Il n’y a pas grand chose à dire sur Pichon-Longueville Comtesse de Lalande, si ce n’est que notre guide était chaleureuse, sympathique et pleine d’humour. Nous avons passé un très bon moment dans ce joli château.
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Pour le reste, le chai de vinification est très sobre (tout blanc et cuves inox). Itou pour les chais à barriques agrémentés toutefois d’œuvres d’art. La pièce la plus remarquable est une salle d’exposition d’objets de collection liés au vins : carafes anciennes, verres, statues, etc.. mais aussi cette étonnante barrique recouverte de cuir vert par Louis Vuitton (ou Hermes) rhhha, je sais plus !...
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Nous avons dégusté sur une très belle terrasse surplombant le vignoble de Château Latour. Clin d’œil involontaire à l’année dernière où nous avions dégusté du Latour en admirant le vignoble de Léoville Las Cases… Voici cette superbe vue :
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La dégustation, donc :
Château Bernadotte 1999: robe rouge sombre, nez de fruits noirs, d’humus et d’épices, bouche assez souple, corpulence et complexité moyennes, finale correcte. Pas mal…
Pichon 98 : robe plus dense, nez très aromatique (épices, havane, cassis), bouche ample d’une belle richesse, tannins imposants demandant encore à se fondre. Belle longueur. Bon vin à attendre au moins 10 ans.
Après un petit tour à la piscine,
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Nous faisons 2 kilomètres sur la D2 pour notre dernière étape, Léoville-Poyferré.
C’est Florence Cuvelier, la propriétaire, qui nous sert de guide. La famille de son mari est propriétaire de Léoville-Poyferré depuis 1920. Pendant longtemps, les Cuvelier ne s’en sont guère occupé, laissant le vignoble et les bâtiments quasiment à l’abandon. A la fin des années 70, après un conseil de famille qui devait décider du devenir de la propriété, Didier Cuvelier se porte volontaire pour redresser le château. Le programme de rénovation se fait avec l’aide d’Emile Peynaud et touche autant les vignes (30 ha de replantées) que le cuvier et les chais à barrique.
Nous nous trouvons dans la cour du (des) château(x). A notre gauche, Léoville Las Cases, à notre droite Léoville Poyferré. Florence Cuvelier que depuis 1840, la cour et le bâtiment sont coupés en deux, y compris le parterre et les bégonias (1500 chacun), et qu’il n’y a pas grand chose à y faire, même si ça embête tout le monde…
Nous traversons l’ancien cuvier et arrivons dans une autre cour. Là, dit-elle, vous avez le bâtiment qui nous sert à loger nos vendangeurs. On va tout raser… Ce n’est plus aux normes…Autant repartir de zéro. De toute façon, j’adooore les travaux ! dit-elle en riant…
Pour les vendangeurs, continue-t-elle, nous avons des accords avec des écoles danoises. Ils nous envoient leurs élèves à la date que nous leur indiquons. Une fois sur place, si nous n’en avons pas besoin une journée, on les envoie à la plage. Et dès que c’est nécessaire, au boulot ! Cela donne une souplesse difficile à avoir avec des vendangeurs classiques. Et puis, quand ils arrivent, ils boivent du coca ; quand ils repartent, ils ne jurent que par le Poyferré ! Nous en faisons des futurs consommateurs qui en convertiront d’autres… Que du positif ! Par contre, ils ont bon appétit : 4000 repas servis durant les vendanges…
Nous traversons la route, puis un bâtiment encore en travaux (un chai à barrique) pour arriver au nouveau cuvier entièrement en inox. Ce côté froid, métallique est réchauffé par les murs enduits de chaux rouge-orangé (à refaire tous les ans, soupire-t-elle).
Avant de partir déguster le 2004, nous passons à proximité du premier chai à barriques de toute beauté et très chaleureux grâce à l’utilisation du bois et des lumières.
Nous arrivons dans une salle de dégustation lumineuse et très fonctionnelle: une grande table pour poser les échantillons des différentes barriques, et des crachoirs escamotables qui sortent par magie au gré des besoins. Un des murs témoigne du passage des personnalités venues avant nous: il sert de livre d'or où chacun note ses appréciations du moment. Je demande si je peux rajouter quelque chose. Non. "Juste les stars et les journalistes".
Je lui demande si elle participe aux assemblages avec Michel Rolland. Oui, elle a juste le droit de regarder, mais c'est fascinant de voir le magicien opérer. Il se rappelle de tous les échantillons bus et des associations qu'il pourrait faire avec. Il a un récipient où un assemblage est déjà fait. Il goûte. "et si on rajoutait un peu de celui-là" en allant chercher un verre à l'autre bout de la pièce, il en verse un peu, et l'assemblage est transformé...
Et le 2004, donc?
robe noire violine opaque. Nez très mûr, gourmand, myrtille, mûre, cassis, épices. Bouche riche, séveuse,sur le cassis et la mûre. Les tannins sont veloutés et d'une belle densité. Finale longue toute en douceur sans aucune accroche... Très beau vin qui pourrait être bu dès maintenant avec beaucoup de bonheur!
Nous avons passé avec Florence Cuvelier l'heure la plus sympathique et la plus joyeuse de notre séjour dans le Médoc. Ce petit séjour finit en apothéose!
Merci, Madame, de votre accueil.
(fin du Médoc. Il ne restera plus que l'Aiguille, visité le lendemain sur notre route de retour)