roulot apparaissent avec le recul comme les plus purs, les plus élégants et les plus articulés de notre semaine de dégustation. Pris un par un, ils illustrent un travail d'individualisation des terroirs de Meursault (villages aussi bien que premiers crus) vraiment remarquable. Il a certainement fallu à  la fois beaucoup de rigueur et beaucoup de sensibilité, pour permettre à  chaque terroir de fournir sa réponse propre, personnelle, identitaire, aux sollicitations si particulières de l'année 2003.

Domaine Guy Roulot - Bourgogne blanc 2003
Notes : DS13 - PC14,5
Ce vin, qui vient d'être mis en bouteille, se montre franc, fin, d'une belle précision aromatique malgré la richesse de sa matière. Le ton est donné.

Domaine Guy Roulot - Monthelie premier cru "Les Champs Fulliots" 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5 - PC15
Gras mais bien défini, ciselé, mûr mais élégant.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Vireuils" 2003 (sur fût)
Notes : DS13,5/14 - PC14
Gourmand, rond, sympathique mais manquant de nerf.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Meix Chavaux" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15,5+
Beaucoup plus minéral, concentré, élancé, remarquablement net.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Luchets" 2003 (sur fût)
Notes : DS14 - PC15/15,5
Finement miellé, riche mais subtil ; une fois encore la netteté aromatique est remarquable.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Tillets" 2003 (sur fût)
Notes : DS15,5 - PC16
Citronnée, minérale, riche et longue, cette matière se montre particulièrement pure et cohérente.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Tessons - Clos de Mon Plaisir" 2003 (sur fût)
Notes : DS15 - PC15/15,5
Riche, moins vif et ciselé que les Tillets, la présence en bouche demeure remarquable.

Domaine Guy Roulot - Meursault premier cru "Les Bouchères" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5 - PC15
Le nez se montre ample et flatteur : poire, miel d'acacia, craie… L'attaque est large et onctueuse, le corps peut-être trop alangui.

Domaine Guy Roulot - Meursault premier cru "Les Poruzots" 2003 (sur fût)
Notes : DS14,5/15 - PC15,5
Miellé, épicé, solaire, un vin charmeur mais structuré, bien présent en bouche.

Domaine Guy Roulot - Meursault premier cru "Les Charmes" 2003 (sur fût)
Notes : DS15 - PC15
Expression aromatique très riche, expansive, presque exotique (Nouveau Monde ?): ananas, abricot confit, miel… La matière est opulente, grasse, mais bien structurée en finale ; l'ensemble reste cohérent.

Domaine Guy Roulot - Meursault premier cru "Les Perrières" 2003 (sur fût)
Notes : DS16,5- PC17
Grande longueur, tension, noblesse aromatique ; les Perrières se démarquent (une fois de plus…) des autres premiers crus.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Meix Chavaux" 2002
Notes : DS15,5/16 - PC16/16,5
Remarquable matière gourmande et expressive, soyeuse, illuminée par une acidité vibrante, minérale.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Luchets" 2002
Notes : DS15,5 - PC15,5
Expression aromatique riche et attrayante, noisette, beurre, fumée, avec une note originale qui hésite entre le bois de santal et le camphre… Matière savoureuse, plutôt ronde, vertébrée par une très belle acidité.

Domaine Guy Roulot - Meursault "Les Tillets" 2002
Notes : DS16,5/17 - PC16,5/17
Ce vin montre un a

blg
11 Fév 2005 12:54 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

" de là  à  cautionner l'engouement démesuré (et même insultant pour d'autres producteurs aussi méticuleux et aussi talentueux) d'une société sensationnaliste et hypocrite, avalant servilement les diktats faussement élitistes d'une poignée de critiques et de spéculateurs, recyclant sa profonde frustration sexuelle dans de liquides objets du désir, c'est une autre histoire…"

(jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj) (jjj)
11 Fév 2005 14:38 #2

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Merci Bertrand, c'est vraiment impressionnant !
Mais il en manque un bout, non ?

Luc
11 Fév 2005 15:06 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Je comprends je pense assez bien la prose de Pierre sur ce point ...

Qu'est-ce qui vous surprend, exactement, Maître Capello (c'est un pseudo, non ?)

Ton avis, Miggy ?

Laurent

Message edité (11-02-2005 17:29)
11 Fév 2005 17:27 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Quelques rebonds, donc, pour les non iacchossiens (bande de veinards) :

1. Content de voir que le pommard Rugiens de de Montille trône au sommet du palmarès.
Je l'ai gouté le 9/2/05, minéral, serré, doté d'un potentiel ahurissant (16,5+). Senteurs esbaudissantes (et on a pu penser à  Lafleur). Il fût dégusté entre Palmer 1989 et De Pez 1962

2. gros palmarès et le constat qui avait été fait en Alsace à  mon avis : l'immédiateté des vins alsaciens leur confère un charme de jeunesse indépassable ?!

3. il serait intéressant de comparer vos impressions et celles issues de l'horizontale meursault 2001 par Ganesh da Capo, surtout pour les 2001 qui nous ont départagés (Morey, JFCD, Latour-Giraud, …) - mais comment extrapoler sans élucubrer ?
Conclusion :
- Dégustation de haut vol, même sur ce millésime « moyen » (2002 est annoncé supérieur).
- Les vins sont caractérisés par les faits suivants :
- un trio végétal, fruit, minéral de grande classe pour des bouches denses et nerveuses, dans des styles variés, plus ou moins immédiatement déchiffrables
- une réserve, gage de potentiel les rendant notamment bien moins immédiatement lisibles que les meilleurs flacons alsaciens
- des expressions boisées sans excès
- Dimensionnés pour la garde, ils méritent une grande attention ainsi que d'être regoûtés assez vite pour confirmer ou infirmer les diagnostics puis ensuite d'être suivis dans le temps (en particulier à  table, bien évidemment, tant ces vins riches et nobles sont prometteurs d'accords exaltants).
- Ils gardent par là  même une part de mystère qui les rend encore plus attractifs.
- Sans surprise, il paraît irréaliste d'être en mesure de différencier les crus.

Questions subsidiaires :

Avez-vous pu faire une éventuelle distinction entre les crus de meursault (pas forcément 1er, d'ailleurs) ?

Quid du bois, en général ?

Quid des GC (pas repris en conclusion) ?

Merci

Laurent

Message edité (15-02-2005 16:07)
11 Fév 2005 17:56 #5

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Merci Bertrand, c'est vraiment impressionnant !

Je n'y suis pour rien, je n'ai fait que traduire le fichier que m'a transmis Didier Sanchez, dans le format de l'éditeur de LPV

Mais il en manque un bout, non ?

Et oui, je n'avais pas vu, mais là  je n'y suis pour rien, c'est LPV qui doit limiter la taille des messages!

Pour le rapport original (ou presque):

et si ce lien est coupé par l'affichage:
qui est un peu plus court.

blg
11 Fév 2005 19:46 #6

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Disons que sur LPV, on aime bien couper les rubriques apres une centaine de messages, pour faciliter la lecture.

Mais je dois avouer que nous n'avions jamais pense qu'un seul message pouvait contenir plus d'informations qu'une centaine reunis (aaa)

Oui, je crois qu'il y a une limite aux nombres de caracteres par post, et tu l'as atteinte.

Coupe ton rapport en deux, ou encore mieux mais cela demande plus d'efforts, mets les CR de chaque domaine sous la rubrique propre de Bourgogne, car si elle etait vraiment lonnnnnggggguuuuue, cette degustation n'etait pas pour autant eclectique.

Anthony
12 Fév 2005 03:00 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

(eee)
12 Fév 2005 13:51 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Ce n'est pas le semi-marathon de la vente des hospices de Beaune,ce sont les 100km de Millau.Entrainez-vous pour la prochaine epreuve,vous figurerez dans la"Guiness"des records.Bravo,perseverez,vous m'impressionnez!
12 Fév 2005 15:42 #9

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Est-il possible d'envisager que les rédacteurs répondent aux questions posées ?

Laurent
24 Fév 2005 16:22 #10

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Bertrand,

La dégustation est impressionnante et enrichissante.
Je ne ferais pas de commentaires trop détaillés sur les millésimes 2002 et antérieurs.
Simplement, je dirais qu'en moyenne, 2002 apparaît d'un haut niveau de réussite d'ensemble, déjà  agréable maintenant mais recelant un grand potentiel (comme tous les grands millésimes ? - Je le pense), alors que 2001 est juste un cran en-dessous (pour les meilleures réussites) mais n'offrant pas le même charme actuellement.

Par contre, pour 2003, j'ai déjà  eu l'occasion de déguster quelques blancs de la Côte de Beaune et du Mâconnais.

Je pense que ce sont des vins gras, amples, plein de fruits, très charmeurs actuellement mais que je ne laisserais pas vieillir sans surveillance "étroite".

De l'aveu même des viticulteurs chez qui nous avons dégusté, les blancs de bourgogne 2003 seront vite prêts à  boire et peu d'entre eux parient sur une évolution favorable avec l'âge.

Sur Meursault, je pense également que le 1er Crû Les Perrières est particulièrement réussi.

Pour les rouges, je serais plus optimiste quant à  leur évolution.
Nous en avons moins dégusté que les blancs (nous devons descendre au printemps) mais ils nous apparaîssent bien constitués.
C'est vrai qu'ils ont des accents plutôt sudistes mais, pour ceux que nous avons déjà  dégustés, leur tanins puissants sont bien présents, enrobés dans le corps du vin et, surtout, dans un très bel équilibre.

Là , je prends le risque de la garde avec une évolution favorable.

Cordialement,

Olivier

Message edité (24-02-2005 18:30)
24 Fév 2005 18:30 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Olivier,

Peux-tu préciser les viticulteurs que tu cites ?
sur quoi ils se fondent ?

Laurent
24 Fév 2005 18:33 #12

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Laurent,

M. Ballot-Millot, M. MOREY et M. Raquillet.

Les vins manquent d'acidité.

M. MOREY nous disait que les vins étant tellement riches en alcool avec des acidités naturelles relativement basses qu'il pouvait "garantir" une garde de 5 ans. Au-delà , à  surveiller.
Nous avons dégusté chez lui Beaune Grèves 1er Crû.
Il dégustait avec nous et il nous a d'emblée dit : apéritif.

Le vin était très ample, massif mais manquait d'acidité.

Attention, je ne considère pas cela comme un défaut.

Des vins à  boire un peu plus vite, il en faut de temps en temps. (bbb)

Olivier
24 Fév 2005 19:02 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

"2001 est juste un cran en-dessous"

Pas si sûr... et si c'était l'inverse
24 Fév 2005 23:16 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

J'ai goûté la gamme de A.&F. Gros (et Parent) ce lundi : que ce soit le Pommard Rugiens, le Richebourg ou les autres, les 2001 montraient plus de profondeur que les 2002, charmeurs, onctueux, mais ne semblaient pas tout-à -fait rejoindre leurs aînés au niveau potentiel de maturation.
Les 2000, quant à  eux, sont prêts à  boire, sur quelques années.
J'avoue avoir été étonné de la beauté des 2001, en particulier du Richebourg !
Je rejoins Vincent concernant ce domaine.
25 Fév 2005 09:46 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Souvenir du Clos de Tart 2001 supérieur au 2002.

Et d'une discussion avec qqs vignerons de la C de N qui avouaient prsque tous leur affection pour 2001 !
25 Fév 2005 11:11 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Bu hier soir (24/2/05) un succulent :

Givry Clos de la grande marole Joblot 2003 :

Très mûr, très parfumé (fleurs, explosion de fruits gourmands, épices, ronce, réglissse, boisé à  peine perceptible - vanille, caramel).
On sent l'impact de la canicule mais le vin reste équilbré par une acidité admirable. Tactilement renversant (grain soyeux, aspérité idoine, trait de vert, ...).

Un vin à  l'équilibre superbe, friand, de haut niveau (16,5/20).
Peut-on lui reprocher d'être trop facile ?

Un vin "ailé", qui devrait bien vieillir !
25 Fév 2005 11:13 #17

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Réponse de milleret sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Confirmation de la grande réussite du domaine en 2003 ...je n'ai pas dégusté cette cuvée " Grande Marole " 2003 ....le 2000 était bien inférieur à  la Servoisine et Clos du Cellier aux Moines ...j'ai oublié de demander des précisions sur l'âge des vignes à  J M jOBLOT .....avec ces 2003 je vais pouvoir conserver mes nombreuses btlles de 99 en cave ....ces vins se sont refermés pour quelques années , donc un peu de patience !
25 Fév 2005 12:06 #18

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Grand Marolé non ?
25 Fév 2005 17:51 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Grand Marole, plus exactement !

Laurent
25 Fév 2005 18:14 #20

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Vincent,
Pitiphilou,

Dans les domaines où j'ai dégusté, à  une exception près, je trouve que les vins du millésime 2002 montrent un corps imposant, des tanins mûrs et enrobés, une très belle acidité.
Ils offrent un caractère charmeur et onctueux dès à  présent, avec un corps plus imposant que les 2001 mais tout aussi équilibré.

Le fait de se présenter aussi bien à  la dégustation est clairement le signe d'un grand millésime mûr mais qui a le potentiel pour bien évoluer.

1990 se présentait un peu de la même façon.

Les viticulteurs nous ont certes parler de millésimes différents, un d'eux a même ajouté que c'était les plus beaux raisins (= ceux de 2002) qu'il avait vinifiés depuis 1978.

Ceci étant, pour ceux que j'ai dégustés, 2001 et 2002 sont deux millésimes d'un haut niveau.

Cordialement,

Olivier

Message edité (25-02-2005 18:27)
25 Fév 2005 18:25 #21

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

ben non le nom précis du lieu-dit a un accent Laurent.
25 Fév 2005 19:04 #22

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Réponse de bouhi sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Et 2003 ? (je dois m'approvisionner bientôt !)

François
25 Fév 2005 19:11 #23

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Voyage en Bougogne

Pour 2003, je recommande la lecture du voyage en Bourgogne IVV, 2003 goûtes sur fût (DRC, de Montille, Angerville notemment en rouge + des vins de la Côte de Beaune des "réalisateurs de blancs")

Laurent
25 Fév 2005 19:30 #24

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