Pour fêter le départ de l’ami Denis Tardivel à l’étranger, nous nous réunissons et choisissons le thême de la Bourgogne (encore !!).

Pas très original me direz-vous….Oui, mais qu’est-ce que c’est bon !!

Vin N°1 : Un vin pétillant d’une belle robe jaune clair, très fine mousse aérienne , persistante. Ca ne fait pas très champagne ma foi, nous pensons plutôt à un Chenin compte tenu des tares notoires affectant certains d’entre nous..C’est très bon, et bien meilleur que 95% des Champagnes d’ailleurs.

« Vouvray 1995 « Reserve » de Foreau.

Vin N° 2 : Robe qui commence à évoluer, mais problème évident au nez…ça foxe de trop, d’ailleurs cette déviation affecte gravement le goût du vin. Dommage car il y a une matière qui me semble présente.

Deuxième essai raté pour le Clos de la Perrière 1996. Je crois même avoir bu une bouteille de chez Dom Laurent. qui avait aussi tourné de l’œil ?. Rien à voir avec le 99 et les autres vins goûté récemment au domaine. (inutile de vous dire que la conversation commence à s’échauffer en causant tarifs 2005 ! )

Vin n° 3 : Robe encore foncée, un nez de toute beauté, sur le poivre, le curry et un boisé encore présent mais de grande classe. Très élégant en bouche, il est parfaitement équilibré mais je lui trouve un petit manque de concentration, malgré une très belle finale. Je suis d’ailleurs honnêtement tout seul à table à le dire, les commentaires sont tres élogieux.

Echezeaux 2000 Domaine de la Romanée-Conti (Ouch !!)

Vin N° 4 : Vin de robe profonde,, avec un nez puissant, jeune et une bouche encore très construite. Très bel équilibre général en bouche, avec une finale sur la réglisse, le zan.
« grosse cylindrée sous le capot » est l’opinion générale. Doit encore vieillir un peu.

Très belle prestation du Gevrey 1er cru « Les Combottes » 1999 du domaine Arlaud.

Vin N° 4 : Robe foncée, jeune.

Nez de bombe atomique, complexité ++, bouche concentrée et superlativement soyeuse.
Très grande longueur de bouche sur la pivoine, la réglisse.
Aucun doute pour notre table, on est dans le SUPER TOP. On ne se trompe pas trop.

Clos de la Roche 1999 du domaine Rousseau.

Vin N° 5 Le vin fait beaucoup plus vieux, avec des arômes tertiaires très élégants, et une note fondue en bouche qui me laisse à penser que nous sommes sur un grand cru. Très beau vin.

Rigolade : Châteauneuf du Pape « Les Cailloux » 1981 !! (on ne peut pas s’empêcher de déconner entre nous..c’est une quasi maladie)

Vin N° 6 : Robe noire impénétrable. Le nez est marqué ++ par le Bourgeon de cassis, et nous oriente vers une vinif. de style « moderne », pré-fermentaire et grosse extraction.
C’est très bon mais il faut laisser vieillir encore 10 ans pour polir le tout.

Impossible de reconnaître le style de Bouchard et du fameux Corton 2003 tant vanté par M.Bettane. D’autant que le 2005 gouté pas plus tard que Samedi dernier ne lui ressemble pas du tout. Le millésime 2003 peut être ?

Vin N°7: très joli nez concentré typique du Pinot, de la rose, de la pivoine, avec une bouche concentrée et veloutée.Très bel équilibre, plus axé sur la finesse que la puissance mais c'est tres tres bon.

Chambertin Clos de Bèze 2001 Drouhin Laroze

Vin N° 8 Vin de robe jaune clair, très expressif au nez typique de chardonnay. La bouche est concentrée, glycérinée (je n’ose pas dire « grasse ah ah ah..). Très beau Meursault peut être ?? mais qui doit vieillir qq années.

Encore une démonstration de force du Macon « Chavigne » 2004 de Guffens. !!

Vin N°9 : robe jaune clair, avec un nez un peu réduit à l’ouverture, avec des nuances grillées, presque cacahouettes qui s’allègent à l’aération. La bouche est de super bonne tenue, très grosse matière indubitable. Beaucoup pensent à un premier cru de Lafon.

Meursault 1999 de Coche Dury !! Bonjour le niveau pour le simple village !!! il ne ferait que pulvériser 80% des grands crus concurrents à l’aveugle. Non, 90% en fait.

Vin N° 10 Idem que le vin N° 10 mais un peu moins causant, plus fermé. Toujours une concentration, un équilibré souverain.

Macon « Chavigne » 2002 de Guffens.

Vin N° 11 : robe jaune clair mais problème d’oxydation immédiatement détecté par la table. dommage pour nous car c’est le Puligny 1er cru « Les Combettes » 1993 de E.Sauzet.

Vin N° 12 : Déclaré mort à l’ouverture !! Bouchon, oxydation , en tout cas il y a un PB sur cette bouteille. Consternation : Puligny « Les Clavoillons 96 du domaine Leflaive .

Vin N° 13 :

Cette bouteille n'a pas été bue à l'aveugle, puisque acheté en groupe aux enchères.
La robe est orange, le vin un peu huileux quand on le verse dans le verre. Nez oxydé marqué par la noix mais en bouche le vin est encore vivant, la structure n’est pas éteinte. La bouche est un peu courte car le l’apogée est trop dépassée à mon avis, le coté oxydé ressort en final. Certains apprécient ce vin plus que d’autres.

Montrachet 1948 Domaine du Comte de Moucheron. –A mon avis a du être grand vers 1970-80 car il a de beaux restes, mais là c’était trot tard.

Vin N° 14 : Robe qui commence à s’oranger sur le bord du disque, un tres beau nez sur la fleur, les épices. Bouche franche, belle attaque tannique, une structure qui commence à s’arrondir.

C’est très long en bouche, et jugé excellent dans l’ensemble. Vin déjà bu 2 autres fois, pas reconnu : Bonnes-Mares 1996 domaine Bart.

Vin N° 15 : robe évoluée, je pense que ce vin à au moins 15 ans. Le nez est sensationnel de complexité, avec une bouche concentré mais parfaitement arrondie. Finale exceptionnelle, boucanée, epicée et fleurie à la fois.
OK, on a encore pris le TGV (Très Grand Vin) cette fois..Nous citons les grands crus de Nuits en bonne année type 89-90.

Musigny 1991 Domaine J.Prieur . stupéfiant vu le millésime. Le meilleur 91 que j’ai bu de ma vie, avec peut être mes Clos de Cystes de M.Sorla.:!

Vin N° 16 :

Denis nous quittant, le nouvel impétrant doit monter sur la table et nous mettons en vente sa jarretière.non, encore une foi je déco…e. Peu au fait des choses Bourguignonnes, il a par dérogation exceptionnelle du grand comité central amené une bouteille différente. Nous serons moins indulgents la prochaine foi..
Le vin est différent des autres, le nez oriente immédiatement vers Bordeaux. Je lance : Tiens un bon cabernet qui pue des pieds..il faut un peu aérer le vin mais on est dans le très sérieux, une bouche encore carrée, qui commence à se fondre. Belle finale, longue et rémanente sur le sous bois qui commence à pointer.

Nous pensons à un cru classé de bonne année, 15 minimum d’âge. Un margaux ou St Julien ?

C’est Montrose 1986. je suis bien content car je n’avais pas bu ce vin depuis 10 ans !!

Vin N° 17 : robe paille clair, huileux.identifié au premier nez comme Riesling plutot VT, pas SGN. Très belle tenue en bouche et au nez, grande complexité des arômes sur l’ananas, le miel. Peut vieillir 25 ans et plus !

Clos Windsbhul 1998 Riesling VT de Zind-Humbrecht

Vin N° 18: Un Coteaux du layon 2000 d’Ogereau clôt malheureusement cette formidable soirée, mais il présente une déviation gravissime au niveau des arômes, avec une amertume très marqué.

Tout le monde avait fait des efforts question bouteilles, une des meilleures soirée de notre club. D’ailleurs les crachoirs n’ont pas servis beaucuop…

Très haut niveau général, hormis les accidents. Mention spéciale pour les grandissimes Clos de la Roche et Musigny.

NB PERSO : quand on pense qu’on entend parfois certains dire que Rousseau « ce n’est plus comme avant ect ect ect .. » c’est vraiment du 100% bullshit garanti.

YR

Super Yves. J'ai lu ton cr avec ta voix dans ma tête : un régal

Sinon, à brûle-pourpoint, pour l'Echezeaux, tu n'étais pas le seul à trouver qu'on n'était pas au niveaud'un grand cru : il me semble que Papy le mettait en simple village au départ ... perso, je le voyais comme un bon premier cru, à mille lieu de me douter d'un vin de la DRC (mon premier comme beaucoup hier soir).
Cr à suivre.
Phil

Qu'est-ce qu'on s'est mis !!! On n'est quand meme pas des mythos ou des radins !!

L'Echezaux, je pense que c'est surtout le millésime 00 qui l'a desservi. Si on le goute en 99 la musique va changer radicalement.

tu vois, quand on lit B.A ou l'on vante les mérites du 2000, ca fait vraiment rigoler.

J'ai pris qq bouteilles pour les étiquettes, je viens de me lever en goutant des tout petits fonds en pleine forme; hormis le Clavoillon qui sent encore fort le bouchon.

Je crois qu'on n'est pas prêt de refaire une telle soirée (quoique, en Loire ...
Rentré à 3h, levé à 9h, frais comme un gardon. Y'a beau dire, même en ne recrachant que la moitié (parfois moins :!)o), quand on prend le temps de déguster, de festoyer autour de grands flacons et de bons copains, no soucy.

Pour l'Echezeaux, 2000 (je me rappelle encore de Bettane sur MV qui affirmait tout de go que 2000 était plus grand que 99... bon, plus pour les blancs certes, mais kamême, le Meursault 99 de JFCD, c'est top moumoute) et certainement une ouverture prématurée.
En rentrant, j'avais encore le goût du Musigny en bouche : le doux Bacchus m'a conduit au Paradis... et un profond sommeil.
Ce fut le cas de tous certainement, même si certains ont eu une nuit plus sportive

Vin N° 15 : robe évoluée, je pense que ce vin à au moins 15 ans. Le nez est sensationnel de complexité, avec une bouche concentré mais parfaitement arrondie. Finale exceptionnelle, boucanée, epicée et fleurie à la fois.
OK, on a encore pris le TGV (Très Grand Vin) cette fois..Nous citons les grands crus de Nuits en bonne année type 89-90.

Musigny 1991 Domaine J.Prieur . stupéfiant vu le millésime. Le meilleur 91 que j’ai bu de ma vie, avec peut être mes Clos de Cystes de M.Sorla.:!

Bonjour,

À sa sortie,dans le numéro spécial des primeurs 1991 les dégustateurs de la RVF lui accordait 4 étoiles sur 5 et parlait d'un "splendide parfum, très belle intensité de matière, persistance très marquée et toute la classe du cru".

Je pense, par ailleurs, que 1991, en rouge de la Côtes-de-Nuits est un beau millésime, souvent laissé de côté à cause de l'effet Bordelais. Les vins sont "frais", les tanins très fins, la matière est souvent présente. (beaux souvenirs des vins de Rouget, de Leroy et aussi de Rousseau). Évidemment, comme d'habitude, il faut que le vigneron soit à la hauteur.

C'est aussi valable pour les Côtes-Rôties, mais ça, tout le monde le sait.

Hervé.

Bonjour Hervé.

Oui, c'est vrai que 1991 est un peu laissé à l'ombre en Bourgogne.Ceci étant je n'avais jamais bu de 1991 de ce niveau...Encore un coup fumant de notre pépé de service !!

Pour 91 j'avais acheté qq crus du Beaujolais qui se sont fort bien tenus egalement, c'était une très belle année.Mais en 93 on trouvait les 89-90 Bordelais soldés à la pelle chez tous les hypers, les bourgognes n'étaient absolument pas compétitifs à cette époque.J'ai un peu fait l'impasse sur la région donc.

beaux souvenirs des vins de Rouget, de Leroy et aussi de Rousseau": Encore de bien belles étiquettes...Jamais bu Rouget.c'est plus rare que la DRC !! (et presqu'aussi cher !).Parait que ça vaut le prix.

YR

Ah, les gars, qu'est-ce qu'on lui a mis au père Denis pour son départ !!!On y a déchiré sa race, comme dit mon voisin !!!! Et puis, un peu de pression pour Rony, ça ne paut pas faire de mal !!!! :D:D
L'Echezeaux, c'était franchement bien, mais 1) c'est pas donné (111 € à l'époque au domaine) - 2) il faut noter une vraie différence de niveau entre l'Echezeaux et les autres vins du domaine... Enfin, c'est quand même un DRC...
Immense Clos de la Roche, magnifique Bonnes Mares et sublime Musigny... Mon premier !!! Pas prêt de l'oublier celui-là...
En blanc, le JFCD écrase tout. Nez impressionnant de grillé et fumé, semble-t-il amené par une réduction contrôlée (??) .
Le Zind est un Zind... Donc immense !!! La dernière qui me reste va s'endormir pour de longues années.

So long Caporal !!! et bois pas trop de Coca là-bas !!!!

C'est vrai que c'était top.
Petite correction, le second Chavigne de Guffens était un 2002.
impossible de donner un classement tellement le niveau moyen était élevé. Je doute que j'en aurai dans ce style là à Philadelphie...

Denis

C'est corrigé mon canard d'amour...

pour les US je crois qu'il y a des gars avec du stock là bas, je ne serais pas trop inquiet à ta place.

Ne leur fait pas découvrir le Clos Rougeard ou les Liquoreux de la Loire , j'ai déjà assez de mal à en trouver.

On compte sur toi pr notre alloc annuelle de Screamin' Eagle ou de Ridge.Tu vois on n'est pas contrariant. ah si je voudrais gouter des chouettes Pinots de l'Oregon.

YR

OK mon poulet, c'est noté. Pour les pinots de l'Oregon, ça va être compliqué, surtout quand on a des standards de qualité comme ceux d'hier notamment.

N'oublie pas alors de tester les chardonnay de Ridge Montebello : goûté un 97 en 2004 qui a simplement atomisé un Montrachet 92 de Gibourg... à l'aveugle, ça ne pardonne pas !
Ce n'est qu'un au revoir... et fais gaffe : l'abus de coca est dangereux pour la santé.
Bye

Splendide pot de départ !

20% de bouteilles à problème , cela fait beaucoup trop malheureusement .

Si le Meursault JFCD 1999 est un Narvaux , le terroir est de grande qualité et le vin loin de son apogée !

Il est amusant de constater que Combottes (sud de Gevrey) et Clos de la Roche (nord de Morey) sont contigus .

Bu hier soir le Foreau 1995 ...

On a tous pensé à un beau Champagne (mais il est vrai que le Dom Ruinart 1990 qui a suivi était supérieur).

Domaine Armand Rousseau - Clos de la Roche 1999 : Fév 2004
PC16 – PP15,5 – LG15,5/16 – JP16. Note moyenne : 16 - Prix : 68 €
- Robe peu intense, telle qu’attendue pour ce cépage.
- Nez friand, élégant, pourvu d’une certaine classe : fumé, fruité (fraise), cuir, fourrure, épices, réglisse, violette, rose.
- Bouche fine, suave, veloutée, mûre, fruitée (griotte, groseille), possédant une belle acidité, guillerette. Elle est subtile et racée mais manque un peu de fond (la matière est timide et a tendance à se laisser déborder par l’alcool et l’acide). Elle manque aussi d’élan.

Réveillon 2004 :
Puligny-Montrachet 1er cru Clavoillon - Domaine Leflaive 1996 :
PP17,5 – LG17,5+
- Palette aromatique fine, dont l’élevage de classe dégage des senteurs nobles de vanille, d’agrumes, de végétal, de café, de noisette grillée.
- Bouche riche, pleine (le millésime veut cela !) pour un vin essentiel, en devenir, possédant une minéralité et formidable retour acide garants de longévité. Une certaine parenté (tranquille) avec le Krug.

Bu vendredi 16/6 un remarquable Hermitage Bessards 1991 de Delas, plein de vitalité !

ganesh a écrit:

Bonsoir Laurent,

---

> Bu hier soir le Foreau 1995 ...
>
> On a tous pensé à un beau Champagne (mais il est
> vrai que le Dom Ruinart 1990 qui a suivi était
> supérieur).

Quand je le déguste, je pense plutôt... à un excellent Vouvray
Plus sérieusement, oui, c'est une très belle cuvée, qui démontre le potentiel du chenin dans les bulles et Philippe Foreau place cette cuvée dans la Cour des Grands, ce qui n'est pas un mince exploit. Ensuite, personne n'est dupe, les grands champagnes sont plus complexes, plus longs, bref, au-dessus, mais les prix ne sont pas les mêmes (13 €, de mémoire). La bouteille ouverte vendredi soir a été dégorgée récemment, si mes souvenirs sont exacts, i.e. courant 2005 si ce n'est en 2006 (me rappelle plus, mais je pense à 2005 ; Julien, tu peux m'apporter des préciesions, stp ?) : pas mal d'années sur lattes et un surcroît de volume sur les dernières mises. Je me demande ce qu'il attend pour en sortir une autre ; je croyais qu'il produirait un millésimé 96, mais malheureusement ce n'est pas le cas.

>
>
> Domaine Armand Rousseau - Clos de la Roche 1999 :
> Fév 2004
> PC16 – PP15,5 – LG15,5/16 – JP16. Note moyenne :
> 16 - Prix : 68 €
> - Robe peu intense, telle qu’attendue pour ce
> cépage.
> - Nez friand, élégant, pourvu d’une certaine
> classe : fumé, fruité (fraise), cuir, fourrure,
> épices, réglisse, violette, rose.
> - Bouche fine, suave, veloutée, mûre, fruitée
> (griotte, groseille), possédant une belle acidité,
> guillerette. Elle est subtile et racée mais manque
> un peu de fond (la matière est timide et a
> tendance à se laisser déborder par l’alcool et
> l’acide). Elle manque aussi d’élan.
>

Notre bouteille ne manquait pas d'élan et il fallut toute la classe d'un Musigny 1991 en grande forme pour détrôner cette bouteille de la tête de la dégustation : deux flacons inoubliables, présentant la Bourgogne au plus haut niveau.

Phil

Vouvray Brut – Foreau 1995 : 18/6/06
JP16,5 - LG16,5 – PP17
- Le nez très parfumé et mûr, légèrement évolué, offre des senteurs très « blanc de blancs » : minéral, citron, pêche, abricot.
- On goûte un vin à la bulle ténue, opulente, concentrée, pour une finale qui a tout de même un peu tendance à se prélasser. Presque tous les dégustateurs ont pensé à un champagne (mais le verre vide sent le chenin, une fois qu’on le sait).
- On est assez scotché de découvrir l’origine du vin. Une réussite notable, donc !

yr a écrit:

---

>
> tu vois, quand on lit B.A ou l'on vante les
> mérites du 2000, ca fait vraiment rigoler.
>

Ca avait l'air d'une super soirée et avec des très beaux vins !

Sur la remarque citée ci-dessus... Vous pensez quoi de BA ??? Votre avis m'intéresse au plus haut point

C'est un très bel encart publicitaire...

dois-je comprendre que vous pensez que les commentaires sur les vins dans cette revue sont... disons 'aléatoires', 'commerciaux' au sens 'subjectifs'? Vous êtes tous du même avis ?

Je suis très intéressé par vos réponses !!!

Ils ont forcément un parti pris évident : la revue est dédiée à cette région.

Ils ne peuvent pas critiquer un millésime entier sous peine de se voir refuser des dégustations par les vignerons.

Cela étant dit, toutes les revues professionnelles ont une indépendance similaire.

BA a tout de même l'avantage d'avoir des dégustateurs (dé)voués à cette région. Ils savent de quoi ils parlent (leur jugement, c'est un autre débat, tout comme la collégialité par rapport au dégustateur unique), c'est déjà ça. En outre, ils ne publient pas de notes au sens propre. Par contre, il y a des commentaires de dégustation.

Certains pourront me dire que pour certains vins, ils vantent plus le vigneron, sa famille, son histoire, le maître de chai, son cousin (etc.) au lieu d'expliquer pourquoi ils ont aimé ou non le vin. Parfois, le vin est cité, avec comme seul commentaire le nom et les coordonnées du vigneron : je trouve cela léger et proche de l'avis suprême (nous trouvons cela très bon, de grand avenir et puis voilà...sentencieux).

Par contre, au niveau des domaines appréciés par eux, je n'ai pas de contre exemple fragrant de coup de coeur non mérité... (mais je n'ai pas l'expérience d'Olivier). Au niveau des millésimes, retour au début de mon post... d'autant qu'en bourgogne, c'est souvent le vigneron qui participe à la réussite de "son" millésime !

C'est aussi une revue dont aucun numéro n'est pas totalement inutile...

François

J'oublais un point important : ils comparent ce qui est comparable.

Séances de dégustation par appellation, par classement (GC, PC, Villages, Régionaux), même si cela se fait sur la même demi journée. Ils jugent un PC par rapport à ce qu'il devrait représenter, pas par rapport aux qualités que devrait avoir un Village.

Inconvénient, le "simple" bourgogne de De Montille n'a pas le même tarif (hors domaine) que celui du domaine Lambda...

Chaque système a ses inconvénients.

Le nombre de dégustateurs garantit également la possibilité pour les uns d'aimer et pour les autres de ne pas aimer (c'est peut être pour cela que certains vins sont peu commentés : quel avis mettre ?). Une alternative au goût unique peut être ?

François

Pour abonder dans le sens de François : BA, RVF, Guide Vert (ex- B&D), Guide Fleurus, etc ... ne constituent que des indicateurs que nous recoupons le plus finement possible.

Ca ne doit en aucun cas, c'est mon avis, constituer le seul jugement par rapport à un viticulteur.

Maintenant, je dois aussi concéder qu'après tous ces "recoupements" nous avons découvert 2 beaux domaines : BALLOT-MILLOT à Meursault et Bernard MOREY à Chassagne.

Olivier

Echezeaux DRC : il semble que le vin se soit refermé. En effet, je l'ai goûté il y a deux ans et c'était superbe. Pas un monstre de concentration, mais beaucoup d'intensité au nez et un corps soyaux et caressant en bouche. C'était un régal difficile à cracher !
Thien

Je l'ai bu deux fois à l'automne 2005 tout à fait dans les pas de la description de Thien , mais le contexte était différent .

C'est vrai qu'on s'est bien régalés, au point de se demander si ce n'était pas la plus belle de nos soirées, depuis trois ans qu'on se réunit quasiment chaque mois (faut dire qu'on place la barre très haut, c'est pas souvent "soirée Languedoc"). Et puis, aussi important que le niveau des flacons, c'est dans la bonne humeur !

Je ne vais pas refaire la liste, mais juste livrer quelques impressions perso sur les vins qui sortaient du lot à mon goût personnel :

Pour l'Echezeaux de la DRC, on n'hésitait pas tellement entre village et 1er cru, mais plutôt entre 1er cru et GC. C'était pas très concentré, au point de paraître fluide aux amateurs de vins puissants. Mais à l'aveugle il y avait unanimité sur l'élégance et la finesse hors du commun. Je me souviens avoir fait la réflexion que c'est vraiment le style que j'aime, en finesse et non pas en puissance. Ca y est, j'ai trouvé un petit domaine à mon goût !

Le Clos de la Roche 99 d'Armand Rousseau : encore sur la réserve, mais un équilibre magistral. Vraiment très bien.

Le Chateauneuf du Pape : encore le plaisir des dégustations à l'aveugle avec ce pirate que PERSONNE n'a suspecté. Tout juste si nous étions quelques uns à dire après annonce du millésime "tout de même, dans les années 80 il y avait des domaines bourguignons qui produisaient des vins concentrés et non pas dilués". Grosse rigolade à l'affichage de l'étiquette !

Pour le Corton 2003, personne n'a reconnu le style habituel de Bouchard. Il a été jugé beaucoup plus extrait, alors qu'il était sans doute simplement plus concentré par l'effet millésime. Mais les tannins sont fins, c'est très équilibré, très beau potentiel.

Le "simple" Meursault de Coche-Dury : on hésitait entre 1er et grand cru. Superbe, comme l'étaient aussi les Guffens. Eux aussi, on les voyait bien plus hauts que leur pédigrée officiel.

Encore bien du plaisir avec le Montrachet 48, mais c'est vrai que les vins vieux constituent un monde à part qui demande une accoutumance du palais. Etonnants arômes de morilles !

Difficile de départager le charme fou du Bonnes Mares 1996 de Bart et la finesse exemplaire du Musigny de Prieur 1991. Celui-ci est plus proche de mon goût personnel que celui-là, mais incontestablement deux grands vins !

Passage chez l'ennemi intime avec Montrose 1986, très élégant et sans cette pointe de rusticité qu'on retrouve de temps en temps chez les St Estèphe. Grande classe, et je m'exclame une nouvelle fois "c'est quand même quelque chose, un grand Médoc à maturité !". Et cette maturité là a encore de belles et longues années devant elle avant d'entamer son déclin...

Et pour finir en beauté autant qu'en douceur, le Clos Windsbuhl 98 de Zind. C'est frais, équilibré, long... Magnifique !

Grande soirée, une fois de plus, et même pas mal à la tête le lendemain en me levant à 5h30 pour aller bosser (Martin, c'est bien ça, la nuit sportive ?)

Merci à tous et à la prochaine !