Pour rester dans les cépages, qu'en est-il de celui-là , qu'on retrouve encore aujourd'hui chez plusieurs producteurs alors qu'il n'est présent, à  ma connaissance, sur aucun décret d'AOC de la région?

Et une petite question pour Olif: au-delà  de ce melon à  queue rouge et des cépages que tu as présentés (de manière fort intéressante), sais-tu s'il existe d'autres cépages qui soient encore en production?

Cordialement,
Horacio

Horacio,

Le melon à  queue rouge n'est à  ma connaissance qu'une variété de chardonnay, donc considéré comme tel au niveau des décrets d'AOC. Il se distingue du melon tout court par une petite zone rougeâtre au niveau de l'insertion sur la grappe. On en trouve une cuvée très intéressante au Domaine de la Pinte, entre autres.

Il y a probablement d'autres cépages que l'on peut trouver de façon éparse au milieu de plantations homologuées mais à  ma connaissance, aucun ne fait l'objet d'une production spécifique, certains d'entre eux étant même vraisemblablement non autorisés par la loi. Mais chhhhuuut! (aaa)

Olif

Post laissé sur le sujet

Melon à  Queue Rouge
Auteur: oliv
Date: 05-09-2003 14:03

Pour faire écho à  Olif, Arbois Pupillin Melon à  Queue Rouge 2001
Sur Encornets farcis: superbe robe dorée, nez avec de très fortes notes de beurre+brioche, je retrouve aussi le raisin sec. Attaque d'une belle acidité franche mais le milieu de bouche a un fond végétal curieux, un peu sur le bois vert?!. La finale est un courte et ne laisse que peu de souvenirs.
Pas tout à  fait convaincu par cette cuvée tout comme par les autres vins du domaine d'ailleurs. Un manque de finesse parfois (notamment sur le Chardonnay) excepté le Savagnin 98 que j'ai bien aimé et un Trousseau Terre Rouge d'un bon rapport Q/P. En revanche, je trouve que la Cuvée S est complétement surcôté par rapport aux vins de Stéphane Tissot pour prendre un exemple que j'aime bien!

Pour rester dans le domaine des sous-variétés du Melon d'Arbois, la famille Brisis signale, outre le Melon à  queue rouge, un Melon gros vert, de production très abondante, un Melon à  queue de porc, avec un aspect en vrille des grappes, et un Melon muscaté, vraisemblablement dû à  la pollinisation accidentelle d'un Chardonnay par un Muscat.

Il y a aussi le Melon Philibon de la Guadeloupe, mais c'est autre chose!(aaa)

Olif

Le melon à  queue rouge est selon l'étude de Charles Rouget (1987) une variété de chardonnay (ou melon) " reconnaissable à  la nuance rose foncé du pédoncule de sa grappe, signalé à  Salins, Poligny, Besançon, etc., et qui me paraît n'être que la forme la plus productive de ce cépage ".
Rouget signale un melon gros vert, un melon à  queue de porc (ou queue de gouri) et un melon musqué. L'affaire est d'autant plus compliquée qu'il y a melon et melon dont l'un est rattaché au muscadet (voir le dictionnaire des cépages de Pierre Galet paru chez Hachette).
Deux vignerons jurassiens revendiquent le melon à  queue rouge : Philippe Chatillon du domaine de la Pinte à  Arbois et Bacchus à  Montigny. Pourquoi le pédoncule de la grappe est-il rose/rouge ? On devine que les grappes s'émoustillent devant les moustaches impériales de Philippe Chatillon ou à  l'écoute des sermons bachiques de Bacchus. La-dessus, interviendrait en fait la nature des sols. Je n'en ai finalement aucune idée, mais attention avant de lancer le débat : on est la devant l'un des cas de figures de polémiques interminables propre au Jura (ploussars ou poulsard ? Faut-il faire du rosé ou pas ? etc.)… Polémiques propre à  faire déboucher moult flacons...

Rectif : l'étude de Charles Rouget est de 1897 et non de 1987.

Le livre « Jura, les vins authentiques » cite (outre les 2 indiqués par Canal-Ploussard) 2 vignerons cultivant et vinifiant du melon à  queue rouge :
Robert Aviet à  Arbois (« 2 hectares de melon à  queue rouge de 40 ans »)
Jean-Marie Dole ("le chardonnay 96 provient de melon à  queue rouge de 40 ans ")
Ne connaissant ces vignerons que de nom, j'ignore s'ils produisent toujours des cuvées spécifiques, revendiquées comme étant de cette variété de chardonnay.

Jean Pierre Pidoux dans « Découvrir les vins du Jura » (1993), cite aussi Alain Labet, selon lui, la cuvée Fleur de Marne est issue de « chardonnay queue rouge ». (Qu'en disent les labétiens?)

Pour ma part, je ne saurais en dire plus sur ce melon, n'ayant jamais goûté de vins issus de ce cépage.

Tophe

Le livre « Jura, les vins authentiques » cite (outre les 2 indiqués par Canal-Ploussard) 2 vignerons cultivant et vinifiant du melon à  queue rouge :
Robert Aviet à  Arbois (« 2 hectares de melon à  queue rouge de 40 ans »)
Jean-Marie Dole à  Montigny ("le chardonnay 96 provient de melon à  queue rouge de 40 ans ")
Ne connaissant ces vignerons que de nom, j'ignore s'ils produisent toujours des cuvées spécifiques, revendiquées comme étant de cette variété de chardonnay.

Jean Pierre Pidoux dans « Découvrir les vins du Jura » (1993), cite aussi Alain Labet, selon lui, la cuvée Fleur de Marne est issue de « chardonnay queue rouge ». (Qu'en disent les labétiens?)

Pour ma part, je ne saurais en dire plus sur ce melon, n'ayant jamais goûté de vins issus de ce cépage.

Tophe

Message edité (25-02-2004 22:23)

J'ai pu testé le melon à  queue rouge au "domaine de la pinte" , et je n'y ai rien trouvé d'exceptionnel.

Par contre la cave du domaine est magnifique..

Remontage pour Bouhi.

Il ya donc bien Melon et Melon!

Olif

(bbb)

François