Quand Michel vous envoie un mp pour vous inviter à déjeuner chez lui un dimanche, vous êtes surpris, ravi et désolé parce qu'il est prévu de partir en vacances avec la petite famille le jour j, à l'heure h. Vous devez donc décliner.
Et puis, après un nouveau contact, une relance, vous vous dites que le départ peut être décalé de quelques heures, que vous n'êtes pas si pressé que ça de vous précipiter dans les bouchons. Commence alors un subtil travail de persuasion, digne des plus grands stratèges de l'histoire :

Moi: " Laissons d'abord partir les autres vacanciers tu ne crois pas ma douce ? On roulera mieux, en toute décontraction. Ça nous permettra de nous organiser tranquillement et pendant ce temps j'irai chez Michel, tu comprends il insiste beaucoup, ça a l'air important pour lui.
Elle : Mais oui quelle bonne idée, tu es vraiment un homme merveilleux. Va donc boire avec ces gens que tu ne connais pas mais je te préviens que je ne serai peut-être plus là à ton retour."

Hop là, le tour est joué, c'est donc avec l' assentiment total et sans restriction de ma douce que je fonce au bord de l'Yvette.
Nous sommes 4 lpviens, Michel, Jean-Daniel (jd-krasaki), Patrick (Gibus), moi, ainsi qu'un ami de Michel.
5 donc. Pour 14 bouteilles.
_{(une 15ème bouteille était prévue, mais Michel l'a oubliée. Personne ne lui en a voulu. C'eût été déraisonnable...)}
Pas de thème, sinon le plaisir de la rencontre et du partage. Ça a eu l'air de plaire à tout le monde...
Bon, il est temps de s'y mettre.
On commence par 1 bulle et 4 blancs secs.


Champagne Fallet-Gourron. Blanc de blancs grand cru. Extra brut. 100% chardonnay.

Robe or pâle.
Nez sur l'oxydatif (oxydation ?) Je mise plutôt sur l'oxydatif.
Confirmation en bouche. Ça prend un peu de place, mais j'aime bien. Matière assez dense, crayeuse, qui se mâche, bulles discrètes, ce qui ne me déplaît pas. L'aération permet à un fruité jaune de s'exprimer. Autour de la table, ceux qui s'y connaissent plus que moi évoquent un style Selosse. Je le note sagement.
Bien.


Domaine Jean-Paul et Benoît Droin. Chablis 1er cru. Montée de Tonnerre 2017.

Robe claire.
Nez pierre à briquet, floral, un zeste d'agrumes.
Bouche vive. De la tension mais aussi du fruit. Aucun ressenti boisé. Le vin, au-delà de sa vivacité, laisse entrevoir une souplesse qui lui donne un beau toucher de bouche. Présence subtile des agrumes et de la pierre, superbe longueur. Un équilibre d'ensemble qui permet de penser que quand le moment viendra, cette bouteille sera superbe.


Château Carbonnieux. Pessac-léognan blanc 2003.

Robe or soutenu évoluée. Nez qui me paraît plus fruité que floral. Mais j'ai du mal à en faire une lecture nette. La bouche est boisée, mais n'écrase pas le fruité qui mélange agrumes et fruits jaunes. Le vin est soutenu par une belle vivacité salivante. C'est bon, même si la finale est un peu courte.
J'ai pensé à certains Gaillac. Que nenni. Surprise à la tombée de la chaussette, le vin ne fait pas ses presque 16 ans.
Il n'est pas du tout en fin de vie. Quelle aptitude au vieillissement !


Domaine Camin Larredya. Jurançon sec. La virada 2013.

Magnifique robe très dorée. Nez sur les fruits jaunes. La bouche par contre offre plutôt un panier exotique et des agrumes. Le vin est vif, tendu, droit. Bel équilibre qui mène vers une finale à la très longue persistance. Très bien mais
devrait pouvoir se conserver des années et probablement s'améliorer encore.

En 2 temps 3 mouvements, les acolytes réalisent le grand chelem: appellation, domaine, cuvée, millésime.
Oundidiou, sont fortiches !


Domaine Ogereau. Savennières. Clos le Grand Beaupréau 2015.

Robe claire. Nez assez mutique, le vin est servi un peu trop frais. En bouche, le réchauffement aidant, on perçoit quelques saveurs d'agrumes. Elle ne sont pas éclatantes. Le jus est très fin mais pas maigre, doté d'une belle tension qui lui donne une structure longiligne. De la droiture. Très longue finale.
Un vin un peu austère en l'état mais qui laisse entrevoir un bel avenir.

On passe à une série de 4 rouges.

Château de Villeneuve. Saumur Champigny. Le grand Clos 1996.

Robe assez sombre, laissant paraître de légères traces d'évolution sur le bord du disque.
Nez splendide dominé par les fruits rouges et les épices. Des notes animales de fourrure.
La bouche est magnifique, fruitée, fraîche, pleine de matière gourmande. De beaux tannins mûrs se manifestent. Chaque élément joue sa partition dans un ensemble superbe.
Tout cela nous accompagne dans une sarabande joyeuse jusqu'à une longue finale. C'est difficilement crachable...
Lorsque l'étiquette est dévoilée et qu'apparaît le millésime, on est soufflé par la folle jeunesse de ce vin de 23 ans.
Car ne croyez pas qu'il montre le moindre signe de fatigue. Du tout ! Ce jeune homme a encore beaucoup à dire et il semble décidé à prendre tout son temps pour le faire. Énorme coup de cœur personnel


Martin Wassmer. Maltesergarten GC. Pinot noir 2010.

Robe claire, un peu évoluée.
Nez sur l'orange sanguine. En quelques secondes le château des Tours est évoqué. C'est pas ça.
L'orange sanguine est peut-être encore plus présente en bouche qu'au nez. Le jus est très frais, extrêmement digeste. Il paraît un peu sucré. Impression ? Sucres résiduels ? S'accorde très bien malgré tout au bœuf bourguignon. Aucun ressenti ni boisé ni tannique. Très jolie bouteille.
Une découverte en ce qui me concerne.


Domaine Fabrice Gasnier. Chinon. La queue du poëlon 2015.

Robe qui tire très fort vers le violet.
Nez violette, mûre, poivre... Ça ressemble à une Syrah non?
Oui...mais non.
La bouche est fruitée, encore dominée par la mûre, il y a de la finesse et beaucoup de fraîcheur. C'est bon. La fin de bouche est marquée par l'apparition de tannins mûrs qui resserrent et laissent penser que ce vin doit être attendu un peu. Bien. Sans doute très bien d'ici peu.


Château de Saint Cosme. Gigondas. Les claux 2014.

Robe pourpre. Nez d'épices et de fruits noirs.
La bouche est animée par une belle fraîcheur fruitée. Vin très digeste, pourtant il y a de la matière, c'est mûr, il y a sans doute pas mal d'alcool mais on ne le sent pas, même au réchauffement. Au contraire, ce réchauffement exhale un fruit plus net encore. Bel équilibre de puissance potentielle et de finesse. Finale poivrée avec de beaux tannins qui resserrent un peu. Belle longueur.
Très beau vin, à l'aube de sa vie sans doute, offrant déjà beaucoup de plaisir.


Retour aux blancs secs pour les fromages. Le désormais célèbre gruyère suisse de Michel est de la partie. 3 vins sont servis.


Jean-François Quénard. Vin de Savoie. Le Bergeron. Comme avant 2011.

Robe dorée.
Nez assez peu causant, me semblant plus fruité que floral.
La bouche est assez ronde, dotée d'une certaine suavité. Le jus est souple, délicat. L'aromatique n'est pas éclatante.
La structure et le toucher sont intéressants mais ne permettent pas au vin d'exister vraiment face au gruyère suisse.
A revoir dans un autre contexte.


Domaine Dupasquier. Roussette de Savoie. Marestel 2013.

Robe or prononcé.
Nez sur les fruits exotiques, avec un peu d'agrumes et de miel.
Le vin est en place, conforme aux attentes (là je ne suis pas à l'aveugle) jus souple, délicat même, la matière n'est pas énorme, mais le panier de fruits miélés est là. Jolie longueur.
Tout va bien, mais face au gruyère suisse (un ogre) le vin n'existe pas. L'accord n'est pas réussi du tout. J'ai voulu essayer, ça n'a pas fonctionné.


Domaine Berthet-Bondet. Côtes du Jura. Savagnin 2006. Non ouillé.

Robe dorée légèrement trouble.
Nez oxydatif, fruits secs, noix, fleurs...
La bouche confirme le nez. De la puissance, de la rondeur aussi. C'est riche et aromatique, mais une belle acidité canalise l'ensemble et mène à une longue finale sapide et salivante.
C'est très bon et l'accord avec le gruyère suisse est réussi. Les deux fauves s'entendent et se mettent à ronronner de plaisir.

Pour clore ce moment de bonheur, 2 sucres vont accompagner une tarte aux mirabelles. Des sucres de compétition. Michel a placé la barre TRÈS haut.


Domaine Josmeyer. Alsace Grand Cru Hengst riesling 2002. Sélection de Grains Nobles.

La robe est spectaculairement dorée. Magnifique.
Nez explosif sur les fruits exotiques, les fruits confits, les fruits jaunes.
La bouche est merveilleusement équilibrée. Les saveurs fruitées multiples et le sucre sont tenus par une acidité parfaite qui les enrobe, une acidité "de velours" qui s'impose tout en se fondant dans un ensemble rendu digeste, fin, délicieusement subtil.
La finale est interminable. Grand vin !


Domaine du Clos Naudin. Vouvray moelleux 2009.

Robe or intense.
Nez exotique.
La bouche est très sucrée, les fruits exotiques et confits sont présents, avec du bonbon acidulé. Ça pourrait être écoeurant. Mais tout cela est canalisé par une acidité à la fois salvatrice et salivante. Elle permet à cet ensemble exubérant d'être parfaitement tenu et totalement digeste. Grande longueur.
Superbe bouteille !



Mazette, quelle dégustation...
Je retiens le très bon niveau général des vins. Aucune bouteille ne s'est mal présentée. Celles qui s'en sont le moins bien sorties étaient confrontées au monstre suisse (délicieux) de Michel. Dans les 2 cas, c'est l'accord qui les a desservies.
Tous les rouges étaient gorgés de fraîcheur. Aucun vin ne nous a fatigués. Il y aurait pourtant eu de quoi flancher un peu
Les blancs secs de la première série étaient eux aussi de très bon niveau. Et que dire du bouquet final sucré? Quel festival.
Merci Michel pour m'avoir convié à ce repas, alors que tu ignorais totalement où je vis (ça, camarade, ça m'a soufflé !)
Merci J-D, Patrick, sans oublier Philippe pour ce superbe moment passé ensemble.
Forcément merci LPV. Je me rappellerai de ce moment que je dois bien sûr au forum.
Donnez à LPV, il vous le rend au centuple...

En espérant qu'il y aura une suite et qu'on retournera au bord de l'Yvette...

Super , belle dégustation , ah ce château de Villeneuve , quel domaine , j adore la conclusion Marc
didier

Quelle classe ce Michel !



Sinon, Marc, il commence bien, ton célibat !

Bravo Marc pour ce superbe compte-rendu qui reflète bien la très bonne journée passée tous ensemble grâce à Michel.

Je m'attelle à mon propre cr mais tu as placé la barre très haute pour la précision et la richesse de tes commentaires.

Patrick

C'est gentil, mais pour la précision des commentaires j'ai un doute. Sur leur sincérité, non.
D'ailleurs, sans que je sache pourquoi, sur la fin les notes devenaient succinctes...
Il me reste un chouia de mémoire. Heureusement.

Bravo !
Chez Michel tout se goûte toujours bien.
Marc, as-tu demandé à ton épouse de conduire pendant que tu rédigeais ton CR ?

Il était entendu que Madame conduirait sur la route des vacances.
Mais je suis un gars sérieux. J'ai recraché. Presque tout. Pas le Josmeyer. C'était au-dessus de mes forces.

Kiravi écrit: Il était entendu que Madame conduirait sur la route des vacances.
Mais je suis un gars sérieux. J'ai recraché. Presque tout. Pas le Josmeyer. C'était au-dessus de mes forces.

Si tu n'es pas tombé dans l'Yvette à ton retour

J'avais mis plein de bouteilles vides dans un sac à dos, au cas où. Pour flotter malgré tout...

Je prends donc la suite de Marc, pour compléter sa narration de cette sympathique journée, "au bord de l'Yvette", où 5 lpviens (4 + un en instance d'inscription) qui ne s'étaient jamais rencontrés, ont mis en commun leur passion pour déguster tranquillement 14 vins différents (pas de thème imposé, juste quelques guides tels bœuf bourguignon et gruyère suisse par exemple) qui se sont tous avérés excellents.

J'ai été particulièrement heureux de participer à cet évènement, organisé par Michel (c'est lui qui a tiré le premier après les échanges du fil "présentation des nouveaux et des anciens"), qui m'a permis d'une part de rencontrer quelques "plumes" éclairées œuvrant régulièrement sur le site (n'y voyez cependant aucune forme d'idolâtrie)et d'autre part de participer à une séance de découvertes et de partage très enrichissante pour ma culture bachique.

Pour ouvrir la journée: en accompagnement de quelques niamas-niamas variés:

N°1: Champagne Fallet-Gourron - Blanc de blancs Grand Cru - Extra brut - 100% chardonnay.
Jolie couleur dorée - très fines bulles dans le verre - Attaque plutôt vineuse, avec bulles peu présentes- arômes amandes, abricot avec une très légère trace de noix- Très agréable bien présent en bouche. J'ai aimé

Les vins ont ensuite été tous servis à l'aveugle, en carafe ou avec une chaussette sur la bouteille.

En entrée: encornets préparés avec un peu de gingembre et quelques piments (mais avec retenue donc très doux en bouche, sauf pour ceux qui ont croqué un piment à pleine dent).

N°2: Domaine Jean-Paul & Benoît Droin - Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 2017. (servi en carafe)
Jaune citron - très aromatique au nez, typique Chardonnay - Attaque franche, tendue, bien présente qui s'affine ensuite en bouche. La finale est très agréable.
Vin sans doute bu trop jeune mais qui représente un vrai plaisir dès aujourd'hui. J'ai honte d'avouer qu'après avoir hésité avec Chablis je l'ai situé en Bourgogne sud.

N°3: Château Carbonnieux - Pessac-léognan blanc 2003.
Jaune doré clair- de beaux arômes au nez, épices, miel. Bonne attaque, un vin bien structuré présentant un boisé discret. Beaucoup de classe avec des aromes un peu inhabituels pour moi. (J'ai bu un 2000 en janvier dernier et mes commentaires sont semblables à ce 2003- je bois peu de Pessac-Léognan blancs et c'est un tort).

N°4: Domaine Camin Larredya - La Virada 2013 - Jurançon sec.
Jaune doré . Arômes de fruits jaunes avec une pointe de mandarine. Belle attaque puis des arômes un peu exotiques apparaissent en bouche. Une belle longueur. Un beau vin bien fait.

N°5: Domaine Ogereau - Clos le Grand Beaupréau 2015 - Savennières -100% Chenin
Jaune clair - des aromes très fins au nez, de type pêche blanche. Attaque franche, étonnante car un peu sur la réserve sur le plan aromatique mais avec du gras et une bonne structure. J'ai aimé ce vin certes peu démonstratif mais avec une finesse aromatique très agréable. J'ai retrouvé la palette aromatique (que j'avais déjà aimée) d'un grand Beaupréau 2015 de Pierre Bise, bu au début de ce mois.

On passe maintenant aux rouges avec le bœuf bourguignon préparé par Michel

N°6: Château de Villeneuve - Le grand Clos 1996 - Saumur Champigny.
Couleur rouge rubis soutenue. Très aromatique au nez, un peu animal avec du fruit. Attaque franche, tendue avec des tanins bien fondus. Une superbe présence en bouche. Un très beau vin qui ne fait pas son âge. (Il va falloir que je m'arme de patience pour attendre le grand clos 2016 que j'ai acheté l'année dernière au château)

N°7: Weingut Martin Wassmer- Schlatter Maltesergarten 2010 - Baden-Markgräflerland- Pinot noir Trocken - Qualitätswein.
Couleur rubis foncé avec de légers reflets orangés - Arômes sur les épices avec des notes de gibier. Attaque pleine et profonde en bouche - palette aromatique intense et variée avec des épices et une pointe d'orange. Légère impression de sucré en fin de bouche mais pas du tout gênante. Un vin superbe et très agréable à déguster.

N°8: Domaine Fabrice Gasnier - La queue de poelon 2015 - Chinon (servi en carafe)
Rouge foncé allant sur le violet - Des aromes au nez assez discrets. Un attaque ferme avec de légers tanins qui tapissent le palais de façon très agréable. Des arômes de fruit rouge avec une belle longueur. Un vin très agréable qui s'en est très bien sorti après les deux précédents.

N°9: Château de Saint Cosme - Le Claux 2014 - Gigondas. (servi en carafe)
Couleur rubis - des arômes de fruit rouge au nez sans que je sache les nommer. Belle attaque avec une forte présence en bouche. Des arômes confiturés, plutôt fraise, de légers tanins en fin de bouche associés à des senteurs de fruit à l'eau de vie. C'est bon, agréable, fin et long en bouche.

On passe aux fromages: le fameux gruyère suisse de Michel en duo avec une tome d'Abondance

N°10: Domaine JP & JF Quénard - Comme avant... 2011 - Chignin- Bergeron - Vin de Savoie 100% Roussanne.
Jaune doré - Arômes de fruits jaunes et de coings au nez. Attaque très présente en bouche - une belle fraicheur qui équilibre le côté mur du raisin avec des arômes de mirabelle (cette cuvée est réalisée avec le 3ème passage de vendange dans les vignes). Du gras et une bonne longueur. Contrairement à Marc, j'ai trouvé que l'association avec le gruyère suisse fonctionnait bien. (c'était mon apport choisi pour le gruyère suisse donc je ne renie pas mon choix)

N°11: Domaine Dupasquier - Marestel 2013- Roussette de Savoie - cépage Altesse
Jaune doré - arômes discrets au nez. Bonne attaque en bouche avec des arômes mirabelle - bonne longueur. J'ai trouvé des points communs avec le précédent même si le cépage n'est pas le même. Là aussi bon accord pour moi avec le gruyère.

N°12: Domaine Berthet-Bondet - Côtes du Jura - Savagnin 2006 - Non ouillé
Jaune doré - arômes très typés noix au nez. Attaque agréable avec les arômes de noix qui se développent ensuite en bouche. Une bonne tension en bouche et un bon équilibre avec les arômes de noix. Bon accord avec les 2 fromages.

Place au dessert: tarte aux mirabelles

N°13: Domaine Josmeyer - Alsace Grand Cru - Riesling Hengst 2002 - Sélection de grain nobles.
Jaune doré assez foncé -arômes de cire au nez. Une bonne attaque franche et bien présente - un équilibre, entre l'acidité et la liqueur du vin, extraordinaire. Un plaisir énorme de garder ce vin en bouche avec une palette aromatique très large. Que dire de plus, un régal à l'état pur.

N°14: Domaine Ph.Foreau - Vouvray moelleux 2009.
Jaune doré foncé - Aromatique au nez. Attaque franche avec du gras - des arômes de Reine-claude - un bel équilibre entre l'acidité et le côté moelleux du vin. Très long - parfait.

Comme vous pouvez l'imaginer, ce fut une journée mémorable, pleine de découvertes avec un réel plaisir de partager tous ensemble ce bon moment.

Un grand merci à Michel qui fut le grand ordonnateur de cette séance et aussi un pourvoyeur de nombres des belles bouteilles que nous avons dégustées. Tout comme Marc et Jean-Daniel qui nous ont apporté de belles découvertes.

Il ne nous reste plus qu'à mettre sur pied une prochaine rencontre et à partager ensuite avec le forum les plaisirs de nos découvertes.

Je vous joins une photo souvenir des étiquettes de nos vins de ce jour

Merci Patrick. Beau CR. Et belles photos ! Les miennes ne servent à rien, je n'ai pas réussi à les utiliser malgré le tuto d'Oliv.
Je suis une bûche. Faut que je travaille...

Peut-être existe-t-il un site LPI (La Passion pour l'Informatique).

Une ou deux séances d'initiation et le tour est joué

Superbe sélection, décidément on est toujours très bien reçu chez Michel

Merci Patrick pour ce beau CR. Au delà du vin, ce qui est admirable c'est que cette passion commune (je préfère parler d'intérêt car Passion pour un bien matériel, ça me titille) gomme les différences.
Par exemple, je pourrais, je pense, être le père de deux participants (pardon pour les deux autres mais la précocité a ses limites) et je pense que ça ne change pas grand chose à nos relations dans le cadre de ces rencontres.

Et cela ce n'est pas courant !

Ce fut une bien belle journée ; tout d'abord, un mot sur le vin rouge "oublié".

Ce vin devait être blanc car j'avais en effet sélectionné la cuvée Anthologia du domaine de la Tour des Gendres 2008 comme premier blanc devant accompagné l'entrée.
Mais j'ai pris un rouge au lieu d'un blanc !
Et j'ai effectivement oublié cette bouteille (de rouge donc) ensuite.

J'ai particulièrement et encore et toujours grandement apprécié le Grand Clos 1996 du Château de Villeneuve qui me semble même meilleure que la même bouteille bue avec d'autres LPViens il y a 8 ans !
J'ai été ravi de l'apport du Savennières mais hélas j'ai du avoir un "trou olfactif" car je n'ai ressenti rigoureusement aucun arôme dans ce vin, juste une tension peu banale dans cette appellation que je chéris, et une belle matière ramassée.

Le Foreau a plus que tenu sa place derrière le toujours monumental SGN de Josmeyer.

Je déposerai des CR plus détaillés dans les rubriques ad hoc.

Je retiens surtout de ce déjeuner les liens spontanés que tous les participants ont pu tissé ensemble bien que ne se connaissant ni des lèvres ni des dents quelques heures auparavant.
Entre Philippe l'amateur qui a joué le rôle de Candide avec bonheur, le brillant analyste JD, le chaleureux et enthousiaste Marc, le sympathique néo retraité Patrick et moi-même, trublion éclairé qui refuse de se prendre au sérieux, le courant est passé quasiment immédiatement et sans effort.

L'Yvette jouerait-elle le même rôle primordial à Bures que celui du Ciron à Sauternes ou celui du Serein à Chablis ?

mgtusi écrit:
L'Yvette jouerait-elle le même rôle primordial à Bures que celui du Ciron à Sauternes ou celui du Serein à Chablis ?

Celui de faire mûrir???

Frisette écrit:

mgtusi écrit:
L'Yvette jouerait-elle le même rôle primordial à Bures que celui du Ciron à Sauternes ou celui du Serein à Chablis ?

Celui de faire mûrir???

Pas que, pas que...

Je retiens surtout de ce déjeuner les liens spontanés que tous les participants ont pu tissé ensemble bien que ne se connaissant ni des lèvres ni des dents quelques heures auparavant.
Entre Philippe l'amateur qui a joué le rôle de Candide avec bonheur, le brillant analyste JD, le chaleureux et enthousiaste Marc, le sympathique néo retraité Patrick et moi-même, trublion éclairé qui refuse de se prendre au sérieux, le courant est passé quasiment immédiatement et sans effort.

Michel,

Je partage pleinement ton constat.
Mais je ne suis pas surpris (tout comme toi certainement), car mon expérience m'a montré que les amateurs de vins sont toujours des gens ouverts et portés sur le partage avec "les autres".
En revanche, as-tu déjà connu des personnes "qui monopolisent la parole, qui n'écoutent qu'eux, qui ont toujours raison, qui demandent comment ça va sans écouter la réponse, ..." (que ce soient des gens brillants et sympatiques ou des gens peu intéressants) être de vrais amateurs de vins. Pour moi la réponse est non et j'ai souvent remarqué, que les gens intéressés par la dégustation de vin (connaisseurs ou pas), sont toujours des personnes à l'esprit ouvert avec qui on peut échanger, discuter et dialoguer et qui prennent toujours en compte l'aspect humain des choses.

Patrick

Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'Yvette

J'ai souvent remarqué que dans un bar à vin, il y a davantage d'échanges entre des inconnus installés à des tables proches que dans un bar classique.

Donc la proportion de trous du cul est moins élevé chez les amateurs de vin que dans le reste de la population, c'est votre dernier mot Jean-Pierre ?

Je demande le 50/50!!!

Yvette n’avait pas mis sa robe de bure ce jour là en tous cas.

Histoire d'apporter ma contribution à cette étude sociologique particulièrement étayée, pour ma part j'ai souvent croisé davantage de blaireaux dans les bars à vin que dans n'importe quel rade de France.
Si j'affine en précisant bars à vin "nature", on frôle les 100% !

Médéric

A propos d'Yvette, ne tombons pas dans l'(h)ornière du jeu de mot facile SVP !

Sinon, merci pour le CR et bravo pour cette rencontre; ayant usé quelques fonds de culotte au bord de l'Yvette il fut un temps (probablement là d'où je tiens mes défenses immunitaires ) , ce n'est pas sans émotion que je vois se constituer un groupe "Bords de l'" ...

A propos d'Yvette, ne tombons pas dans l'(h)ornière du jeu de mot facile SVP !



Médéric

Vous avez dégaîné les CRs super rapidement !
Et de qualité.
Je rattrape laborieusement mes retards...

Bonjour à tous les passionnés des bords de l'Yvette,

Le dimanche 17 mars prochain a lieu le salon annuel des vins de Gif sur Yvette (cf site dédié internet).

J'ai l'intention de m'y rendre.

Ce pourrait être l'occasion d'une rencontre informelle, en élargissant le cercle de notre première rencontre chez Michel, pour partager quelques plaisirs de dégustation.
Philippe (PBAES) ce pourrait être l'occasion d'approfondir nos "4 points communs".

Qu'en pensez-vous?

Patrick

Hello Patrick,

Il y a des domaines que tu connais ? Pour ma part, je n'ai rien vu de folichon.

Ce CR confirme un point que je constate depuis un an environ : les moelleux 2009 de Touraine se goûtent très bien en ce moment. (Bien mieux que les 2005 par exemple).

Marc