C'est vrai que le confinement et le déconfinement auront eu des vertus insoupçonnées, celles de rétablir la balance commerciale de nos caves !
Comme le dit Maxime, avant le retour du rythme quotidien "old world", on appuie sur le tire bouchon !
Tout est dégusté à l'aveugle (sauf mention contraire) et promis, je m'applique sur les descriptions des aromatiques.
Agrapart Champagne Grand Cru Avizoise Blanc de Blancs Extra Brut 2010
Dégorgement 2018
Nez lacté, brioché.
Bulle discrète, avec une effervescence qui disparaitra rapidement dans le verre.
En bouche, l'attaque est confortable, c'est un vin assez horizontal comme on dit dans le Forez
Le problème c'est qu'il n'y a aucune verticalité, aucune longueur, pas de punch...
Par contre c'est un vin facile d'accès, mais qui n'a pas de complexité.
Je pensais à un BSA d'une grande maison, quand on voit l'étiquette ça pique !
Domaine Leflaive Puligny-Montrachet 1er Cru Les Pucelles 1995
Robe or très foncé, on imagine un vin d'age mûr.
Nez sur le miel, la truffe. Agréable, certes, mais dans des aromatiques de Chardo à boire sans attendre.
La bouche joue dans le même registre, confortable, truffée, avec une certaine finesse tout de même.
La longueur est correcte, mais cela manque de persistance pour être vraiment intéressant.
J'ai pensé de suite à un vieux Leflaive en terme de style. C'est en vie, ce qui en soit est déjà pas mal pour un vin blanc de Bourgogne de ces années là.
Bernard Boisson-Vadot Meursault Les Grands Charrons 2012
Robe or vert, très grosse réduction.
Quelques notes citronnées se devinent.
La bouche est l'exacte opposée du Leflaive, c'est punchy, traçant, avec une acidité marquée comme j'aime étirant longuement le vin.
Contrairement à Maxime, j'ai eu la sapidité et la longueur dans ce vin que je pensais être un Perrière tellement c'était chouette.
La finale sur la pierre à fusil et la sensation saline étaient magnifique.
Un vin complexe, bien équilibré.
Un excellent vin.
Clos Rougeard (Foucault) Saumur-Champigny Les Poyeux 2003
Robe assez claire, lumineuse, belle robe de pinot.
Le nez est superbe, je rejoins Maxime, d'abord sur le végétal, bourgeon de cassis, puis sur la framboise avant de finir par des notes sur le cassis.
Aucun marqueur variétal de poivron pour moi. Quel superbe nez de pinot...
La bouche est immense, le végétal vient équilibrer l'aromatique de fruits rouge pour faire quelque chose d'assez parfait.
Si on ajoute à ça une acidité légère mais présente et des tanins poudrés on est pas loin de la perfection.
La finale sur la réglisse est grandiose et le fond de verre sur les mêmes arômes une pure beauté.
Je pensais à un Clos de la Roche sur un millésime froid à Gevrey, c'est presque ça
Mon plus grand vin de Loire rouge bu à ce jour.
Henri Bonneau Châteauneuf-du-Pape 2001
Nez sur le vernis et quelques fruits noirs, surtout du vernis...
Quelques arômes de cuir aussi nous laisse deviner la patine du vin.
En bouche... On va dire gentiment que c'est impactant. La volatile est présente et elle a emmenée avec elle une copine...
C'est vraiment trop en terme d'acidité ressentie et cela gâche tout le plaisir.
Du coup la finale s'en ressent, très sèche, astringente.
Je pensais à un Bordeaux jeune pas encore prêt et avec des doutes sur le vieillissement potentiel.
Je n'ai pas pu finir mon verre.
Pas à mon goût.
Domaine Charvin Côtes du Rhône 2007
Servi à l'aveugle dans le lignée des autres quilles, je passerais vite, nez correct sans être fou, matière honorable mais vite rattrapée par une acidité marquée rendant la finale astringente.
Bof bof
Sylvain Cathiard Vosne-Romanée 2010
Pas à l'aveugle
Robe rubis clair.
Nez très joli sur de très jolies notes de fraises des bois.
La bouche est bien équilibrée sur cette aromatique de fruits des bois.
La finale est digeste, fruitée et gourmande.
Un vin très équilibré et très plaisant, un vrai village comme on peut les espérer.
(NB : C'est sur ces vins là qu'on voit que la Bourgogne est folle, les 2017 coûtent 70 euros chez une bon caviste du coin, à ce prix là franchement...)
Egon Müller Scharzhofberger Riesling Kabinett 2011
Ah tiens le vin fait des bulles ?
Attends je sens... Et mais c'est du souffre ça!!!! Bon ben les gars c'est allemand !
Par contre après attention les yeux parce que ce vin envoie grave...
Avec de l'air, le nez devient très intense, avec quelques notes réduites plutôt envoûtantes, le pétard laisse sa place à des notes de muscat...
La bouche, après une attaque légèrement sucrée, devient une lame de rasoir qui tranche une mangue...
La matière et l'acidité fusionnent pour en faire un vin explosif.
Longueur énorme.
Un Kamehameha dans un verre.
Cossart Gordon & Co. Madeira Verdelho Colheita 1995
Pas à l'aveugle
Robe marron foncé.
Notes de praline, de noix.
Bouche équilibrée, englobante mais avec une belle balance gras / Tension.
La finale est assez sèche, mais plaisante.
Un vin qui accompagne bien les desserts.
Encore un bon moment entre amis !
Merci les amis, et merci de m'avoir lu.