Weingut Schäfer-Fröhlich, Stromberg riesling GG 2020 : (AP20) Elevage cuves inox je pense. Terroir volcanique. A l'ouverture pas de réduction comme on a parfois sur ses terroirs de schistes.

Très clair en couleur, nez expressif, fin, pas vraiment de notes fumées ou de lies, poire, abricot, pêche, pamplemousse, à peine sucré. Bouche qui semble avoir 4-5gr de SR, belle vivacité au départ, aromatique cristalline, très pure, eau de roche, fruits blancs, élégante et facile à boire, avec une finale plus en rondeur qui manquerait presque d'un peu d'acidité pour lui donner de l'allonge. C'est très bon mais j'avoue que j'attendais un peu plus de ce grand cru que j'avais encore mieux goûté en 2017. Ca manque juste un peu de longueur pour un grand cru. En comparaison les GG 2020 de Schönleber semblaient plus tendus, plus longs, plus "tartriques" aussi, peut-être un peu plus soufrés (Tiens, pas du tout senti de SO2 marqué sur ce Schäfer-Fröhlich 2020) et je dois dire qu'ils m'ont un peu plus impressionné.. TB.

Bon, ce sont des "bébés" bien évidemment, on les regoûtera dans 5-10ans pour voir si je reste sur la même impression.

Merci pour ce CR très intéressant, et qui est très différent de la description de Pinard de Picard . 3,6 g de SR mais acidité à 8,2 ! D'après eux, c'est plutôt un vin droitissime et raide qui est le plus long à se faire parmi la gamme du producteur. Mon essai sur sa Vulkangestein 2020 (qui inclut 50% de Stromberg avec du Felsenberg) m'avait également laissé cette impression : celle d'avoir un vin sans fruit, très raide pour une expérience singulière, pas évidente sans oublier l'odeur de sponti initiale.

Au contraire, ta description fait plus ressembler ce vin-là à un Ortswein de Diel ou de Dönnhoff qui sont des vins très bons et facile d'accès. Les mystères du vin en somme.

J'avais lu les commentaires de la page lobenbergs qui disaient la même chose que pinard de picard. J'ai été assez surpris à la dégustation ! Pas à l'aveugle pour moi, mais mon collègue à l'aveugle partait en effet sur quelque chose du genre ortswein de Diel etc....

Domaine Schäfer-Frölich (Nahe), Grosses Gewächs Stromberg Riesling 2017 (volcanique, 5,3 g de SR)

Essai d'un terroir volcanique sur ce "grand cru sec". 
Nez expressif, sur des notes grillées, fumées, puissantes.
Bouche presqu'austère au début car il y a peu de fruits mais superbement traçante, sur le bonbon arlequin ; finale très salivante, citronnée, cristalline. Notes de thé vert au réchauffement.

TB++

Antoine

Schäfer-Frölich (Nahe), Felseneck riesling Kabinett 2020 : (AP24, 8%) Excellent kabinett, clair en couleur, peu d'alcool, fruité, minéral, sur les agrumes, rien de surmûri, très belle acidité, les SR passent tout seuls, c'est long, énergique, traçant et ultra digeste avec ses 8% d'alcool. Déjà très bon mais aussi un beau potentiel de garde. Le rapport q/p est vraiment intéressant ici comparé au GG (21 vs 65€). TB+.

Bu lors de cette soirée.

 Weingut Schäfer-Fröhlich – Felseneck Riesling GG 2010
Joli nez, précis avec de l’évolution sur les fruits jaunes, notes de laine humide, touche de pétrole. Il y a aussi du citron confit, des épices, herbes sèches et un côté qui rappelle le caillou frotté.
Belle bouche assez puissante, ample avec une attaque où on sent un fruit mûr. Par contre l’acidité prend vite le relais et soulève le vin lui donnant de l’énergie. Superbe seconde partie avec une très bonne intensité aromatique, trait tannique, sensation saline et le vin se resserre en finale. Excellente longueur.
Excellent +.

tomy63 écrit:

Schäfer-Frölich (Nahe), Felseneck riesling Kabinett 2020 : (AP24, 8%) Excellent kabinett, clair en couleur, peu d'alcool, fruité, minéral, sur les agrumes, rien de surmûri, très belle acidité, les SR passent tout seuls, c'est long, énergique, traçant et ultra digeste avec ses 8% d'alcool. Déjà très bon mais aussi un beau potentiel de garde. Le rapport q/p est vraiment intéressant ici comparé au GG (21 vs 65€). TB+.

 Schäfer-Frölich (Nahe), Felseneck riesling Kabinett 2020
8°. Environ 45g/L de SR. La parcelle chérie du domaine sur ardoise.

Même impression que Tomy. Très belle intégration du sucre et énormément d'énergie et de pression sur le palais. Aromatique de Nahe (orange mûre, pomelos) et équilibre sur une légère amertume finale in fine. Délicieux. Pas de nez de sponti pour une fois également. C'est du plaisir en bouteille. Passe aussi bien tant à l'apéritif, digestif que rafraîchissement pour les chaleurs.

Schäfer-Frölich (Nahe), Felseneck riesling Kabinett 2020 est certainement l'un des meilleurs rapport prix / plaisir d'Allemagne, c'est aussi vrai pour la spatlese. Très grand terroir et à environ 20€ peu d'équivalents, voire aucun, à ce niveau de qualité en France.

Weingut Schäfer-Fröhlich - Monzinger Halenberg Riesling GG 2015
Nez de bonne intensité, précis et expressif. Il y a une bonne évolution sur les hydrocarbures, mais ils ne dominent pas et le fruit s'exprime bien sur des fruits blancs et jaunes, des agrumes. De fines notes de tilleul, miel d'acacia. Côté fumé. Aucune réduction comme c'est le cas dans les vins de Tim Fröhlich en jeunesse.
La bouche n'est pas très puissante avec un équilibre haut. L'acidité est un élément majeur du vin et elle est mûre. Elle est enrobée par la matière mûre et de bonne concentration. C'est confortable avec de l'allant. La finale a du rebond avec un très tannique, une touche saline et une excellente longueur.
Excellent.

 Weingut Schäfer-Fröhlich, Bockenau (Allemagne - Nahe) - Riesling Titan 2017
13°. Collaboration spéciale entre une épicerie fine de Düsseldorf et le domaine (étiquette artistique). Le domaine m'a renseigné que c'était un lot fléché vers le "Schiefergestein" ( fiche technique ), l'un des VDP.Ortswein du domaine. 100% des raisins sont issus du Lage  Bockenauer Felseneck , le meilleur cru du producteur sur ardoises bleues, quartzit et inclusions basaltique - complexité géologique fameuse de la Nahe oblige -. Ce sont les "jeunes" vignes de 25-35 ans qui entrent dans le vin.

La robe a évolué et présente une teinte pleinement paille. La viscosité du vin dans le verre est surprenante pour un vin à 13°. Les odeurs de sponti et d'allumettes devenus signatures du domaine en jeunesse ne sont pas présentes au profit de terpènes d'agrumes remarquables : il y a une vraie impression de poussières caillouteuses dominant de l'huile essentielle de pamplemousse rose agréablement acide ainsi qu'oranges gourmandes.

La bouche donne une prestation similaire, où l'austérité minérale (ce n'est pas péjoratif, j'aime beaucoup) domine un fruité d'agrumes complexes et gourmand. Belle texture ainsi que concentration en bouche avec un petit gras tapissant la langue (le corps demeure fuselé). A la déglutition, c'est le fruit qui explose avant qu'un fil amer de pamplemousse persiste encore en bouche.

C'est super bon et probablement 85% de la prestation de la GG pour 40% du prix (en Schiefergestein; j'ai payé le prix de la GG pour une étiquette satirisant façon "Marais" Jack & Rose sur la proue du Titanic  ).

NB : en terme de style et d'équilibre, on est probablement à fronts renversés avec Dönnhoff dans la balance support minéral/fruité. Personnellement, chaque rencontre avec des rieslings secs de la Nahe m'enchante par leur gourmandise et leur finesse de corps si digeste.