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l'Alsace à la croisée des chemins

  • jean michel deiss
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Réponse de jean michel deiss sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Ah les gars vous me remonté le moral ! voila un beau débat ! Magique :
Pour ma part je voudrais juste vous faire ressentir ma conviction absolue : le vrai terroir commence exactement la ou le cépage perd sa définition académique et mondialisée . Quand vous acheter un Château neuf du pape vous ne savez pas si c’est du grenache ( cépage Oxydatif) ,de la Syrah ( cépage Réducteur ) ou les 13 cépages autorisés ensembles et …… VOUS VOUS EN FOUTEZ ! d’où cette logique du lien au terroir vendu par les français au reste de l’Europe ! Donc Je n’ai aucune intention de virer des cépages de l’aOP GC ( en fait il y a très peu de cépages réellement inadaptés par contre on pourrait en introduire beaucoup de nouveaux déjà utiliser en AOC Alsace et qui sont par exemple moins allogènes ), il faut simplement que mes collègues ne plantent plus les quelques rares qui ne peuvent s’y dissoudre et favorisent ceux qui seul ou ensemble peuvent se mettre au service du lieu . De la je tire que cette mention variétale qui vous est si nécessaire pour vous repérer ,n’est peu être pas si utile si vous voulez vraiment comprendre le terroir . J’ai fait de nombreux tests avec des dizaines de collègues : a l’aveugle ils ne reconnaissent pas les cépages quand ils identifient et qu’ils nomment le terroir . Même expérience avec des journalistes dégustant des raisins !
C’est quelque chose de difficile a accepter pour des rhénans et les allemands sont tombés dans le piège en choisissant pour chaque de leurs nouveaux GC un Cépage parfois et rarement deux . Car bien sûr cette révolution ils l’ont faites déjà en changeant leur législation basée sur la maturité en la basant maintenant sur le terroir . Précisant même que si dans ce terroir Gc c’est le seul Riesling qui est possible il doit être de plus Spaetlese Trocken par exemple sinon il sera riesling autre chose mais pas GC !
Je suis assez fatigué de porter toutes les peurs et de passer pour un fasciste alors que je ne demande qu’ une chose simple / :RENDEZ LA PAROLE AUX TERROIRS ,merde !

Je vous passe de quoi reflechir !

Domaine marcel DEISS
06 Jan 2010 21:06 #211

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Réponse de jean michel deiss sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

DIX PRINCIPES POUR LES VINS D’EXPRESSION
DE TERROIR « ALSACE GRAND CRU »

Les vins de l’AOC « Alsace Grand cru » sont des vins d’expression de terroir.

Ce document est un outil destiné à servir de base aux réflexions collectives sur l’adaptation du cahier des charges aux particularités de chaque lieu-dit Grand cru.
Il comprend dix grands principes, basées sur une démarche de recherche des critères de l’expression de chaque terroir. Ces principes ont pour but d’ancrer l’AOC « Alsace Grand cru » dans les AOP. Seule une démarche exigeante et ouverte sera constructive et pourra atteindre son but.

Ces dix principes sont :

1. Premier principe:
« Respect dû au terroir d’AOC Alsace Grand cru »

Ce principe suppose que les vins ainsi que le nom « AOC Alsace Grand cru suivi d’un nom de lieu-dit » soit identifiés clairement. Cette identification correspond à l’expression originale du caractère produit par le terroir. Aussi, chaque terroir délimité doit être mis en valeur par tous les moyens de production et d’élaboration des vins permettant leur expression la plus authentique. Ces vins appartiennent à une famille identifiée collectivement par leurs producteurs. Cette identification passe également par une présentation claire faite au consommateur.

2. Deuxième principe :
« Originalité d’expression du terroir »

Les pratiques collectives que représentent la culture et la tradition sont des éléments non transposables à l’échelle mondiale. Ces pratiques, unanimement respectées confèrent l’originalité au vin d’appellation.
Le concept d’AOC tel que l’a construit l’histoire et la législation, demain la reconnaissance en AOP, n’est pas de servir de cadre à la production d’un vin industriel et standardisé, adapté artificiellement au goût du consommateur mondial. Ce concept existe pour reconnaître et protéger l’originalité, le trait dominant dénommé « lien au terroir », en quelque sorte la différence a la norme dans lequel se reconnaissent les producteurs et qui constitue le véhicule de leur identité et par conséquence de leur communication.

La typicité liée au terroir supporte une dispersion tout en respectant l’air de famille. Cette dispersion exclue la standardisation d’un process industriel.
Le respect de ces différences individuelles ne doit toutefois pas ouvrir la porte à des vins présentant un défaut de vinification. Les producteurs définiront donc ce qu’ils nomment défauts .

Cet état de fait conduit les producteurs à servir leur terroir. Ils en acceptent la topographie (pas d’aménagement majeur), sa nature géologique et pédologique (pas de modifications structurelles fondamentales des sols et sous-sols), ses caractéristiques physico-chimiques (pas d’amendement potassiques, phosphoriques et azotés trop importants, des chaulages modérés, les fumures de fond maîtrisées, des compostages raisonnables, pas de concassage des roches). Enfin, les modifications du microclimat de la plante (paillage, bâchages) sont à exclure. Le respect dû au terroir suppose aussi une délimitation rigoureuse et homogène, en rapport avec sa position hiérarchique.

3. Troisième principe :
« L’originalité de l’expression du terroir d’AOC Alsace Grand cru ne peut être atteinte que par un enracinement profond contraignant la plante à un rapport intime et stabilisé avec le terroir. »

Cet enracinement, lié à des densités de plantation élevées et adaptées au terroir, conduit :
- à une expression végétative limitée,
- à une plante moins sensible aux variations des conditions climatiques,
- à une plante réalisant son arrêt de croissance tôt et de façon définitive.

A contrario, une jeune parcelle, à l’enracinement peu profond, ne peut exprimer la subtilité du terroir et ne doit donc pas avoir sa place en AOC « Alsace Grand cru », mais en Appellation régionale.

Il convient, pour préserver la stabilité de l’expression du terroir, de déterminer pour chaque terroir à partir de quelle densité apparaît le décrochement de cette stabilité?
Il convient également d’arriver progressivement à ne revendiquer que des vignes dont l’enracinement est suffisamment ancré dans le sous-sol pour garantir une expression pleine et stable du terroir.

4. Quatrième principe :
« Le cépage s’efface devant l’identité du terroir pour n’être qu’un vecteur de son expression »

La clé de voûte du système des AOP est que le caractère qui exprime et identifie le terroir n’appartient pas au registre variétal. Tout au contraire, l’apparition du lien au terroir, ce caractère original venu du seul terroir et des pratiques collectives qui le servent est dominant au(x)cépage(s) utilisé(s), parfois même contradictoire à l’expression simple de ceux-ci. Ainsi est justifié de ne pas mettre en avant le cépage en AOC GRAND CRU, car il y est secondaire; en tout état de cause il n’est pas l’élément central du projet d’un vin de terroir. D’ailleurs il faut redire avec clarté que le ou les cépages utilisés ne sont pas les vecteurs d’identité de producteurs (la liste des cépages d’un terroir a évolué avec le temps et évoluera sans doute encore ; souvent l’évolution moderne de l’encépagement due à des orientations commerciales ou législatives n’est pas forcément adapté au lieu-dit).
De ce fait les réflexions concernant l’encépagement historique, la restauration de la diversité variétale et génétique sont essentiels pour assurer l’expression pleine du terroir.

Il convient de lister les cépages qui permettent l’expression de l’originalité du lien au terroir et d’identifier si tous les cépages sont capables d’exprimer cette originalité.

La mise en place d’un plan d’encépagement spécifique à chaque terroir doit permettre de préciser les cépages à planter dans le terroir. Ces cépages seront organisés en trois groupes :
- cépages principaux adaptés au terroir et favorisant son expression, cépages par essence majoritaires .
- cépages secondaires participant à l’expression du terroir mais par essence minoritaires.
- Enfin les cépages accessoires, peu présents et hélas presque toujours voués à disparaître, qui doivent être protégés et pourraient représenter entre 5 et 10% de l’encépagement total.
Ce plan dira aussi si ces cépages sont plantés seuls ou en mélange. Enfin seront nommés les cépages n’exprimant pas ou mal le lien au terroir, dont la plantation ne doit plus être tolérée.

5. Cinquième principe :
« Le rendement du vignoble, la notion de maturité et les conditions d’enrichissement »

L’expression pleine du terroir n’est accessible que par la production d’un fruit physiologiquement mûr et de pépins aptes à assurer leur rôle de reproduction. L’état des peaux, des pépins, la qualité des structures acides, le niveau de sucre et la maturité phénolique sont des notions spécifiques et à caractériser pour chaque terroir. Cet ensemble exprime l’état de maturité physiologique de la plante et de la vendange. Il doit conditionner la date de cueillette .

Le rendement de base de chaque terroir est celui qui permet d’atteindre cette maturité physiologique quoiqu’il arrive. Le rendement n’a donc pas à être adapté au marché mais doit correspondre aux exigences propres à chaque terroir. Il ne peut connaître de fluctuation que de manière marginale, lors de conditions climatiques annuelles exceptionnelles. Cette variation se situe dans une fourchette de 10% autour du rendement de base.
Le rendement est donc l’élément qui permet d’atteindre la maturité physiologique. Il en découle que la règle de non enrichissement doit logiquement devenir la norme.
Les conditions trop défavorables à l’expression du terroir rendant obligatoire le recours à l’enrichissement ou à des modifications artificielles de la structure acide, s’accompagneront d’un repli dans l’AOC régionale.
En tout état de cause, les millésimes particuliers ne doivent pas servir de référence dans l’étude de ce principe. Ils seront gérés au cas par cas.

Le rendement sera rigoureusement contrôlé. Les techniques telles que l’ébourgeonnage manuel, le dédoublement, l’éclaircissage et la vendange verte ne sont que correctives et seront utilisées si nécessaire. Leur usage reflète souvent un excès de vigueur qu’il convient de réduire en priorité, parfois aussi des caractéristiques inadaptées du matériel végétal.

Enfin, la disposition des rangs de vigne, celle du feuillage, l’emplacement des raisins sur la souche et leur position par rapport au sol, la densité du feuillage et l’absence d’auto-ombrage des rangs sont de puissants leviers pour obtenir une maturité physiologique optimale.

6. Sixième principe :
« le respect de l’environnement »

Compte tenu de l’évolution sociétale, il n’est plus possible d’ignorer ce principe.
Il va de plus en plus s’imposer à toute la viticulture d’appellation, et la viticulture d’AOC « Alsace Grand cru » se soit d’être particulièrement à la pointe en ce domaine, pour des raisons tant éthiques, techniques, que d’image.
Il sera un élément fondamental de la qualité perçue des AOC Alsace Grand cru.

Le rapport INRA-CEMAGREF de décembre 2005 sur le thème : « pesticides, agriculture, environnement » conclut que la gestion des questions phytosanitaires est à ré-envisager plutôt sous l’angle de la "santé des systèmes de culture" que du point de vue de la "lutte contre les ennemis des cultures".
La récente étude sur les résidus de pesticides dans les vins européens (dont certains présents au-delà des normes tolérées pour l’eau potable) démontre l’urgence d’une réaction collective vigoureuse de la profession viticole .
Par conséquence,
- le désherbage utilisant des herbicides chimiques et plus particulièrement en prélevée, doit être proscrit partout où des solutions alternatives (fauchage, labour, enherbement maîtrisé) peuvent être mise en œuvre,
-L’utilisation de molécules phytosanitaires de synthèses systémiques (fongicides, insecticides et anti botrytis) ne doit être tolérée que dans des conditions climatiques exceptionnelles ayant conduit à une explosion de la pression des ravageurs que d’autres mesures n’ont pas suffit maîtriser.
Dans tous les cas, la priorité doit être le recours à des mesures prophylactiques préventives (aération du plan de palissage, maîtrise de la vigueur, etc…). Les traitements avec des produits simples (Cu/S) utilisés avec parcimonie sont à privilégier tout en s’assurant de protéger la vie des sols.

Dans tous les cas, les conditions d’application des produits phytosanitaires doivent être soumis à des conditions strictes d’utilisations et de durabilité .

7. Septième principe :
« le respect du raisin »

Le raisin mûr, porteur des caractères distinctifs du terroir, doit être protégé de toute altération lors de sa cueillette, de son transport, de la mise dans le pressoir et du pressurage, pour éviter absolument la production de caractères herbacés communs masquant le lien au terroir (terpènes). Durant toutes ces phases et jusqu’au pressurage l’intégrité des grains doit donc être préservée. Pour cela on vendangera manuellement, on utilisera des contenants respectueux de l’intégrité de la vendange, le transport sera rapide et les phases de transfert seront limitées en évitant les phénomènes de foulage et de trituration. Enfin, les techniques de pressurage seront douces et soucieuses de produire le minimum de bourbes.

Le tri à la vigne, voir au chai d’une même parcelle sera envisagé uniquement si l’état sanitaire de la vendange n’est pas celui souhaité et non pas pour multiplier les cuvées. Un grand vin ne peut-être constitué que de l’ensemble de la production d’une parcelle (même surface).

8. Huitième principe :
« le respect du vin »

Le respect de ce principe ne peut ce concevoir qu’après l’application des 7 principes précédents.
Il est un élément déterminant de l’expression de l’originalité des vins de terroir. Comme les autres principes, il constitue une orientation à donner aux entreprises pour atteindre l’objectif fixé :
« Les vins de l’AOC « Alsace Grand cru » sont des vins d’expression de terroir »

La vinification d’un vin d’AOC « Alsace Grand cru » repose sur le principe du respect des caractères distinctifs du raisin. Toute modification substantielle de ceux-ci va perturber l’expression du terroir et donc la lisibilité de celui ci.
Ainsi le recours aux mesures correctrices telles que la chaptalisation, l’acidification, la désacidification, la désalcoolisation, l’osmose, l’édulcoration et d’une manière générale toutes les pratiques susceptibles d’influer sur les caractéristiques fondamentales de la vendange n’est que la conséquence d’anomalies dans la conduite du vignoble qu’il convient de faire cesser par la mise en place d’un plan d’amélioration.

Le recours aux intrants de vinification (levures sèches actives ,bactéries lactiques, enzymes techniques, azote assimilable, tanins etc…) devrait être limité aux seules impasses de vinification. Leur utilisation doit avoir comme co-objectif de ne pas perturber l’expression du terroir.

L’application de ce principe doit s’inscrire dans le temps, afin de permettre l’adaptation de l’outil de travail au respect de l’ensemble des principes précédents.

9. Neuvième principe :
« Le respect du consommateur »

Le consommateur de vins d’AOC « Alsace Grand cru » recherche bien au delà d’un « bon » vin, un vin qui témoigne fidèlement de son terroir d’origine. La qualité perçue, lorsqu’il décide d’acheter un vin de terroir, doit lui permettre de reconnaître les efforts du viticulteur pour le produire. Dans ces conditions, le respect des principes fondateurs énoncés plus haut est incontournable pour instaurer ou restaurer la confiance.

La recherche de l’expression originale d’un terroir passe donc par la reconnaissance de son individualité. Cette reconnaissance de l’identité collective des vins d’AOC « Alsace Grand cru », souhaitée par le consommateur et la profession, se fera grâce au recours collectif au code de communication propre aux Grands Vins. Ce code utilise un type de bouteille, des bouchons et des mentions d’étiquetage spécifiques pour communiquer visuellement les principaux éléments de cette identité.

10. Dernier principe :
« Le respect du vigneron »

Le deuxième principe explicite que la typicité des vins liée au terroir supporte une dispersion tout en respectant l’air de famille.
Ainsi le vigneron tout en s’identifiant à cet air de famille lui apporte son interprétation, sa propre personnalité, sa sensibilité et sa complexité. Ce principe affine le droit du producteur à la variabilité à l’intérieur de l’air de famille qui lui permet de se réaliser pleinement et individuellement au sein du collectif, dans le plus grand intérêt d’un grand vin de terroir.Ce principe doit être un garde fou contre toute tentative de normalisation du lien au terroir .On veillera a ce que sa description soit efficace mais ouverte ,respectueuse des différences individuelles dès lors que sont respectés les neufs principes précédents .

Domaine marcel DEISS
06 Jan 2010 21:08 #212

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

"Le rendement de base de chaque terroir est celui qui permet d’atteindre cette maturité physiologique quoiqu’il arrive. Le rendement n’a donc pas à être adapté au marché mais doit correspondre aux exigences propres à chaque terroir. Il ne peut connaître de fluctuation que de manière marginale, lors de conditions climatiques annuelles exceptionnelles. Cette variation se situe dans une fourchette de 10% autour du rendement de base."

cette fourchette est-elle valable dans les deux sens où uniquement à la hausse?

Sinon je vous félicite pour ce document que je trouve emprunt de bon sens et de responsabilité quand on recherche l'excellence en Grand Cru. Personnellement j'adhère vraiment et cela me semble une excellente façon de valoriser vos productions.
06 Jan 2010 21:27 #213

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Waoh ! Si vous réussissez à faire signer cela aux producteurs, et qu'ils l'appliquent scrupuleusement, il va y avoir normalement une hausse de la qualité des GC alsaciens (tu)

Eric
Mon blog
06 Jan 2010 21:34 #214

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Réponse de Florian M sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

jean michel deiss écrivait:

> Donc j’aimerais vous entendre sur la définition du
> vin d’Alsace pour vous consommateurs . Pour
> l’acheteur du vin du pays de bade pourquoi cet
> achat et arbitrant quelle différance ? Plus
> Fruité , moins cher pour offrir a la belle mère ,
> plus tannique ?
> JM


enzo d'aviolo

"quand bien même la Languedoc en planterait (mais je perçoit bien votre crainte: qu'ils fassent de meilleurs vins que vous)."

mais la bourgogne n'a jamais eu de problème avec la concurrence alors que chardonnay et pinot sont parmi les cépages les plus plantés dans le monde comme en France, alors pourquoi?
justement parce que c'est bien la notion de terroir qui identifie qualitativement la bourgogne aux plus grands (ou parmi les plus grands) chardonnay et pinots du monde. S'il n'y avait pas eu les GC ou 1er cru d'instaurés en fonction de la qualité des terroirs (au sens large, sol, sous-sol, exposition, altitude etc...), la bourgogne serait noyée dans la concurrence des monocépages et invisible!


Luc Javaux

"Presque d'accord: pour moi c'est à chaque vigneron de décider quel cépage est plus adapté."
Désolé, mais une AOC (ou AOP), c'est par définition "collectif" et pas "individuel". Sinon, chacun fait son vin dans son coin, avec les cépages qu'il désire et la méthode qu'il préfère, c'est tout à fait louable, mais qu'on ne demande pas alors à profiter de la notoriété d'une AOC.

thierryl

"Thierry,

Et si on plantait du chardonnay sur le Chambertin et du pinot noir sur le Montrachet ? Ce serait peut-être excellent, et certainement très différent. Laissons donc la liberté aux vignerons... "

"Désolé, mais une AOC (ou AOP), c'est par définition "collectif" et pas "individuel". Sinon, chacun fait son vin dans son coin, avec les cépages qu'il désire et la méthode qu'il préfère, c'est tout à fait louable, mais qu'on ne demande pas alors à profiter de la notoriété d'une AOC. "

Il n'y a pas d'incohérence entre certains choix individuels et AOC ou AOP par définition collective, d'ailleurs dans chaque AOC on laisse une liberté certaine à chacun. Le tout est de voir sur quoi on veut fixer les règles communes!


patrice

1) la connaissance des terroirs est difficile pour vous car beaucoup de vins ne sont pas fait pour exprimer leur terroir de naissance qui produit toujours un dereglement , une subtile modification du type varietal
2) le respect du style de chaque producteur et donc de la liberté d'expression
3) la question des sucres restants : Si cette question etait traitée avec tolerance , sous son angle identitaire par rapport a chaque terroir ( et donc hors caracteristiques varietales) et d'harmonie par rapport aux consommateurs ,on se porterait tous beaucoup mieux
4) finalement la question centrale du role du cépage

Quatre questions posées par J Pérez et JM Deiss au début de cette discussion qui est en train de dévier sur celle plus large de la définition du terroir. A mon avis, je me répète, il faut se placer dans l'optique acte d'achat, ou consommateur.
Dès lors, une modélisation / simplification des données est essentielle : le terroir ramené au lieu (d'où ma proposition de préciser le type de sol en plus du nom du cru), au climat (le millésime), et à l'interaction avec le vigneron (nommé sur l'étiquette).
Une obligation via la contre étiquette d'informer le consommateur sur le ou les cépages utilisés (dans le cadre historique des AOC donc pour moi y compris complantation de cépages historiques), et une indication sur la sucrosité ressentie.

Ces points de repères systématiques sur le recto et le verso de bouteilles d'Alsace Grand Cru constitueraient un socle de connaissances pour le consommateur, permettraient des comparaisons au moment de l'acte d'achat, et éviteraient de se balader avec une encyclopédie des terroirs et des cépages alsaciens.

jean michel deiss

Ah les gars vous me remonté le moral ! voila un beau débat ! Magique :
Pour ma part je voudrais juste vous faire ressentir ma conviction absolue : le vrai terroir commence exactement la ou le cépage perd sa définition académique et mondialisée . Quand vous acheter un Château neuf du pape vous ne savez pas si c’est du grenache ( cépage Oxydatif) ,de la Syrah ( cépage Réducteur ) ou les 13 cépages autorisés ensembles et …… VOUS VOUS EN FOUTEZ ! d’où cette logique du lien au terroir vendu par les français au reste de l’Europe ! Donc Je n’ai aucune intention de virer des cépages de l’aOP GC.


A mon très humble avis:

1- La comparaison avec la bourgogne est à mon sens une erreur, simplement parceque que l'imaginaire collectif "IC", se repose sur Rouge = Pinot, Blanc = Chardo. L'exemple des côtes du Rhône est plus pertinent de ce point de vue. Marsanne? Roussane? Clairette? Grenache? Cinsault? Mourvredre? Syrah? Les MAGIQUES vins de la Vallée du Rhône sont bâtis sur des appélations, et personne ne sait réellement s'il n'y en a qu'un ou plein... Cf Rayas, Beaucastel...

2- Le grand problême qui ne se pose que depuis cette année, c'est qu'a par le Pinot Grigio italien, et les Rieslings allemands, nous n'avons que peu de repères sur ce que sera un Gewurztraminer sur un GC bordelais... D'ou la difficulté de répondre, ce que peu d'entre nous n'ont fait, sur ce qui décrit précisément la typicité d'un vin d'Alsace. Finalement, si l'on regarde bien, il est plus facile pour l'IC de visualiser la différence entre un Schlossberg et un Zotzenberg que de décrire la particularité d'un vin alsacien! Un bon Chianti avec quelques années, c'est suave et velouté, gracieux, complexe et long, tout en gardant ce fruit... ah, le San Giovese OUPS!!!!

3- Il me semble cependant évident que la notion de GC reste un gage de qualité, ceci dit qui n'a jamais bu un Saint Emilion GC se revelant si bas des paquerettes qu'il en tondrait une pelouse? La notion de GC est relative de partout, un C9P bas de gamme n'a rien à voir avec un Vieux télégraphe... Ceci dit, la MOYENNE fait que l'appélation progresse, qu'un consomateur ACCEPTE de payer le prix! Qui n'a pas remarqué que le "ah, moi maintenant je vais sur le languedoc roussillon, on en trouve des bons pour pas un rond..."
J'ai durant quelques temps fait des animations en GD, pour les foires au vin, pour les fêtes, pour n'importe quel négociant prêt à m'engager. J'ai appris de cette experience qu'il n'y a que 4 types de consomateurs (attention, il y en a une 5 eme, les professionnels, qui finalement n'en boivent pas tant que ca, etant plus pourvoyeurs que consommateurs...)
- Les buveurs de pif, appro en GD, prix moyen: 3.50 (c'est une estimation fiable, je vous l'assure), aime les cartons offerts pour le carton acheté. Veux avoir du bon, qui se garde et pas cher, et bien entendu, cela doit être sur une appélation ronflante... A une préférence pour les vins fruités et goulayants comme les Chateau neuf du pape! Vaste programme...
- Les SBV, Sociaux Buveurs de Vin. Prêts à aller jusqu'a 15 euros si vraiment c'est du bon. Se laisse conseiller par ses amis qui s'y connoissent mieux. Ne bois qu'avec des amis autour d'une table ou d'une terrasse. Prend un verre de Riesling allemand sur une terrasse devant la cathedrale de Strasbourg. Fait le minimum d'effort nécéssaire devant l'achat, comme il le fait devant le rayon informatique, boucherie, ou cosmétique.
- L'amateur. Il recherche le rapport prix/plaisir, ce qu'il appelle qualité/prix, puisque la qualité, c'est surtout ce qui lui plait. MAIS, et c'est tout à son honneur, il sait ce qui lui plait!!! Il va aux foires au vin et achète en fonction des noms qu'il connait, En automne, c'est Guigal pour les CDR, il se fend d'un Citran pour se faire plaisir, prend un Beaujolais s'il est aventureux, avec un Sainte Croix du Mont pour le foie gras de noel. Au printemps, il prend quelques rosés de Provence, au printemps, re du Guigal, parceque finalement comme vin de tous les jours c'est pas si mal, pis là il est à 4.99 au lieu des 6.50 habituels. A integré que l'offre du carton acheté pour le carton offert, fallait quand même être attentif!
- Le passionné. A deja fait des degustations avec des amis, juste pour gouter des vins, pas que pour les boires en mangeant, même si, bien entendu il le fait aussi.
06 Jan 2010 22:14 #215

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Réponse de rkrk sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

> - Les SBV, Sociaux Buveurs de Vin. Prêts à aller
> jusqu'a 15 euros si vraiment c'est du bon. Se
> laisse conseiller par ses amis qui s'y connoissent
> mieux. Ne bois qu'avec des amis autour d'une table
> ou d'une terrasse. Prend un verre de Riesling
> allemand sur une terrasse devant la cathedrale de
> Strasbourg. Fait le minimum d'effort nécéssaire
> devant l'achat, comme il le fait devant le rayon
> informatique, boucherie, ou cosmétique.
> - L'amateur. Il recherche le rapport prix/plaisir,
> ce qu'il appelle qualité/prix, puisque la qualité,
> c'est surtout ce qui lui plait. MAIS, et c'est
> tout à son honneur, il sait ce qui lui plait!!! Il
> va aux foires au vin et achète en fonction des
> noms qu'il connait, En automne, c'est Guigal pour
> les CDR, il se fend d'un Citran pour se faire
> plaisir, prend un Beaujolais s'il est aventureux,
> avec un Sainte Croix du Mont pour le foie gras de
> noel. Au printemps, il prend quelques rosés de
> Provence, au printemps, re du Guigal, parceque
> finalement comme vin de tous les jours c'est pas
> si mal, pis là il est à 4.99 au lieu des 6.50
> habituels. A integré que l'offre du carton acheté
> pour le carton offert, fallait quand même être
> attentif!

Je pense que c'est pour ces deux catégories que les AOPs doivent être définies - les passionnés n'achètent pas en fonction d'une description administrative mais par rapport à des recommendation dans les guides, des dégustations, des conseils - et s'ils trouvent la perle en VdT qui vaut l'AOC, ils sont encore plus content que du contraire...

Donc: les IGPs et AOPs cela doivent définir le moyen et le haut de gamme - le luxe et l'art n'auront pas besoin d'une sanction administrative

Jean-Michel, ne soyez donc pas trop élitiste - faites que TOUS les vins en AOPs valent 15E et sont reconnus comme tel. Ceux qui font mieux n'auront pas besoin de l'étiquette pour vendre. La France viticole ne doit pas devenir comme l'habillement de luxe où la France encore Louis Vuitton et Hermes mais où le haut de gamme (bien plus important) est trusté par les italiens.

Ralf

Amateur depuis 30 ans, sur LPV depuis 16 ans, caviste depuis 3 ans
06 Jan 2010 22:36 #216

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Réponse de Bentzinger E. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Arrakis écrivait:
> En effet, le Schlossberg c'est
> Kientheim-Kaysersberg et pour l'autre il s'agit de
> Wineck-Schlossberg.

Pour être de Kaysersberg (KB pour les locaux) je vais me permettre un détail intégriste mais le Wineck-Schlossberg est situé à 5 km de Kaysersberg dans la cité de " Katzenthal".

Pour en revenir au débat, la 1er chose que nous regardons en tant que consommateur alsacien c'est le cépage puis le lieux...la notion de "grand crus" est très peu utilisée parmi la population alsacienne et si elle est relevée, elle est associée à une notion de qualité.

Par contre dans l'imagerie collective alsacienne, la puissance d'une appelation "grand crus" est souvent balayé par une étiquette "Médaille d'or au concours de trucquemuchecity"...
06 Jan 2010 22:38 #217

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Réponse de chrisdu74 sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

E. , finalement le consommateur alsacien moyen est très français moyen pour le coup (cépage d'abord et médaille trucmuche)
06 Jan 2010 23:02 #218

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Réponse de patrice sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

jean michel deiss écrivait:
> DIX PRINCIPES POUR LES VINS D’EXPRESSION
> DE TERROIR « ALSACE GRAND CRU »
>

Il manque à mon avis un élément fondamental souligné par Jérôme : "une validation sans cesse remise en cause"
Dans les points 9 et 10 pourrait être inclus cette notion de contrôle (par exemple type Château Chalon, ou classement de St Emilion, l'un n'étant pas exclusif de l'autre d'ailleurs). Contrôles à mener sous la responsabilité du syndicat des Grands Crus (ça c'est purement idéologique, l'envie de garder la confiance dans un système autogéré fondé sur la reconnaissance des libertés individuelles énoncées au point 10 :))

Cordialemnent,
Patrice T
06 Jan 2010 23:50 #219

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Réponse de Jean-Paul B. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Pour vous détendre 5 minutes dans ce débat de haut vol, un parfait exemple des questions que pose la dégustation des vins d'Alsace exprimé ici , en bas de page, sur un ton qui allie la nervosité du jeune Riesling et l'exotisme du Gewurstraminer :D

Jean-Paul

Jean-Paul
07 Jan 2010 00:11 #220

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Réponse de Thémistocle. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Jean Michel Deiss, à dessein, nous pose la question de notre lien au terroir. Il ne nous interroge pas sur la notion de terroir mais de notre attachement à lui. Ce faisant, usant de la générosité de l’entêtement qui le caractérise, il nous renvoie sans doute à la dimension la plus mystérieuse dans ce qui nous occupe ici .

La question tombe dans l’époque où de jeunes viticulteurs consciencieux considèrent comme une victoire que de réhabiliter la vitalité des sols que leur ont laissé leurs ainés. Les mêmes savent qu’aujourd’hui à partir d’un mot et d’un clic, il devient possible de mettre le paysage en images en en faisant une invitation à la découverte. Je ne parle pas au futur mais bien au présent.

Je vous lis tous avec beaucoup d’attention et constate que personne n’a véritablement pris sur lui de répondre. Il y a les approches (ce que certains appellent les entrées), les diversions, les piques , du cœur mais aussi et surtout les fausses routes (l’étiquette, le sucre, l’acide, les cépages.)

Je suis de la grande Alsace puisque né à Mulhouse il y a un peu plus de 50 ans, vivant et travaillant à Strasbourg après un stop à Colmar, ayant une trajectoire dans le temps et dans l’espace parallèle au vignoble. En Alsace, tout est toujours en parallèle, le fleuve, la route, la montagne et son vignoble. Ici, le chemin le plus ardu est celui de la transversale, celui qui relie le vigneron au batelier.

J’ai fini par découvrir que le vin et mon terreau se confondaient, et quand Jean Michel Deiss me demande ce qu’est pour moi le lien au terroir, je me dis qu’il touche à l’intime.

Alors pour moi, et je tente le début d’une réponse, le lien au terroir que nous transmet le vin ce sont (dans le désordre et sans ordonnance hiérarchique) et avant même d’avoir porté la coupe aux lèvres :

- nos paysages, d’avancées, de renfoncements, d’élévation, d’ombre et de lumière, d’extinction des reliefs dans les plaines.

- nos villages, et je ne conçois pas un vin sans son rattachement à sa commune avec son concentré d’histoire et de culture. A la mosaïque de terroirs dont nous dote cette géologie de faille se superpose une histoire locale tout aussi contrastée.

- nos climats (Olivier Humbrecht dirait méso-climats) et leurs contrastes qui nous apparaissent si clairement en regardant les coteaux avant ou après la feuille. Il y a bien sûr les vents.

- nos vignerons, la crème de nos agriculteurs, qui pour les meilleurs (et pas forcément les plus riches), ne revendiquent rien de plus que le rôle de passeurs en tentant, à partir de cette feuille blanche qu’est le climat, de nous raconter leur histoire.

Puis il y a le vin, et là le lien au terroir, ce sont une myriade de teintes allant du blanc à peine citrin au vieil or en passant par les rubis.
Ce sont les nez allant de l’éther à l’essencia. Ce sont des bouches aux dimensions insoupçonnées et des touchers faisant se succéder caresses et coups de boutoir.

Le Chambertin a son Roupnel. Chacun de nos villages enferme et dissimule son Gaston. Sans doute Jean Michel les connaît t'il et je ne doute pas qu’il finisse par les convaincre de nous parler.

Il y a tout cela dans les ampoules qui dorment en cave . Il y a tout cela à préserver quitte à aller jusqu'à le ficher sur la panse de nos belles bouteilles.

Je suis bien à vous tous,

Lionel.

Ci dessous une biblio sélective que provoque L'ami Deiss :

STOLTZ Jean-Louis: AMPELOGRAPHIE RHENANE Ed Risler Mulhouse 1852.

GERARD Charles. L’ancienne Alsace à table. Ed Berger-Levrault. Paris 1877.

SITTLER Lucien: LA DECAPOLE ALSACIENNE des origines à la fin du moyen âge. Ed F.X Le Roux 1955.

LEGLISE Max:VINIFICATIONS ET FERMENTATIONS. Ed. Le Courrier du Livre. 1994.

SITTLER Claude- MAROCKE Robert. TERROIRS ET VINS D'ALSACE. Ed Institut de géologie, Université Louis Pasteur de Strasbourg; 1981.

BURTSCHY Bernard. DOSSIER GRANDS CRUS D'ALSACE. Dix terroirs, quatre cépages, cinquante grands crus. La Revue du vin de France -Mars 2000.P.53-76.

BETTANE Michel (La hiérarchie de.): les 76 plus grands terroirs d'alsace. La revue du vin de France Décembre 2002/janvier 2003. P 51-56.

DUBS Serge-RITZENTHALER Denis : LES GRANDS CRUS D’ALSACE. Ed.Serpenoise Metz 2002.

DECRET DU 24 JANVIER 2001 RELATIF A L’APPELLATION D’ORIGINE CONTROLEE " ALSACE GRAND CRU ".

L. VAN DER GUCHT.
07 Jan 2010 00:41 #221

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Réponse de jean michel deiss sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Tres Beau Debat , de bien meilleure qualité que celui des producteurs ou les faibles voix vraiment qualitatives n'osent plus se faire entendre tant est fort le brouhaha de ceux qui trouvent que ce qu'ils ont fait jusqu'a aujourd'hui c'etait vraiment super et d'ailleurs ça se vend , monsieur !
Porter la reforme dans ces conditions est un calvaire , la lecture des 10 principes de l'AOP GC validé par le CA de l'AVA le demontre ; et j'ai organisé une reunion hier simplement pour dire que je n'accompagnerais que ceux qui veulent vraiment dire qui est leur terroir , les autres n'ont qu'a 'assumer .leur posture et les consequences qui immencablement retomberont sur les plus faibles d'entre eux .
Pour le reste ne nous eloignons pas du sujet quand il est chaud avec une question : Audela du style respecté de chacun ( point 10); audela des valeurs si joliement decrites pâr Themistocle que je serre sur mon coeur , y a t il un corpus gustatif des vins d'Alsace ? Une serie de caracteres communs qui serait la signature gustative du lien au terroir ? Voila la question profonde qui fait debat et que vous avez soignesement evitée jusqu'a maintenant !

Domaine marcel DEISS
07 Jan 2010 08:26 #222

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

"Et pourtant, dans toutes les AOC, il y a une liste de cépages autorisés, tous les autres étant interdits.
Je ne vois vraiment pas où est le problème si on revoyait cette liste pour chacun des GC alsaciens, plutôt que poursuivre avec la situation actuelle, qui a elle aussi été imposée par cette fameuse interprofession que tu dis être dominée par les médiocres."

Comme je l'ai dit je n'ai pas de problèmes à ce que l'on continue avec les cépages actuels, ce qui m'interpelle c'est que l'on pourrait décider de restreindre les choix des vignerons sur tel ou tel GC.
Or l'opportunité de ces choix dépend du processus de décision: si une majorité de producteurs peu qualitatifs imposent leurs vues à tous on pourrait avoir de sacrées surprises dans les choix de cépages sur certains GC, la décision étant alors guidée par l'opportunité commerciale (conjoncturelle) plutôt que par la qualité (pérenne). C'est pour cela que s'il faut choisir je préfère la liberté plutôt que l'interdiction: je fais confiance aux bons viticulteurs pour faire personnellement les bons choix!

Ceci dit, je trouve les propositions de JM Deiss excellentes car il y a manifestement une volonté de mettre en avant des méthodes de production qualitatives.

En ce qui concerne les caractéristiques gustatives communes aux vins d'Alsace (qualitatifs), les premiers éléments qui me viennent à l'esprit sont l'acidité et la minéralité.

La minéralité (salinité+impression de sucer un cailloux) n'est pas spécifique aux vins de terroirs alsaciens (on peut la retrouver partout) mais elle me semble présente dans tous les vins qualitatifs de terroirs alsaciens.
Quant à l'acidité on la retrouve en Alsace sur tous les cépages et dans toutes les versions (vins secs, avec sucres résiduels, VT et SGN). Bien sûr il faut dans ce contexte comprendre l'acidité comme un élément positif: acidité mûre qui structure les vins, pas l'acidité malique qui déchausse les dents...;)

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 09:49 #223

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Réponse de Darigaaz sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

jean michel deiss écrivait:
> y a t il un corpus gustatif des
> vins d'Alsace ? Une serie de caracteres communs
> qui serait la signature gustative du lien au
> terroir ? Voila la question profonde qui fait
> debat et que vous avez soignesement evitée jusqu'a
> maintenant !

Ce serait avec plaisir que je répondrais à cette question, mais ce n'est pas avec mes 2 GC goûtés à ce jour que je vais pouvoir te donner une réponse.

Cela dit, je trouver tes 10 principes vraiment très intéressants, une très bonne base. Je rajouterais comme déjà évoqué une validation par la dégustation des GC plutôt qu'en se basant uniquement sur un cahier des charges techniques.

Question: quand vous parlez d'homogénéité au sein d'un terroir, est-ce que vous envisagez de redéfinir certains GC pour avoir de vrais terroirs homogène, comme le réclame certains? Vous pensez vraiment réussir à imposer ça à ceux qui serait déchûs de leur titre de GC?

Aussi, je vous souhaite bien du courage pour imposer les cépages sur les GC, parce qu'entre ceux qui veulent faire du chiffre plutôt que de la qualité, et ceux qui avaient des cépages qui ne seront plus autorisés sur le GC, il va avoir une sacré levée de boucliers !!
07 Jan 2010 10:08 #224

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Réponse de monlogin99 sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Tiens d'ailleurs. Quelqu'un sait-il ce que représente la consommation de vins d'Alsace dans les bas et haut Rhin en proportion de la consommation totale ? Les indigènes quoi :D
07 Jan 2010 10:27 #225

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Réponse de Thémistocle. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Chers amis,

Merci à Jean Michel d'insister. Après l'esprit, voici la lettre.
Je vous communique des notes succinctes manuscrites que j'ai placées il y a de nombreuses années en préface de mon livre de cave d'Alsace. Je n'ai malheureusement pas conservé la source de cette information qui , par son contenu assez généraliste, semble issue d'une interprétation synthétique de l'approche gustative des terroirs.

Ceci constitue une entrée dans la complexité du sujet que nous soumet Jean-Michel, aussi convient-il de considérer ces remarques génériques comme autant d'éprouvettes à ranger dans l'armoire de notre bon Brillat-Savarin.

Si l'on tient compte du cadre plutôt formel dans lequel s'inscrit la question, chaque terroir devrait faire l'objet d'un recoupement bibliographique qui dépasse les interprétations personnelles par trop subjectives.
Jean Michel a bien saisi la qualité contributive de cet outil qu'est le forum. Dans cette optique,sans doute serait t'il pertinent d'ouvrir une rubrique par lieu- dit, chaque discussion étant identifiée par le nom du lieu.

Voici donc:

GRANITE: Brand, Frankstein, Kaefferkopf, Praelarenberg, Schlossberg, Sommerberg.

-Expression dès la jeunesse avec une composante florale.
-Acidité moyenne.
-Aromaticité en fin de bouche.
-Garde moyenne.
-Intéressants dans les années moyennes plutôt que dans les années chaudes (faible réserve
hydrique.)

MARNES:Altenberg de Bergheim, Eichberg, Froehn, Osterberg, Steinert, Zinnkoepfle. (Bruderthal, Goldert, Kirchberg, Rosacker)

-Vins puissants, corsés, assez massifs.
-Arômes poivrés, iris, lys.
-Tannins perceptibles.
-Minéralisent avec l'âge tout en se complexifiant.
-Intéressants dans les années chaudes.

GRES: Kessler, Kitterle, Wiebelsberg.

-Colonne acide un peu plus longue que pour le granite avec une perception de cette acidité différente.
-Moins aromatiques dans la jeunesse, demandant du temps pour se faire.
-Aromaticité complexe (épices) après 6 à 8 années de bouteille.
(je rajoute au moment de cette rédaction la subtilité et le soyeux du toucher en bouche sur les vins fondus)

CALCAIRES: Bruderthal, Goldert, Kirchberg, Rosacker.

-Marqués par une grande colonne vertébrale acide avec un effet de masque durable.
-En général peu marqués par la matière, axés sur leur acidité qui doit être complexe.
-De longue garde, évoluant sur les agrumes, pétrolant quelquefois.

MARNO-CALCAIRE: Engelberg, Goldert, Hatschbourg, Hengst, Kaefferkopf, Letzenberg, Mandelberg, Mambourg, Muhlforst, Sonnenglantz, Steingrubler.

-Puissance des marnes et finesse de l'acidité du calcaire.
-Grandes variations selon la qualité des calcaires.
-Vins généreux et longs dans leur jeunesse.
-Minéralisent au vieillissement.
-La surmaturité transcende ces vins dont la finesse se rattache aux calcaires.

MARNO-GRESEUX: Pfersigberg, furstentum, Ollwiller, Saering, Spiegel, Vorbourg, Zotzenberg.

-Puissance et structure rattachées aux marnes associées à la légèreté du grès avec son nerf et sa complexité.
-Demande de temps pour fondre tous ces caractères.
-Jeune, le vin est un peu mince avec des arômes minéraux.
-Prise de volume et de consistance avec la garde.

TERROIRS ORIGINAUX: Muenchberg (gréso-volcanique), Rangen (Volcanique), Schoenenbourg (argilo-marno-gypses), Kastelberg (Schistes), Kanzlerberg (Gypses)

DIGEST:

-Granit: aromatiques, d'acidité moyenne.
-Calcaires: citronnés, pétrole, acidité longue.
-Marnes: puissants, poivre, iris.
-Grès: nerveux.
-Argiles:rêches, presque tanniques.
-Schistes: longilignes, austères.
-Volcaniques: amples aux arômes fruités.

A bientôt sans doute,

Lionel.

L. VAN DER GUCHT.
07 Jan 2010 10:54 #226

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Réponse de rkrk sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Il y avait une belle classification des différents terroirs d'Alsace (avec dégustation à l'appui) dans la RVF de décembre 2002 - je m'étais également fait un extrait qui ressemble à celui-là.

Bien sûr, il y a un lien fort en Alsace entre le sol et les vins. Le problème est que c'est beaucoup plus complexe qu'ailleurs - toute la Côte d'Or est plus ou moins issus des trois couches calcaires successives et c'est souvent la situation dans la pente plus que le sol qui distingue le Grand Cru du village.

Le plus logique serait donc de communiquer sur le type de sol selon les 8-10 types indiqués et non pas sur les crus dont il y en a trop et qui contiennent parfois plusieurs types de sols.

C'est un peu dans l'esprit de certains Muscadet "Granite" ou "Orthogneiss" ou du Bourgogne "Kimmeridgien" de Brocard. Est-ce que Alsace Grand Cru Marno-Calcaro-Gréseux sera vendeur, c'est un autre débat.

Amateur depuis 30 ans, sur LPV depuis 16 ans, caviste depuis 3 ans
07 Jan 2010 11:11 #227

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Comme je l'ai dit je n'ai pas de problèmes à ce que l'on continue avec les cépages actuels, ce qui m'interpelle c'est que l'on pourrait décider de restreindre les choix des vignerons sur tel ou tel GC.

Pas forcément restreindre, mais réétudier la question, et plutôt que les 4 mêmes cépages autorisés dans les 51 GC, n'autoriser que ceux qui sont les mieux adaptés à celui-ci. Et ça pourrait très bien bien être plus de 4 cépages pour certains GC aussi, il ne s'agit pas forcément d'une limitation. Étonnant de constater la frilosité et le sentiment d'immobilisme qui anime certains...

Luc
07 Jan 2010 11:25 #228

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Lionel,

Je ne vois le Moenchberg (Andlau) dans ta liste, qui est à classer plutôt dans les argilo-calcaires (ça dépend de l'emplacement de la parcelle). Il donne des vins plutôt opulents, généreux, qui demandent du temps pour s'affiner et se révéler.

Eric
Mon blog
07 Jan 2010 11:27 #229

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Réponse de jean michel deiss sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

tres belles contributions ! .Si vous faites un forum par terroir Gc ça va devenir dur de suivre !
pour le reste : "l'acidité et la minéralité.

La minéralité (salinité+impression de sucer un cailloux) n'est pas spécifique aux vins de terroirs alsaciens (on peut la retrouver partout) mais elle me semble présente dans tous les vins qualitatifs de terroirs alsaciens.
Quant à l'acidité on la retrouve en Alsace sur tous les cépages et dans toutes les versions (vins secs, avec sucres résiduels, VT et SGN). Bien sûr il faut dans ce contexte comprendre l'acidité comme un élément positif: acidité mûre qui structure les vins, pas l'acidité malique qui déchausse les dents..."
DONC MINERALITE ... ACIDITE SALIVANTE .....TARTRIQUE JE PRENDS .
mais ensuite ?

Domaine marcel DEISS
07 Jan 2010 11:41 #230

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Heu, personnellement j'ai compris que la question de JM Deiss se concentrait sur les éventuelles caractéristiques communes à TOUS les vins d'Alsace "de terroir", non pas aux particularités propres des 51 GC + xxx lieux dits. Ces caractéristiques communes, qui iraient au-delà du cépage ou du type de vin et qui donc seraient liées au terroir, existent-elles et si oui quelles sont-elles?

Cela dit j'ai peut-être mal compris... mais c'est dans cette optique que j'ai répondu que pour moi les éléments qui me viennent à l'esprit sont la minéralité et l'acidité: c'est pour moi la présence de minéralité qui signe le lien au terroir et le type d'acidité qui le caractérise.

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 11:41 #231

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Oups on a posté en même temps...

"mais ensuite ? "

C'est déjà pas mal (pour des caractéristiques communes), non?;)

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 11:46 #232

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Réponse de Thémistocle. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Cher rkrk,

L'article auquel tu fais référence est celui de Bernard BURTSCHY qui figure dans la biblio qui figure dans mon premier post dans cette dicussion. Nous sommes dans un principe gigogne:

- Deux grandes catégories de terroirs:

issus de la montagne vosgienne.
issus des collines sous vosgiennes.

- Dix grands terroirs de grands crus:

granitiques.
schisteux.
gréso-volcaniques et volcano-sédimentaires.
gréseux
calcaires
marno-calcaires
marno-calcaro-gréseux
calcaro-gréseux.
marno-gréseux.
argilo-marneux.

En terminant cette présentation, B.B précise: " En regroupant ces deux catégories, dix terroirs émergent mais il ne s'agit que d'une première approximation géologique. Ainsi, même à dose homéopathique, le gypse donne une originalité qui se remarque d'emblée. D'autre part, il faudrait nuancer profondément les types de calcaires: le bajocien et le bathonien donnent des vins très différents. A vrai dire, ce n'est pas dix, mais soixante unités géologiques qu'il faudrait distinguer!"

Depuis 2002, un paquet d'eau est passé sous les ponts. La création de l'IGP avec son contingent permissif mène de facto à l'identification dans le détail du parcellaire de l'AOP. La mission confiée à Jean Michel Deiss s'inscrit dans ce cadre. Cette validation géologique passe aussi et surtout par la confirmation d'une spécificité gustative répondant à une identité géologique affinée.

Je goûte les crus d'Alsace depuis assez longtemps pour être sûr d'être d'accord avec Burtschy qui indique approximativement 60 entités. Michel Bettane en trouve 74. La liste reste à définir à travers l'épreuve de ce que nous trouvons dans nos verres.

J'ai en mémoire un post récent concernant Ostertag sur l' Heissenberg qui mélange grès et granit sur une exposition chaude. Voici par exemple une entité géologique originale qui trouve véritablement une concrétisation gustative et qui pourrait faire l'objet d'une rubrique dans ce forum.

à vous,

Lionel.

L. VAN DER GUCHT.
07 Jan 2010 11:51 #233

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

"mais ensuite ? "

A la réflexion, arômes terpéniques (et complexes) au vieillissement? A ne pas confondre avec les arômes pétrolés des jeunes Riesling récoltés en sous mâturité évidemment. Par contre j'ai un doute sur le caractère commun de cet élément...

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 11:54 #234

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

"Pas forcément restreindre, mais réétudier la question, et plutôt que les 4 mêmes cépages autorisés dans les 51 GC, n'autoriser que ceux qui sont les mieux adaptés à celui-ci. Et ça pourrait très bien bien être plus de 4 cépages pour certains GC aussi, il ne s'agit pas forcément d'une limitation. Étonnant de constater la frilosité et le sentiment d'immobilisme qui anime certains... "

Mais Luc qui est frileux? Au contraire la frilosité est dans le camp de ceux qui veulent restreindre plutôt que libérer! Et je suis bien d'accord que dans l'idéal, refaire un scanning détaillé des GC et proposer des cépages y adaptés serait utile mais ... en pratique ce choix sera fait in fine par des producteurs en majorité animés par des préoccupations commerciales (conjoncturelles) et non qualitatives. C'est cela qui me fait préférer le libre choix de chaque viticulteur plutîot que la contrainte par cette majorité: j'ai une grande confiance dans les choix des viticulteurs qui font bon et très peu dans la majorité. Le fonctionnement des comités d'agréments et le résultat général sur les AOC prouvent à suffisance que ça ne fonctionne pas!

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 12:01 #235

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Ton raisonnement est assez bizarre, puisque tu parles de liberté, alors que précisément les producteurs qui possèdent des vignes en GC ne l'ont pas cette liberté puisqu'on leur impose toujours les quatre même cépages... J'ai vraiment du mal à te suivre sur ce point.

Luc
07 Jan 2010 12:05 #236

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Réponse de thierryl sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

C'est pourtant simple: actuellement ils ont la liberté de choisir entre ces 4 cépages partout. Si on refait des règles GC par GC, le risque est que sur certains GC le choix sera restreint et peut-être pas à bon escient, pas pour les bonnes raisons. Si on laisse la liberté de choix des cépages ils auront toujours le choix entre les 4 cépages (au moins!) partout.

Sinon en gros personnellement je pourrais être très content si tout est remis en question mais alors avec une règle de base générale et valable pour tous les GC: Riesling accepté partout.;) Et tant qu'on y est, Sylvaner souvent...;)

Bonnes dégustations.
07 Jan 2010 12:12 #237

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Bravo et Merci à Themistocle pour ses brillantes interventions et pour le très utile résumé encyclopédique des terroirs GC que le non initié que je suis réclamait :)

Et Geisberg il se situe ou ?
07 Jan 2010 12:42 #238

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Réponse de milleret jean luc sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

"" Et Geisberg il se situe ou ? ""

Raymond , je te propose d'aller faire un petit tour en Alsace ::o..ne pas oublier de prendre une tenue sportive >:D<
07 Jan 2010 12:48 #239

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Réponse de Thémistocle. sur le sujet Re: l'Alsace a la croisée des chemins

Raymond,

Je suis persuadé que dans un délai de 10 ans, nous n'achèterons plus que des vins de village, en village, premiers ou grands crus.Le rapport à la bourgogne est flagrant et Jérôme à mille fois raison.

Ainsi trouverons nous un beau vin de Ribeauvillé sur le Geisberg qui est un grand cru. Avec les tablettes miracle à venir tu n'auras aucun mal à identifier ce climat calcaro-gréseux.

Lionel.

L. VAN DER GUCHT.
07 Jan 2010 15:43 #240

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