soirée chez un pianiste (génial), amateur de vins & bon cuisinier
en faisant un saut à la cave avant de me mettre en chemin, je me creuse la tête en me demandant ce que je pourrais bien lui amener:
-tournée en Australie- dixit aprécier les vins Australiens
ergo, il aime le Syrah et les boit vraisemblablement sur le fruit. Ma main saisit donc Côte rôtie de Rostaing du millésime 1998: Côte blonde (ma seule bt)
en arrivant et constatant qu'une série de Bourgogne presque préhistorique attend fièrement dressée le dernier hallali, je me dit caramba encore raté.
Suprise, pour l'apéritif un blanc allemand du millésime 2000, un Riesling tirant à 11,5°, Kabinet mit Prädikat provenant de la région de Würzburg, Franken, nous est servi. (svp ne ma tapez pas dessus, j'avais pris des notes, mais ayant quitté les lieux dans un état "joyeuseté" avancé, j'ai tout oublié sur place et donc le nom très compliqué de ce vin). Enfin bref, un blanc merveilleux, très sec, droit, puissant et vif, gouteux, avec une longueur époustoufflante. Après déglutition un reste de salinité persiste, on se surprend à se lécher les lèvres.
Acte II: certificats de décès délivrés trop tôt. A la vue des ancêtres, NSG 1972 de Bizot & Gevrey Chambertin 1960 de Parizot, je m'attendais à rencontrer un cimetière d'os de baleines blanchis au soleil. La robe du NSG est bien ambrée, le bouquet très beau, ciselé et subtil, sans la moindre fausse note. La bouche du même niveau, gouteuse & ronde. Un vin certes en filigrane mais d'un subtilité aromatique étonnante. J'ai pensé à François d'Andouze et il m'a semblé comprendre le type de plaisir qu'il recherchait. Toute la table sous le charme.
Acte II 2ème scène: Le Gevrey Chambertin 1960 de Parizot nous étonne par la jeunesse de sa robe. La première rencontre au nez nous fait craindre le pire, mais voilà qu'après une dizaine de minutes, apparaît un vin encore vigoureux avec du pep! Etonnement général. Là aussi bcp de plaisir avec des arômes & goûts subtils qui s'enlacent et se délacent.
Acte III: nous décidons de faire un sort au Rostaing 1998 Côte Blonde. Très beau bouquet typiquement C^te R^tie, pas la moindre note foxée, la bouche commence à se fondre, elle est riche et harmonieuse, le toucher est très velouté, la longueur est belle. Je m'attendais cependant à plus.
Coda & épilogue sur qqs Cognac de 1940 ...
souvenir
b
r
u
m
e
u
x