LPV Lyon - 1 homme 1 vin
Les planètes étaient presque alignées pour que je puisse enfin retrouver la bande des lyonnais pour une soirée 1 homme 1 vin. Coup de bol total la température est encore humaine à Lyon ce jeudi soir, nous permettant de profiter pleinement de la cuisine de l’Âme Sœur et de la douceur de la soirée. Ce fut aussi l'occasion d'accueillir Maxime (MB), Lyonnais de fraîche date.
Comme tout thème 1 homme 1 vin monté à l'arrache qui se respecte, tous les vins sont servis à l'aveugle dans un ordre... à l'aveuglette !
La bulle
Domaine Brigand, Crémant de Bourgogne Carte d'Or, 2006
Agréable tant au nez (fruits secs) qu'en bouche qui présente encore une bulle agréable. Surprise à la découverte du millésime pour ce crémant en pleine forme.
Les blancs
Richard Leroy, Vin de France les Noëls de Montbenault, 2015
Nez sur les fruits blancs, les épices avec des notes florales et une pointe fermentaire qui tend à disparaître à l'aération.
La bouche est absolument géniale. L'attaque est puissante, droite, on sent immédiatement la force de ce vin, sa densité. Changement de rythme à partir du milieu de bouche, le vin s'étire, prend de l'ampleur.
Finale incroyable de persistance avec une acidité salivante et une salinité qui tiennent la note.
Superbe, j'ai beaucoup aimé! Première fois que je goûte aussi bien un vin du domaine qui figurait jusqu'à présent dans mon panthéon des rendez-vous manqués !
Domaine Dominique Auroy, Vin de Tahiti blanc de Corail, Vendange Australe 2016
Nez écœurant sur le bonbon à la banane. Bouche fluide avec toujours cette aromatique affreuse.
La douche écossaise avec le précédent, et sans doute pas dû uniquement à une effet de séquence ! Superbe quille apportée par un professionnel bien connu du forum, comme quoi la banane est bien la signature de sa sélection
Domaine Antoine Sanzay, Saumur Les Salles Martin, 2017
Nez assez discret, difficile à lire. La bouche est simple dans un registre frais et efficace. L'aération et le réchauffement ne changeront pas grand chose à l'affaire.
Un bon vin mais à mon sens atteint par le syndrome du
trop cher pour ce qu'il y a dans la bouteille (plus de 20€). Ça m'a rappelé mon expérience récente avec la cuvée YL de Leccia.
Domaine François Cotat, Sancerre les Monts Damnés, 2010
Nez simple sur l'herbe coupée et pas grand chose d'autre même en s'énervant du poignet. Bouche droite sur une matière légère qui finit sur une finale marquée par un végétal amer qui fait tirer la grimace.
Confirmation que Cotat reste une de mes grandes énigmes viniques...
Domaine Morey-Coffinet, Chassagne Montrachet 1er Cru Dent de Chien, 2013
Nez dominé par un élevage Côte de Beaunien qui laisse peu de doute sur la provenance. On perçoit un peu de fruit en arrière plan.
L'attaque est large avec une belle matière qui s'allonge et finit dans un registre effilé. La construction est jolie mais j'avoue ne pouvoir faire abstraction des notes d'élevage qui sont présentes tout du long et finissent par virer au caramel et à l'amer avec le réchauffement.
Pas fan de mon côté mais d'autres ont beaucoup plus apprécié.
Les Granges Paquenesses, Côtes du Jura La Mamette, 2016
Aromatique sur les fruits blancs accompagnés d'un léger fumé.
Très jolie bouche, la matière équilibre bien l'acidité pour donner une ensemble traçant sans creux. Bonne persistance finale.
Très belle découverte et mon deuxième blanc préféré de la soirée après le stratosphérique Montbenault.
Les rouges
M. Chapoutier, Ermitage Le Méal, 2000
Nez complexe évolué, expressif dès le départ , sur un mélange de fruits noirs, de notes sanguines, de thé, de fumée. Très très joli !
L'attaque est ample, volumineuse. Changement de registre en milieu de bouche avec une acidité plus marquée qui amène de l'éclat et fait ressortir les notes ferreuses, sanguines. La matière est dense avec une belle patine des tanins. On a vraiment la sensation d'un vin à point, harmonieux.
Très longue persistance sur la complexité du nez, avec peut-être un petit bémol sur quelques notes de sous-bois que j'ai trouvées moins intéressantes que le reste. Très légère sécheresse en dégustation pure.
Confirmation après la dégustation de JLJ que le vin est plus qu'au mieux en ce moment !
Maison Dominique Laurent, Bourgogne n°1, 2015
Nez sur la tarte aux fruits rouges avec suffisamment de fraîcheur pour ne pas verser dans le trop.
Jolie bouche fruitée, ronde, gourmande légèrement perturbée par une finale qui serre encore.
Très bien fait dans un registre de pinot facile d'accès.
Domaine Elian Da Ros, Côtes du Marmandais Chante Coucou, 2016
Nez animal, peu engageant. L'aération amènera les effluves de jus d' haricots verts crus que seul un amateur fou de fraîcheur ligérienne pourra transformer en nobles arômes de pivoine. La bouche est raide, tannique au possible.
Franchement plus que difficile en l'état...
Domaine François Gerbet, Vosne Romanée 1er Cru les Petits Monts, 2009
Nez avec un beau fruit rouge mais un peu unidimensionnel.
Bouche élancée sans vice ni vertu sur une matière qui semble à la limite.
Finale sur le fruit mais franchement chaleureuse comme cela m'est arrivé sur quelques 2009
C'est bon mais étonnamment peu évolué tout en laissant l'impression de boxer en-dessous de sa catégorie à la découverte de l'étiquette.
Fuligni, Brunello di Montalcino, 2011
Très joli nez, net, sur les fruits rouges, les épices, le menthol.
L'attaque est en ligne, dans un registre élégant avec un joli soyeux de tannins.
Cela se gâte sur la finale beaucoup trop ardente pour moi.
J'ai bien aimé sauf la finale, je serai curieux de le revoir sur un millésime plus frais.
Le liquoreux
Domaine du Clos Naudin, Vouvray moelleux, 2002
Goûté alors que je partais, souvenir d'un joli vin à l'aromatique très agréable sans grande réserve de puissance mais parfaitement à point.
Merci à tous et à la prochaine !
Marc