Saint Emilion, Château L’Arrosée 2006.

Bu sur 3 jours.
Il aura été au mieux de sa forme le second jour, à peu près identique le troisième mais avec des arômes un peu moins précis.
Un peu déçu le premier jour avec un boisé trop présent à mon goût, mieux le second et troisième :
Le second jour donc : Nez assez expressif sur les fruits noires, un coté truffe, réglisse, avec parfois une réminiscence balsamique sympathique, assez profond. Le bois a quasiment disparu.
La bouche est équilibré, dense, droite, sur les fruits noirs, profonde, légèrement stricte, touche réglisse, touche boisée. La finale est sur les fruits noirs, les tanins très fins déjà bien fondus rendent le vin soyeux et assez agréable en dégustation seule. La longueur est honnête.
Je ne suis vraiment pas un spécialiste de l'accord à table, préférant souvent le vin pour lui même pour en capter les subtilitées. Néanmoins j’appréhendais l’accord sur le feuilleté au jambon, tomme de chèvre et morbier, mais le vin révèle d’avantage sa consistance, en passant au dessus du plat, le mariage ne se fait pas, l’un passe tour à tour au dessus de l’autre. Avec le plat, palette fumée doré puis cuit à la cocotte avec une sauce vin rouge et vinaigre balsamique, pâtes au fromage l’accord est bon.

Vin seulement au début de son plateau. Une bouteille qui confirme encore que la plupart du temps, ces bordeaux me séduisent vraiment qu’à partir de 15-20 ans de cave.

Château L'Arrosée, Saint-Émilion Grand Cru Classé, 1975

Nez pas désagréable mais qui manque de définition, dans un registre très évolué.
Bouche sur ses deux jambes, avec de beaux restes. On sent encore une légère accroche qui donne du relief à table.
Finale correcte sans plus.

Un vin qui ne s'est pas très bien présenté et qui semble clairement sur la pente descendante.

Marc
 

Château L'Arrosée 2000 Saint-Émilion Grand Cru Classé

Les vins de pomerol et de saint-émilion (qui plus est les satellites) étaient si bons jeunes que je me suis longtemps posé la question de savoir comment ils vieilliraient.. un élément de réponse avec ce flacon...
le nez est immense d'intentité, partagé entre le poivre et le piment, un mélange détonnant et explosif, qui prend le nez de suite, viennent ensuite les notes d'écorce d'orange, de rose fanée, de pot pourri, la fraise des bois, la groseille, de bois de santal, réglissé aussi, ça envoie du lourd...la bouche après de telles promesses a intérêt d'assurer, elle le fait !

Construite sur les amers nobles, elle possède peps et volume, rien d'un bordeaux classique et chiant, volumineux mais mou, ce vin prend de la place en bouche, déroule son caractère, envahit chaque papille, déroule ses amers les uns après les autres, l'acidité réhaussant le tout, je suis aux anges, pile poil ma came !
Le côté crayeux est alors indéniable, les tanins larges, polis mais de caractère (vous savez de ceux qui savent t'envoyer chier, mais avec la manière lol), la longueur n'est pas en reste !  dire que ce vin est vivant est un euphémisme !ce vin est un ensemble de défauts qui s'accordent magistralement ! n'en déplaise aux puristes, j'adoooooore !

Il a du dialogue, pas comme les gourdasses sans cervelle qui tapent à l'oeil et à qui on a oublié de greffer un cerveau avec sa notice ! ce vin se mérite, il faut prendre son temps pour le gouter, l'analyser, l'apprécier, au milieu d'une dégust' marathon, il se fera laminer, à table il vous ravira...la finesse des tanins est surprenante, les amers et l'acidité sous-jascente le portent loin, très loin, bien après l'avoir avalé sans s'en être rendu compte, une ode à la buvabilité, un orgasme des papilles, une motivation de l'âme...
J'arrête la crise cardiaque n'est pas loin (dame nature m'en préserve).

Excellent pour le léger manque de super-complexité qui en aurait fait mon grââl !

 

merci pour la mise en page et la photo, ça ne passait pas chez moi

Château L'Arrosée, Saint-Émilion Grand cru classé, 2011

 

Bouteille ultra lourde et bouchon bien long, à peine imbibé sur le miroir.
Robe grenat plutôt claire pour un Bordeaux, avec un petit début d'évolution.
Nez écoeurant car totalement dominé par un boisé pénible, entre la planche de bois blanc et le lacté et qui écrase totalement des senteurs de fruits noirs, de cassis.
Bouche velouté, crémeuse, avec de la richesse mais aussi marquée par une amertume âcre qui bride vraiment son équilibre.
Ajouté à l'aromatique prégnante toujours aussi enchênée, j'ai un mal de chien à finir mon verre.
A attendre sans aucun doute.
Car en l'état, il n'y a rien de mieux à faire si l'on veut espérer raboter les échardes.

Déprimant de boire ça le soir de Noël 

De nouveau dégusté ce vin : Château l'Arrosée, millésime 2004. Bouteille remontée de la cave et ouverte environs 4 / 5 heures avant le repas. 

C'est un bon Bordeaux classique, à l'ancienne dirais-je, mais quand même un chouia ennuyeux à la longue (rejoindrais-je le parcours typique des amateurs commençant par le Bordelais puis s'en écartant comme de la peste ?). 

La robe est rouge pourpre sans réelles traces d'évolution

Le nez est sur le poivron (oui ça poivronne pas mal sur ce vin !), les fruits rouges (groseille, fraise écrasée), le cuir

En bouche les tanins sont complètement intégrés, les fruits rouges sont bien là et ça glisse tout seul mais sans réelle émotion

Bien 
Nicolas

 

En même temps il est assez rare de tomber sur un Bordeaux 2004 excitant.

starbuck écrit:

En même temps il est assez rare de tomber sur un Bordeaux 2004 excitant.

Ah bon ? Haut-Bailly, Issan, Brane-Cantenac par exemple sont excellents aujourd'hui.

Je dirais plutôt qu'il est rare de tomber sur un l'Arrosée 2004 excitant...

Je suis plutôt d'accord avec Michel (argh ca me fait mal d'écrire cela ) : malgré la mauvaise presse de départ, j'ai eu plutôt des bonnes rencontres avec ce millésime que ce soit rive gauche ou droite (en dehors de ce l'Arrosée). 
Nicolas

Nicoco écrit:

Je suis plutôt d'accord avec Michel (argh ca me fait mal d'écrire cela ) 

Heureusement qu'il y a le smiley, j'eusse pu être vexé sinon !

Brane cantenac 2004
limite imbuvable il y a 3 mois...
Peut être une mauvaise bouteille ? 
 

  chateau l'Arrosée 2000 saint-émilion grand cru classé  vla ti pas que ce genre de flacon est pile poil ce que je souhaite trouver dans le fond de ma cave, le jour ou je serai "retiré"
 un nez crayeux, précis, légèrement trop "mûr" sur les fruits noirs (c'est personnel je précise), mais aussi d'une finesse terrible (floral) qui me fait le gouter sur 7 jours sans reboucher le flacon, debout
 

 en cave électrique à 12 degrés, mais je dois dire que c'est en bouche que tout se passe...
 l'attaque crayeuse XXXXXL se fait sur la largeur, donc on pourrait se dire "bah t'aime les vins qui envoient sans rien dire", bah non justement sinon je l'aurais pas dégusté sur 7 jours conn.. comme dirait Bigard
 les tanins sont certes larges, le vin prend de la place en bouche, disons qu'il est riche, soyeux, et crayeux à la fois, mais qui a tant de choses à dire...
 en effet il allie une acidité maitrisée de manière millimétrée, de manière à la rendre structurelle et sous-jascente, amenant alors les amers très nobles à donner ce qu'il faut de fraicheur, de peps à ce vin...
 la vin est alors large, les tanins sont fins, juteux, pepsy et dégagent une sensation de "terroir" crayeux car il est profond, complexe et incroyablement long...
 ajoutez la longueur d'un grand terroir, la largeur d'un millésime et là... on a un grand vin, évident à la première lampée, au premier coup de nez...
 longueur phénoménale terminant crayeuse et d'une acidité fine surréelle qui part dans tous les sens
 comment sera ce vin dans 20/30/50 ans ? je ne sais... mais ce château est en général de longue garde... donc ?
 grand vin !