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Réponse de Nathenri sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 19 Fév 2024 18:02

Amitiés.
Nathenri
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 19 Fév 2024 17:52
Merci Henri, j'ai modifié ma formulation qui était erronée.
Et je peux préciser les points communs, comme ils sont indiqués sur le site du domaine Saint-Sylvestre ; Vincent Guizard a travaillé au Domaine de Montcalmès, certaines parcelles lui appartenant ayant été mises à disposition du domaine de Montcalmès pendant tout le temps où il y a travaillé.

Amitiés.
Jean-Loup
Réponse de Nathenri sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 19 Fév 2024 16:12

Première paire : deux domaines qui ne faisaient autrefois qu’un.

Salut Jean-Loup.

Je ne suis pas vraiment sûr que les deux domaines apprécient cette phrase.

Certes, Frédéric Pourtalié et Vincent Guizard étaient cousins et ont travaillé ensemble de très nombreuses années.

Mais les deux domaines sont bien distincts et le Domaine Saint-Sylvestre est bien plus récent que le Domaine de Montcalmès.

Se ne sont certes, que des détails, mais les deux domaines n'en ont jamais formé qu'un seul.

Amitiés.

Nathenri.
Réponse de claudius sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 19 Fév 2024 12:10 - 19 Fév 2024 12:18
Bravo les gars ! 

nous avons dégusté le Barolo Perno riserva 2011 de Sandri , ce samedi … il entre enfin dans sa période maturité - bt ouverte 12h à l‘avance- 

2011 = millésime solaire
2016 = grand millésime classique
donc AMHA à attendre minimum 5-7 ans de plus 
En attendant on peut ouvrir le Langhe et son Perno simple
les 14 et 15 offrent déjà du plaisir après un passage de 24h en carafe
Réponse de rkrk sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 19 Fév 2024 11:57 - 19 Fév 2024 11:59
Et voici quelques commentaires de ma part :
Marco De Bartoli – Metodo Classico – Sicilia – Terzavia – 2016
Des notes fumées au nez (réduction ?). En bouche, le vin est plus complexe, à la fois fruité et fumé, charnu et dense. Original. TB

Vigneri di Salvo Foti - Metodo Classico Rosè – Sicilia – Vinudilice – 2016
Cette bulle dégorgée en 4/19 ressemble à un beau rosé de Champagne d’un certain âge. Aromatique florale et fruité (fraise des bois). Plutôt doux mais sec en finale. EXC

Domaine Saint-Sylvestre – Languedoc blanc – 2019
Selon internet : des cépages rhodaniens avec 45% Marsanne, 45% Roussanne, 10% Viognier.
Bon équilibre en bouche, gras mais pas trop. Assez peu expressif avec des notes grillées au nez. B/TB

Domaine de Montcalmès – Languedoc blanc – 2018
Selon internet : des cépages rhodaniens avec 50% Marsanne, 50% Roussanne.
Pas conquis par ce vin charnu, boisé et plutôt lourd. B

Domaine Les Hautes Terres – Limoux – Céleste – 2016
Pur Chenin (contrairement à « Louis » qui est un assemblage avec du Chardonnay).
J’ai trouvé ce vin fermé (encore des notes grillées ?!) mais on sent du potentiel avec une belle tension. (B/TB)

Domaine d’Aupilhac – Languedoc blanc – Les Cocalières – 2016
Selon Internet : 30% Roussanne 20% Marsanne 20% - 30% Rolle 30% - 20% Grenache Blanc.
Ce vin est beaucoup plus fruité, sur les fruits jaunes à chair blanche (mirabelle). En bouche le vin est fruité et léger mais la finale est chaleureuse. B/TB

Mas Jullien – Pays d’Hérault – 2014
Selon Internet : 70% Carignan blanc, 30% Chenin
Pour moi le blanc de la soirée – avec une dominante de cépages locaux qui pour moi sont plus adaptés que la Marsanne et la Roussanne.
L’aromatique est assez complexe et subtile mais c’est la texture lisse et caressante et la longueur qui m’impressionnent. EXC 

Le Domaine d’Henri – Chablis 1er cru – Vaulorent – 2020
Une aromatique « languedocienne » sur les fruits jaunes. En bouche, le vin est à la fois charnu et vif, d’un bon équilibre entre maturité et fraîcheur. TB

Le Boncie – Toscana – Le Trame – 2016
Selon internet : Sangiovese avec une pointe de mammolo et colorino. En zone Chianti Classico.
Le vin paraît très mûr avec son aromatique sur les fruits noirs (un peu confiturés). Bel équilibre en bouche : le vin est dense, épicé et frais. Plus Brunello que Chianti Classico. EXC

Arianna Occhipinti – Cerasuolo di Vittoria Classico – Grotte Alte – 2016
Selon internet : 50% Nero d’avola 50% Frappato.
J’ai trouvé ce vin très parfumé et floral au nez (j’adore !) et assez serré en bouche ce qui m’a fait penser à un Nebbiolo. EXC
Très différent des Nero d’Avola que je connais (plus riches et chaleureux). La différence vient-elle du Frappato (je n’en ai pas bu beaucoup), des sols calcaires de Vittoria ou de la touche de vigneronne ? J’avais un peu peur du côté « nature » chez Occhipinti mais ce vin-là est parfaitement maîtrisé.

Giulia Negri – Barolo – Serradenari – 2016
La Morra. Joli fruit. En bouche le vin est dense et encore assez tannique. Jeune et typique. TB

Elio Sandri – Barolo Riserva – Perno – 2016
Monforte d’Alba. Des fruits noirs et de l’acétate au nez. Fruité et acidité volatile en bouche. Une riversa qui a passé trop de temps dans son foudre ? Pas mon style. B/TB

Antoniolo – Gattinara – Vigneto Castello - 2004
Un vin subtil et élégant, parfaitement en place. Joli fruit, suave et mentholé en bouche. La finesse du Haut-Piément ! EXC
Un domaine que j’ai toujours beaucoup aimé et j'ai découvert que j’ai encore du 2007 (pas encore goûté).

Aldo Conterno – Barolo – Bussia “Cicala” – 2005
Monforte d’Alba. Un vin très différent qui aurait peut-être bénéficié d’un carafage. Il a été épaulé trois heures avant.
Fruits noirs. Le vin est dense et compact et les tannins sont fins mais fermes. Grande longueur. TB/EXC

Mascarello Giuseppe e Figlio – Barbera d’Alba – Scudetto – 2013
Fruité riche. A la fois doux, voire sucré, mais vif. B 

Domaine des Marnes Blanches – Côtes du Jura – Vin Jaune – 2012
Avec son aromatique sur les fruits et les épices, il me fait penser à un « jaune de grenier ». Dense et tannique en bouche. TB

Stéphane Tissot – Arbois – Vin Jaune – Les Bruyères – 2014
Beaucoup plus mon style de jaune. Aromatique subtile. Charnu en bouche avec un beau gras. EXC

Bürgerspital – Franken – Würzburger Abstleite – Riesling Auslese – 1993  
Très joli vin qui a fait son évolution sans être trop évolué (trente ans quand même !). Beau fruité exotique et magnifique intégration en bouche de la douceur et de l’acidité. Grande longueur. EXC.
Mes tentatives de traduction de « Bocksbeutel » (la bouteille de la région) n’ont pas été convaincantes.

Ralf
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 18 Fév 2024 14:22
Nous étions sept et dix-sept vins prévus au départ mais un blanc a été remplacé et un rouge rajouté.
Mais je suis d'accord, et Vivien aussi, même avec 17, c'était un peu trop...

Jean-Loup
Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge 18 Fév 2024 10:07
Heureusement que vous étiez en petit comité Jean-Loup, 19 vins
LPV78 part dans le sud : Languedoc en blanc et Italie en rouge a été créé par Jean-Loup Guerrin 18 Fév 2024 09:52 - 21 Fév 2024 16:35
C’est Arnaud qui nous a reçus, en relativement petit comité (certains avaient préféré aller au ski… ), pour ce double thème qui lui tenait à cœur.
Mais comme nous sommes tous de grands amateurs de bulles et de jaunes, on en a rajouté pour l’apéro et pour accompagner les fromages, sans oublier un sucre pour le dessert…

Pour accompagner les bulles et les blancs, des gnam-gnam variés avec charcuterie, rillettes de thon, parmesan, …


Paire de bulles : deux vins siciliens du millésime 2016
Et pourtant, les deux apporteurs ne s'étaient pas concertés, même pas sur le pays !

Marco De Bartoli – Metodo Classico – Sicilia – Terzavia – 2016

 

Arnaud nous avait déjà proposé un effervescent de ce domaine, mais moins intéressant que ce Brut en monocépage Grillo.
La robe de couleur vieil or est vraiment trouble et inquiète un peu…
Très intense, le nez est d’abord dominé par un grillé envahissant, puis il laisse percevoir des agrumes, du champignon et des arômes fermentaires.
La bouche bien tendue adopte un profil longiligne. Elle est parée d’un fruité léger mais bien plus franc et frais que les senteurs du nez. Certains y voient même une certaine gourmandise.
Très Bien


Vigneri di Salvo Foti - Metodo Classico Rosè – Sicilia – Vinudilice – 2016

 

Ce rosè (sic) est issu de vignes situées à 1 300 m d’altitude !
La robe affiche une couleur saumonée intense.
Très expressif, le nez exhale des fruits rouges, une touche briochée puis des notes de pot-pourri.
La bouche se révèle classieuse, évoluée mais aboutie, animée d’une belle vivacité et de saveurs épicées, presque orientales. La finale impactante est relevée par quelques jolis amers.
Tout le monde était parti sur un beau Champagne...
Très Bien +(+)


On attaque donc le premier thème.
Première paire : deux domaines qui ont eu des points en commun

Domaine Saint-Sylvestre – Languedoc blanc – 2019

 

L’or de la robe est bien marqué.
Le nez, d’une intensité moyenne, propose des fruits à coque et un léger grillé.
La bouche est arrondie par une belle matière et un boisé un peu plus présent qu’au nez. L’ensemble reste équilibré, notamment grâce à une vivacité très correcte et une légère amertume qui se fait plus présente dans la finale bien goûteuse.
Très Bien +


Domaine de Montcalmès – Languedoc blanc – 2018

 

La robe est parée d’un or encore plus marqué.
Le nez est bien ouvert mais tellement dominé par le bois que l’on ne parvient pas à déceler autre chose.
C’est du même tonneau en bouche, si j’ose dire , celle-ci se montrant assez écœurante par son aromatique de noix de coco. Le domaine indique un vieillissement en fûts de chêne et en demi-muids de un vin ou deux vins pendant 24 mois, mais on parierait sur un pourcentage supérieur de fûts et seulement de un vin pour ce millésime car le 2013 et le 2017 bus récemment étaient autrement plus équilibrés. Le style riche et concentré, ne pouvant renier le millésime, n’est par ailleurs pas contrebalancé par suffisamment d’acidité.
Bien sans plus, en pensant aux amateurs du genre.


Deuxième paire : deux Limoux de haut de gamme.

Toques et Clochers, Sieur d’Arques – Limoux – Haute Vallée – 2014

 

La robe est moyennement dorée.
Le nez est légèrement liégeux et la bouche confirme nettement le goût de bouchon.
ED


Domaine Les Hautes Terres – Limoux – Céleste – 2016


 

La robe se présente sous un or moyen.
Bien expressif, le nez offre des fruits jaunes teintés d’une minéralité caillouteuse et d’une touche de croûte de fromage : on se croirait à Chablis ! 
L’attaque large et habillée d’un léger gras est vite rattrapée par une acidité dynamisante et fuselante, qui propulse loin la bouche, jusqu’à une finale saline.
Très Bien +(+)


Troisième paire : deux grands vignerons.

Domaine d’Aupilhac – Languedoc blanc – Les Cocalières – 2016

 

L’or de la robe est bien soutenu.
Affichant une belle générosité, le nez développe une aromatique qui mêle de la mirabelle, de la pêche, de l’amande et des notes pétrolées.
La bouche ronde et chaleureuse me paraît même un peu capiteuse, comme pour beaucoup de dégustateurs, alors que le vin ne titre que 12,5 ° (! ?). L’acidité un peu en retrait peut expliquer une partie de cette sensation. L’allonge parait en tout cas être obtenue plus par sa force que par son acidité.
Très Bien (+)


Mas Jullien – Pays d’Hérault – 2014


 

La robe arbore un or bien marqué.
L’intensité du nez, d’abord moyenne, va un peu grandir à l’aération, mais c’est sa complexité qui est son point fort : cocktail de fruits blancs et jaunes en fond de tableau, et arômes balsamiques, épicés et d’herbes aromatiques au premier plan.
La bouche généreuse et ample offre une matière concentrée, bien recentrée par une acidité mûre. La finale persistante et élégante confirme que ce vin est en haut du panier des blancs du Languedoc.
Très Bien ++ / Excellent


Un peu déçus d’avoir eu un blanc bouchonné, certains descendent dans la cave d’Arnaud pour remonter une bouteille hors thème.

Le Domaine d’Henri – Chablis 1er cru – Vaulorent – 2020

 

L’or de la robe est assez clair.
Très intense, le nez développe des fruits jaunes bien mûrs, complétés par des accents briochés et de massepain.
Un léger perlant en bouche contraste avec un corps charpenté et cossu, et une matière opulente et enrobée d’un léger gras. La finale s’avère plus élancée et minérale, mais on ne peut s’empêcher d’évoquer la Côte de Beaune. Ou alors c’est un premier cru de Chablis aux caractéristiques plus sudistes, comme Mont de Milieu ou Fourchaume / Vaupulent. Que nenni ! C’est bien Fourchaume mais sur Vaulorent, dont l’exposition donne habituellement des vins droits au style bien chablisien. On attribuera donc cette sensation au millésime et au style de ce nouveau domaine prometteur.
Très Bien +(+) même si pas typé Chablis.


On peut maintenant passer à une autre couleur, qui fait l’objet du 2ème thème, assez large.
Les rouges seront servis avec de l’échine de porc façon agneau de 7h, mais cuite pendant 10 h : succulent ! Bravo Arnaud !

Première paire : deux vins sans nebbiolo en 2016

Podere Le Boncie – Toscana – Le Trame – 2016

 

La robe n’est pas vraiment sombre et du coup dénote plus facilement des traces d’évolution.
Intense et appétent, le nez affiche un panier de petits fruits noirs et rouges, avec des accents de prunes plus marqués, et sertis de notes sanguines.
La bouche joue dans la finesse, avec des tanins fondus et soyeux, une très belle vivacité, un fruité pur et une finale effilée, savoureuse et gourmande qui appelle une nouvelle gorgée.
Très Bien ++ / Excellent et on démarre fort !


Azienda Agricola Arianna Occhipinti – Cerasuolo di Vittoria Classico – Grotte Alte – 2016

 

Peu sombre également, la robe a gardé ses atours violets de jeunesse.
Le nez d’une grande générosité est très floral, mais n’oublie pas les fruits, ni des arômes de cuir qui dénotent un début d’évolution vers le tertiaire.
Avec la bouche, on passe de l’autre côté du miroir, la finesse laissant la première place à la puissance. La bouche se montre en effet charpentée et habillée d’un manteau de tanins, forts heureusement arrondis et distingués. De même l’aromatique est plus austère qu’au nez, tout en restant classieuse, l’acidité bien calibrée et la finale toute en densité.
Très Bien +(+)
D’après moi ce vin a souffert de la comparaison avec son vis-à-vis tellement élégant et aimable. Mais il est surtout trop jeune. A attendre cinq à dix ans et on en reparlera !


Deuxième paire : deux Barolo, toujours sur le millésime 2016

Giulia Negri – Barolo – Serradenari – 2016

 

Les reflets de la robe claire trahissent un début d’évolution.
D’une belle intensité, le nez évoque un univers Reynaldien avec des petits fruits rouges purs et de la rose enivrante.
Une grande acidité structure la bouche, mais une acidité mûre, bénéfique et non stridente. La matière charnue au grain assez serré et au fruité acidulé est habillée de petits tanins aiguisés et canailles, mais fins. La finale évanescente est d’un grand raffinement.
Très Bien ++ / Excellent dès à présent, ce qui est rare pour un Barolo aussi jeune, mais je parierais également sur un bel avenir.


Elio Sandri – Barolo Riserva – Perno – 2016

 

La robe assez sombre est déjà tuilée sur le bord du disque.
Le nez d’intensité moyenne mais profond est axé sur une aromatique froide, avec du fumé, presque de la cendre, sur un fond de fruits noirs et de cuir.
La bouche rappelle l’austérité classieuse des Pauillac. Elle est corpulente et dense, y compris en tanins, complétée avec bonheur par une bonne fraîcheur. Mais là encore, ce vin semble pâtir de la comparaison avec son compère par manque de confort fruité. Sa noblesse est tout de même un atout dès à présent et gage de belles promesses.
Très Bien +(+)


Troisième paire : deux grands vins issus du nebbiolo, dans la force de l’âge

Azienda Agricola Antoniolo – Gattinara – 2004

 

La robe claire montre de beaux reflets tuilés qui gagnent vers le centre du disque.
Le nez allie générosité, noblesse et complexité : des épices, un fruité patiné, du menthol, du bois précieux, c’est beau !
La bouche a atteint un équilibre magnifique, avec une chair savoureuse, des saveurs abouties, un toucher satiné, de l’ampleur, de la fraîcheur et de la longueur.
Excellent
On me souffle que ce domaine produit deux cuvées encore plus ambitieuses. En tout cas celle-ci est parfaitement à point !


Poderi Aldo Conterno – Barolo Bussia – Cicala – 2005

 

D’intensité moyenne, le nez offre de beaux fruits noirs teintés de notes balsamiques.
La bouche est large, avec du coffre, une matière encore imposante renforcée par des tanins solides. L’élevage est aussi présent mais la finale plus en finesse laisse présager un avenir radieux pour ce vin de grande noblesse.
Très Bien ++


Décidément, les trois paires étaient à chaque fois constituées d’un premier vin jouant sur l’élégance et d’un deuxième sur la puissance, un peu trop jeune mais lui permettant d’aller encore plus loin.

Arnaud avait en fait ouvert une autre bouteille, d’un cépage donnant a priori des vins moins corsés. Il avait donc prévu de le boire seul et en premier… Mais après l’avoir goûté, il a décidé de le servir en dernier !

Azienda Agricola Mascarello Giuseppe e Figlio – Barbera d’Alba – Scudetto – 2013

 

La robe sombre parait encore assez jeune, avec quelques reflets violacés.
Primesautier, très présent et chaleureux, le nez exhale des fruits noirs empreints d’arômes lactiques.
La bouche puissante et crémeuse (mais c’est de la crème double !) développe une aromatique fatigante avec une sensation sucraillonne, et en même temps une acidité pénétrante et dissociée : énorme contraste !
Bien + quand même car il y a du vin, trop ?


Et voici des fromages de compétition : un Appenzell et un comté de 33 mois.

Paire de vins jaunes

Domaine des Marnes Blanches – Côtes du Jura – Vin Jaune – 2012

 

La robe se pare d’un vieil or clair.
Le nez puissant délivre un message intéressant, avec du céleri et des épices (curry), mais quasiment pas de noix, ainsi que des notes moins attendues de fumée et de tourbe.
La bouche associe rondeur et tension, saveurs épicées et florales, élégance et allonge.
Très Bien ++


Domaine Stéphane Tissot – Arbois – Vin Jaune – Les Bruyères – 2014


 

La robe est très proche, d’un vieil or clair, mais aux tonalités légèrement rosées.
Très intense et fin, le nez exhale une aromatique de noix et d’épices variées.
C’est en bouche que ce vin passe dans la division supérieure ; grasse, concentrée, noble, dotée d’un grand volume et d’une vivacité sous-jacente mais structurante qui l’allonge.
Ce vin associe l’aromatique d’un vin jaune à la structure d’un grand vin blanc.
Excellent


Pour finir et accompagner la superbe tarte aux pommes de Vivien, nappée de confiture de myrtilles, un sucre… allemand, bien sûr !

Weingut Bürgerspital zum HL Geist – Würzburger Abstleite – Riesling Auslese – Franken – 1993  

 

La robe claire se teinte d’un bel ambre.
Puissant et complexe, le nez déploie des arômes exotiques, de citron, d’orange et de menthe.
La bouche épurée et subtile présente une extrême finesse, tant en saveurs qu’en sucrosité. Avenante et gourmande, elle est mobilisée par une belle acidité et dure suffisamment pour apprécier son raffinement.De manière étonnante, c’est sur le dessert que la matière se révèle.
Très Bien ++


Un très grand merci à Arnaud pour son accueil, le très beau plat et son rôle de MC !

Concernant la dégustation, je ne suis pas sûr que les réfractaires aux blancs du Languedoc (et du Sud en général) aient changé leur point de vue.
Et une confirmation que l’Italie est un très grand pays de rouges, avec souvent des vins de grande garde, certains de la série s’étant révélés trop jeunes.

A bientôt les amis !
Jean-Loup
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV78 04 Jan 2024 08:09
LPV78 s'est retrouvé en petit comité chez Arnaud en septembre 2023. 
Les CR sont  ICI

Jean-Loup
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV78 04 Jan 2024 08:07
En juin 2023, LPV78 est sorti des appellations, avec les CR  ICI

Jean-Loup
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet LPV78 04 Jan 2024 08:04
Nouveau thème éclectique pour cette  dégustation  de LPV78 en mars 2023.

Jean-Loup
Réponse de rkrk sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 25 Déc 2023 15:34 - 25 Déc 2023 15:38
… et voici quelques commentaires supplémentaires …
Champagne De Sousa – Cuvée des Caudalies – Blanc de blancs
Un vin au nez ample avec du fruit, un peu Pinot Noir. En bouche, le vin est charnu et épicé, vibrant et minéral, avec une belle longueur sur le citron confit. Plus gourmand que d’autres BdB de la Côte. EXCELLENT
Champagne Roses de Jeanne – Inflorescence – Blanc de noirs
Nez sur les notes grillés de réduction (un peu Richard Lenoir). Doux et fruité en bouche avec une grande longueur. Moins mon style avec cette aromatique un peu renfrognée. TB/EXC
Champagne Egly-Ouriet – Brut Grand Cru – 2002
Un champagne impressionnant : dense et minéral au nez, vineux, profond et minéral en bouche, avec une belle longueur. EXCEPTIONNEL
Domaine de la Pousse d'Or – Puligny-Montrachet 1er Cru – Le Cailleret – 2014
Un représentant très classique de la Côte de Beaune avec ses notes grillées et beurrées. Beau volume et belle longueur. TB/EXC
Domaine Bernard Boisson-Vadot – Meursault – Les Grands Charrons – 2010
Un vin plus puissant et baroque, avec beaucoup de gras et une belle texture caressante. Moins de fruit et plutôt du caramel avec les notes grillées typiques du domaine. TB/EXC
Domaine des Comtes Lafon – Meursault – 2017
Un vin beaucoup plus pur : il est dense et sec avec un fruité élégant. En bouche le vin est tendu et minéral. Moins de matière que les deux premiers mais une aromatique plus à mon goût. TB/EXC
Par contre, je n’ai pas pensé à Chablis mais plutôt à Roulot.
Weingut Franz Hirtzberger –  Wachau – Spitzer Honivogl – Grüner Veltliner – Smaragd trocken – 2008
Un vin très fruité et doux sur les fruits confits mais équilibré par les notes de poivre du cépage et de beaux amers. EXC
Weingut FX Pichler – Wachau – Grüner Veltliner – Smaragd M trocken – 2008
Une version plus austère. Un vin droit et tendu, épicé, sur les fruits blancs. TB/EXC
En tout cas, merci à Vivien pour deux GV de 15 ans de haut niveau. J’aime beaucoup le cépage mais j’ai rarement (jamais ?) eu l’occasion de les laisser vieillir (jeune, c’est déjà très bon).
Domaine François Cotat – Vin de Table – Chavignol – 2017
Un joli Pinot très fruité. Plutôt doux, suave et gourmand même si la finale est un peu serrée. B/TB
Clos Rougeard – Saumur-Champigny – 2013
Un vin très élégant au fruité fin avec des notes épicés. Elégant et frais mais un peu léger. TB
Domaine Jean-Louis Chave – Hermitage – 2004
Un vin sérieux, dense, aux fruits noirs, avec une fraîcheur herbacée. EXC
Domaine Auguste Clape – Cornas – 2011
Beau fruit mûr et beaucoup de matière pour ce vin dense, sec et tannique. EXC
Domaine Jamet – Côte-Rôtie – 2011
Le Jamet est plus complexe avec ses arômes de fruits frais et d’herbes au nez et ses notes minérales fumées en bouche. Mais j’ai quand même l’impression d’une certaine sous-maturité (à la 2021) qui rend le vin un peu vert. TB
Domaine Macle – Château-Chalon – 2000
Un grand jaune : dense, épicé, tendu avec de la noix fraîche et des notes oxydatives subtiles. Beau grain et minéralite. EXC/EXCEPTIONNEL
Domaine Marie-Pierre Chevassu-Fassenet – Château-Chalon – 2007
Je n’ai pas été séduit par le deuxième jaune qui me paraissait plus monolithique (épicés) et un peu aqueux. B/TB – face à face défavorable ?
Domaine Labet – Macvin du Jura
Nez sur l’alcool (plus marc que mistelle). A la fois fruité, doux et amer en bouche. TB
Domaine Lajibe – Jurançon – Serre-Seques – 2018
Beau nez sur les fruits exotiques (goyave). Equilibre très Jurançon : riche et fruité mais équilibré par une belle acidité. TB/EXC 

Ralf
Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 23 Déc 2023 08:55

C'est Vivien le grand expert de l'Autriche et généreux apporteur de cette formidable paire.
Mais Arnaud est un grand connaisseur également et tous les deux nous avaient organisé ce qui est pour moi la plus belle dégustation thématique de LPV78 : les grands Riesling de France, Allemagne et Autriche. 
Bien sûr il y avait nos apports mais les leurs étaient exceptionnels !

Jean-Loup

Merci pour les informations. Quelle chance a LPV78 de bénéficier de telles deux caves, remplies de pépites inconnues de l'audience et pourtant géniales dans le verre. Le Fx Pichler "M" était assurément une prestige^3.
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 23 Déc 2023 08:17
C'est Vivien le grand expert de l'Autriche et généreux apporteur de cette formidable paire.
Mais Arnaud est un grand connaisseur également et tous les deux nous avaient organisé ce qui est pour moi la plus belle dégustation thématique de LPV78 : les grands Riesling de France, Allemagne et Autriche. 
Bien sûr il y avait nos apports mais les leurs étaient exceptionnels !

Jean-Loup 
Réponse de Ilroulegalet sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 22 Déc 2023 21:57 - 23 Déc 2023 08:22
Incroyable niveau d'ensemble et superbe CR comme d'habitude !

Je ne sais pas qui est le spécialiste de vins autrichiens (à moins que ce ne soit la deuxième casquette de Vivien) mais à quand l'impasse mexicaine entre le Clos Sainte-Hune, l'Unendlich de FX Pichler et la G-MAX de Keller    après un duel en carte junior Nikolaihof Vinothek versus Knoll Vinothekfüllung ?
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 22 Déc 2023 15:45

Je sais pas qui a apporté le Cotat mais je pense qu'il devrait être exclu du club 

Damned, Benji m'a démasqué !
J'ai un truc pour pouvoir boire de grands vins à LPV78 : j'apporte un vin de table et je dis qu'il est extra-ordinaire  car sortant de l'ordinaire par certaines caractéristiques...
Bon, Benji m'a démasqué mais j'espère que ce n'est pas "Benji m'a TUER" pour LPV78 !

Jean-Loup
Réponse de Oyaji-sama sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 22 Déc 2023 03:28

Jean-Loup Guerrin écrit: La paire de Cornas avait été prévue par son apporteur, mais la confrontation avec l’Hermitage était inattendue.


On gagne toujours quelque chose à relever l'erreur dans un CR de Jean-Loup ? Je pense que le Jamet 2011 était une Côte-Rôtie.
Réponse de vivienladuche sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 21 Déc 2023 15:53

Je sais pas qui a apporté le Cotat mais je pense qu'il devrait être exclu du club 

Benj, si tu tiens à lire encore quelques CR, je ne recommande pas ta solution...
Réponse de Benji sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 21 Déc 2023 14:53
Je sais pas qui a apporté le Cotat mais je pense qu'il devrait être exclu du club 
Réponse de vivienladuche sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 21 Déc 2023 11:46

Oui mais la nôtre c'était l'original ! La tienne, Stéphane, seulement un copier-coller... 

Jean-Loup


Non un modèle plus petit à Chablis et pas tout à fait les mêmes variétés de pommes (même si elles provenaient également du jardin...)
Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 21 Déc 2023 11:43
Oui mais la nôtre c'était l'original ! La tienne, Stéphane, seulement un copier-coller... 

Jean-Loup
Réponse de Vaudésir sur le sujet Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! 21 Déc 2023 11:38
Je reconnais cette tarte Jean-Loup
Une dégustation de LPV78 chez Mathieu : forcément prestige ! a été créé par Jean-Loup Guerrin 21 Déc 2023 11:19 - 06 Jan 2024 09:54
Pour cette dernière de l’année, on hésitait entre prestige et prestige – prestige…
On n’a pas tranché mais le résultat a dépassé les attentes : pour moi la plus belle des éclectiques de LPV78 !

Il faut dire que Mathieu avait mis les petits plats dans les grands, avec un apéritif varié et copieux, des Saint-Jacques purée de choux-fleurs et piment d’Espelette, et des souris d’agneau confites de compétition, mogettes et purée maison.
Quant aux fromages et au dessert, ceux qui arriveront au bas de ce CR pourront comprendre que l’on n’avait pas vraiment faim en sortant.

Côté liquide, aucun GO ; on s’était simplement concerté sur le nombre de vins par type (trois bulles, cinq blancs, cinq rouges, deux jaunes et deux sucres), et le résultat a été inattendu en termes de convergences !

Allez c’est parti, la soirée sera longue et douce…


Champagne De Sousa – Cuvée des Caudalies – Blanc de blancs

 

Dégorgement 16 décembre 2011, dosage 7 g/l.

La robe est parée d’un or moyen.
Le premier nez est plutôt intense, le second va en offrir plus. D’abord sur les agrumes et les fruits blancs, les fruits secs apparaissent à l’aération.
La bouche est superbe, harmonieuse, gourmande, posée et légèrement joufflue en attaque (7 g/l, on n’a plus l’habitude ! mais ce n’est en rien gênant). Une belle vivacité et une bulle crémeuse l’animent, le style joue sur l’élégance et l’allonge jusqu’à une finale saline de toute beauté.
Excellent


Champagne Roses de Jeanne – Inflorescence – Blanc de noirs

 

100 % pinot noir, dégorgement avril 2011, V 09.

Une première coïncidence avec ces deux Champagne dégorgés en 2011 !
L’or de la robe est tout aussi dans la moyenne.
Le nez se libère immédiatement en développant des arômes de croûte de fromage et de grillé sur une base fruitée mêlant fruits jaunes et fruits secs.
La bouche conjugue ampleur et saveurs charmeuses, avec une bulle qui se fait caressante. Elle donne une impression de densité certaine, voire d’impact. Une bonne relance est assurée grâce à la fraicheur prégnante et la finale s’imprègne de salinité et de fins amers.
Excellent

Un grand bravo à Greg qui a trouvé d’entrée le domaine !


Champagne Egly-Ouriet – Brut Grand Cru – 2002

 

Assemblage 70% pinot noir et 30% chardonnay. FA en barriques, pas de malo. Vieillissement 118 mois sur lattes. Dégorgement mai 2013, dosage 2 g/l.

La robe soutenue tire vers le vieil or.
Très intense, baroque et complexe, le nez envoute par son bouquet de fruits secs, de fruits confits et de bois précieux, ainsi que par sa touche épicée.
La bouche est énorme : tous les curseurs sont très hauts mais avec cohérence et sans excès. La bulle évanescente n’est là que pour rappeler que c’est un Champagne, en soulignant les qualités du vin. La matière riche et serrée, donnant presque une sensation de mâche, se déploie avec ampleur, bien gainée par une acidité structurante. La persistance est magnifique, mettant en avant un raffinement supplémentaire ses accents minéraux.
Excellent + et certainement pour moi un des plus grands Champagne jamais dégustés !

Mazette, quelle triplette de Champagne ! Et ponctuée par un tel grand vin !
Bon, il va falloir redescendre (un peu) sur terre, avec les vins tranquilles…


Domaine de la Pousse d'Or – Puligny-Montrachet 1er Cru – Le Cailleret – 2014

 

La robe est bien dorée.
Expressif et élégant, le nez propose des fruits jaunes bien mûrs, pouvant même évoquer la banane, teintés d’un grillé très fin et d’une touche de minéralité.
L’enveloppe de la bouche est ample et habillée d’une belle pellicule de gras. La sapidité la rend très aimable et c’est dans la finale effilée que l’acidité ressort, participant à l’allonge conséquente.
Très Bien ++ pour ce vin réussi dans un millésime où l’on aurait craint un manque de chair.


Domaine Bernard Boisson-Vadot – Meursault – Les Grands Charrons – 2010

 

L’or de la robe est bien marqué.
Le nez se livre sans retenue en déployant des fruits jaunes, du pralin, un léger toasté, de la vanille et un ensemble rappelant l’élevage mais sans ostentation.
La bouche séveuse a beaucoup de fond et se nappe d’un voile de gras. L’aromatique en rétro-olfaction est engageante et généreuse, avec un boisé pas encore tout à fait digéré. La persistance superlative se réalise en force.
Très Bien +(+) mais encore un peu jeune, avec de beaux espoirs pour dans cinq ans.


Domaine des Comtes Lafon – Meursault – 2017

 

La robe se situe entre paille et or.
D’abord moyennement intense, le nez évoque le Chablisien par ses fruits blancs et surtout ses notes de croûte de fromage et de champignon.
La bouche s’avère un modèle de finesse et de subtilité. Bien tendue, on y retrouve une aromatique et une minéralité toutes chablisiennes. La finale claire et limpide s’étire longuement après une parfaite prise d’élan grâce à l’acidité.
Très Bien ++ / Excellent et déjà étonnamment prêt à boire, comme pour beaucoup de blancs de Bourgogne de ce millésime, mais avec un avenir bien tracé devant lui pour longtemps.

Deux Meursault servis l’un derrière l’autre et sans concertation, de très bon voire de haut niveau mais tellement différents !


Weingut Franz Hirtzberger –  Wachau – Spitzer Honivogl – Grüner Veltliner – Smaragd trocken – 2008

 

La robe arbore un or ambré.
Très intense et luxuriant, presque baroque, le nez exhale des fruits confits teintés de gentiane.
La bouche est pêchue, assise sur une matière aux extraits secs abondants et riche par son aromatique ainsi peut-être que par quelques SR qui traineraient. Mais une acidité tonique et une fine amertume conjuguent leurs efforts pour garder l’ensemble dans l’axe et bien le relancer.
Très Bien ++ / Excellent


Weingut FX Pichler – Wachau – Grüner Veltliner – Smaragd M trocken – 2008


 

La robe se présente sous un or clair.
Le nez très intense montre quelques arômes finement pétrolés mais aussi des senteurs racinaires plus typées du cépage, le tout étant assis sur une base fruitée bien mûre.
La bouche est FORMIDABLE, alliant puissance et tension, et aussi une grande gourmandise (mais oui !) avec une sucrosité ténue. On ressent une énorme vibration qui nous transporte dans un univers peu exploré, en tout cas pour moi, jusqu’à une finale qui s’élargit encore tout en persistant pour notre plus grand plaisir.
Excellent (+)

Cette fois-ci la paire était voulue et les deux vins se sont révélés dans deux styles encore très éloignés. Mais quel cépage ! Et qui peut donner d’aussi grands vins dont un exceptionnel !


Il est temps de redescendre encore une fois un peu, en attaquant les rouges par une curiosité.

Domaine François Cotat – Vin de Table – Chavignol – 2017

 

Cette cuvée n’a pas fait sa malo, ce qui est rarissime pour un rouge.

La robe est claire et bien tuilée.
Moyennement intense, le nez pinote gentiment, avec ses senteurs de petits fruits rouges, la cerise bien sûr, et la framboise. Quelques touches florales et poivrées apportent un complément intéressant.
La bouche est dans la continuité, vive et d’une grande franchise de goût, celui-ci étant bien fruité, avec des tanins inexistants et une finale chic et choc qui force la sympathie.
Très Bien et pas plus car cela reste assez simple. Cependant cette cuvée peut très bien vieillir sur beaucoup de millésimes comme en témoigne  cette verticale organisée par l'ami Claude.


On change de registre, tout en restant en Loire, avec ce :

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – 2013

 

La robe est assez sombre et montre un beau dégradé sur les bords du disque qui a commencé à se teinter des couleurs de la maturité.
Très expressif et classieux, le nez exhale des fruits noirs mais aussi de la framboise, du poivron bien mûr et du piment d’Espelette.
La bouche s’affirme avec ampleur et race, déploie une aromatique très engageante, et prend assise sur des tanins fondus. L’ensemble affiche une grande fraîcheur, tout en raffinement, sur une chouette allonge de grande pureté.
Très Bien ++ et peut encore durer cinq ans sans problème, mais c'est déjà à point.


Domaine Jean-Louis Chave – Hermitage – 2004

 

La robe sombre est marquée par une certaine évolution, sans faire son âge.
Intense mais pas explosif, le nez joue dans l’élégance, mêlant fruits noirs et épices douces bien prégnantes.
La bouche se campe sur des tanins à la fois denses et doux et sur un grain serré. L’aromatique plutôt aristocratique et la belle vivacité concourent à un ensemble racé, d’autant que la finale très persistante s’oriente vers plus de délicatesse.
Excellent et à boire


Domaine Auguste Clape – Cornas – 2011

 

La robe bien sombre a perdu ses reflets de jeunesse sans gagner ceux d’évolution.
Le nez livre avec une belle générosité une aromatique de fruits noirs, de camphre et d’épices, pour un ensemble à la fois classieux et séducteur.
La bouche fait preuve d’un équilibre abouti : complètement fondue, conjuguant amplitude et finesse, aux saveurs foisonnantes et appétentes. Pour ne rien gâter, bien au contraire, la finale couronne le tout par son caractère élancé, sans aspérité et élégant.
Excellent et à point mais les joueurs peuvent encore attendre pour espérer un rien de plus de complexité.


Domaine Jamet – Côte-Rôtie – 2011

 

La robe sombre parait encore assez jeune, avec ses reflets violacés sur la frange.
Très intense, le nez présente une aromatique inattendue, avec des tonalités pierreuses bien présentes et des épices, les fruits noirs restant au second plan.
La bouche a choisi le camp de la rigueur et parait sévère par ses arômes de cendre et par son acidité prégnante. Heureusement, le toucher moelleux apporte un peu de confort et la persistance est très appréciable et plus civilisée.
Très Bien +
Si j'en avais une en cave, j'essaierai d'attendre cinq ans pour voir si cette acidité peut se gommer un peu.


Après trois Meursault, trois Rhône septentrionaux !
La paire grand Cornas - grande Côte Rôtie avait été prévue par son apporteur, mais la confrontation avec l’Hermitage était inattendue. En tout cas trois grands domaines.
Et une grosse surprise : si on m’avait dit que dans les deux derniers vins l’un était un Clape et l’autre un Jamet, je les aurais certainement inversés… J’ai en effet rarement rencontré un Cornas de Clape aussi aimable ni une Côte-Rôtie de Jamet aussi stricte…

 
Plateau de fromages apporté par François (il manque un comté de compétition sur le plateau, par manque de place) : il était persuadé qu’Oliv serait présent…

C’est donc le moment des jaunes. Chouette, tout le monde en est fan à LPV78 !


Domaine Macle – Château-Chalon – 2000

 

L’or de la robe est à peine ambré.
Le nez explose avec puissance, associant le curry et le céleri, mais pas la noix, arômes bien complétés par de beaux fruits jaunes.
La bouche est de grande classe. Il y a tout dans ce vin magnifique : richesse, raffinement, acidité, volume, texture fine, sapidité folle, allonge incroyable et même une gourmandise certaine !
Excellent +
Quel pied ! Et bien entendu à boire ou à garder trente ans, sans attendre beaucoup d'évolution supplémentaire.


Domaine Marie-Pierre Chevassu-Fassenet – Château-Chalon – 2007

 

L’or de la robe est cette fois-ci très nettement ambré.
Le nez très intense développe avec finesse un bouquet racinaire, sur une base plus classique de fruits jaunes et de fruits secs.
La bouche joue dans l’élégance, avec une matière en demi-corps et une bonne tension qui lui assure de la vitalité sur la longueur.
Très Bien +(+) mais ce n’était pas un cadeau de passer en paire avec le Macle.



Domaine Labet – Macvin du Jura

 

Cette mistelle est composée de 2/3 de jus de raisins frais et de 1/3 de vieux Marc élevé deux ans en fûts de 228 l, et issue d’un assemblage à 60 % de 2020 et 40 % de 2018.

La robe est particulièrement ambrée.
Le nez puissant évoque irrésistiblement le marc, avec des raisins secs très purs et un trait végétal.
Très corsée et assez capiteuse, la bouche se révèle riche en sapidité et en sucres, d’une grande concentration. Cet ensemble aurait pu tomber dans la lourdeur si une tension salvatrice n’avait pas permis un rééquilibrage. Certes l’acidité n’est pas ressentie en tant que telle mais elle est bien là, au second plan, au service du vin pour le mobiliser et le guider.
Très Bien +(+)

Un Stilton de compétition lui propose également son appui et c’est une immense réussite (4,5 / 5) car il affine la bouche et la tonifie encore plus.

 
Tarte confectionnée par Vivien (au top !) : pommes du jardin, gelée de mûres de ma marraine, noix du jardin, raisins secs, soupçon de cannelle

Domaine Lajibe – Jurançon – Serres-Seques – 2018

 

La robe attire par sa belle couleur vieil or.
D’une intensité débordante et d’une belle définition, le nez offre du coing, de la pomme bien mûre et des nuances florales qui apportent de la fraîcheur.
La bouche de grande harmonie est habillée d’une liqueur légère, presque en suggestion, d’autant que la trame vive et la gourmandise fruitée jouent les premiers rôles. L’ensemble se révèle d’une formidable digestibilité et d’une superbe persistance, laissant un palais bien net qui, même en fin de dégustation, appelle à une nouvelle gorgée.
Excellent


L’année se termine donc bien !
Un immense merci à Mathieu pour son accueil, et à tous pour les apports généreux et sans faute, ainsi que pour l’ambiance toujours aussi amicale et jeune.

Au fait, c’était prestige ou prestige – prestige ? On s’en fout, c’était bon !
A l’année prochaine !

Jean-Loup
Réponse de rkrk sur le sujet LPV78 en petit comité mais pas pour une dégustation de petit niveau ! 20 Sep 2023 10:54 - 20 Sep 2023 11:05
Quelques remarques après le compte-rendu de référénce de Jean-Loup. Pour moi, les discussions étaient parfois trop animées pour me concentrer pleinement sur les vins - c'est mon côté mono-tâche.

J'ai beaucoup aimé les deux Irouléguy blanc même si l'aromatique plus grillée que fruitée m'a fait plus penser au Roussillon qu'au Sud-Ouest.
J'étais moins sensible au Rhône Sud ce soir-là : trop d'amers boisés dans la finale du Saint-Péray, trop de sucrosité dans la Papesse et dans le Pignan. De beaux vins mais je suis moins enthousiaste que Jean-Loup. Peut-être que les paires n'étaient pas idéales (mais comme Arnaud connaissait nos apports que dans les grandes lignes, c'est normal). Les deux Rhône Sud étaient en face de vins plus denses et secs (Mogador et Clape).

J'ai bien aimé les deux Irouléguy rouge avec plus de finesse dans le premier (Goienetxea, un peu cabernet franc, 2021) tandis que dans le deuxième (Etxondoa) j'étais dérangé par une certaine verdeur (tannat). De bons vins, surtout pour les amateurs de vins de montagne.

Mon vin préféré du soir était le Clape, très complet dans ce millésime solaire, et, hors classe (mais on s'était calibré le palais sur les vins jaunes chez Rémi fin juillet), le superbe vin jaune.

Ralf
Réponse de Ilroulegalet sur le sujet LPV78 en petit comité mais pas pour une dégustation de petit niveau ! 19 Sep 2023 13:19 - 12 Oct 2023 19:43
Comme toujours très beau CR, précis, concis, structuré et didactique.

Superbe sélection d'un bel éclectisme déclinant du classique avec une pointe d'originalité (vin français oui mais de l'Irouleguy, Tokaji oui mais en sec etc..., sans oublier les jolis vins étrangers).

Etant basque, les bons CR sur les vins d'Irouléguy me font toujours très plaisir, la vitalité de l'appellation (le nombre de vignerons se lançant en propre sans dénigrer l'AOC/coopérative qui fait un superbe travail d'œnotourisme à Baïgorry et une solide gamme par ailleurs en témoigne) créant une montée en gamme qualitative indéniable.

J'ai constaté à partir des 2019 un changement sur la sapidité des rouges, qui gardent leur chair et leur fraîcheur mentholée avec des tanins plus soyeux en jeunesse.
Les blancs se comparent aux Jurançons secs avec probablement un peu plus de droiture. Enfin, les rosés se rapprochent un peu des rosés de Bandols par leur robe et la profondeur de leurs arômes qui accompagnent avec bonheur les très bonnes cochonnailles locales (il y a plusieurs charcutiers de grand talent dans la région : j'ai un faible pour le béret basque tomate-basilic de Mayté).
LPV78 en petit comité mais pas pour une dégustation de petit niveau ! a été créé par Jean-Loup Guerrin 19 Sep 2023 12:25 - 21 Sep 2023 10:16
Arnaud nous avait convié chez lui et, malgré la présence de Benji (quel plaisir de le retrouver !) et de sa moitié Anne, nous sommes peu nombreux autour de la table.

La soirée aura été animée, avec une côte de bœuf de compétition, des vins très variés avec peu de déceptions, et des discussions endiablées, pas toujours sur le vin !


On commence par deux bulles (en fait goûtées par moi après les deux premiers blancs car je suis arrivé très en retard).

Marco De Bartoli – Metodo Classico – Extra Brut

Il s’agit d’un effervescent sicilien !

La robe inquiète un peu par sa couleur bien ambrée…
Très expressif, le nez confirme la robe, avec ses arômes oxydatifs nets, de pomme, whisky et noix.
La bouche est à l’avenant, la noix dominant nettement. Dommage car elle fait preuve d’une grande concentration et d’une belle vivacité.
Bien + si on grignote un peu de fromage avec… mais a clairement dépassé sa limite d’apogée.
Le dégorgement datant de 2017, le vin de base doit avoir une dizaine d’années.


Champagne A. Lamblot – Mouvance 17 – Brut Nature

La robe se présente sous un or moyen.
Le nez intense s’équilibre entre fruits secs et fruits jaunes.
La bouche est bâtie sur la tension, ce qui est appréciable, mais associée à une grande austérité aromatique, l’ensemble est un peu rigoureux.
Bien ++ / Très Bien pour amateurs de vins cisterciens.


On poursuit avec six blancs (seulement, dixit Rémi… ).

Domaine du Tunnel – Saint-Péray – Pur Blanc – 2011

Très intense, le nez est marqué par du grillé (alors, réduction ou élevage ?) et des fruits blancs et jaunes.
La bouche est très ample et d’une belle concentration, l’aromatique se montre bien avenante, au boisé (c’est bien de l’élevage car ne varie pas à l’aération) présent mais non gênant. L’acidité assez basse ainsi que les beaux amers de la finale ont fort justement orienté mes camarades vers la marsanne (c’est un monocépage).
Très Bien (+)


Weingut Dönnhoff – Nahe – Norheimer Dellchen – Riesling trocken – GG – 2012

La robe est de couleur paille, assez prononcée.
Le nez de grande intensité exhale des hydrocarbures fins, un léger grillé et une touche de citron. Pas de doute sur le cépage…
Une acidité laser marque la bouche mais, contrairement au Champagne A. Lamblot, la chair bien présente et aromatique vient la tempérer et l’adoucir. Le beau volume et la persistance de la finale parachèvent cette belle ouvre.
Très Bien ++


Domaine Goienetxea – Irouleguy – Malda – 2021


L’or de la robe est bien soutenu.
Intense et flatteur. le nez offre une palette aromatique intéressante, composée de fruits blancs, de miel et de citron.
En bouche la concentration va crescendo, accompagnée d’une vivacité et même d’une minéralité formidables. Le tout est fort élégant et la finale de grande persistance sur le caillou fait énormément saliver tout en provoquant une envie irrépressible d’une nouvelle gorgée.
Très Bien ++ / Excellent


Domaine Hegaldaka – Irouleguy – 2021


La robe est teintée d’un or clair.
Le nez explose d’arômes miellés et floraux, agrémentés de fruits blancs tels que la poire et la pomme.
La bouche est généreuse et dense, très gouteuse et d’une aromatique presque baroque, par l’association de miel et de fruits exotiques. L’acidité est moins prégnante que celle de son compère du jour, avec donc un soupçon en moins d’équilibre et de longueur. Mais c’est beau !
Très Bien +(+)


Domaine Stéphane Bernaudeau - Vin de France - Les Onglés – 2021


C’est très jeune, mais Rémi voulait tester, venant juste de recevoir son allocation.

La robe affiche un or clair.
Moyennement intense, le nez propose de la pomme au four, mêlant ainsi des arômes de pomme et de pâtisserie.
La bouche est ronde, gourmande et affriolante. La fraicheur n’est pas son point fort mais l’acidité est forcément présente au deuxième plan pour la propulser dans une finale bien salivante.
Très Bien + mais ce vin un peu fou-fou donne l’impression de ne pas être encore en place.


Királyudvar Winery – Tokaji – Furmint Sec – 2016

On reste toujours sur une robe or clair.
Le nez frappe par sa grande intensité, certes, mais encore plus par sa finesse. Un léger et fin pétrole vient complexifier un fond fruité très classieux.
La bouche cossue séduit par son toucher suave, son aromatique enchanteresse et son volume. Elle est parfaitement tenue en place par une belle acidité qui se renforce dans la finale bien tendue.
Très Bien +(+)


On passe aux rouges, au nombre de sept en l’occurrence.

Domaine Lucas et André Rieffel – Alsace – Pinot Noir – Kreuzel – 2015

La robe n’est pas très sombre et commence nettement à évoluer, même au cœur du disque.
L’acidité volatile a l’avantage de renforcer le fruité rouge, mais l’inconvénient de prendre le dessus quand elle est trop forte, comme c’est le cas ici. Elle évolue même vers le vernis à l’aération…
La bouche est également trop marquée par l’acidité et la matière pourtant charpentée n’y résiste pas.
ED pour moi car du mauvais côté des vins nature.


Clos Mogador – Priorat – 2004

La robe sombre montre des signes d’évolution avec des reflets tuilés sur la frange.
Le nez possède aussi une touche de volatile mais c’est bien plus faible et on peut se concentrer sur les beaux fruits noirs, un léger fumé et une pointe végétale rafraichissante.
L’attaque se fait en force, aussi bien en densité qu’en aromatique riche avec des fruits noirs très mûrs et du chocolat. Mais elle bénéficie rapidement d’une acidité fringante qui lui confère un bel équilibre. Les tanins jouent le même rôle températeur, étant encore sensibles mais distingués.
Très Bien +(+)
J’avais pensé à un Trévallon par cette dualité syrah (puissance) – cabernet sauvignon (fraîcheur). Il y a effectivement 20 % de chacun de ces deux cépages dans l’assemblage, mais aussi 40 % de grenache et 20 % de carignan !


Domaine Gramenon – Vinsobres – La Papesse – 2011

Bien sombre, la robe se situe entre deux âges.
Le nez de bonne intensité développe des fruits noirs bien mûrs et classieux, sans virer au surmûri trop lourd.
La bouche est plantureuse et pêchue, dotée d’une aromatique affriolante. Elle se révèle certes capiteuse mais une petite vivacité sous-jacente la tient droite dans ses rails. La finale de bonne longueur s’effile quelque peu.
Très Bien + et pas pour un pdf mais ma chère et tendre aurait adoré !


Domaine Goienetxea – Irouleguy – Xingolei – 2021

La robe bien sombre laisse percevoir des reflets violine de jeunesse.
Le nez très intense est marqué par des arômes fumés prégnants, associés à un côté végétal qui trahit le millésime. Un fruité noir plus avenant s’affirme à l’aération.La bouche est assez austère, en raison de l’association d’un net caractère végétal et d’un profil droit. Là encore l’aération et le réchauffement dans le verre lui font du bien en faisant ressortir plus de confort fruité.
Bien ++


Domaine Etxondoa – Irouleguy – 2020


La robe bien sombre paraît surtout très jeune, plus que celle de l’Irouléguy 2021.
D’une bonne intensité, le nez classieux allie des arômes de fruits noirs et de violette. Serait-on sur une syrah ?
La bouche est corsée (mais on n’est pas en Corse), consistante et avec beaucoup de fond, mais bien contrebalancée par une superbe acidité. Les tanins très ronds participent à cet équilibre magnifique (mais on est sur 2020,  avec uniquement du tannat et pas de cabernet franc, et un élevage différent) et la grande allonge savoureuse est toute aussi attirante.
Très Bien ++


Domaine Auguste Clape – Cornas – 2009


La robe est sombre et ne fait pas son âge car elle montre encore de discrets reflets violets.
Très intense, racé et complexe, le nez nous gratifie d’arômes balsamiques et de bois précieux sur un fond de fruité bien mûr, avec une touche poivrée fringante.
La bouche, à l’unisson, présente un équilibre grandiose, une aromatique aboutie, une fraîcheur remarquable, surtout pour le millésime, mais c’est la patte « Clape », de la densité et des tanins civilisés, et enfin une persistance XXL. Ouf ! Quel grand vin !
Excellent (+)


Château Rayas – Châteauneuf-du-Pape – Pignan – 2011

La robe claire se montre très évoluée par sa teinte fauve.
Le nez très intense, presque puissant, se révèle très Reynaldien par son aromatique de rose, d’orange sanguine, de fruits rouges, et étonne par sa belle fraîcheur.
Le profil de la bouche est très élégant, avec toujours une aromatique addictive en rétro-olfaction. Peu d’alcool est ressenti, au contraire d’une certaine vivacité, ce qui renforce l’harmonie et l’allonge.
Excellent


Un jaune pour les fromages, notamment un comté de 24 mois.

Les Granges Paquenesses – Côtes du Jura – Vin Jaune – 2011

La robe se présente sous un or ambré mais très clair.
Très intense et raffiné, le nez exhale de beaux arômes d’épices (safran et curcuma) et de céleri, plus que de noix.
La bouche est onctueuse, d’une douceur infinie et d’un fruité magnifique. Une acidité sous-jacente la porte très loin.Une friandise hors-normes pour l’appellation, un vin jaune qui ferait aimer les jaunes à ceux qui n’aiment pas les jaunes !
Excellent


Et un sucre pour terminer avec la belle tarte aux figues !

Château Pajzos – Tokaji – 5 puttonyos – 2006

L’or de la robe est très ambré.
Puissant et luxuriant, le nez offre un large éventail d’arômes allant des raisins secs aux épices nobles en passant par les fruits exotiques.
La bouche est superbe, mais très différente du nez : mobilisée par une acidité dantesque et équilibrée par une sucrosité qui sait rester dans le raffinement, l’ensemble donne une impression de dentelle.
Très Bien ++ / Excellent


Un grand merci à Mélanie et à Arnaud pour leur accueil et à tous pour leurs apports ! 
A bientôt !

Jean-Loup
Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV78 sort des appellations ! 24 Jui 2023 13:23
Alors moins cher que chez lui 
Réponse de rkrk sur le sujet LPV78 sort des appellations ! 24 Jui 2023 12:27

Une dernière bulle du secteur de Chablis 

Domaine d’Henri – Vin de France – Blanc de blancs – 821 – 2020


 


Il en fait pas cadeau de son pet'nat Henri

 


Je le vois à 20E sur internet. A ce prix-là je trouve que c'est clairement une affaire.

Ralf
Réponse de rkrk sur le sujet LPV78 sort des appellations ! 24 Jui 2023 12:19 - 24 Jui 2023 17:13
Après le compte-rendu de référence de Jean-Loup, voici quelques impressions de ma part, avec des descriptions plutôt en ligne mais des jugements parfois divergents (question de goûts !).

Domaine Maupertuis – Vin de France – Pink bulles – 2021 : une bulle originale à l’aromatique « nature » : fruité, vif, fermentaire, salin. AB

Domaine Les Petites Trouillères – Vin de France – Tobize or not Tobize – 2020 : très épicé au nez et en bouche. Fruité croquant mais plutôt amer. BOF

Domaine d’Henri – Vin de France – Blanc de blancs – 821 – 2020 : fruité fin et brioché au nez ; très salin et tendu en bouche, avec une finale minérale. TB

Domaine Simon Gastrein – Hameau Touche Bœuf – Vin de France – L’Effrontée blanc – 2020 : Joli fruit avec quelques notes fermentaires. Plutôt rond et charnu. TB

Domaine Les Poëte – Vin de France – Argos – 2017 : à la fois fruité et herbacé, très Sauvignon. Belle densité en bouche mais un peu trop sérieux à ce stade. B/TB

Domaine de l’Anglore – Vin de France – Sels d’Argent – 2018 : fruité mais trop gras. AB

Domaine Cabaret des Oiseaux – Vin de France – Attraction – 2020 : un vin qui ne m’a pas séduit autant que les autres car je le trouvais encore trop marqué par la vinification (réduction). Un vin « nature » qui, pour moi, manque de naturel !
Notes grillées au nez (à la Leroy). Plus fumé en bouche (à la Mailloche). Matière effectivement impressionnante avec beaucoup d’acidité. B/TB
Je suis d’accord que ce vin a beaucoup d’énergie mais l’aromatique me laisse de marbre.

Domaine des Bottes Rouges – Vin de France – Castor – 2016 : des fruits jaunes, des notes oxydatives et chimiques. AB

Domaine de Mirebeau – Vin de France – Moque-Souris – 2017 : joliment fruité sur les fruits jaunes. Serré et long en bouche avec quelques notes fermentaires et oyxdatives. Plutôt TB

Clos Canarelli – Vin de France – Bianco Gentile – 2020 : aromatique complexe entre fruité exotique et herbes. Dense en bouche mais trop serré. B/TB

Clos du Gravillas – IGP Côtes du Brian – Lo Vièhl – 2015 : très Carignan avec ses fruits noirs et ses herbes. Dense et sec en bouche. B/TB et sans doute meilleur avec des cotelettes d’agneau !

Domaine La Terrasse d’Elise – IGP Pays d’Hérault – Le Pradel – 2018 : pas trop charmé par ce Pradel (j’avais dit « cela ressemble à Pradel mais c’est moins bon ») au fruité sucré et aux notes de bonbon anglais. Charnu en bouche mais un peu trop jus de fruit. B

Domaine Simon Gastrein – Hameau Touche Bœuf – Vin de France – L’Effrontée rouge – 2019 : carafage nécessaire pour ce vin plutôt réduit à l’ouverture. Un vin sérieux, dense et vif, avec une aromatique sur la pivoine musquée (un peu Mondeuse). B/TB

Domaine François Cotat – Vin de Table – Chavignol – 2017 : aromatique sur la fraîcheur avec un fruité acidulé et quelques herbes. En bouche dense et sec. B

Domaine de Trévallon – VDP des Bouches du Rhône – 2007 : aromatique complexe sur le fruité frais et les herbes avec quelques notes de thé (évolution du Cabernet). En bouche le vin est dense, vif et tannique (encore un vin pour l’agneau grillé !). EXC
Il me paraît un peu entre deux âges – le fruité charmeur de la Syrah qui marque souvent cette cuvée dans sa jeunesse a disparu et le Cabernet qui dominent à ce stade a besoin de plus de patine.

Domaine de Trévallon – VDP des Bouches du Rhône – 2003 : ED

Domaine Danjou-Banessy – Vin de France – Supernova – 2020 : aromatique originale, à la fois fruité et médicamenteux. Dense, sec et charnu en bouche. B pour moi.
Je dois avouer que ne suis pas trop fan des vins oranges – la méthode domine trop souvent le cépage et le terroir et la matière prend le pas sur l’aromatique.

Domaine Espila – Vin de France – Gotxoa – 2022 : fruité simple mais sympa. A la fois sucré et frais. Joli Sud-Ouest d’apéro. B

Domaine Le Clos Rivieral – Vin de France – Mademoiselle – 2019 : fin de la soirée et en retard (j’avais pris du temps pour profiter du Trévallon), j’ai juste noté « bizarre ».

Ralf
Réponse de Vaudésir sur le sujet LPV78 sort des appellations ! 23 Jui 2023 19:07

Une dernière bulle du secteur de Chablis 

Domaine d’Henri – Vin de France – Blanc de blancs – 821 – 2020

 


Il en fait pas cadeau de son pet'nat Henri
Réponse de mgtusi sur le sujet LPV78 sort des appellations ! 23 Jui 2023 11:59
Une dernière bulle du secteur de Chablis 

Domaine d’Henri – Vin de France – Blanc de blancs – 821 – 2020

Tu vas te faire gronder par Agitateur !
LPV78 sort des appellations ! a été créé par Jean-Loup Guerrin 23 Jui 2023 11:41 - 29 Jui 2023 10:27
Cette dégustation a constitué la quatrième étape de mon marathon de dégustations de la semaine, et on continue à monter en nombre de bouteilles.

Pas de MC, donc un ordre de dégustation plus ou moins logique.

On commence avec deux pet’nats’ d’Auvergne.

Domaine Maupertuis – Vin de France – Pink bulles – 2021

 

C’est un 100 % gamay.

Robe saumon.
Nez ouvert, affriolant, au fruité varié : blancs, rouges et agrumes !
C’est un souffle de fraicheur en bouche, avec une aromatique sur l’eau d roche, donc moins fruitée qu’au nez. Le profil est droit, assez long, la finale salivante se montrant plus gourmande.
Bien ++


Domaine Les Petites Trouillères – Vin de France – Tobize or not Tobize – 2020

 

Il s’agit d’un assemblage gamay – pinot noir.

Robe framboise bien soutenue.
Nez ouvert, sur les fruits rouges avec une fine touche fumée.
La bouche est assez dense, très poivrée mais devient austère en finale par ses amers trop prononcés.
Bien sans plus


Une dernière bulle du secteur de Chablis 

Domaine d’Henri – Vin de France – Blanc de blancs – 821 – 2020

 

Robe dorée.
Nez bien intense, offrant des fruits blancs, du floral, de la brioche et de la noisette.
La bouche affiche un registre droit et minéral, mais sans manque de confort. La bulle est caressante et la finale de belle présence est relevée par de beaux amers.
Très Bien et une belle découverte !


Une grosse série de blancs ensuite : c'est Rémi qui est content !

Domaine Simon Gastrein – Hameau Touche Bœuf – Vin de France – L’Effrontée blanc – 2020

 

Le viognier est majoritaire mais difficilement décelable.

Robe d’un or prononcé et brillant.
Nez très intense, développant plantes aromatiques et une gamme florale de grande qualité.
La bouche est large, assez grasse, très goûteuse, vivifiée par une belle fraîcheur, même si l’acidité est d’un niveau correct sans plus. On ressent un côté nature mais c’est bien fait. La finale de longueur moyenne garde beaucoup d’impact.
Très Bien +


Domaine Les Poëte – Vin de France – Argos – 2017

 

Robe qui oscille entre paille et or.
Nez très intense offrant des fruits blancs bien mûrs et du végétal noble.
La trame de la bouche est bâtie sur un duo acidité – matière, ce qui lui confère un très bon équilibre. La grande allonge est salivante.
Très Bien (+)


Domaine de l’Anglore – Vin de France – Sels d’Argent – 2018

 

Robe d’un or moyen.
Nez expressif, alliant arômes terpéniques, fruits jaunes et touche exotique.
La bouche se révèle concentrée avec une aromatique beaucoup plus axée sur les fruits exotiques qu’au nez. Mais, et oui il y a malheureusement un mais ne permettant pas l’extase, elle manque d’acidité et donc de relance, la finale se manifestant plus déliée.
Très Bien


Domaine Cabaret des Oiseaux – Vin de France – Attraction – 2020

 

Robe d’un or moyen.
Nez intense au grillé très net qui prend le pas sur de beaux fruits blancs.
Une ampleur magnifique embellit la bouche et la matière est bâtie sur de gros extraits secs. Mais l’ensemble n’est pas massif, bien au contraire, car il y a un plus qui change tout : une fraicheur remarquable l’affine juste ce qu’il faut et participe à une persistance exceptionnelle.
Un très grand plaisir avec ce vin et une formidable première rencontre avec le domaine !
Très Bien ++ / Excellent
Pour moi le vin blanc de la soirée !


Domaine des bottes rouges – Vin de France – Castor – 2016

 

Robe sur un doré clair et brillant.
Nez d’une bonne intensité mais avec de la volatile et de la colle qui masque le fruité.
La bouche fait très nature, mais pas le vin nature réussi : une très forte acidité tendance vinaigre fait oublier que oui, il y a de l’énergie, du dynamisme et de la longueur dans ce vin.
Assez Bien + et pas ma came.


Domaine de Mirebeau – Vin de France – Moque-Souris – 2017

 

Robe d’un or clair et brillant.
Nez ouvert mais pas intense, enchanteur par ses arômes de fruits jaunes, de coing et de tilleul.
La bouche séduit en offrant de la gourmandise et une franche vivacité, pour un équilibre réussi. L’ensemble est couronné par une finale pure et élancée.Un vrai petit régal et encore un domaine à noter dans mes carnets !
Très Bien +


Clos Canarelli – Vin de France – Bianco Gentile – 2020

 

Robe de couleur paille mais soutenue.
Nez d’abord moyennement expressif qui va bien s’ouvrir à l’aération dans le verre pour proposer deux gammes complémentaires entre fruits blancs et accents pierreux.
Le toucher dense s’appuie sur une matière bien mûre. La bouche dénote de l’envergure mais sans esbroufe d’autant qu’elle est animée par une juste vivacité. La finale aux fins amers se révèle plutôt persistante.
Très Bien (+)


On passe aux rouges, il y en a moins, c’est Rémi qui va être content !
Et plusieurs fois on va se situer en dehors du thème, mais à la limite, avec des IGP.


Clos du Gravillas – IGP Côtes du Brian – Lo Vièhl – 2015

 

Un monocépage de carignan aux vignes centenaires.

Robe très sombre, bien violacée sur l’extérieur du disque.
Nez de belle intensité, aux fruits noirs purs, teintés de vanille et de notes florales.
La bouche élégante se montre bien en chair mais avec du tonus, gourmande et en même temps structurée, habillée de tanins serrés et fondus, se clôturant sur une finale de bonne facture.
Très Bien +


Domaine La Terrasse d’Elise – IGP Pays d’Hérault – Le Pradel – 2018


 

Robe assez claire et jeune.
Nez bien intense, aguicheur, sur la fraise et le menthol. On pourrait, à ce stade, penser à un Reynaud.
La bouche confirme le grand fruit du nez mais la gourmandise trop prononcée frise au sucraillon.
Les tanins sont en filigrane et la finale de bonne allonge.
Bien ++ mais lorsque l’étiquette apparaît je me dis j’aurais espéré mieux .


Domaine Simon Gastrein – Hameau Touche Bœuf – Vin de France – L’Effrontée rouge – 2019

 

La robe sombre n’est ni jeune ni évoluée.
Le nez intense associe fruits noirs et fleurs.
D’un profil rectiligne, la bouche glisse toute seule et se situe en limite de crête pour le niveau d’acidité, presque trop haut.
Bien
Autant j’ai beaucoup apprécié cette cuvée en blanc, autant elle déçoit en rouge.


Domaine François Cotat – Vin de Table – Chavignol – 2017

 

C’est le seul rouge de France que je connaisse qui ne fait pas sa malo.

Robe assez claire, déjà évoluée.
Nez bien expressif proposant groseille, cerise, fleurs, avec des notes très variées fumée, caramel et agrumes.
La bouche croquante est construite sur une chair bien mûre et charmeuse. Le vin s’est réchauffé avant son service tardif mais on ressent malgré tout une bonne acidité. Les tanins en dentelle et la belle persistance friande achèvent ce beau tableau.
Très Bien (+)


On termine les rouges par une paire exceptionnelle :

Domaine de Trévallon – VDP des Bouches du Rhône – 2007

 

Robe sombre sans âge particulier.
Nez de belle intensité et raffiné qui allie savamment les marqueurs des deux cépages : fruits noirs, épices, balsamique, bois précieux.
La bouche magnifique présente un profil sphérique, des tanins poudrés, une aromatique concentrée et classieuse, et un grain soyeux. Une bonne vivacité la fait vibrer et je vibre à l’unisson, aussi longtemps que dure ce grand moment tout en finesse.
Excellent (+)


Domaine de Trévallon – VDP des Bouches du Rhône – 2003


 

Des accents liégeux empêchent malheureusement d’aller plus loin.


Un orange pour la route.

Domaine Danjou-Banessy – Vin de France – Supernova – 2020

 

Assemblage qui privilégie le muscat à petits grains.

Robe sur un orange ambré un peu trouble.
Nez très intense au fruité démonstratif composé de litchi, d’agrumes et de muscat.
La bouche bien savoureuse est en demi-corps, toute en élégance jusqu’à une finale longue et très salivante.
Un des meilleurs vins oranges dégustés, très digeste.
Très Bien +

Et deux sucres pour terminer :

Domaine Espila – Vin de France – Goxoa – 2022

Assemblage de petit et gros manseng, environ 50 g/l de SR.

Robe d’un doré clair.
Nez intense, floral, fruits blancs et gingembre.
La bouche se révèle agréable, friande et légère, d’une sucrosité plutôt faible sans que ce soit péjoratif. La finale est finement amère.Simple et efficace.
Bien ++


Domaine Le Clos Rivieral – Vin de France – Mademoiselle – 2019


 

Vin moelleux de viognier issu des Terrasses du Larzac.

Robe or clair.
Nez intense, d’abord pas net et assez désagréable, sur le carton mouillé. Cela s’estompe un peu pour faire apparaître des fruits jaunes.
La bouche ronde est d’une sucrosité moyenne et son aromatique est cette fois-ci irréprochable et même agréable. L’acidité est parfaitement calibrée et l’allonge fort honnête.
Bien +(+) et mieux si le nez n’avait pas été aussi dérangeant.


Au final, une bien belle soirée qui m’aura fait découvrir la très belle cour fleurie du Zin’s à Versailles, avec toujours sa cuisine parfaitement réalisée et généreuse.
Mais les découvertes étaient aussi très nombreuses dans les verres, avec souvent de très belles réussites ! 
Merci à tous et à bientôt !

Jean-Loup
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