Arbois 2000 Savagnin, Jacques Puffeney à Montigny:
Robe assez claire, limpide.
Nez au départ sur le caoutchouc, un peu réduit, s'ouvre rapidement sur des senteurs végétales, d'herbe fraîche, de peau de raisin. Nez d'une fraîcheur très agréable.
En bouche, acidité en finesse, harmonieusement fondue dans le vin, belle rondeur. Notes citronnées et de rhubarbe crue. Une sensation presque tannique, sorte d'âpreté, mais pas dans un sens péjoratif, au contraire ça lui apporte une belle personnalité. Je pense à l'âpreté que pourrait avoir sous la dent la même peau de raisin que j'ai senti au nez.
Il s'agit d'un savagnin ouillé, contrairement aux deux suivants.
Arbois 99 Réserve du caveau, Lucien Aviet et fils à Montigny:
Robe jaune dorée, assez colorée.
Un premier nez sur le comté, cette note de fromage disparait rapidement au profit de la pomme, de la noix (toute en mesure), quelques touches de... gentiane!
En bouche, pomme un peu blette, légère note miellée, puis évolue sur la noix, les épices douces. Amertume bien maîtrisée en fin de bouche. Le verre vide ira doucement sur des notes de curry, presque de céleri. Tout cela est long et puissant, tout en conservant de la finesse. Un Arbois bien typé (ce qui n'est pas forcément toujours le style de Bacchus sur cette réserve du caveau)
Côtes du Jura 99, cuvée des marnes bleues, Jean-Pierre Salvadori à Château-Chalon:
Une robe assez claire.
Dès le nez, on sent la finesse, il est moins riche que l'Arbois, mais plus pur. Du fruité sur la pomme. Les notes typées arrivent ensuite.
En bouche, de la vivacité, sec, on n'est plus dans la puissance des Arbois. belle palette aromatique, avec des notes minérales qu'on ne trouve en général pas dans les Arbois. C'est un autre style, plus austère, mais aussi avec une belle subtilité.
Ces 3 savagnins sont ceux que j'ai préféré parmi 7 dégustés l'autre soir. Si vous en avez l'occasion, et si vous aimez les vins du Jura, je ne peux que vous engager à les goûter.
Cordialement,
Tophe
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