ce qui veut dire qu'un brut non dosé qui aurait plus 3 gr de résiduel ne pourrait pas s'appeler "nature" ? du reste ce vocable a-t-il une existence légale ?
Pour une teneur de moins de 3 grammes et si le vin n’a fait l’objet d’aucune adjonction de sucre, on peut utiliser la mention "brut nature", "pas dosé" ou "dosage zéro".
et j'insiste pour dire que je trouve anormal qu'un vin qui n'est pas dosé mais qui possède plus de 3 grammes de résiduel ne puisse pas avoir cette mention ou l'une de ces mention.
Il y a bien de la différence entre le sucre du moût et celui de la betterave que l'on ajoute pour faire l'expédition.
j'insiste pour dire que je trouve anormal qu'un vin qui n'est pas dosé mais qui possède plus de 3 grammes de résiduel ne puisse pas avoir cette mention ou l'une de ces mention.
Je suppose qu'il peut avoir "pas dosé" ou "dosage zéro".
il faut croire que non : une hérésie
RCE n°607/2009 eur-lex.europa.eu/Le...
cette réglementation est appliquée à tous les vins effervescents dans l'union européenne.
et l'autre hérésie est bien que la mention brut nature puisse être donnée à des vins issus de moûts chaptalisés ...
Bonsoir, tiré du document gentiment exhumé par Jérôme :
"brut nature, pas dosé, dosage zéro...": Si sa teneur en sucre est inférieure à 3 grammes par litre; ces mentions ne peuvent être utilisées que pour les produits n’ayant pas été additionnés de sucre après la prise de mousse.
Je ne vois rien de tant anormal... surtout la lisibilité gustative du consommateur : c'est un peu comme mettre un indice de sucrosité informatif sur la contre-etiquette d'un alsace, qui fut adopté (enfin par certains que j'apprécie) pour justement nous faire oublier que riesling, ça veut rien dire quand tu le sors sur un poisson et que tu découvres médusé qu'il a 12 gr de résiduels qui te ruinent l'accord. Je l'ai fait, mes invités en rigole encore.
Bon , oui pour le côté chapta c'est un autre problème, certes à la limite du scandale ...mais n'oublions pas sans faire d'angélisme qu'à la limite nord de la culture de la vigne, chaptaliser d'un degré certaines années, c'est ça ou la champagne ne récolte que dalle en volume. C'est certes indispensable seulement une année sur 3 ou 4, et c'est désolement en général autorisé de 2 degrés ce qui est excessif voire scandaleux...mais ça peut aussi arriver 2 années de suite...quelle industrie de 28 000 salariés/exploitants pourrait se le permettre ? Seul l'excès est condamnable..enfin je le vis comme ça même si je reconnais (et vilipende les réfractaires) que depuis 1995 les années à très faibles maturité..ben 2001 certes...et sinon y'avait moyen de moyenner comme dirait Béru.
"Les étrangers sont nuls" : Charlie Hebdo et Pierre Desproges 1981, à relire pour rire !
sauf que le vigneron qui récolte mûr et qui ne veut pas forcer la fermentation qui s'arrête seule et naturellement avec 3,5 grammes par litre et qui ne dose pas ne peut mettre zéro dosage ou "nature" alors que c'est la réalité de son vin.
Déjà le mot "nature" est agaçant dans ce contexte car vraiment évocateur d'autre chose sans doute très vendeur.
"""Déjà le mot "nature" est agaçant dans ce contexte car vraiment évocateur d'autre chose sans doute très vendeur. """
Certes, mais comme il faut vraiment que le vin s'exprime sans dosage (ce qui de fait légitime voire impose le dosage à tant d'effervescents) je n'ai pas ou peu remarqué jusqu'à présent de dérives lexicales ou commerciales...je ne dis pas que cela ne viendra pas car le mouvement va vers des vins plus mûrs naturellement et si le créneau est porteur...mais sur les 10 dernières années qui furent celle de l'émergence du brut nature, rien ne me vient à l'esprit.
J'en profites pour rendre hommage à Francis Boulard, qui à Oullins lors d'un salon de vins de haut vol en 2002 (Barréjats, Chappaz, Boulard et tant d'autres...) avait proposé les mêmes cuvées en extra brut à 3/4gr et en brut nature (non dosé)...une découverte pour beaucoup de dégustateurs...et damned je suis à l'époque passé à côté... que dieu m'écartèle, si possible sous anesthésie générale.
"Les étrangers sont nuls" : Charlie Hebdo et Pierre Desproges 1981, à relire pour rire !