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Un déjeuner en terrasse à l’Hôtel des Bains à Charavines près du lac de Paladru
Cela faisait longtemps que j’avais prévu de faire une halte dans cet établissement fort recommandé par LPV (merci LPV ! ).
Contrairement à ce que peut laisser supposer son nom il s’agit d’un restaurant, et pas du tout d’un hôtel, réputé pour son immense terrasse sous tonnelle, sa cuisine très classique mais très savoureuse … et ses vins. La carte est courte (seulement à midi ou seulement en cette phase de reprise ?) tout en se montrant éclectique et en regroupant de beaux noms (Montez, Bret Brothers, Chantal Lescure, Domaine de l’Arlot, Claude Dugat, de Montille, Terrasse d’Elise, L’Infernal, Alphonse Mellot, Vincent Pinard, Roches Neuves, …) à des prix angéliques (on doit être en moyenne à un coefficient 1,5 entre le prix à la carte et le prix client privé à la cave). Il faut dire que le patron est un passionné de vins…
Je me suis donc arrêté sur la route des vacances vers la Savoie et nous avons pris le menu entrée – plat – dessert à 30 €, avec un grand choix dans chaque catégorie. Étant accompagné de non-buveurs et d’une conductrice qui a pu choisir un vin au verre (Meursault 1er cru Blagny de Matrot !), j’ai sauté sur la formule « Un vin avec chaque plat » proposée également dans une formule de luxe. À 26 €, c’est cadeau !
Pour ce plat très particulier, Nicolas, le sommelier sympathique et compétent, me demande si un rouge ne me gênerait pas… J’ai l’habitude de faire confiance aux sommeliers, ce sera donc (à l’aveugle, comme pour les deux autres vins) un :
Mas Saint-Louis – Châteauneuf-du-Pape – Les Arpents des Contrebandiers – 2017
La robe est plutôt sombre, ayant perdu ses marques de jeunesse sans encore gagner celles d’évolution.
D’une intensité sobre mais respectable, le nez exhale un fruité franc, combinant cerise et framboise, avec juste quelques accents floraux plus que végétaux, et une touche épicée qui se révèle à l’aération.
Construite sur une belle charpente, la bouche possède une matière de belle dimension mais à l’aromatique moins fruitée qu’au nez. Des tanins encore pointus mais fins viennent titiller le palais, on ressent un peu d’alcool, mais tempéré par suffisamment de fraîcheur. La finale prend un profil plus effilé et fait preuve d’une belle tenue.
Très Bien (+)
L’accord est bien vu (3,5 + / 5), le plat arrondissant les tanins et faisant ressortir le fruité du vin.
Domaine François Villard – Côte-Rôtie – Le Gallet Blanc – 2018
La robe se montre très sombre, avec des reflets très violine de jeunesse.
Bien intense, le nez livre une belle aromatique de mûre et de réglisse, une touche plus fraîche que j’ai assimilée à du poivron mûr, l’ensemble étant relevé par des nuances fumées.
La bouche d’une grande densité se révèle classieuse et racée, à la matière bien mûre et au toucher soyeux. La belle acidité persiste dans la finale nette et sereine.
Naturellement encore très jeune, ce vin va se bonifier en acquérant de la complexité.
Très Bien +
Vin et plat font un bon bout de chemin ensemble (3,5 / 5), côte à côte plus que main dans la main.
Mas Amiel – Maury – 30 ans d’âge
On ne se lasse pas de cette jolie robe, peu sombre, bien évoluée, d’un bel acajou sur l’ensemble du disque.
Très intense et presque envoutant, le nez développe une aromatique au registre tertiaire follement excitant : caramel et bois précieux viennent se fondre dans un beau rancio de fruits secs faisant la part belle à la noix et à la noisette.
La bouche est caressante, sur une aromatique toute alanguie et aux sucres fondus. L’ensemble suave est maintenu sur ses rails par une acidité suffisante, l’allonge étant remarquable.
Très Bien ++
Le mariage est certes classique mais fort réussi (4 / 5), dans un prolongement aromatique et de suavité.
Je recommande donc à mon tour cette belle adresse où on est là pour se faire plaisir et déguster de très bonnes choses à prix doux, avec en prime un accueil très sympathique.
Jean-Loup
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Les bouteilles me font plus saliver que les assiettes
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Le cuisinier est forcément plus pro que moi puisque je ne suis pas pro (et pas du tout envie de l'être).
C'est certainement très bon, mais la présentation est bâclée.
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