Pour ce rendez-vous de rentrée du début du mois, Aude et Adrien nous convient dans leur nouveau chez-eux. Les vins sont tous issus de leur cave, donc bus à l'aveugle pour les invités, et accompagneront un très bon déjeuner en plein air. Qu'ils soient remercier pour leur accueil et générosité
!
Le premier vin se présente avec un nez fin, légèrement floral, mais surtout un peu réduit. En bouche, c'est peu aromatique, un peu chaleureux et ça fini court. C'est gentillet pour débuter. Il s'agit d'un
Chardonnay 2018 qui nous vient, sous le manteau, de Poligny dans le Jura.
Le nez du deuxième vin est beaucoup plus ouvert, un peu élevé, riche, sur des arômes de pralin et une pointe d'allumette. Bref, ça sent fort la côte de Beaune. La bouche, assez large, confirme l'impression mais je trouve que l'ensemble reste assez équilibré. Personnellement, j'aime bien mais certains (toujours les mêmes…
) lui trouve un élevage trop prégnant.
Surprise à la levée de la chaussette car nous nous sommes tous fourvoyés au jeu de la devinette
(sauf pour le cépage qui est bien un chardo : il s'agit d'un
vin Sicilien de la cave CUSUMANO, Jalé 2013.
Le vin suivant présente également un très joli nez, moins élevé, plus fin, sur les fruits jaunes.
L'attaque en bouche est franche, tranchante et s'équilibre avec un gras qui arrive en milieu de bouche. Les amers sont assez prononcés. Cette fois, on nous la fera pas, tout le monde s'accorde sur un bon Meursault. Quoi, c'est pas ça ? bon bah on est pas loin alors...
Nouveau plantage collégial. Il s'agit de nouveau d'un très joli
vin de Sicile de la cave PLANETA - Chardonnay 2013.
A noter qu'au réchauffement le fond de verre est très marqué par l'amertume. A boire frais donc pour en apprécier toutes les qualités, et elles sont nombreuses.
On passe aux rouges et 2 premiers vins nous sont servis en parallèle.
Le nez du premier est floral : pivoine, violette, rose...c'est complexe et ça me fait furieusement penser à une Syrah, mais la bouche ne tient pas toutes les promesses du nez car je trouve que l'alcool ressort beaucoup, sans doute en partie dû à une température de service un peu trop élevée. Les tannins sont fondus.
Tophe propose un Cairanne...et c'est bien ça, il est fort le bougre
! Il s'agit d'un
Côte du Rhône Villages du domaine Marcel RICHAUD : L' Ebrescade 2014.
Peu de notes (et de souvenirs) du second rouge, dont le nez est plus sur des arômes de cacao / café (certains disent goudron). Le vin parait plus frais que son concurrent et pourtant
il vient de
Cahors : Le Cèdre 2011.
En plongeant le nez dans le vin suivant, on sent nettement l'orange sanguine et cela emmène assez rapidement vers Reynaud. Aude y sent également des arômes de litchi et elle a bien raison même si ça peut étonner sur un rouge mais c'est assez net et apporte une certaine complexité. La bouche est fraiche, "facile", avec des tannins imperceptibles : c'est tout bonnement incrachable. C'est bien un Reynaud, le
Château des Tours, Vacqueyras 2006. Le vin de la journée. Superbe.
Du coup, j'ai l'impression qu'on va passer à coté du suivant. Nez sur le tabac blonc et bouche qui parait du coup bien plus tannique. Ce n'est pas mauvais du tout, mais il souffre incontestablement de l'effet de séquence et de l'évidence du Reynaud. Il s'agit d'un
Trevallon 2010. J'ai bien mieux goûté le 2011 il y a quelques mois (et que dire du 2001, magnifique !).
On finira par une bulle (
Champagne PHILIPPONNAT - Royale réserve Rosé Brut), mais mes notes s'arrêtent là. En plus, j'avoue avoir un peu de mal avec les bulles en fin de repas. Si Rémy (ou un autre Franc-Comtois) passe par là, peut-être qu'on en saura plus.
Vivement la prochaine, ça tombe bien, c'est pour la semaine prochaine !