Bonjour

J'ai, il y'a déjà quelques années participé à une dégustation en présence de Thierry Drouin du domaine des Lambrays
Lors de cette dégustation il avait sorti pour l'occasion un clos de Lambrays 1996 en magnum et faisait goûter en parallèle le millésime 2008.
Il trouvait des similitudes à ces 2 millésimes , d'autres domaines bourguignons étaient présents ce jours là pour faire goûter leurs 2008...

Le clos des Lambrays était un peu au-dessus du lot, mais pour la plupart des vins présentés, l'acidité a été pour moi rédhibitoire dans l'acte d'achat.( pour le clos des Lambrays c'est le porte monnaie qui a refusé)

L'acidité semblait dans l'ensemble être un marqueur du millésime 2008 en rouge.
Je dois en avoir une demi douzaine , mais je vais essayé d'oublier un peu ce CR avant d'en ouvrir une...

Mon fils est de 2006, pas le paradis pour les blancs contrairement aux 2008 du même secteur (selon mes goûts), pour les rouges, j'ai souvent trouvé très correct, ce que j'ai pu goûter sur 2006.

Il doit comme dans chaque millésime y avoir des vins plus réussi que d'autre, ( que ce soit des millésimes chaud ou froid )

Après avoir goûté qq 2011, je dois dire que je ne me suis pas emballé non plus sur les achats en rouge...pour 12 j'ai beaucoup aimé, mais j'ai dû faire le grand écart entre marsannay et givry pour ne pas exploser le budget...

En bref : De l'importance de goûter avant d'acheter

Laurent

A moins que la parkerisation ne s'applique qu'au Bordeaux ?

Pas que : en Rhône Sud, en Languedoc, en Espagne, en Italie, en Australie, aux States...

Je vais aller un peu à contre courant mais si vous voulez vous débarrasser de vos Rousseau 2008 je vous les rachète prix domaine sans problème car ça a été ma plus belle dégustation sur fut tous domaines et millésimes confondus. Je reste donc croyant

Bonsoir,

7 pages, dont 6 sur l'acidité des Bourgognes 2008, en à peine plus de 24h, mazette, voilà un sujet qui fait débat. Finalement bien content d'avoir (involontairement) fait l'impasse sur ce millésime (ainsi que sur 2011, je ne sais ce que vous en pensez); par contre j'ai bien goûté les 2007 que j'ai trouvé agréables sans atteindre une profondeur abyssale (je n'ai pas de GC, seulement des villages et quelques 1er crus)

Par contre, grosse déception sur les 1988 dont l'acidité, pour ceux que j'avais en cave (B. Clair Clos de Bèze ; Dujac Clos la Roche) ne s'est jamais adoucie, et le fruit a fini par disparaître. Dermière bouteille de Clos la Roche bue il y a 2 ou 3 ans, même pas terminée. En vous lisant, je retrouve les mêmes impressions.

Jean.

L'impasse sur 2008 en rouge, moi aussi ( je dois bien avoir un petit Mugnier et un Esmonin qui se battent en duel quand même ) et pourtant mon fils est né en 2008 ! Tant pis, je lui servirai des Bourgognes 2009 et 2010. Il aura gagné en qualité ce qu'il aura perdu en symbole ! Le pauvre ! Il s'en remettra !

Globalement, sur les latitudes septentrionales, quand le millésime n'est pas grand, je fais toujours l'impasse sur les rouges, cela ne m'a pas trop mal réussi jusqu'à maintenant. On pourra toujours me dire que je passe à côté de belles bouteilles, ok, mais bon, comme on est obligé de faire des choix.....

Jmm

2004 n' est pas un millésime réputé grand ( c'est le moins qu'on puisse dire), et pourtant les vins de chez S.Esmonin sur ce millésime m'ont toujours plu.
Le domaine n'est peut être pas un mauvais choix sur 2008. Tu nous diras jmm...

Je confirme sur 2004 : excellent souvenir chez toi ( bu relativement sur la jeunesse ).

Jmm

icna écrivait:

---

> Je vais aller un peu à contre courant mais si vous
> voulez vous débarrasser de vos Rousseau 2008 je
> vous les rachète prix domaine sans problème car ça
> a été ma plus belle dégustation sur fut tous
> domaines et millésimes confondus. Je reste donc
> croyant

Au vu du scandale qualitatif de ce millésime, j'appliquerai même une décote de 20% sur le tarif domaine, faut pas pousser non plus, c'est déjà cher payé pour du vinaigre!!

Essayer de faire confiance à son palais et à ses goûts propres, les erreurs d' achats paraîtront moins "acides" le moment d' ouvrir les flacons!
2008 a eu son heure de gloire sur lpv, un peu le millésime du vrai amateur, celui qui ne se fie pas aux guides; le tout jeune buveur que je suis s' y ai fait
prendre malgré les protestations d' un super couple de caviste épatant qui m' ont prévenu qu' en rouge il fallait faire l' impasse, pour eux c' était une évidence... (Raymond,
Benoît etc, je précise que nous parlons de vins abordables financièrement)

Une leçon pour moi le gamin, boire, déguster et se fier au maximum à son ressenti. J' ai fini ainsi par comprendre que je n' aime pas du tout 2007 à
bordeaux, pas beaucoup non plus en bourgogne. Le problème (en est-ce vraiment un?), c' est qu' il y a toujours un paquet de gens pour te dire que tu as tort!!

Une belle école de la vie le vin mine de rien, on en apprend sur soi à mesure que l' on avance je trouve.

Vous êtes quand même tous très durs et déjà bien affirmatifs.
S'il faut bien entendu ne pas rejeter les conclusions de cette dégustation, il ne faut pas non plus en faire une parole d'Evangile gravée dans le marbre.

Si à n'en point douter il y'a dans ce cercle de bons dégustateurs et dans cette dégustation un panel assez représentatif des vins de la cote de nuits, tout n'est pas cependant à jeter et tous les gouts ne sont pas représentés chez ces dégustateurs. Après tout, s'ils forment un cercle (qui plus est un cercle qui dure) c'est que leurs gouts doivent tous être assez proche.

Par exemple et ça n'engage que moi, je suis toujours stupéfait/dubitatif par les "Grand vins", Excellent ++", ... de ce cercle ou d'autres sur les rouges de la GDP, alors qu'en en ayant bu 4 millésimes je n'ai jamais pris une claque. Je les ai trouvé tout au plus de moyen + à bon. Ca prouve que ce ne sont pas les mêmes gouts que moi et je ne pense pas être le seul à avoir des gouts différents de ce cercle.

Donc comme Tarkan et Icna, si certains souhaitent me céder leur Rousseau, Dugat, Castagnier, Mugnier et autres Roumier sur le millésime 2008, je suis preneur en mp !

Cordialement.

Sébastien.

L'exces d'acidite est un defaut. Nous faire passer un defaut pour une question de gout est quand meme fort !

Denis

Je n'ai pas dit que c'était une qualité ! J'ai dit que c'était le ressenti de ce groupe à cet instant T.
Quand je lis des commentaires élogieux sur la GDP en rouge ou sur des cuvées type Janasse VV ou même tous les Bordeaux 2005, alors que moi je trouve tous ces vins moyens, voire même imbuvables pour certains, je ne me dit pas que les dégustateurs sont nuls ou n'y connaissent rien. Je me dis simplement qu'ils n'ont pas les mêmes gouts que moi.

Et donc certains dégustateurs inexpérimentés (comme je le suis), pourraient se détourner des Bourgognes 2008, alors que ça se trouve ces vins seraient à leur gout.

C'est tout.

(PS : Je rappelle plus haut que j'ai déjà très bien gouté 2 vins de la cote de Nuits 2008)

Mais oui, bien sûr Denis.

Les 2008 sont des Paic citron dont le prix au litre confine à la stupidité quiconque avoue avoir quelques affinités avec le millésime pas vrai?

Non parce que là, vous êtes en train de nous formuler un parfait oukase.

Je récapitule:
2008 est acide, maigre, tout naze. Acide=défaut=pourri. Et puis tout ceux qui en ont bu un peu, qui en ont encavé ne sont que des sinistres crétins qui ne font que protéger leur investissement. J'ai bon là?

Je crois que c'est bon, on peut fermer le ban, avec les affirmations d'autres tout aussi catégorique ayant indiqué avoir fait l'impasse parce qu'ils avaient piscine ou parce que acidité=défaut=tout pourri.

Le fait que la plupart des vignerons avec qui on discute considèrent que le tryptique 2008-2009-2010 comme étant complémentaire et unique, alors même qu'ils leur restent des 2007 à ras la gueule, ben non, ça veut rien dire, parce qu'après tout, ils y connaissent quoi ces tocards?

Et comme je tiens une comptabilité avec le cours des bouteilles mis à jour, le premier qui dégomme 2005, je sors le B52 parce qu'il n'y a pas moyen de voir le cours baissé. On se croirait chez JPMorgan là.

Parfois, toutes ces affirmations me gonflent, il fut un temps sur LPV où les pincettes étaient de rigueur pour dire que ce jour, à l'instant T, à la bouteille B, le résultat R est ce qu'il est mais reste relatif.

Sébastien,

Si Luc a un passé (ou passif ?) avec la Bourgogne un peu tumultueux (de ce que j'ai pu en lire depuis 12 ans), il me semble qu'Olivier Mottard a un background important dans les vins de cette région. Son ressenti repose sur des bases solides. Après, j'ai déjà bu des rouges 1996 superbes qui étaient probablement raides dans leur jeunesse. Il ne faut donc pas désespérer.

Eric B la voie de la sagesse ! C'est tout ce que je voulais lire

Plus sérieusement :

Bien sûr qu'il faut appréhender ces vins dans un style lié à celui engendré par le millésime ( j'ai toujours dit que la notation relative était la plus intelligence mais inappropriée dans bien des cas ) mais en considérant quand même qu'il y a les incontournables que sont : équilibre, longueur, intensité.....et cela doit dépasser la question du goût de chacun ! Sur ce dernier point je n'en démordrai pas ! En ce sens, entendre que GDP ou les 2005 bordelais sont trouvés moyens, moi cela me pose un souci sur la valeur des échanges.

Ce Cr de ces 2008 dit une chose simple : aujourd'hui, l'acidité dépasse et sûrement même pour les amateurs d'acidité ( pour les adorateurs cela peut peut-être passer....). Ainsi, il apporte une information intéressante : éviter si possible de les boire maintenant.
Ou alors à table, ce qui atténuera certaines choses, on peut même penser que bu à 12° sur des coquillages dans une verre noir, ça peut passer

Après, sur la durée, est-il trop tard, trop tôt, qui peut savoir vraiment à part ceux qui ont un point de comparaison, s'il existe, bâtit sur des points communs. Je suis de ceux qui pensent que souvent le mystère du vin prend le pas sur pas mal de choses donc ....

Autre chose, sur certains millésimes moyens ou médiocres et restés moyens ou médiocres, des professionnels nous ont vendu, parfois, tellement de salades que l'on peut comprendre quand même aussi une certaine réserve de la part des amateurs quand ils sont confrontés à autant de déplaisir sur de tels terroirs.

Jmm

Bon bah ok, si au vu de la "valeur de (mes) échanges", je ne suis bon qu'a boire des Bourgognes 2008 à 12 degrés dans des verres noirs avec des huitres, je vous laisse entre amateurs avertis.

Après tout, une telle tribune, au vu de l'audience de LPV fera peut être chuté les cours des Bourgognes rouges 2008 et je pourrais en rafler sur IW pour mes prochaines soirées saumons fumées.

J'aurais dit : l'exces d'alcool ou d'amertume est un defaut, personne n'aurait rien trouve a y redire... Je m'etonne que l'acidite ait un tel soutien.

Denis

Oui Denis, on a compris, le message est passé c'est acide et c'est tout pourri, mais on a quand même le droit d'en acheter pour récurer nos chiottes en or massif, tu veux bien?

J'admire votre mépris et votre assurance!

Je te rassure, j'en ai aussi quelques uns en cave... :)o
Je n'en espere rien, came donnera peut etre une bonne surprise. On peut toujours esperer, ca ne coute rien.

Denis

C'est fou le nombre de crétins qui aiment l'acidité des vinaigrettes Bourguignonne 2008 (et pas des moindres ...) !!!

lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...

... Et je pourrai pu continuer encore longtemps ...

Dans les plus grands Bourgogne que j'ai bus , certainement même parmi les 10 plus grands je place un 2008 : Griottes-Chambertin de Claude Dugat .

Ca commence a friser le ridicule

Moi je prends ce cr plutôt comme, attention les 2008 risquent d'être dans une mauvaise phase. Je me dis aussi que si j'ai l'occasion d'en acheter il faut que je goûte avant.
Ce qui est plus que décevant c'est la liste des vins bus, qui font rêver tout amateur de bourgogne et qui n'apportent pas de plaisir.
Je note aussi que si ça avait été une dégustation des PACA on aurait plus vite attaqué nos palais sudiste surtout avec ceux qui ressortent Clos de Tart, meo,
Par contre, moi, ce qui m'interroge plus sur 2008 c'est que certains vins (dont des GC) sont déjà pas mal évolués.

La solution

Thierry

Sur le site d'Idealwine écrit:
Description du millésime 2008

Le millésime 2008 Bourgogne a été sauvé par un mois de septembre particulièrement ensoleillé. Les mois qui ont précédé en effet été marqués par des conditions climatiques contrastées. Après un mois d'avril frappé de nombreuses averses, mai s'était révélé chaud et sec, bien ensoleillé. Début juin, au moment de la floraison, les averses ont à nouveau été au rendez-vous. La petite taille des raisins, leur peau épaisses ont été le signe d'une récolte moins abondante que la moyenne. Les mois de juillet et d'août ont enregistré des précipitations importantes, même si, par période, la chaleur et l'ensoleillement ont de nouveau été au rendez-vous. La côte de Beaune a subi un important épisode de grêle fin juillet qui a détruit une partie de la récolte. C'est donc septembre, chaud, parfaitement ensoleillé et bien sec, qui a permis aux raisins d'atteindre un bon niveau de maturité et une belle concentration. Les meilleurs vins sont ceux issus de petits rendements et d'un tri rendu sévère par les conditions climatiques. Ils se révèlent alors frais, droits, tout particulièrement en blanc. A noter, la belle réussite des vins de Chablis, d'une manière générale.Certains rouges se révèlent légèrement moins charnus que dans les années les plus solaires, mais les vins font preuve dès leur prime jeunesse d'une étonnante maturité du fruit, sans aucune trace de verdeur. D'une manière générale 2008 est un millésime agréable à boire jeune.Les vignerons les plus soigneux ont réussi à obtenir des rouges très séduisants, au fruité croquant et savoureux sur une matière fraîche et tendue mais il faut se montrer sélectif, les résultats sont moins homogènes en rouge qu'en blanc.

Je ne sais pas si le rappel des conditions climatiques qui ont engendré ce millesime fixera les idées mais il est quand même bon de s'en souvenir.
Après, c'est effectivement une question de goût personnel, de rapport Q/P, d'acidité, de tension, de fraîcheur, ... etc.
Je concède que nous avons probablement dégusté certains vins trop jeunes.
Il n'en reste pas moins que les vins sont issus d'une année au profil froid avec, au mieux, une bonne maturité et qui nécessitaient un tri sévère pour être à la hauteur.
Alain Hinant a eu l'opportunité de goûter certains vins le lendemain avec une aération conséquente.
J'en retiens un Clos de Tart dont le côté boisé était dominateur, un Bonne-Mares de Bart où le fruité était plus marqué mais aussi un Nuits-Saint-Georges Clos des Fourches de J.F. Mugnier ou encore un Vosne-Romanée Suchots de Confuron-Cotetidot plus maigre que la veille.

Chacun sait que c'est une région dont je suis fan, j'assume mes choix et mes achats (même le Clos de Tart ) et je suis tout à fait prêt à refaire une série identique dans 5 ou 10 ans.
Il y aura de belles surprises (je l'espère ) mais il y aura aussi de cruelles désillusions (je l'espère moins ).

Olivier

C'est pas facile le vin .....

www.1001degustations...

Pro ou pas pro 2008, une chose est certaine, on est face à un millésime qui fera débattre longtemps car entre l'hétérogénéité des vins et les goût de chacun...... peut-être même qu'il sera, dans 10 ans au cœur d'une joute entre LPV et Bettane

Jmm

Très peu d'expérience sur les vins de 2008 mais moi qui suis habitué aux vins plus méridionaux , j'ai beaucoup aimé les 2 vins de Sylvie Esmonin que j'ai bu sur ce millésime
Ils sont même sortis devant d'autres bourgognes d'autres années de même appellation (il t'y avait un beaune 1er cru et un genres vieilles vignes)

Frederic

Et ben voilà, sur les vins peu expressifs, il faut avoir du nez.

Jmm

Sur tous les vignerons que je suis d'année en année, de 2006 à 2010, 2008 est le millésime que j'apprécie le moins : pour cause acidité et manque de concentration. Je déguste plus souvent étiquette découverte, mais ce pour tous les millésimes.

Cela n'empêche pas de constater qu'il y a, comme dans tout millésime difficile, des vignerons qui ont fait très bon ( je me délecte encore du chambolle vv de lignier michelot par exemple, où la concentration est très belle, ainsi que l'équilibre, rendant impossible d'imaginer une seconde à l'aveugle d'avoir affaire à un 2008). Mais voilà, on parle d'impression générale d'un millésime, et en bourgogne on sait tous que quel que soit le millésime, il y a toujours des vignerons pour tirer leur épingle du jeu, et parfois pas sur toute leur gamme.

Après concernant cette dégustation polémique, dont je partage les conclusions, il faut souligner une chose : les dégustateurs savaient qu'ils dégustaient des bourgognes 2008. Un éventuel à priori négatif peut avoir minoré les notes, consciemment ou pas.