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La Paulée de Meursault 2004

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La Paulée de Meursault 2004 a été créé par Olif

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"Allons enfants de Meursault,
Le troisième jour de gloire est arrivé !"

On aurait pu l'appeler la "Meursauillaise", ce gigantesque banquet organisé à Meursault le lendemain de la vente aux enchères des Hospices de Beaune et qui vient clôturer les Trois Glorieuses ! Elle fut baptisée Paulée, traditionnel repas festif de fin de vendanges, puisqu'elle réunit les vignerons, leurs clients, leurs amis, leurs invités pour un grand repas bourguignon, façon auberge espagnole, où chacun amène ses propres flacons pour accompagner le succulent et plantureux repas concocté à cette occasion. L'occasion unique de goûter à une multitude de très rares et beaux vins.

Cette soixante-douxième édition de La Paulée de Meursault est aussi la soixantième où l'on décerne un prix littéraire, récompensé par 100 bouteilles de vin de Meursault, offertes par un généreux donateur qui, dans la soirée, a le privilège d'ouvrir également ses caves pour accueillir les amis de la Paulée.

Une assemblée tirée à quatre épingles, où des têtes connues du monde du vin (vignerons, critiques, journalistes) côtoient la foule des anonymes. L'occasion de saluer, pêle-mêle, Bernard Burtschy, Sylvain Pitiot, Pierre-Antoine Rovani, Pascal Lachaux et encore bien d'autres vignerons rencontrés précédemment et revus avec plaisir à cet instant.

699 couverts ont été dressés dans la grande salle du Château de Meursault, salle dans laquelle on accède après un parcours rituel passant par la galerie de peinture fort garnie en Buffet (le peintre, pas les meubles !) et les caves du château.

Convivialité et communion autour du vin, dégustation orgiaque et anthologiaque, tout juste entrecoupée de chants bourguignons et ponctuée de bans bourguignons, orchestrés de main de maître par le groupe des Joyeux Bourguignons, la Paulée, c'est tout cela en même temps ! Après le Clos Vougeot samedi et les Hospices de Beaune dimanche, le coeur de la Bourgogne bat à Meursault, en ce quatrième lundi de novembre.
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Pierre Schoendorffer recevant son prix et parlant d'une époque où "le vin était le pétrole de la marine à voile".

Après le bref discours officiel de présentation, qui nous a promis un beau millésime 2004 à Meursault, et la remise du soixantième prix littéraire de la Paulée à Pierre Schoendorffer, pour son dernier livre paru, les brigades de Fabrice et Maurice Bugaud entrent en action avec le service du premier des quatre plats qui vont se succéder. Les bouchons sautent dans tous les coins et chacun part, bouteille à la main, faire goûter son vin aux membres de sa tablée, mais également à la salle entière. Des salves parfois rapprochées qui ne permettent pas toujours de prendre le temps d'apprécier pleinement les vins servis. Mais qu'importe ! L'instant est à la convivialité, au partage, à la fête! Des crus prestigieux défilent dans les verres, de façon furtive, de très beaux vins sont aussitôt éclipsés par d'autres, certains n'ont pas le temps de convaincre que déjà il faut vider son verre avant de le "pleindre" à nouveau ! En ce pantagruélique festin, constitué de 2 entrées, 2 plats, fromages et dessert, servis en à peine 5 heures, ce ne sont pas moins de 72 vins qui ont effleuré mes papilles. Pas le temps de prendre de notes évidemment, ce fut déjà une prouesse d'arriver à colliger tous les noms figurant sur les étiquettes ! La proximité de certains voisins de table a pour beaucoup influencé la liste des vins dégustés, et, à vrai dire, nous ne sommes pas trop mal tombés ! Il y avait matière à goûter probablement plus de 2000 bouteilles, la plus belle carte des vins qu'aucun restaurateur ne pourra jamais s'offrir! Personne n'a donc finalement bu la même chose. Voici ma longue liste personnelle, celle des vins qui sont passés à ma portée, dans un ordre à peu près chronologique, mais parfois décousu, quelques blancs qu'il aurait été cruel de décliner ayant été servis en même temps que les premiers rouges:
Savigny 1999, Château de Meursault
Château Simone blanc 2002
Pouilly-Fumé 2000, De Ladoucette
Meursault-Perrières 1997, Coche-Dury
Pur Sang 2002, Dagueneau
Meursault En Luraule 2001, Rémi Jobard
Beaune Clos Saint-Désiré 2001, R. Demougeot
Font du Broc 2002, Côtes de Provence blanc
Meursault Genevrières 2001, Rémi Jobard
Batard-Montrachet 2002, Hospices de Beaune (magnum)
Meursault Genevrières 2000, Rémi Jobard
Chassagne-Montrachet 1er cru Vergers 2001, Ramonet
Grange des Pères blanc 1999 (magnum)
Meursault Les Tillets 2003, Alain Gras
Corton Charlemagne 2001, Henri Boillot (magnum)
Chevalier-Montrachet 2002, Henri Boillot (jéroboam)
Bienvenue-Bâtard-Montrachet 2001, Ramonet
Meursault Poruzots dessus 1999, Rémi Jobard
Meursault Perrières (millésime ?), Prieur
Meursault Genevrières 1997, Rémi Jobard
Corton Charlemagne 1995, Remoissenet
Meursault-Blagny 1995, François Jobard
Meursault-Charmes 2000, J.M. Bouzereau
Meursault 1988, Coche-Boulicault
Meursault Genevrières 1995, Rémi Jobard
Chevalier-Montrachet 1999, Ramonet
Meursault Poruzots 1989, François Jobard
Le Montrachet 2000, Remoissenet
Chevalier-Montrachet 1991, Prieur
Meursault Genevrières 1994, Rémi Jobard
Montrachet 1979, Ramonet
Meursault 1996, Sylvain Dussort
Meursault Genevrières 1997, Yves Boyer
Meursault Charmes 1996, Michelot
Meursault Charmes 1992, Rémi Jobard
Puligny-Montrachet Les Champs Gains 1998, Philippe Bouzereau
Château de Fargues 1995 (demi-bouteille)
Le Pergole Torte (sangiovese) (millésime?)
Vosne Romanée Aux Brûlées 2000, Méo-Camuzet
Chevalier-Montrachet 1993, Domaine Leflaive
Meursault 1989, Sylvain Dussort
Beaune Marconnets 1996, Darviot
Beaune Clos du Roi 1995, Tollot-Beaut
Prieuré Saint-Jean de Bébian 1991
Meursault 1971, Buisson-Battault
Pernand-Vergelesses 1997, Laleure-Piot (magnum)
Hermitage 1995, J.L. Chave
Mazy-Chambertin 1994, J. Roty
Meursault-Charmes 1983, Roullot
Volnay Santenots 1999, Rémi Jobard
Beaucastel 1995
Savigny 1er cru Les Peuillets 1993, Rodolphe Demougeot
La Réserve de Saint-Eugénie 2002, Corbières
Charmes-Chambertin 1998, Geantet-Pansiot
Clos de la Roche 1999, Jadot (jéroboam)
Clos-Vougeot 1996, Denis Mortet
Nuits-Saint-Georges Les Porrets-Saint-Georges 1998, Gouges
Pommard Rugiens 1993, Balot-Millot
Volnay Cailleret 1997, J. Boillot
Pommard 1990, Hospices de Beaune
Romanée-Saint-Vivant 1997, R. Arnoux (magnum)
Château d'Arlay Vin jaune 1973
Richebourg 1979, DRC
Pommard Les Vignots 1993, Rodolphe Demougeot
Pommard 1997, Rodolphe Demougeot
Santenay 1er cru Clos Roumier 1990 (producteur?)
Marsanne Grain Noble 2000, Chappaz
Mas Amiel 2000, Cuvée Charles Dupuy
Château Rieussec 1995
Layon- Chaumes 1982 (domaine?)
Gourt de Mautens 2001
Mas Amiel 10 ans
+ 2 Single Malts

La la, la la, lalalalalère, lalala lalala la la la!

Un ban bourguignon pour le Montrachet 1979 de Ramonet! Je faisais remarquer ici même il y a peu que je n'en avais encore jamais goûté, c'est chose faite maintenant, et à deux reprises: d'abord Le Montrachet 2000 de Remoissenet, qui ne m'a pas procuré la grande émotion tant attendue, et puis ce 1979 de Ramonet, de toute beauté, d'une finesse et d'une longueur impressionnantes! L'extase!

La la, la la lalalalalère, lalala lalala la la la!

Un ban bourguignon également pour le Meursault-Charmes 83 de Roullot, le Poruzots 89 de François Jobard et le Meursault 1971 de Buisson-Battault. L'âge sied à merveille aux grands Meursault! La mini-verticale de Genevrières de Rémi Jobard confirme la grande qualité des vins du domaine, même en millésime difficile (1994), et par conséquent une très belle régularité. Iconoclaste Grange des Pères blanc 1999, à l'équilibre subtil et un rien "bourguignon", magnifique! Et puis, ce vin jaune du Château d'Arlay 1973, apprécié surtout par les grands connaisseurs, mais quelle bouteille!

La la, la la lalalalalère, lalala lalala la la la!

Un ban Bourguignon pour Pierre-Antoine Rovani! Un homme ouvert, aimable et accessible, ce Monsieur Rovani. "A la Paulée, il n'y a pas de Monsieur Rovani! Appelez-moi Pierre-Antoine!" Pas de problème, P.-A.! Convaincu du potentiel des grands vins du Languedoc, il analyse fort justement, à l'aveugle, Bébian 1991, plus que correct, mais aux tanins qui serrent un peu en finale. Grand amateur de vin jaune, et notamment des Château Chalon du domaine Macle, il ne refuse pas un verre de Château d'Arlay 1973 et me sort de sa manche sa botte secrète, un vieux Gouda de 96 mois d'affinage, déjà passablement entamé, qui se marie à merveille avec le vin. Un grand moment, en grande compagnie!
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Pierre-Antoine aime le vin jaune, le vieux Gouda et les jolies serveuses !

Pas de ban bourguignon en rouge en ce qui me concerne, malheureusement, malgré des bouteilles prestigieuses. Gamme fort homogène chez Rodolphe Demougeot, joli Beaune Marconnets 96 de Darviot, très beau Mazy-Chambertin 94 de Roty, à maturité, Romanée-Saint-Vivant 97 de R. Arnoux encore dense et serré, Nuits-Saint-Georges 98 de Gouges égal à lui-même. Un comble, je suis passé à côté du Richebourg 79 de la DRC! Aucun souvenir, mais je n'ai fait qu'y tremper les lèvres! Comme quoi, abondance de biens nuit, et pas que Saint-Georges! !Il est vrai que beaucoup de blancs étaient passés par là auparavant! Le rouge le plus épatant que j'aie goûté ce jour-là pourrait bien être ... Beaucastel 95! J'ai presque honte de l'avouer!

La la, la la lalalalalère, lalala lalala la la la!

Et enfin, un autre ban bourguignon pour la plus belle jupe de l'assemblée, qui avait dans ses poches des trésors en provenance de son pays natal. Deux vieux Single Malts dans des éditions limitées et indépendantes (dont un vieux Strathisla de Signatory). Parfait en digestif!

Au rang des vraies déceptions, très peu, finalement. Un problème de bouteille sur Gourt de Mautens 2001, un Corton Charlemagne 95 de Remoissenet iodé et bien mal structuré et un immonde Coteau du Layon-Chaumes 82 dont je n'ai pas retenu le nom, le veinard!

Fin de la première partie. Les amis de la Paulée rompent les rangs et se dispersent pour se retrouver en petits groupes chez les vignerons qui ont l'honneur et le plaisir d'ouvrir leur caveau ce jour-là . Nous attaquons la tournée par le donateur du prix 2004, le domaine des Comtes Lafon.

Dégustation au domaine des Comtes Lafon

Une occasion inespérée de franchir les grilles de ce domaine emblématique de Meursault, qui ne reçoit que de façon exceptionnelle. Petit tour de la propriété pour pénétrer dans la cave où les 2004 en fût nous attendent. J'ai à ce stade abandonné le stylo, et ne suis plus tout à fait sûr des vins dégustés, la fatigue commençant à se faire humainement sentir. Clos de la barre, Charmes et Perrières 2004 ont à peu près terminé leur sucre. Une matière globalement prometteuse sur laquelle je me garderai bien de me prononcer, n'ayant pas suffisamment l'expérience des vins à ce stade. Les vins en bouteille (Charmes 2003 et Gouttes d'Or 2002) sont de toute beauté, de même que le Volnay-Santenots 2002.

Dégustation au domaine Roulot

Les 2004 (Tillets, Luchets, Tessons et Perrières) sont marqués par une réduction importante et une acidité soutenue. Durs à juger en l'état! Le Meursault Luchets 1999 fait preuve de beaucoup plus d'amabilité, même si le millésime n'est pas encore pleinement épanoui. Au vu du 83 goûté lors du repas, je suppose que ces vins nécessitent du temps.

Dégustation au domaine Pierre Morey

Ici encore, des 2004 bien difficiles à évaluer sur fûts : Meursault Pellans, Tessons et Perrières, suivis d'un beaucoup plus convaincant Meursault 2002 et d'un rouge dont j'ai, coupablement et honteusement, oublié les origines. Le plaisir d'échanger quelques mots avec Pierre Morey et la découverte rétrospective d'avoir frôlé, sans le savoir, un murisaltien d'en face, seront les temps forts de cette visite.

Dégustation au domaine Boyer-Martenot

Passage rapide chez Yves Boyer, car il n'était pas envisageable de manquer un seul de ces rendez-vous murisaltiens nocturnes, pour y goûter quelques vins au fût et en bouteilles. Un domaine que je ne connaissais pas, des vins intéressants, mais goûtés un peu rapidement et que je serais bien incapable de juger dans ce contexte pléthorique très particulier.

Dégustation au domaine Michelot

Le 5ème vigneron à ouvrir ses caves ce soir-là . Pas mal de vins à goûter, pour des passionnés qui commencent à crier "Grâce !". Le souvenir d'un beau Perrières 2004 au fût, celui du sourire et du décolleté de Valérie qui servait un joli Meursault 2002 en bouteilles, le plaisir d'une rencontre avec "JFK" (Jean-François Coche-Dury)!

La valse des phares de voiture dans les rues de Meursault commence à baisser d'intensité. Le Pauléon rassasié et fatigué rampe à la recherche de sa couche, la tête dans les étoiles (ou, c'est moins poétique, dans le seau, pour les plus déraisonnables d'entre eux ). Le sommeil du juste l'attend. Un repos mérité et réparateur.

Après la fête!

Histoire de se refaire un peu le palais le lendemain matin, petite "extrapaulation" pour une dégustation des 2004 de Rémi Jobard, ceux de l'activité de négoce qu'il est en train de mettre en place. Des 2004 qui sont loin d'avoir fini leurs sucres, contrairement à la plupart des vins de la veille. Des vins très intéressants, du Meursault Meix-Chavot au Corton Charlemagne à la structure imposante, en passant par un Chassagne Montrachet 1er cru (climat ?) et un Puligny-Montrachet 1er cru les Champs Gains.

Et c'est totalement repus, fatigués, mais heureux, que les gars et les filles du GJP ont repris le chemin du retour, laissant derrière eux la Bourgogne et ses trois jours de gloire, avec la ferme intention d'y revenir bientôt.

Olif et le GJP
25 Nov 2004 16:13 #1

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Sacré Olif !

Tu n'en rates décidément pas une...
Merci à  toi de nous avoir fait partager ce grand moment.

Je ne retiendrai qu'une chose, c'est qu'enfin tu admets la supériorité des vins rouges à  l'équilibre méridional !
Je te cites : "Le rouge le plus épatant que j'aie goûté ce jour-là  pourrait bien être ... Beaucastel 95! J'ai presque honte de l'avouer!"
Il n'y a pas de honte à  l'avouer, rassures-toi. Le seul regret que tu pourrais avoir c'est d'avoir mis tant de temps pour te rendre compte de cette évidence...(aaa)

PS : félicitations pour le costume et la cravate, je ne suis vraiment pas habitué à  te voir accoutré de la sorte...
25 Nov 2004 16:58 #2

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Réponse de PhR sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Je ne dirai qu'un mot, si je puis dire!

La la, la la lalalalalère, lalala lalala la la la!

Les pérégrinations du GJP, c'est quelque chose quand même!...
Pour ma part, sans tambour, sans trompette et sans kilt, Daumas Gassac, Aupilhac et Grès St Paul à  mon programme demain et après-demain!...

Languedoc, nous voilà ! Oà¯l!

PhR

Message edité (25-11-2004 17:56)
25 Nov 2004 17:54 #3

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Dis Olif,

Et sous les poches, la légende est-elle réelle ?

Euh, je plaisante !

En tous cas, merci pour ce voyage folklorique, pittoresque et buccolique.

Vive la Paulée de Meursault !

Cordialement,

Olivier
25 Nov 2004 19:40 #4

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Réponse de Olif sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Je ne suis pas allé tâter sous le kilt, Olivier, il y a des choses que l'on ne fait pas, même en fin de Paulée! (aaa)

Et pour le costard, Luc, il a bien fallu s'y résoudre! Je suis prêt à  faire quelques sacrifices quand même!(aaa)

Olif
25 Nov 2004 19:43 #5

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Sacre Olif ! Tu as surement desguste en 2 jours ce que beaucoup d'entre nous ne boirons jamais en une vie !!!

Ceci dit j'aurais coupe la photo un cm plus haut ...

Anthony
26 Nov 2004 03:39 #6

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Un GRAND moment de lecture!!! Merci Olif! Rien à  dire de plus!



P.S: J'ai cependant une petite question. Sur la 4ième photo, il est fait écho, dans la légende, de p.a. Rovani, de jolie serveuse, de vin jaune et de vieux gouda.
Bon, il me semble appercevoir la bouteille de vin jaune, je reconnais bien p.a. Rovani, je reconnais bien enfin la jolie (et minuscule vu le gabarit de ses gardes du corps) serveuse aux yeux rouges mais par contre pour le vieux gouda j'ai un peu de mal. Il a mis une cravate rouge?

26 Nov 2004 21:34 #7

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Réponse de DidierD sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Et enfin, un autre ban bourguignon pour la plus belle jupe de l'assemblée, ...

Ouf, l'espace d'un instant, j'ai cru qu'il s'agissait d'une nouvelle photo d'Angélique (aaa)

Merci pour le très beau reportage.

Didier
27 Nov 2004 11:59 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Petites précisions pour Olif :

1/ le Meursault-Charmes 2003 de lafon n'est pas encore en bouteille, il s'agissait du dernier vin que l'on dégustait sur fût juste après le clos de la barre du même millésime.En revanche il y a avait deux clos de la Barre, 2000 et 2002 en bouteille.Les 2004 n'étaient pas tous au même stade, mais il est vrai que tu es peu habitué à  ce genre d'exercice.

2/ les vins de Boyer que tu as dégusté étaient des "L'ormeau" et "Narvaux" 2004 et 2002 et on a terminé sur un Charmes 2002 un peu évolué.

3/ Le rouge dégusté chez Pierre Morey étaient un Monthelie 2002.

Patrick Essa
27 Nov 2004 12:11 #9

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Réponse de Guest sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Et je pense que le Chassagne Montrachet de Rémi était un Chenevottes.
27 Nov 2004 13:36 #10

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Réponse de Olif sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Merci de venir au secours de ma mémoire défaillante, Patrick! Mais il est vrai que je ne suis guère habitué à  ce genre d'exercice! Le Charmes 2003 des Comtes Lafon était effectivement le dernier vin proposé au fût.

Il n'est pas impossible que le Chassagne de Rémi (peut-être nous le confirmera-t'il lui-même?) goûté le lendemain soit un Chenevottes, mais il a également acheté des raisins sur La Maltroye à  Chassagne. La seule chose dont je sois sûr, c'est que nous ne l'avons pas goûté, La Maltroye!

Jean-Claude,

Le vieux Gouda, il est dans l'estomac de P.-A.! (aaa)

Olif
27 Nov 2004 16:17 #11

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Réponse de Guest sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Olif,
Je ne poste pas de CR sur LPV mais ta sincérité et ta passion pour les blancs de Meursault ( et des autres en général) mérite le respect. Je te donne ici mes notes d'après Paulée pour compléter les tiennes, sans celles de la famille Michelot car il s'agit de nos cousins :

La troisième glorieuse de la vente des vins des hospice de Beaune se déroule à  Meursault le Lundi qui suit la vente. C'est l'occasion depuis 1923 de célébrer le Meursault au court d'un repas qui réunit plus de 700 convives. Depuis les années 40 un prix littéraire est doté de 100 bouteilles du cru. Cette année Pierre Schoendoerffer s'est ainsi vu attribuer 100 bouteilles du domaine des Comtes Lafon...une homme très envié sans doute !

A l'issue de ce repas le domaine "donateur" ouvre ses caves pour la dégustation de vins jeunes et de quelques autres. Puis d' autres vignerons ouvrent à  leur tour leurs portes, il est dès lors passionnant d'arpenter les rues du village en allant de cave en cave...Voici un aperçu selectif de cette visite unique.

Manifestement les vins ont évolué et fermenté assez doucement dans ce millésime 2004 et ce, dans la plupart des domaines. Il est évident que déguster des cuvées très jeunes dont les profils sont variables est une expérience difficile qui ne s'adresse qu'à  des gens habitués à  goûter des crus en "début de vie". J'ai senti la rétissance des vignerons à  les présenter ainsi et particulièrement chez Pierre Morey, un peu agacé de servir des vins qui n'avaient pas terminé leurs sucres, pas commencé leurs FML et qui parfois étaient réducteurs. Il est toujours difficile de s'exposer à  une critique quand l'oeuvre n'est pas achevée et il est certain que l'on ne demande jamais - par exemple- à  un peintre de présenter ses esquisses pour évaluer la qualité future de son travail...J'epère que ces quelques notes ne seront pas prises pour autre chose que ce qu'elles sont , un bref aperçu ponctuel sur la qualité initial des vins après la FA et avant la FML. Mais les crus peuvent évoluer et il sera dès lors intéressant de les revoir plus avant.

Domaine Lafon

Meursault "Clos de la Barre" 2004 : un vin vif à  ce stade qui exhale de fines notes citronnées. La matière est assez généreuse, le niveau malique élevé comme pour de nombreux vins blanc de la côte de Beaune dans ce millésime. Il aura sans doute une belle tension.

Meursault-Charmes 2004 : un peu de sucre encore pour cette cuvée difficile à  déguster.(Mes notes sont donc sujettes à  caution). Quelques notes iodées et lactiques se combinent pour donner un profil un peu mou et végétal à  l'ensemble. il n'est manifestement pas à  son avantage, mais pas de conclusions hâtives, il doit être revu.

Meursault-Perrières 2004: plus avancé dans son élevage que Charmes semble t'il, il est vraiment imposant par sa puissance et sa distinction. Déjà  aérien , il est construit sur une matière ferme, mûre, concentrée et livre de très belles promesses aromatiques mêlant une pointe minérale fumée à  des arômes très nobles de poire et d'agrumes. Grand potentiel.

Volnay-Santenots 2004 : le vin est rubis moyen,assez souple et agréable et quand on sait a quel point la zone a été grêlée on imagine la sévérité du tri pour parvenir à  ce bon niveau d'ensemble. Il pêche sans doute par une finale un peu courte et légèrement amère. Mais le temps l'arrondira pour en faire sans doute un vin agréable. le 2002 dégusté aussi en bouteille est un peu plus boisé , plus riche est dans une phase un peu dissociée mais il fera un grand vin d'ici à  5 ans et plus.

Meursault-Charmes 2003 : Très belle expression du cru. fruité et bouqueté,sans la lourdeur de certains vins du millésime. la bouche est franche, complexe et possède un bel équilibre. Une réussite.

Meursault-Goutte d'Or 2002 : Un vin magnifique à  l'insolente jeunesse. coupé pourtant assez tôt au dire de Dominique Lafon il se montre d'une race étincelante. Fermé et un peu austère pour l'instant mais doté pour une très longue maturation. le boisé est parfaitement intégré, la longueur déjà  impériale. Chapeau bas.

Domaine Roulot

Meursault "Tillets" 2004 :Le vin est un peu réduit ( ce qui s'estompera et n'a aucun caractère de gravité) et construit autour d'une acidité franche et assez marquée. Il possède une matière assez serrée, mais la finale amère signale que l'on aurait sans doute pu attendre un peu avant de le rentrer.

Meursault"Luchets" 2004 : Un peu plus réduit, un peu plus mur mais aussi un peu moins fin et racé. Sa tension minérale est comme d'habitude présente mais le climat est un peu plus froid et là  aussi il aurait fallu sans doute attendre un peu pour couper.mais sans doute est-ce ausi le choix du vigneron que de produire des vins sur cet équilibre. Respectons le.

Meursault" Tessons" 2004 : Le vin apparaît plus mûr et l'équilibre qui se dessine en bouche le destine sans doute à  un heureux avenir. Fraîcheur des notes d'agrumes vertes et générosité d'une trame un peu alcaline en finale font de ce vin une probable résussite dans le style un peu austère, racé et fin mais toujours élégant du domaine. Bien.

Meursault-Perrières 2004 : Un vin harmonieux et plein, tendu comme une arc et marqué par une forte minéralité constitutive. il est très peu réduit et affirme mieux son profil aromatique complexe mêlant fruit jaune et notes de silex. Un joli Perrières en devenir.

Meursault "Luchets" 99 :Belle année et beau vin floral et vif qui développe des notes de fleur d'acacia en milieu de bouche et termine sur une pointe de vivacité qui lui procure une jolie fraîcheur et une certaine capacité de garde encore.Bien.

Domaine Pierre Morey

Meursault "Pellans" 2004 : Belle matière fruitée disposant d'une tension vive. notes d'agrumes mûres et de fruits blanc. longueur appréciable. Très bon potentiel.

Meursault "Tessons" 2004 : difficile de préciser son spectre aromatique car il est réduit. Mais on sent la très belle minéralité de ce cru en bouche et la longueur est très appréciable. Un beau Tessons à  venir sans aucun doute.

Meursault "Perrières" 2004 : Le vin est plus austère et un peu plus fin. Bâti sur une matière mûre il se montre concentré et dispose d'un équilibre acide-sucre remarquable. Un vin nerveux et racé très différent de celui de Lafon et Roulot car plus minéral encore. Pierre Morey me signale qu'il s'agit d'une parcelle très solaire.

Meursault 2002 : Un vin un peu retenu ou l'on sent un beau potentiel de maturation NOtes de fruits blancs et de fleur blanche. bonne longueur. Bien.

Domaine Yves Boyer

Meursault "en l'Ormeau" 2004 : La nouvelle cuverie d'Yves Boyer est un modèle de réalisation rationnelle et élégante.Je déguste parfois les vins du domaine en bouteille mais je n'avais jusque là  jamais goûté sur fût. Ce l'Ormeau est tout à  fait en place dans le contexte du millésime, frais, fruité, vif et élégant. IL dispose d'un joli profil aromatique sur les agrumes et d'une matière serrée. Joli potentiel.

Meursault "Narvaux" 2004 :4 parcelles compose ce village issu pour une large partie du dessus du lieu-dit ( et aussi d'une parcelle en bas). le vin est réduit mais l'on sent une matière généreuse et vive et une très belle minéralité sous jacente. Un vin qui a déjà  du caractère et qui ressemble un peu aux Tillets du domaine Roulot.

Patrick Essa
28 Nov 2004 11:02 #12

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Réponse de Benoît sur le sujet Re: La Paulée de Meursault 2004

Olif,

C'est pas tou ça, mais ces deux single malt terminant ta liste, quand daigneras-tu les nommer ? Tu pensais bien que je n'allais pas te louper (aaa)

Benoît
30 Nov 2004 22:17 #13

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