Phil, promis si tu nous parle du 98 de Lenoir, tu auras des rebonds.

j'ai pensé à toi, Laurent, quand j'ai découvert l'étiquette. Sauvage, mais plutôt bien typé, car à l'aveugle on est tous partis sur Chinon... c'est pas un "grand" vin, mais pour un 98, il ne s'en tire pas trop mal. Après, ce n'est pas sur une bouteille que je peux porter un quelconque jugement sur ce domaine.
Je reste fidèle à Baudry et Alliet sur cette appellation, n'ayant pas trop la place d'ouvrir à d'autres domaines (si j'ai l'occasion, peut-être Pichard et Joguet, mais j'ai beaucoup de Loire en cave, je l'ouvre aux autres régions, essentiellement de France).

Phil, étonnant, nous avons ouvert un 96 en compagnie de P Baudouin et M Houtin, pas trouvé de typicité, sauf celle d'un vin acide avec manque de matière, bref déséquilibré.
A Saint Jean, j'avais apporté trois millésimes (96/98/01) pour faire avancer la science malheuresement, nous n'avons pas pu trouver le temps de les ouvrir.

Le côté typique a été renforcé, il convient de le préciser (contexte quand tu nous tiens comme le dirait fort justement LaurentG), par le fait qu'on a trouvé un spectre arômatique similaire au VV 2000 d'Alliet : là aussi,à l'aveugle, beaucoup l'ont placé à Chinon (ils sont forts mes copains ). J'ai préféré ce dernier, plus classieux, plus civilisé, mais je ne suis pas forcément objectif car c'était ma bouteille

Phil

Thierry,

nous n'avons pas exactement les mêmes goûts,
mais une manière similaire de déguster...

ouverture, un premier verre, et puis le repas, la description avec et sans.
Por tout amateur, ce devrait être une référence s'il cerne ton goût,
et il y en a probablement beaucoup plus que tu ne penses;)

alors de grâce, un effort!
ne recherche pas l'unanimité

très cordialement
Laurent M

Laurent,

Merci pour ce message
Il complète d'autres mails reçus en privé...

J'avoue que LPV, auquel j'ai consacré tant de temps, commence à me lasser...

Plutôt que de parler du vin, on vient:
-Y parler de soi...
-Y faire part de ses certitudes se fondant sur quelques fonds de bouteilles bus dans des foires aux vins, depuis quelques mois.
-Y refaire le monde du vin, comme dans un salon mondain.

J'interviens de moins en moins...
Mes notes sont jugées "soporifiques".

Mais un fondateur qui se lasse?
c'est peut-être un problème pour l'avenir de cet espace qui se voulait de discussion sur le vin... Et qui est financé par sept associés, régulièrement agressés, comme Luc, ce soir et une fois de plus, par un intervenant qui doit avoir trente bouteiiles en cave...

Amitiés,
Thierry

Dites-vous bien Thierry que des dizaines d'amateurs ont lu et lieront encore vos commentaires longs, riches et passionnés qui ne sont considérés comme soporifiques que par des gens peut-être trop pressés pour les apprécier.
Hors, comme le vin qu'il décrivent, vos commentaires se boivent par petites gorgées. Les vrais amateurs ont la patience de les décrypter comme ils ont la patience de comprendre un vin.
Ne cédez pas à l'homme pressé dont les conneries proférées ne font pas le destin du monde.

Bien à vous,

Laurent,

Merci pour ce message d'encouragement:
j'ai 54 ans, je bois depuis 1975 et, à chaque fois que j'ouvre une bouteille, c'est comme "la première fois".
Je goûte le vin dès l'ouverture. Je tente de le comprendre.
Je le regoûte après le 1/4 d'heure qui permet à l'air de le sortir de sa réserve.
Puis je le bois à table, lentement, pour constater son évolution et évaluer subjectivement son avenir...
Une autre bouteille du même vin, quelques temps après, m'est nécessaire pour confirmer mes impressions.
Le doute accompagne chaque dégustation.
C'est pour cela que je refuse la notation, en ce qui me concerne...

Bien cordialement,
Thierry

"j'ai 54 ans, je bois depuis 1975"

Sans t'arrêter ?

"Le doute accompagne chaque dégustation.
C'est pour cela que je refuse la notation, en ce qui me concerne..."

Notation et doute ne me paraissent pas incompatibles, Thierry !
La note, consciente ("science sans conscience, comme disait l'autre"), permet une bien meilleure visibilité.

Il est clair que le contenu de ce type de forum est par essence un faisceau complexe d'analyses.
Que les vins soient jeunes (cf Bordeaux 2006 en ce moment) ou non.

Un peu comme toi, je ressens toujours un plaisir enfantin à me laisser porter par la dégustation d'une bouteille, quelle que soit son origine.
L'expérience accumulée n'est pas non plus incompatible avec cette sensation de nouveauté renouvelée, au contraire !

Ce soir, nous boirons 10 millésimes de Chave blancs :

1992, 1991, 1990, 1989, 1988, 1987, 1986, 1985, 1984, 1983, 1982, 1981
Il y aura 2 pirates
Un vin liquoreux pour finir la soirée (sera-ce un vin de paille régional ?)
les avis croisés (et consignés) de (entre autres) Miggy, Philippe Ricard, Pierre Citerne, moi-même !

Je ne boude pas mon plaisir (surtout vu le niveau de la première série de vins jeunes (195/240, ce qui fait un score cumulé exceptionnel).

Thierry,Laurent,

Je n'ai que quatre "grosses années" de dégustations derrière moi,

Je ne dois cette énorme passion qu'à une seule personne:Christophe Jallot.

Je grandis doucement,j'affirme mes gouts.Je veux encore découvrir et grace à LPV,je le peux.

Je poste rarement,je ne sais pas vraiment pourquoi.

Mais je lis tout,ou presque.

LPV me fait penser à un bon petit bar dans lequel on se balade tranquillement,de table en table,en prétant à chacune une oreille attentive aux débats qui s'y tiennent.Libre à moi de participer,dans la modestie,la discrétion,et la courtoisie.

Quelquefois,on discute avec les "patrons" du troquet.J'ai davantage d'affinités avec certains,c'est normal,c'est humain.

Quelquefois,on y rencontre un assoiffé qui vous invite gentilment à une bonne partie de dégustation.

Tout ce que je vis de bon en ce moment,en dehors de mon métier et de ma famille que j'affectionne particulièrement,c'est en grande partie grace à LPV.Je suis sur de ne pas etre le seul.Ceux qui ont "ouvert" ce petit bout de bar peuvent se réjouir.Qu'ils continuent à maintenir leur maison ouverte aux esprits libres et indépendants.

Je suis heureux de constater que je ne suis pas le seul à avoir toujours une émotion quand j'ouvre une bouteille, même après de nombreuses années de dégustation... Une joie et une sorte de fébrilité.
Je pense que Laurent Saura sera de ceux qui conservent cette émotion intacte.

Cordialement,
Thierry

Thierry Debaisieux écrivait:

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> Je suis heureux de constater que je ne suis pas le
> seul à avoir toujours une émotion quand j'ouvre
> une bouteille, même après de nombreuses années de
> dégustation... Une joie et une sorte de
> fébrilité.
> Je pense que Laurent Saura sera de ceux qui
> conservent cette émotion intacte.
>
> Cordialement,
> Thierry

Même émotion pour moi, j'ai une diversification terrible de ma cave, j'essaie tous le temps bcp de nouvelles bouteilles, certaines je les possède seulement (malheureusement) qu'en 1-2 exemplaires.

J'apprécie les compte-rendu, la façon importe peu... tant qu'on y comprend quelque chose

Par contre sur LPV il est vrai que certains font des discussions à 2 balles, qui sont des fois un peu lourdes à lire...et qui n'ont pas toujours de rapport avec les sujets, mais d'autres sont des plaisirs pour la lecture.

Internet se démocratise, c'est maintenant comme dans la vie de tous les jours... les gens "tarés" ont les retrouvent partout même ici

Alec

"j'ai 54 ans, je bois depuis 1975 et, à chaque fois que j'ouvre une bouteille, c'est comme "la première fois".
Je goûte le vin dès l'ouverture. Je tente de le comprendre.
Je le regoûte après le 1/4 d'heure qui permet à l'air de le sortir de sa réserve.
Puis je le bois à table, lentement, pour constater son évolution et évaluer subjectivement son avenir...
Une autre bouteille du même vin, quelques temps après, m'est nécessaire pour confirmer mes impressions.
Le doute accompagne chaque dégustation."

ces quelques lignes de Thierry sont simplement belles, très belles !

J'ajouterai modestement, qu'en ce qui me concerne, j'adopte cette attitude envers toute bouteille, quelle que soit son étiquette, et en toutes circonstances.

Merci Thierry