Tu as bien fait Rémy d'intituler ton post "diner chez Frédéric" car c'est vrai que là on a passé le cap du simple apéro...

Juste quelques notes en complément de celles de Rémy et Fred.

Champagne Lombard - Grand Cru Brut Nature
Joli nez pâtissier, légèrement oxydatif, mais sur les fruits jaunes également.
Bulle fine qui disparait quasi instantanément. Bouche fraiche, sur une amertume agréable et de longueur correcte. Très agréable.

Domaine Maxime Magnon - Corbières "La Bégou" 2018
C'est mon apport. J'ai acheté ce vin que je ne connaissais pas après avoir lu les CR positifs sur LPV (notamment celui de Marc C).
Nez légèrement réduit à l'ouverture. A l'aération, le fruit domine, la poire surtout mais c'est également floral. En tout cas, ça donne envie..
La bouche est fraiche, saline, salivante, avec du volume qui apporte une gourmandise certaine avec toujours ces arômes très fruités. Finale sur des amers fins qui seuls peuvent emmener au Sud il me semble...
Très bien.

Domaine Etienne Sauzet - Puligny-Montrachet 2011
Premier nez assez bizarre sur des notes de vernis, puis en s'aérant le vin prend des allures plus bourguignonnes : élevage un peu vanillé puis mentholé.
Bouche un peu lactée, sur les fruits jaunes, avec une pointe amer / chaleureuse qui m'oriente plus au sud que la Côte de Beaune...et pourtant nous sommes en plein dedans.
A l'aération, le vin trouvera son équilibre. C'est plutôt bon, a fortiori dans ce millésime que pour ma part je trouve souvent difficile en blanc dans la région.

Domaine du Deffends - Champs de la Truffière 2016
Nez sur les fruits noirs (mûre surtout).
Bouche assez souple, avec des tannins fondus. Grosse matière pour ce vin puissant avec de l'alcool mais parfaitement digeste. Très bon.
Je ne connais pas le domaine mais le rapport Q/P m'apparait comme excellent (autour de 13/15 eur je crois).
Je me rappelle avoir annoncé (parmi d'autres hein , Trévallon...bah nan, par contre pas après quand ça l'était ).

Domaine de Trévallon - Alpilles 2009
La probabilité pour que, sans se concerter, le second rouge présente le même assemblage (50 % cabernet sauvignon / 50 % syrah) était absolument infime...et pourtant.
Nez qui poivronne un peu mais qui renarde surtout au début. A l'aération, c'est bien plus agréable, sur la réglisse / le zan.
Bouche plus "sérieuse", plus tannique aussi. C'est profond tout en restant assez fin.
C'est bon mais pas le meilleur Trévallon que j'ai bu (en dessous de 2011 par exemple). Peut-être encore trop jeune...

Domaine Lemaire- Fournier - Vouvray moelleux 2003
Nez café/caramel.
Bouche idem, et même si le sucre est bien équilibré par l'acidité, l'aromatique fait vraiment vieux vin passé. Dispensable.

Merci pour l'accueil Fred' et Let', et la cuisine toujours au top !

C'est bien les comptes rendus en retard (Edit tout petit retard, ne fâchons pas les gars de l'est ). Ça permet de revenir en arrière et de lire ce qu'on avait raté. Merci pour vos retours. Vous vous êtes encore bien amusés...
Je vois avec grand plaisir que le domaine du Deffends s'en est très bien sorti. Pas étonnant, c'est régulier, très bon et en effet d'un excellent rapport. On peut en trouver pour une petite quinzaine d'euros, prix caviste.

Kiravi écrit: '' C'est bien les comptes rendus en retard. ''

Juste un petit retard Marc, 4 jours.... Celui qui n'a jamais pêché
Le confinement a du bon. Il parait qu'il me reste celui de la dernière rencontre LPV FC.

Si en plus vous avez l'occasion de passer au domaine du Deffends, la vue y est superbe.

sly14 écrit: ''J’adore Deffends pour son RQP et plaisir rendu mais peu disponible sur les ventes web (période oblige!) Et trop loin pour aller en chercher directement mais potentiellement l’été prochain car un petit séjour dans ce coin!
Bon à savoir pour Trevallon 2009!
Bien cordialement
Sylvain ''

Le domaine propose une boutique en ligne Domaine du Deffends et les frais de port sont offerts pour 12 bouteilles achetées.
J'avais reçu un mail en mars dernier lors du premier confinement, je ne sais pas si la boutique existait avant.

LoneWD écrit:
Vin n°2 : Clos des vignes du Maynes - Mâcon Rouge "Cuvée 910" 2017
(1/3 de gamay, 1/3 de gamay, 1/3 de pinot noir)

Bizarre de mettre "1/3 de gamay, 1/3 de gamay, 1/3 de pinot noir" à moins que ce ne soit une erreur...

A mon avis et connaissant la cuvée c'est une complantation, donc ça doit être Chardo Gamay Pinot.

Vyat écrit:

LoneWD écrit:
Vin n°2 : Clos des vignes du Maynes - Mâcon Rouge "Cuvée 910" 2017
(1/3 de gamay, 1/3 de gamay, 1/3 de pinot noir)

Bizarre de mettre "1/3 de gamay, 1/3 de gamay, 1/3 de pinot noir" à moins que ce ne soit une erreur...

Rémy est prof....mais pas de maths

1/3 + 1/3 + 1/3 = 1
La bouteille est pleine ! Je ne vois pas où est le problème.
Eric

chardonnay, gamay, pinot noir

Ca faisait longtemps que cette rubrique n'avait pas été alimentée.

Je profite d'une soirée en tout petit comité pour la déterrer.

Après avoir réfléchi à un bar à vins ou un resto qui pouvait nous accueillir sans arriver à se décider, Julien (alias Zapata, alias Vignalis) en visite familiale en terre bisontine, nous propose de  diner avec Tophe chez lui.
Go pour cette très jolie soirée, où chacun d'entre nous apportera 2 bouteilles (à l'aveugle of course).

Fallet-Gourron - Champagne Blanc de blancs - GC - Extra Brut.

Selon informations de Thien qui m'a gentiment fourni cette bouteille , il s'agit d'une base 14/15 qui reste sur latte 6 à 7 ans avant commercialisation.
Très joli nez pâtissier, avec une petite pointe oxydative qui apporte de la complexité.
Les bulles sont nombreuses mais fines. L'aromatique est très citronnée, assez différente de ce que laissait présager le nez. C'est tendu, vif, sur une sensation presque saline.
Belle longueur.
J'ai beaucoup aimé et confirmation pour moi de la qualité de cette maison que j'avais déjà croisée une fois avec grand plaisir. Ca commence bien !

 

Sur une superbe entrée réalisée par Tophe (tartare de thon / mangue / pistache...miam).

 

Domaine Ganevat - Côtes du Jura - "Schiste" 2004

Vieux savagnin ouillé 65 mois.
Robe évoluée / dorée qui annonce un vin d'un certain âge.
Superbe nez sur des notes d'évolution qui me parle direct savagnin ouillé / jura avant que je ne me perde ensuite en diverses conjectures, pour revenir ensuite aux fondamentaux !
Bouche sur les fruits mûrs, avec aussi une pointe de pomme. Il y a une grosse trame acide vivifiante qui porte loin le vin....grosse longueur et gros canon !
Sur le plat, le vin rajeunit et les agrumes ressortent !
Très bon !

 

Domaine le Vin de Deux - Chablis 2020

Robe bien plus jeune que son voisin (évidemment).
Le nez porte sur les fruits jaunes mûrs. J'y trouve même un soupçon de poire. Pointe d'élevage.
En bouche, le vin est tendu mais semble comme enrobé d'une fine pellicule de gras (Julien pose la question de quelques SR, ce qui n'est pas déconnant).
L'aromatique est fruitée, c'est mûr tout en gardant une belle fraicheur .
Un super beau vin, pur et énergique, avec une persistance qui dépasse largement celle d'un village (comme son prix d'ailleurs !).
A noter que Julien, dont le palais doit être étalonné comme celui de Blog, y trouve un élevage sensible alors que Tophe et moi nous y accommodons parfaitement.
Tophe qui avait annoncé Chablis d'une année chaude....trop fort le gars ! 

 

Confit de canard de compétition préparé par Julien (bah quoi, y a bien des belges qui mangent de la raclette en ce moment ).

 

Chateau Mouton-Rothschild - 1ier GCC Pauillac 2002

Nez explosif, très ouvert et superbe sur une aromatique qui ne laisse que peu de doute sur l'origine de la bête : eucalyptus (que certains nommeront menthol), poivron, boisé fumé, et un peu de champignons.
En bouche, on a affaire a un vin puissant aux tannins encore présents mais assagis par le temps, rendant le toucher de bouche très agréable.
On a là un très beau vin, d'un grand classicisme j'ai trouvé, mais peut-être pas tout à fait à la hauteur du mythe (sauf le nez superbe)
Merci Julien pour ce cadeau et d'avoir proposé ce vin à l'aveugle 

 

Domaine de Cabrol - Carbardès - La Dérive 2008

Nez sanguin, un peu de garigue, moins expressif que le Mouton mais avec plus de fruits (cassis à fond).
La bouche est également fruitée (cassis / framboise), les tannins sont plus serrés mais avec le plat tout se passera très bien.
C'est bien bon, ne jouant certes pas dans la même division que le bordeaux (encore que quand on fait un assemblage - involontaire hein - c'est super bon ), mais ne démérite pas surtout au vu du bon rapport Q/P évoqué (une douzaine d'euros à l'époque de l'achat) et ça garde une certaine fraicheur (syrah à 40 % ?) que son compagnon n'a pas forcément.



Avec le joli dessert (pas maison et sans photo) apporté par votre serviteur, Julien dégaine un ovni qui nous aura pas mal fait parler du cépage, de la vinif, du vigneron...et donner des idées de prochaines rencontres à certains.

Il s'agit d'un Savagnin ouillé 2010 de Tissot ("En Spois") longuement élevé en fût (4 ans).

Comment dire...alors que Tophe verse une larme de bonheur devant cette merveille de Savagnin (qu'on a eu bien du mal à identifier) à la vinification totalement hors-norme, j'en verse une de mon côté face à l'acidité dantesque de ce vin qui par moment me fait penser à un jus de pamplemousse pas (assez) sucré.

Bon, ce n'est que mon avis, et trèèèèès différent des 2 lascars qui s'embrassent presque tellement ils sont émus par le nectar !
Désolé Julien, mais je suis passé à côté de ce vin mais le bonheur de Tophe fait tellement plaisir à voir...
J'espère sincèrement que l'un et l'autre viendront "défendre" ce vin hors norme.
En tout cas, merci pour la rareté Julien !

 

 


C'est pas le tout, mais c'est pas en restant qu'on va (dicton jurassien) donc il est temps de rentrer car on bosse demain...et il y a une autre petite sauterie qui se prépare samedi 


 

Bin dis-donc, tu n'as pas chômé Arnould...

Tu as raison, les comptes-rendus, c'est comme la vaisselle sale, plus on attend et moins ça décolle...

Délicieuse soirée et 6 vins très intéressants.

Le Champagne avait quelque chose qui tenait de l'unanimité dans les termes choisis pour le décrire...donc je ne reviendrai pas dessus, c'était une belle découverte.

J'aime beaucoup l'étiquette "façon Klimt" du Chablis, et c'est vrai que le boisé ressortait davantage pour moi que pour mes deux compères. Il y avait un côté dragée, une sucrosité relâchée par le bois qui je trouve mettait un léger écran sur le vin. Du coup, je n'étais pas du tout à Chablis, je n'ai pas trouvé les notes minérales caractéristiques, mais la typicité a-t-elle encore un sens ? Il n'empêche que le vin est long et large, et on se ressert avec plaisir. Manquerait plus que j'apprenne que ce vin ne voit que de la cuve inox...

Le Ganevat est superbe. Je n'avais jamais goûté cette cuvée qui est une sorte de mini Vignes de mon Père. C'est aussi profond que gourmand, beurré mais sec, avec des notes subtiles de fruits jaunes mûrs, et quelle jeunesse insolente pour un 2004. Magnifique bouteille ! Comme quoi les élevages longs donnent quand même une dimension supplémentaire à ces Savagnins, on aura d'ailleurs encore l'occasion de le vérifier un peu plus tard dans la soirée...

Mouton-Rothschild c'est un peu ronflant comme étiquette. Je n'en ai acheté qu'une fois...la caisse de 2002 est disparate, le vin ne s'est jamais goûté de manière homogène. Il était plaisant en jeunesse, avec des notes de menthol ou de camphre, ensuite il a traversé un désert entre 2010 et 2020 je dirais, où j'ai décidé de ne plus l'ouvrir. Mais Bordeaux reste Bordeaux avec des vins qui se métamorphosent avec le temps. Le nez est envoûtant, avec un festival de fumé, de réglisse, de boisé fin de cèdre, de havane, d'eucalyptus et de menthol...typique de Pauillac. Toucher magistral, ça poivronne encore un peu, mais c'est du plaisir je trouve et sur le confit de canard ça me semble une évidence d'accord, avec une finale longue et subtile, personnellement je me suis régalé...Peut-être bien que c'était la meilleure de la caisse jusqu'à présent.

Tophe nous pose une colle réglementaire ensuite car il n'y a que dans cette appellation Cabardès qu'on peut inclure du Cabernet dans les assemblages...
J'ai bien aimé le vin, un peu chaud peut-être en alcool, j'ai aussi ressenti la sucrosité. Avec l'aération, le vin prenait de l'ampleur aromatique, il sentait la terre et le végétal noble. Un joli 2008 qui a bien tenu. 

Pour finir, le vin de table de Stéphane Tissot "En Spois", une cuvée dont personne ou presque ne voulait à l'époque...il faut dire qu'on était assez loin des canons jurassiens, et que les sucres résiduels pouvaient quelque peu perturber le ressenti en dégustation. Cela me fait penser à un autre grand vin de Ganevat car c'est un Savagnin ouillé, mais dans sa complexité, on a aussi des notes oxydatives. Cela s'enfile comme du petit lait, et heureusement que Tophe a emporté le reste de la bouteille sinon je me serais relevé pour en reprendre la nuit...Totalement atypique s'il en est, magistral de réalisation (4 ans d'ouillage quand même)...et quel millésime !

Merci encore pour cette belle soirée, toujours trop courte...Le lendemain, c'était la vaisselle

Caramba !
Zapata

Zapata écrit:

J'aime beaucoup l'étiquette "façon Klimt" du Chablis, et c'est vrai que le boisé ressortait davantage pour moi que pour mes deux compères. Il y avait un côté dragée, une sucrosité relâchée par le bois qui je trouve mettait un léger écran sur le vin. Du coup, je n'étais pas du tout à Chablis, je n'ai pas trouvé les notes minérales caractéristiques, mais la typicité a-t-elle encore un sens ? Il n'empêche que le vin est long et large, et on se ressert avec plaisir. Manquerait plus que j'apprenne que ce vin ne voit que de la cuve inox...



 

Non non, ce n'est pas de la cuve. Élevage en fûts de plusieurs vins.
Je trouve que ça fait Chablis élevé en fûts (mais pas en bois neuf) par le gras du rendu. Aucune note vanillée. Bel équilibre acide. Année chaude, pourquoi pas mais pour moi l'équilibre n'indique rien dans ce sens. C'est juste que c'est mûr et issu de rendements faibles, ce qui, dans la région, ne court pas les rues.
En revanche, je t'accorde que ça remet en place les compteurs en ce qui concerne la typicité ...

Tophe nous pose une colle réglementaire ensuite car il n'y a que dans cette appellation Cabardès qu'on peut inclure du Cabernet dans les assemblages...

Je ne comprends pas trop ce que tu veux dire  

Dans la région Languedoc, j'aurais du préciser !

On peut l'avoir aussi en Malepère, avec tous ses amis bordelais (merlot, cab franc, malbec). 

Zapata écrit:

Dans la région Languedoc, j'aurais du préciser !

Grange des Pères, Daumas Gassac ne sont pas en Languedoc?

Ce sont de vulgaires vins de pays  

Eric B écrit:

Ce sont de vulgaires vins de pays   

Voilà

Merci du tuyau sur Malepère, on enrichit nos connaissances

Caramba !
Zapata

Arnould nous a gentiment convié à déjeuner chez lui la semaine dernière. Au programme ; dix vins pour quatre personnes 





Vin n°1 :  Champagne Fallet-Gourron - Grand Cru Blanc de Blancs non dosé

 
Nez beurré, pâtissié avec des notes de fruits jaunes qui arriveront plus tard.
La bouche semble déséquilibrée, très axée sur l'acidité. La bulle est extravagante dans un premier temps puis s'estompe rapidement. Bien



4 séries de doublettes ensuite avec : 



Vin n°2 : Domaine Buisson-Charles - Bourgogne Aligoté "Sous le chemin"  2018

 
Un nez qu'il faut aller chercher, fenouil ? Buis ? Pas facile à déceler. 
En bouche l'ensemble n'est pas vraiment à mon goût et me fait penser à du sauvignon. Finale chaude et marquée par l'alcool. 
Je n'ai pas aimé. 



 Vin n°3 : Domaine Labet - Fleur 2020 (chardonnay)

 
Très beau nez sur la pomme, le cidre et avec un petit côté tourbé me faisant penser aux vins de Stephane Tissot ou de la Cave de la Reine Jeanne. 
La bouche est dans le même style et possède une grande vivacité, grosse concentration de fruits (jaunes, bien murs). Longue finale. Superbe ! 



Nous continuons avec ces deux vins suivants en parallèle :

 Vin n°4 : Domaine de la Tournelle - Arbois "Les Corbées sous Curon" 2012 (chardonnay)

 
Joli nez, très classe.Des agrumes, pierre à fusil mais également quelques notes tertiaires.
La bouche est tout aussi complexe et classieuse, possède un bel équilibre. Un vin de gastronomie qui semble à point. Excellent.



 Vin n°5 : Domaine Jules Desjourneys - Sain-Veran 2015

 
Nez grillé, beurré mais également mentholé, à l'aération s'ajoute un pointe d'agrume qui complexifie l'ensemble. C'est subtil est parfaitement à mon goût, contrairement à certains autour de la table qui parle de maquillage (pour être sympa )
La bouche est identique au nez et dégage une belle énergie tout du long. Excellent. 


 Vin n°6 : Domaine Gérard Boulay - Sancerre "Orianne" 2015

 
Nez intense sur la cerise noir, le pruneau avec un style nuiton indéniable ! 
La bouche est d'une grande générosité, un concentré de fruits rouges où la cerise domine et s'ajoute à cela un côté épicé bien prononcé. Belle finale pleine de fraicheur et de fruits.
Alors là nous sommes sur un très beau Côte de Nuits, je pense à une millésime comme 2012...
Assurément la bouteille de la dégustation ! Quel tour de force ! Il y a du vin, et du beau vin. 



 Vin n°7 : Domaine Jean Claude Bachelet et fils - Chassagne-Montrachet 1er Cru "La Boudriotte" 2012

 
Aie, nez complètement déviant, une odeur de colle persistante.
La bouche est d'une trop grande acidité, peu de plaisir possible et l'aération ne changera pas grand chose.
ED.



 Vin n°8 : Domaine Cascina Roccalini - Barbaresco R

 
Nez sur des arômes tertiaires, ça champignonne et n'est pas très avenant. 
A l'image du Bachelet, la bouche est très déséquilibrée et emporte tout sur son passage. Peu de plaisir en l'état. 



 Vin n°9 : Domaine Hervé Bizeul - Le Clos des Fées 2012

 
Très beau nez sur les fruits noirs, le thy, les épices et le cuir. Précis et gourmand. 
Les tannins sont encore présents mais sont parfaitement intégrés, doux et la bouche est une petite bombe de fraîcheur et de fruits rouges portée par une acidité marquée jusqu'en finale. Excellent, et a encore de beaux jours devant lui. 



 Vin n°10 : Clos Veličane - Pozna Letina 2021

 
Bouteille ouverte au débotté, sans préparation/aération 

Nez mutique dans un premier temps puis des notes florales, des agrumes également mais cela reste léger. 
La bouche fait preuve d'une certaine classe, bon équilibre entre sucre et acidité et contrairement au nez, les arôme s'expriment clairement et franchement ; la pêche, le raisin sec, le coing. Il se dégage surtout une grande légèreté. Cette légereté a d'ailleurs pour conséquence une bouteille trop rapidement vidée  Je crois que nous sommes tous partis sur un riesling allemand de belle facture. Excellent.
Très content à la levée de la chaussette, bravo Jérôme cette cuvée est une grande réussite ! 


Merci encore à Arnould de nous avoir permis de beaux moments d'échanges et de partages 
 

L'alignement des planètes a fait que mon premier jour de vacances correspondait à la date du retour de celles de Christophe (Nilgiri) que je ne connaissais jusqu'ici que virtuellement.
Et comme Julien (Zapata) avait pris ses quartiers d'été dans sa région natale, l'occasion était belle de se caler un petit repas / dégustation à la maison.
Je m'empresse de laisser quelques mots sur les vin goûtés avant que tout ne disparaisse rapidement de ma mémoire de quinqua (le plus vieux des 3...mais de peu).
Aucune note donc juste quelques ressentis pour marquer aussi ce moment de partage particulièrement réussi.
Après une jolie bière pour faire connaissance, on attaque avec une bulle.

Fallet-Gourron - Champagne Blanc de blancs - GC - Extra Brut
La même cuvée que celle bue justement avec Julien chez lui il y a juste un an mais sur une base plus âgée (2010 / 2011 ici).
Un joli champagne avec un nez levuré / pâtissier, et sur lequel je n'ai pas trouvé la petite touche oxydative d'autres bouteilles, pourtant plus jeune. En bouche, c'est citronné et confortable avec un petit dosage ressenti.
Classique mais très bien fait. Et rapport Q/P qui me semble toujours favorable (merci Thien pour m'avoir fourni )

Domaine Novice - Jura - Chardonnay ouillé 2022
Bouteille apportée par Christophe d'un domaine que je ne connaissais pas. Comme je n'ai ni la photo, ni la bouteille, je compte sur un copain pour nous en dire plus.
Vin un peu réduit, tendu, désaltérant, sans beaucoup de complexité à ce stade...mais cela se développera peut-être avec le temps.
En tout cas, cet exemplaire n'est pas du tout marqué "nature".

Stéphane Bernaudeau - Vin de France - Les Nourissons 2009
Nez qui s'ouvre rapidement sur les fruits jaunes bien mûrs avec un côté presque sucré.
En bouche, tout y est : tension, équilibre, gourmandise, persistance...superbe vin !
Par contre, comme d'hab, suis d'une nullité crasse à l'aveugle puisque je pars sur un très beau Savagnin ouillé, avec cette aromatique riche que peut révéler par exemple une Vignes de mon père de Ganevat.
A ma droite, Christophe, lui, dit Chenin rapidement...quant à moi il me faudra voir la cire bleue pour éclairer ma lanterne.
Le blanc sec de la soirée sans contestation possible.

Lucien Aviet - Arbois, Cuvée des Sorciers L'Etrange - 2012
Un vin que les hôtes trouvent...très étrange.
De mon côté, c'est la énième fois que je le goûte et ce vin continue d'évoluer en bouteille et aussi dans le verre au cours de la soirée.
Je trouve ça toujours très bon, moins "attirant" qu'au début de sa commercialisation (2019), mais toujours avec cet équilibre entre puissance, acidité, et gourmandise.
Enfin ça, c'est ma lecture manifestement très différente de celle de Julien.

Domaine Coche-Bizouard - Auxey Duresses rouge 2005
Un vin qui nous aura bluffé...et paumé.
Il y a encore plein de fruits, c'est gourmand et le caractère épicé apporte de la complexité et nous emmène sur un syrah du Rhône, sans y voir à aucun moment un possible Pinot Noir.
En tout cas, c'est une très jolie bouteille, pleine de vie et pleine d'avenir mais parfaite à boire en ce moment.

Domaine Comte Abbatucci - Ministre Impérial 2017
Nez superbe, très ouvert, sur les fruits rouges, les épices, les herbes aromatiques.
En bouche, le vin conserve ce côté expressif, gourmand, immédiat et pourtant profond, avec un équilibre indéniable malgré un petit côté solaire.
Un vin "cher" mais qui vaut son prix. Mon préféré de la soirée. 

Domaine Steinacker - Alsace - Rouge d'Albé 2017
Pas de souvenirs très précis (mais il en reste dans la bouteille) mais un joli vin encore bien debout et dont le rapport Q/P semble être très favorable...

Domaine Barral - Faugères - Jadis 2015
A la suite d'une discussion à bâtons rompus, je propose aux copains d'aller chercher cette bouteille de Barral (donc non bue à l'aveugle) pour vérifier que c'est boooon.
Le nez offre sa petite volatile habituelle mais tout à fait acceptable, avec un petit côté "animal".
En bouche, le vin est parfaitement en place, juteux, fruité, épicé, plein de qualités alors qu'on était presque là pour lui chercher des noises.
Très bon et autour de la table, personne n'a eu de mauvaises expériences avec ce domaine.

Domaine Schoffit - Alsace Gc Rangen - Clos Saint Théobald - Gewurztraminer VT 2001
Superbe robe dorée.
Ananas, fruit de la passion, fruits exotiques à foison et une pointe de café (qui pourrait révéler l'âge du vin) compose le bouquet de ce vin à l'aromatique complexe et exubérante.
L'acidité est suffisante pour assurer l'équilibre de la liqueur, ce qui ne nous fera pas partir sur ce cépage.
Très bon, voire plus.

Demeter Zoltan - Hungary - Tokaji Szamorodni 2017
Voilà aussi une superbe liqueur dont le sucre (284 g/l) est parfaitement contrebalancé par une grosse acidité. Et dans le contexte d'un vin qui ne titre que 10° d'alcool, le buvabilité est assez redoutable (= on ne crache pas même en fin de soirée).
Il lui manque peut-être juste le niveau de complexité aromatique du Schoffit pour devenir superbe...mais aucune doute qu'il en a le potentiel.
Un vin made in JP 

Ainsi s'achève une nouvelle bien belle soirée de rencontres et d'échanges qui n'aurait jamais vu le jour sans LPV !!! 

 

Bonjour,

moi qui suis plutôt team chat mais pas spéciste pour autant j'acceptais l'invitation de notre plus célèbre canidé avec lequel on échangeait depuis quelques semaines...sur mon retour du Piémont italien la Franche Comté proposait une halte bienvenue et l'invitation d'Arnould une formidable occasion de se rencontrer et de partager de belles bouteilles. Et proposer à Julien de se joindre à nous ça fait coup double pour une rencontre amico-vinophile qui promettait.
Et l'accueil chez Arnould c'est pas avec un nonosse mais un Humerus de diplodocus! 



Fallet-Gourron - Champagne Blanc de blancs - GC - Extra Brut
pour ouvrir les hostilités l’on se la joue labrador…consensuel, câlin et caressant. Sans folie mais rassurant et avec un beau pédigrée.

Domaine Novice - Jura – La Boutasse Chardonnay ouillé 2022
on part un peu sur un croisement peu probable  entre un berger allemand et un basset. Le vin est long, le nez pointu, ca mord un peu en attaque tout en présentant un caractère placide.

Stéphane Bernaudeau - Vin de France - Les Nourissons 2009
Quel belle bête ! un poil éclatant et brillant. L’ élégance du lévrier afghan  et la puissance du husky. Superbe !

Lucien Aviet - Arbois, Cuvée des Sorciers L'Etrange - 2012
une chimère…ça file comme un félin et part dans tous les sens et pourtant obéis à son maitre au bout d’un moment en présentant une face plus compréhensive.  Et la minute d'après on se prend pour Magnum poursuivi par Zeus et Appolon. A dresser absolument et les conseils d'un éducateur canin ne seront pas de trop . Etrange et déroutante bestiole.

Domaine Coche-Bizouard - Auxey Duresses rouge 2005
ça aboie fort ! attention chien méchant ! un molosse du sud genre cane corso alors que le canidé a une origine bien plus nordiste et humble. Surprenant et le millésime 2005 en bourgogne a encore frappé. 

Domaine Comte Abbatucci - Ministre Impérial 2017
on jurerait un braque italien, racé, affuté, précis…et c’est un cousin maquisard de l’ile de beauté. Belle tension et endurance certaine qui ne faiblit jamais.  Très beau

Domaine Thomas K « Steinacker »- Alsace - Rouge d'Albé 2017
on sent la rigueur alsacienne dans l’élevage et la sélection. Ca reste au pied et obéit sans broncher. Certes la laisse est courte mais le plaisir non. Un vignoble à explorer… 

Barolo Pio Cesare 1999
Allongé dans la cour de la villa ça impressionne comme un matin de Naples qui affirme élégance et puissance. Une grosse gueule impressionnante cependant la bête est bien dressée pas toute jeune et en impose. Impressionnant !

Domaine Barral - Faugères - Jadis 2015
on se méfie car ça peut vous sauter à la gorge une bête pareille et comme ça a la réputation de celle du Gévaudan on est méfiant. Que nenni ! Ca vous choppe un peu les mollets mais sans jamais mordre pour de bon. Un chien loup qui fait peur dans les contes mais en réalité c’est sans vrai danger et l’histoire finit bien.

Domaine Schoffit - Alsace Gc Rangen - Clos Saint Théobald - Gewurztraminer VT 2001
grande race, un LOF (liquide  officiellement fantastique). Robe superbe, élégance folle, on peut relancer 100 fois et chaque fois ça rapporte…un vin de niche à dénicher. 

Demeter Zoltan - Hungary - Tokaji Szamorodni 2017
le genre à de suite vous sauter dessus en remuant la queue. C’est chaleureux, réconfortant et fidèle. Ca se lape avec délectation.  Belle bête !

 Une bien belle soirée et le plaisir d’avoir fait la connaissance d’Arnould et Julien. LPV est un trait d’union exceptionnel entre amateur et pas que…les êtres derrière la passion se révélant souvent dignes d’elle. Parfois la meute ça fait du bien! 
L'aveugle ça rend humble…me suis je encore dit sur le chemin du retour le lendemain matin en écoutant l'album Innervisions de Stevie Wonder, valeur sure pour briser la monotonie de l'autoroute. 

Bel été à tous

Une bien belle soirée, et merci beaucoup à Arnould de l'avoir organisée au débotté !

Même à trois, et en étant motivés, nous pouvons soutenir l'attention sur la dizaine de bouteilles goûtées...mes notes sont imprécises, car écrites de mémoire.

Le Champagne Fallet-Gourron est agréable, avec une bulle qui réveille et une énergie indéniable. Je lui reprocherais juste un côté peut-être un peu trop "lisse", sans vice réel, sans vertu sur le caractère vivant du sol, que l'on ne perçoit pas. Arnould me confirme qu'il s'agit d'un travail "à l'ancienne". Effectivement, mes goûts vont plutôt vers des Champagnes de biodynamie, où je ressens la vibration tellurique, mais pour cela, nous ne sommes pas dans le même ordre de prix. En tous les cas, ça se boit tout seul, ça fait très bien le boulot en préambule du repas.

En attendant l'entrée, Christophe nous dégaine de sa récente visite un Chardonnay ouillé de Yves Roy, Novice 2022, sur marnes. Je connais le producteur pour avoir goûté et fortement apprécié son Poulsard 2021.
Mon avis sur cette bouteille est un peu plus réservé. Le premier soir, le vin s'exprime difficilement, comme encore un peu comprimé par sa mise. J'ai du mal à sentir le terroir et encore moins le côté vibrant, nature dont il est pourtant issu. Ceci dit, la bouteille avait voyagé sur une partie de la journée, et l'ayant regoûtée plus tard, je lui trouve davantage de gourmandise, sur la mirabelle, la crème pâtissière, l'alcool de poire williams et la graine de moutarde. Fait notable, toujours pas de souris après 2 jours.

Arrivent Les Nourrissons 2009 qui se boivent très bien aujourd'hui, et je les ai trouvés un gros cran au-dessus des Noëls de Montbenault de Leroy, du même millésime, dégustés il y a 10 jours.
Avec un peu d'aération, il y a tout, ou presque : largeur, complexité, longueur, fraîcheur. Nous avons eu beaucoup de mal à garder un léger filet pour les fromages. Bien désolant que cela soit devenu si difficile de s'en procurer...

Etais-je dans un mauvais soir ou n'ai-je pas compris le vin, le fait est que je n'ai pas su apprécier le vin Etrange 2012 de Lucien Aviet, qui pour moi part littéralement dans tous les sens, est déséquilibré sur l'alcool et n'a ni la profondeur, ni la complexité d'un grand vin ouillé ou d'un oxydatif avorté qui aurait été mis en bouteille opportunément. Je trouve cela raide, acide, sans définition de terroir, pardon Arnould...promis je me rattraperai

Nous entamons la série des rouges avec une tête connue, l'Auxey-Duresses 2005 d'Alain Coche Bizouard, devenu maintenant le domaine de son fils Fabien Coche. C'est une cuvée village qui assemble plusieurs terroirs.
2005 est décidément un millésime très particulier, à la longévité remarquable mais qui n'est pas encore prêt partout. En effet, ce vin est encore tannique, avec une petite fermeture. Avec l'aération cela se détend, et mes deux compères ont bien du mal à reconnaître le pinot noir. Il faut dire que la matière et la densité de ce 2005 sont hors-normes, et du coup égarent les palais habitués à des pinots plus sur la légèreté et l'élégance. C'est très bon, mais enfin, il aura fallu 19 ans de patience...je comprends que certains se soient désespérés de leurs 2005 bien avant cela. J'ajoute que malgré une bonne garde, le vin n'a jamais retrouvé le jus vibrant plein de gourmandise que nous avions goûté à la propriété lors de la visite en 2007. Il m'en reste deux, que je garderai quelques années de plus, espérant que cela se détende encore.

J'ai adoré le Ministre impérial 2017 du comte Abbatucci qui conjugue une grande fraîcheur d'altitude à une aromatique sudiste de fruits noirs compotés, d'herbes sauvages, de réglisse, et de diverses notes empyreumatiques. C'est d'une grande gourmandise, parfaitement à boire, et cela magnifie la viande cuite à la perfection de la côte de boeuf d'Arnould au BBQ.

Dans l'interlude, Christophe nous fait découvrir un pinot noir d'Alsace du val de Villé, à Albé, domaine Steinacker, 2017, que j'apprécie pour son côté frais et désaltérant. Le tout ne manque cependant pas de matière et quelques années supplémentaires ne lui feront pas peur.

Nous passons à un Barolo 1999 de Pio Cesare, qui ne fait pas du tout son âge. Je suis surpris par la robe presque opaque et impénétrable. Le nez est avenant sur des notes réglissées et confiturées, et je ne reconnais pas du tout le cépage. J'étais parti plus au sud dans le Chianti. Le vin a du muscle, du répondant, il est solide et peut attendre encore.

Nous dissertons sur quelques vins du Sud et Arnould nous sort un Jadis 2015 de Barral, qui malgré sa volatile, se boit très bien, avec une belle fraîcheur et une aromatique intéressante.

Arrivent les sucres, j'ai un coup de coeur pour le Clos Saint Theobald, Vendanges tardives 2001 de Schoffit, sur le grand terroir du Rangen, et le cépage m'échappe tant le terroir a pris le dessus. Le Gewürztraminer est difficile à reconnaître mais le jus est vibrant, complexe, avec des notes de goyaves, de fruits exotiques, de caramel, il faut vraiment se retenir pour cracher cela, mais j'ai de la route après.

Nous terminerons avec un Tokaji Szamorodni 2017 de Zoltan plein d'une belle liqueur rôtie et d'une acidité très rafraîchissante, mais que je placerai à l'aveugle chez Pierre Bise, preuve qu'il est peut-être temps d'aller dormir...

Merci encore pour cette belle soirée d'été, pas si chaude que cela, mais le local est encore en polo - bermuda à une heure du mat, et il ne fait que 13 degrés !

Caramba !
Zapata