Dégustation
Avez-vous connu l'effet Whaou avec un vin ?

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Oh oui ! Cet effet là, ce moment particulier où il n'y a plus qu'un tête-à-tête amoureux entre vous même et le vin et que tout ce qui est autour de vous n'existe plus, je l'ai déjà ressenti !
Presque toujours, cela s'est produit avec des vins liquoreux. J'ai toujours le souvenir, entre autres, des somptueux et riches aromes d'un vieux Monbazillac Chateau Septy, d'un extraordinaire rosé liquoreux "Melitis" de Canava Roussos à Santorin, d'un très vieux Pinot gris roumain en vendanges tardives, d'un sublime Malvasia delle Lipari passito de Carlo Hauner...
En rouge, j'ai moins de souvenirs remarquables; je me rappelle bien d'un splendide Sassicaia mais mes souvenirs (je suis un vieux buveur de vin) sont, je l'avoue, moins précis...

 

Mon Whaou, c'était aussi sur un liquoreux : un PX 1971 de Toro Albala à Saint-Jean de Monts. Il avait été amené par Seb, un ami jurassien d'Olif (qui na rien à voir avec Seb, l'ami normand d'Oliv ). Ca devait être en 2004 ou 2005. C'était mon premier PX, et j'ai totalement halluciné. Rien que la couleur et la texture crémeuse étaient surréalistes, avec ce vert "caca d'oie" qui s'agrippe sur les parois du verre. Et puis l'aromatique sur la datte, la figue, le café, le vin de noix, le caramel, la matière ultra crémeuse, sensuelle, rafraîchie par une acidité de dingue.  Enfin bref, c'était effectivement une épiphanie : je découvrais que le vin, ça pouvait être aussi ça. Forcément, j'ai cherché rapidement à en acheter, car je voulais revivre l'expérience, mais aussi la faire partager à d'autres. Mais l'effet Whaou n'est jamais revenu. On ne peut reproduire une première fois. 
 

Ah les Whaou ! C'est vrai qu'on les attend avec impatience.
Le problème c'est plus on a de bouteilles au compteur  plus c'est difficile d'en avoir : le curseur monte en fonction de l'expérience.
J'en ai eu et j'espère en avoir encore ; les liquoreux sont effectivement de généreux donateurs.
Je pense aussi à mon premier Rayas et à mes premiers Overnoy.
Mon premier vrai Whaou a été à l'auberge bretonne de Jacques Thorel où le livre de cave m'avait déjà impressionné : il s'agissait de ma première rencontre avec un beau bourgogne blanc en l'occurence le clos des mouches de Drouhin.


Gilles

Volnay Champans 90 de chez Voillot, à l'aveugle et en bande !!! Une baffe de chez baffe, le truc qui vous fait découvrir ce que peut procurer un vin... Après ça, la vie n'est plus pareille. On ne regarde plus ses bouteilles de la même manière et on rêve de revivre ce moment une nouvelle fois. C'est d'ailleurs le seul vin que j'ai systématiquement pisté pendant des années dans les salles d'enchères.
Volnay Champans 90 de Voillot, c'est un peu pour moi comme la première écoute de Powerslave... il y a un avant et un après !!!

Cordialement,

Hervé