FlavFirst écrit: la question que je me pose c’est à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?

Ha bon, c'est possible çà ?

Avec le confinement, la sortie va plus vite que les entrées !

En ce qui me concerne, non. Rien bu chez moi depuis le début du confinement, fautes d'amis avec qui partager,

sly14 écrit: Avec le confinement, la sortie va plus vite que les entrées !

C'est marrant ça car j'ai l'impression que c'est l'inverse même si nous sommes en confinement. Avec les camarades de LPV Lutèce, nous avons même commencé à faire des commandes groupées et de façon organisée et je crois que c'est la ruine

Mais bref, en ces temps de confinement, l'ensemble de notre groupe fait encore plus d'achats qu'en temps normal entre les livraisons groupées (on a le temps de remplir les fichiers excel), les commandes en ligne (bah oui, si on boit faut bien remettre des vins dans le cochonnet), les commandes chez certains de nos cavistes (qui livreront post-confinement) et les commandes de bouteilles de prestige (on a eu la folle idée de faire une soirée "vins de rêve" quand la situation sera revenue à la normale).

Bref, le convinement c'est la tentation du TAVCO encore et encore !

Matthias

FlavFirst écrit: "la question que je me pose c’est à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?"

J'ai une théorie personnelle sur le sujet. Admettons que je me donne une espérance de vie et que je n'achète plus de vin à attendre au delà... En approchant de cette date, le stock va diminuer, très bien... mais imaginons que j'épuise tout mon stock avant la date fatidique.... c'est un coup à en crever !
Donc ... n'arrête surtout pas malheureux !

A quel moment est-ce suffisant? Suivant habitude, régularité et constance de sa consommation personnelle chacun peut se faire son idée d'un modèle sans nécessairement être très matheux.
Pour moi c'était pendant longtemps 50 bouteilles en cave, pas loin de ma consommation annuelle, l'époque d'achat direct au domaine (pour 2 à 4 cartons, du quart à la moitié de la cave). Il y a encore dix ans j'en restais là : boire des bouteilles très jeunes, et d'ailleurs attendre certaines bouteilles sans pertinence. Consommer au petit bonheur la chance en toute innocence aussi, je continue comme je peux.
Après, c'était il y a encore cinq ans, 200 bouteilles en cave. Pour qui est très sûr de ses goûts, se concentre sur
certaines références sans varier, sait acheter. Parfait le bon volume.
Désormais j'ai en cave la moitié (statistique) de ce que j'aurais l'occasion de boire en cette vie. Plus du tout nécessaire d'acheter donc. Je peux faire confiance aux sommeliers, vignerons et amis pour l'autre moitié. Beaucoup de vin en cave c'est à en devenir caviste.

(...) à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?

Ils s'en rendent compte très tôt...
Mais n'arrêtent jamais !

Pourquoi ?
Car la passion du vin n'est pas construite sur sa seule consommation !
Des décennies de visites dans le vignoble, de contact humain avec les vignerons, les cavistes ou les amis, des milliers de descentes en cave pour rêver au moment où cette dernière bouteille achetée quand les gamins étaient tout petits sera partagée...
Tout ça, ça fait partie de la vie !

J'ai eu le malheur de vivre exactement ces interrogations quand ce putain de cancer est entrée dans la vie d'Alain.
J'ai partagé avec lui ses doutes et ses interrogations, ses coups de spleen sur la bêtise de continuer à acheter, ses coups de mieux quand il se disait que ces vins seraient bus par les siens derrière lui.
J'étais là le jour où il a rendu la majeure partie de ses allocations, j'ai vu la peine dans les yeux de madame Trapet ou de M. Grivot qui le connaissaient depuis plus de 30 ans.
Nous avons vécu ensemble et jusqu'au dernier la passion du vin comme un fantastique souffle de vie, ne conservant plus comme entrées que les domaines les plus chers à son coeur, continuant ainsi à motiver la lutte contre la maladie pour permettre avec courage d'ouvrir quelques parenthèses devenues sacrées pour moi, de visites dans les domaines et de repas entre Alamis.

Je n'oublierai jamais G. Barthod m'ouvrant les portes du domaine entre midi et deux afin que je puisse prendre ses vins, pour lui, pour savoir qu'il les aurait encore en cave cette année au moins, alors qu'il était hospitalisé au plus mal et que Robert venait de me dire qu'il avait dans le regard comme un air d’au-delà.

Donc l'irrationnel de la passion du vin, ce n'est pas que de la collection.
C'est tout un monde et toute une vie parfois.
Et si l'achat a un coût, le vin emmène souvent avec lui des valeurs qui n'ont pas de prix.

Oulala, je me retrouve beaucoup dans le témoignage de Flavfirst... Ajoutons juste la difficulté de résister à une enchère sur des bouteilles que je ne trouve pas en circuit "classique" ou des vieux millésimes largement antérieurs à ma passion (relativement récente in fine).

Un premier déclic a eu lieu au début du confinement, lorsque coup sur coup l'ordinateur de ma douce et mon ampli audio ont lâché ... Tandis que je comparais les prix et j'essayais de limiter les frais, je me suis rendu compte que j'avais engouffré 3* plus en bouteilles rien que sur les derniers mois ...
Entre ça et le manque de place chronique il faut grandement que je contrôle tout ça.
En plus, avec le confinement plus d'amis à la maison et les sorties ne compensent plus les entrées ... aie aie aie

Mais bon, je sais bien que la passion a ses raisons que la raison ignore...

En matière de Tavco, il faut saluer les efforts consentis par certains domaines bourguignons qui essayent de placer une distanciation sociale assez forte entre eux et leurs anciens clients fidèles.
Les hausses tarifaires que les mauvaises langues attribuent à une prise de melon par la nouvelle génération ne sont en fait qu'un moyen pour essayer de nous aider à lutter contre le TAVCO.

Malheureusement le LPVien de base est un dur à cuire qui ne veut pas comprendre.
Au lieu de contempler son stock et de le voir baisser, il va sans cesse chercher des nouveautés pour entretenir son TAVCO.
Certains s'essayent au Muscadet ou aux vins de Moselle, d'autres se tournent vers l'étranger y compris dans des pays dont on ignorait l'existence lorsque nous étions au collège comme la Slovénie.

Pour être franc, je pense qu'on aura éradiqué le covid 19 avant le Tavco et finalement c'est probablement une très bonne nouvelle

FlavFirst écrit: Confinement faisant, je me suis retrouvé a parcourir l’intégralité de ce fil...

Avec le recul rien n’a changé, c’est même pire car je me laisse beaucoup plus facilement allé à des bouteilles plus onéreuses.

Par manque de place je laisse hors de la cave thermorégulée les liquoreux, VDN, champagnes et vins jeunes auxquels je ne tiens pas trop.

Avec le recul sur ma consommation ça pousse à se calmer mais c’est impossible de résister aux bonnes affaires comme des crus classés bradés ou des gens qui vendent à bas prix sur le bon coin, ou pire encore celui qui est passionné et vous vend à l’unité tout un tas de pépites qui vous ne trouveriez jamais ou alors seulement par caisses...!

Bref, je suis foutu et heureusement que je ne dis pas tout à ma moitié car j’ai fait le bilan financier de ma conso et mon stock avec mon application de suivi, ça fait peur !


Étant encore un peu jeune, la question que je me pose c’est à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?

Je me retrouve complètement dans tes propos.
Je me suis découvert une passion pour le vin lors de expatriation professionnelle dans l'Oise (je suis bourguignon de naissance). Lors de mon arrivée à Senlis, un caviste venait de s'installer en centre ville. Par curiosité, j'ai franchi la porte et ce fut peut être la plus grande erreur de ma vie
Au fil des années, je suis resté 6 ans dans l'Oise avant de rentrer en Bourgogne, il m'a fait découvrir les domaines Goisot, de l'Arlot, Héritiers des Comte Lafon, Agnès Paquet, Dauvissat, Ramonet, et hors Bourgogne Burgaud, Mas de Libian, Didier Daguneau, Elian Da Ros, Eric Morgat, Trevallon, Domaine des Tours.

Lors de mon retour, il y a presque trois ans, je me suis lancé dans un périple en Bourgogne afin de découvrir cette région dans laquelle je suis né mais que je ne connaissais à peine (mes connaissances en vin s'arrêtaient aux domaines Olivier Merlin et Douhairet Porcheret).
Pour faire court, j'ai été reçu chez Goisot, Samuel Billaud, Thomas Pico, Denis Pommier, Jérôme Castagnier, Patrice Rion, l'Arlot, Tollot Beaut, Buisson Charles, Pierre Morey, Arnaud Tessier, Brigitte Berthelemot, François Carillon, Benoit Ente, Thomas Morey, Vincent Dureuil, Joblot, Frantz Chagnoleau et le Domaine de la Bongran.
Parmi tous ces domaines, j'ai du faire un choix, notamment à cause des finances, mais je n'arrive pas à descendre en dessous de 15 de ces domaines. Maintenant que j'ai transmis le virus du vin à mes parents,des amis et collègues de travail, je partage certaines de mes commandes avec eux.

Il y a quelques années, j'ai aussi découvert LPV. Au début, je ne faisait que lire, puis je me suis inscrit, posté quelques commentaires et les aléas de la vie ont fait que j'ai moins eu de temps disponibles pour venir poster des commentaires. Pendant le confinement, j'essaie de faire quelques CR et j'espère que cela durera même après la fin du confinement.

Egalement, j'ai fait le calcul du nombre de bouteilles dans ma cave et j'ai pris peur. Même si j'ai le tire-bouchon facile, moins en cette période de confinement, j'ai environ 8 à 10 ans de stock dans ma cave.

Et à force de fréquenter des viticulteurs, vous sympathiser avec des cavistes, des sommeliers, et vous vous retrouvez à avoir des opportunités pour acheter du vin dans des domaines sur allocation comme Dauvissat, Tribut, Blain Gagnard, Gonon, François Cotat, Chave, Grivot, Dugat à prix domaine ou presque (en tout cas bien en dessous du prix caviste classique ou des prix IDW).

Enfin, au dernier trimestre 2019, je me suis retrouvé à côtoyer professionnellement le fils d'un viticulteur star de Meursault. Nous avons échangé plusieurs fois ensemble sur le monde du vin et tout ce qui l'entoure. Je ne sais pas ce qui m'a bloqué, mais je n'ai même pas osé lui demandé d'acheter une bouteille de vin de son père, alors que je sais que je ne me permettrai jamais d'en acheter une au prix demandé en seconde main.

Pour conclure, je comprends tes propos et je me demande ce qu'il faut faire pour que je me soigne ou alors est-ce une maladie incurable?

Vyat écrit: Je ne sais pas ce qui m'a bloqué, mais je n'ai même pas osé lui demandé d'acheter une bouteille de vin de son père,

A mon avis si tu penses avoir une sérologie positive au Tavco en raison de ton passé, je crois qu'une PCR serait négative.
Tu sembles malheureusement guéri du Tavco

starbuck écrit:

Vyat écrit: Je ne sais pas ce qui m'a bloqué, mais je n'ai même pas osé lui demandé d'acheter une bouteille de vin de son père,

A mon avis si tu penses avoir une sérologie positive au Tavco en raison de ton passé, je crois qu'une PCR serait négative.
Tu sembles malheureusement guéri du Tavco

Ouff je suis rassuré si je suis guéri
Mais, par moment, j'éprouve des regrets de n'avoir pas oser demander une bouteille. Donc la rechute est possible malgré tout

FlavFirst écrit: Étant encore un peu jeune, la question que je me pose c’est à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?

Il y a quand même un risque que je préfère ne pas courir .
En cas de dépassement de mon espérance de vie, je ne pourrais pas en profiter puisque je n'aurais plus rien à boire.

A lire ce fil, je me dis que Mme No Sport, qui veille scrupuleusement à contingenter mon propre TAVCO, devrait se reconvertir et proposer ses services (en termes de contrôle de gestion, cela va sans dire...) à vous tous, misérables malades, esclaves de vos achats compulsifs

Son efficacité redoutable laisse peu de place aux manipulations et stratégies de diversion, croyez-en ma cruelle expérience, et vous vous retrouverez rapidement avec des achats maîtrisés, des stocks contenus (pour ne pas dire contraints ) et une trésorerie florissante (sous réserve que Mme No Sport ne la mobilise pas à des fins de satisfaction d'autres TAVCO, mais c'est une autre histoire...).

Devis sur demande !

Cela fait très très longtemps que je sais que ne ne pourrais pas boire tous les vins que j’ai en cave ! Évidemment, j’essaye de réduire mes achats et ai abandonné au fil du temps la plupart de mes allocs. Mais mon logiciel de cave me signale que j’ai acheté quand même plus de 400 bouteilles en 2019 !

Il y a toujours la curiosité du passionné de vins qui est là. Ces dernières années je me suis passionnée pour les rouges de Savoie. Pourquoi ne me suis pas intéressée plu stôt ? Mystère, alors que j’aime et achète les blancs depuis plusieurs décennies ?

Après, il y aura sans doute d’autres régions que je n’avais pas exploré jusqu’à présent, les Santorins qui me font de l’œil depuis longtemps, les Italiens, les Espagnols, les Allemands que j’ai commencé à goûter mais que je ne connais pas bien. Et l’envie de suivre leur évolution en bouteille ...

Ce sera sans doute les moyens qui vont manquer, la retraite divisant par 2 les ressources ...

Thien

Depuis quelque temps déjà, le prix moyen des vins que j'achète diminue fortement, me rendant de plus en plus compte que je ne prends pas forcément beaucoup plus de plaisir avec un vin à 30 € qu'avec un vin à 15 €.

Donc mon TAVCO est toujours très important mais le budget vin a tendance à diminuer et en particulier en cette période de confinement où j'ai plutôt envie de découvrir des domaines dans des régions non encore atteintes par le délire inflationniste et on l'on trouve pléthore de vins intéressants.

Pour lutter contre le TAVCO, il faut arrêter de fréquenter des groupes de dégustation qui sont TOUS constitués de grands malades ne cessant de nous proposer des bons plans auxquels on a du mal à dire non.
Il faut aussi couper les ponts avec LPV. Sans retour, même pas en visite furtive.

A ces conditions, ça marche.

Simple non? Il suffit donc de se couper des copains et de ne fréquenter que des non buveurs. Il y en a de très bien, j'en connais un.
Comme ça, on règle le problème.
Evidemment, on risque d'en créer un autre: s'emmerder comme un rat mort.

Comment faites-vous pour guérir de votre TAVCO ?

Mais je ne fais strictement rien!
Mon TAVCO va très bien et n'est absolument pas malade! C'est lui qui me l'a dit
D'ailleurs, en vous lisant, je me disais que je devrais vous le présenter,
il est vraiment sympa le mien

Tenez, pas plus tard qu'il y a 15 jours, il m'a proposé de commander au domaine Buisson Charles!!!: Je lui ai dis banco!
L'ami Pins me fait découvrir Sigaut.......ben mon pote TAVCO réussi à m'organiser un futur rdv au domaine!
Et il a fait pareil avec les domaines Roy et Confuron-Gindre!!! Si ca c'est pas un copain mon TAVCO

Non, vraiment, j'aimerai pas rencontrer vos TAVCO.......ils m'ont l'air mauvais conseilleurs (j'ai pas dit buveurs!).

PS: si la séro TAVCO existait, vu que lui et moi on est tellement en symbiose, j'invaliderai tout les kits qui me trouverai positif

Bon, je vous laisse, j'ai assez déliré.

Ne surtout jamais se faire livrer en palette, compliqué à dissimuler à madame quand elle est à la maison :-)

Plaisanterie mise à part, j'avais considérablement diminué mes achats depuis de nombreux mois (notamment par manque de place).

Le confinement n'a pas aidé: je bois moins car je ne vois plus personne (et je bois peu seul ou avec ma femme), et j'achète beaucoup plus. Je suis donc plutôt en train de me demander si j'achète une autre cave électrique ou si j'en crée une ..

Par contre il est certain que je n'achète plus des vins pour "dans 20 ans", je serais beaucoup trop agé..

Arnaud

tht écrit: Cela fait très très longtemps que je sais que ne ne pourrais pas boire tous les vins que j’ai en cave ! Évidemment, j’essaye de réduire mes achats et ai abandonné au fil du temps la plupart de mes allocs. Mais mon logiciel de cave me signale que j’ai acheté quand même plus de 400 bouteilles en 2019 !

Il y a toujours la curiosité du passionné de vins qui est là. Ces dernières années je me suis passionnée pour les rouges de Savoie. Pourquoi ne me suis pas intéressée plu stôt ? Mystère, alors que j’aime et achète les blancs depuis plusieurs décennies ?

Après, il y aura sans doute d’autres régions que je n’avais pas exploré jusqu’à présent, les Santorins qui me font de l’œil depuis longtemps, les Italiens, les Espagnols, les Allemands que j’ai commencé à goûter mais que je ne connais pas bien. Et l’envie de suivre leur évolution en bouteille ...

Ce sera sans doute les moyens qui vont manquer, la retraite divisant par 2 les ressources ...

Thien

Oui mais thien, au vue de ta cave (dont je passe à chaque fois devant) tu as une sacrée marge ...
Je me demande même qui a plus de bouteilles entre le Docteur Gilles et toi ....
;-)

francois999 écrit:
Oui mais thien, au vue de ta cave (dont je passe à chaque fois devant) tu as une sacrée marge ...
Je me demande même qui a plus de bouteilles entre le Docteur Gilles et toi ....
;-)

Hahahaha
Non Gilles est hors catégorie

FlavFirst écrit: Étant encore un peu jeune, la question que je me pose c’est à quel moment les plus expérimentés se sont-ils rendus compte que leur fond de cave était suffisant et qu’ils pouvaient arrêter d’acheter trop de vins de garde ?

Pour répondre à cette interrogation, je dirai dans notre cas de passionné déraisonnable, jamais ou presque...
Mon grand-père a parcouru la Bourgogne pendant 50 ans en long, en large et en travers, jusqu'à ses 80 ans pour faire sa tournée d'adieu à tout ces vignerons qui sont devenus pour certains des amis. Quand il a fait cette tournée, ça a dût lui déchirer le cœur.
Il a acheté sachant que pertinemment, il ne toucherait pas les vins de garde, et que ces bouteilles seraient bu par son petit-fils... et qui lui-même les partageraient avec amis, et famille.
C'est ça La Passion du Vin, non ?
On peut le voir aussi comme une transmission du partage, car quand j'ouvre une bouteille venant de sa cave, je pense à lui. Merci Papi.

aquablue écrit: Ne surtout jamais se faire livrer en palette, compliqué à dissimuler à madame quand elle est à la maison :-)
Plaisanterie mise à part, j'avais considérablement diminué mes achats depuis de nombreux mois (notamment par manque de place).
Le confinement n'a pas aidé: je bois moins car je ne vois plus personne (et je bois peu seul ou avec ma femme), et j'achète beaucoup plus. Je suis donc plutôt en train de me demander si j'achète une autre cave électrique ou si j'en crée une ..
Par contre il est certain que je n'achète plus des vins pour "dans 20 ans", je serais beaucoup trop agé..
Arnaud

Comme toi Arnaud, j'ai cru pendant longtemps pouvoir circonscrire mon TAVCO grâce au manque de place. Mais c'est comme mettre un pansement sur une jambe de bois. Après une cave à vin, j'en ai acheté une deuxième en me disant que ce serait la limite, et les "bons plans" ont continués, donc j'ai commencé à entreposer dans une cave familiale à 20 bornes de chez moi...et pour finir à me résoudre à quoi !? à construire une cave à céder à Madame qui voulait faire une extension (avec une petite cave en dessous chérie hein !?) !
Voilà, le ver était dans le fruit, il n'y avait rien à faire...le pire, c'est que maintenant j'anticipe ce regain de place alors que les plans ne sont même pas dessinés
Mais en vous lisant, comme disait je ne sais plus qui : "quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console" !

francois999 écrit: Oui mais thien, au vue de ta cave (dont je passe à chaque fois devant) tu as une sacrée marge ...
Je me demande même qui a plus de bouteilles entre le Docteur Gilles et toi ....
;-)

C’est plus des caves, c’est des cavethédrales

tht écrit: Cela fait très très longtemps que je sais que ne ne pourrais pas boire tous les vins que j’ai en cave ! Évidemment, j’essaye de réduire mes achats et ai abandonné au fil du temps la plupart de mes allocs. Mais mon logiciel de cave me signale que j’ai acheté quand même plus de 400 bouteilles en 2019 !

Thien, tu devrais passer sur un ERP

Bug écrit: Oulala, je me retrouve beaucoup dans le témoignage de Flavfirst... Ajoutons juste la difficulté de résister à une enchère sur des bouteilles que je ne trouve pas en circuit "classique" ou des vieux millésimes largement antérieurs à ma passion (relativement récente in fine).

Voilà le point ultime où je sais que je serai à jamais déraisonnable : les vieux millésimes, car, étant trentenaire, ma seule option serait de piquer dans la cave du paternel vu que c'est vraiment trop compliqué pour en acheter à bas prix... dès qu'une occasion se présente je ne réfléchis pas !

Et même si j'ai eu des petit ratés parfois, comme des Margaux Angludet 1980, ça reste peu onéreux et je tombe souvent sur des merveilles comme ces Poujeaux 1964 ou Marquis de Terme 1975.

Je n'ose pas aller faire des enchères car là, je serai vraiment foutu...

aquablue écrit: Ne surtout jamais se faire livrer en palette, compliqué à dissimuler à madame quand elle est à la maison :-)
Je suis donc plutôt en train de me demander si j'achète une autre cave électrique ou si j'en crée une ..
Par contre il est certain que je n'achète plus des vins pour "dans 20 ans", je serais beaucoup trop agé..
Arnaud

Arnaud,
Je m'en voudrais de te miner le moral, mais l'un des membres de mon club de dégustation a 7 caves électriques.....et pas vraiment les plus petits modèles.

Sur l'âge perso et l'âge que l'on aura lorsque le vin sera à maturité, c'est un vrai sujet.
Lorsque je rentre des vins jaunes et que je regarde leur plage de dégustation optimale, sauf révolution transhumaniste à très court terme , je serai mort.
Du coup, je fais (un peu) moins d'achats "neufs", et davantage d'échanges ou de ventes aux enchères, histoire de remonter le temps.
On en vient presque à se féliciter d'avoir transmis son TAVCO à ses enfants.

Pour éviter certains problèmes
1/ ça fait longtemps que je n'ai plus de logiciel de gestion de cave, ni même de livre de cave. Donc du coup je ne sais plus ce que j'ai. D’où le plaisir de redécouvrir certaines bouteilles auxquelles je ne pensais même plus
2/ Pour le côté financier et ne plus embêter nos épouses ou compagnes avec nos futilités . L'instauration du compte joint pour les dépenses communes du ménage et un compte perso (chacun le sien) pour gérer nos petites danseuses.
Un autre truc qui marche bien quand on reçoit des bouteilles. C'est le coup des primeurs . Regardes ma chérie c'est du 2017 acheté en primeurs en 2018 .Ils viennent juste de le mettre en bouteilles mais c'est payé depuis longtemps. Je fais ça depuis 25 ans, plusieurs fois par an et ça marche. Enfin, ........ je crois et ça m'arrange

"Donc du coup je ne sais plus ce que j'ai. D’où le plaisir de redécouvrir certaines bouteilles auxquelles je ne pensais même plus"

Quitte à rester dans mon rôle de faire l'éternel rabat-joie (ne m'en veux surtout pas Didier), j'aurais également ajouté, en vertu du principe du parallélisme des formes:

Donc du coup je ne sais plus ce que j'ai. D’où les déconvenues de découvrir certaines bouteilles imbuvables parce que leur apogée est dépassé depuis longtemps.

Cela me fait penser à une remarque émise il y a longtemps de cela par Thierry Debiaisieux concernant le nombre de bouteilles en cave. De mémoire, et avec toute l'approximation que cela peut emporter, l'idée était la suivante: "au-delà de 1.500 bouteilles et par rapport à ma consommation, ma cave n'est plus gérable parce que des vins sont passés".

C'est quand même dommage, surtout quand on sait le prix de certaines bouteilles.

Luc

FlavFirst écrit:

Bug écrit: Oulala, je me retrouve beaucoup dans le témoignage de Flavfirst... Ajoutons juste la difficulté de résister à une enchère sur des bouteilles que je ne trouve pas en circuit "classique" ou des vieux millésimes largement antérieurs à ma passion (relativement récente in fine).

Voilà le point ultime où je sais que je serai à jamais déraisonnable : les vieux millésimes, car, étant trentenaire, ma seule option serait de piquer dans la cave du paternel vu que c'est vraiment trop compliqué pour en acheter à bas prix... dès qu'une occasion se présente je ne réfléchis pas !

Et même si j'ai eu des petit ratés parfois, comme des Margaux Angludet 1980, ça reste peu onéreux et je tombe souvent sur des merveilles comme ces Poujeaux 1964 ou Marquis de Terme 1975.

Je n'ose pas aller faire des enchères car là, je serai vraiment foutu...

Effectivement, les enchères c'est le mal