Les Grands Soirs de Bourgogne : Épisode 2024
Champagne Hugues Godmé, Blanc de Noirs Grand Cru
Dégorgement septembre 2020
Robe jaune doré.
Nez serré et foufou, sur les fruits jaunes, un boisé pas en place et des notes chaudes en limite de vernis.
Bouche jeune bien mûre, un peu ample avec toujours ce sentiment de pointu ardent qui pèse sur l'équilibre du vin.
Finale brouillonne et qui manque de définition et de précision.
A revoir car pas fan en l'état.
Domaine des Perdrix, Nuits-Saint-Georges 1er cru, Les Terres Blanches, 2010
Robe jaune doré.
Nez classique d'un chardonnay sous bois, sur l'huile de tournesol, les fleurs blanches, des notes de merrains encore un peu pesantes.
Bouche puissante, d'une matière ample et à l'acidité virulente qui produit un équilibre instable, brut et brutale.
La finale au pointu un peu dissocié confirme ce sentiment de manque de confort malgré une forme de classicisme aromatique irréprochable.
On a tous les codes du bourgogne bien fait mais le résultat m'a semblé trop scolaire pour déclencher un vrai plaisir franc.
Bien.
Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er cru La Forest, 2013
Robe jaune paille
Joli nez pur et gourmand, beau compromis de notes fruitées anisées et de thym citron.
Chouette bouche bien équilibrée avec une attaque sur une belle acidité qui porte un volume plein et bien mûr.
Le vin déroule une belle concentration naturelle, avec une petite souplesse fraîche très gourmande.
Finale au déroulé franc sur des goûts floraux anisés très agréables.
Un Chablis pas minéral pour un sou, ce qui lui va très bien au goût finalement.
Très bien.
Château de Brézé, Saumur blanc, Clos de la Rue, 2010
Robe vieil or.
Nez évolué, sur la vieille pomme, la cire.
Bouche peu avenante, avec de la sucrosité et une acidité mordante à la fois, usée aromatiquement, sur la tarte tatin, l'encaustique.
Finale sans aucune tenue sinon une amertume gênante.
Fatigué, je pense.
Domaine du Clos Naudin, Vouvray sec, 2019
Robe jaune paille très claire
Nez franc et agréable, sur la rhubarbe, la pomme reinette, les fleurs blanches. Aucun doute de la provenance, ça sent le beau chenin d'école tout ça !
Bouche élégante, un peu primaire aromatiquement encoure, sur un impeccable équilibre entre matière et acidité.
Finale nerveuse et tonique pour un vin jeune et immédiat à attendre encore si on veut chercher la complexité aromatique.
Très bien.
Domaine Oudin, Chablis Les Serres, 2017
Magnum
Robe jaune paille sans évolution.
Petite réduction sympa dès que le vin tombe dans le verre puis apparaissent de délicieuses senteurs typiquement chablisienne, citronnées, florales et minérales.
C'est attirant comme tout !
Bouche mobile, précise, immédiatement propulsée par une acidité parfaitement positionnée qui lance une matière gourmande et franche.
Le déroulé est délicieusement frais pour un vin ciselé, rythmé et d'une grande pureté.
Finale assez fragile mais d'une buvabilité irrésistible qui fait qu'on se ressert avec délice.
Très très chouette !
Domaine Marcel Deiss, Engelgarten, 2001
Robe ambrée
Nez complexe mais évolué, sur le thé, la poire tapée, des notes de tabac blond et de menthe séchée.
Bouche lourde, avec comme un manque d’intensité après le scintillant Chablis, avec une sucrosité de petite VT qui semble manquer d'énergie à coeur.
Difficile à juger car le vin pâtit sûrement de son placement où son équilibre en richesse devient lourdeur alors que sa complexité aromatique laisse à entendre une autre musique si on le buvait pour lui même.
En situation comme ça, le vin parait un peu lent et pesant, sans énergie sur la finale.
A revoir.
Domaine Guillemot-Michel, Quintaine, 2008
Robe bouton d’or.
Beau nez précis et complexe, fruité et évolué à la fois, sur des notes de verveine, avec comme un début de petit truffé.
Chouette bouche tendue et pleine, sur une belle concentration à cœur, à l'acidité précise et au corps souple et confortable.
Finale avec de la relance, sur des goûts très en phase avec le nez.
Un beau vin parfaitement à point.
Chard Farm, Pinot Noir Central Otago, The Tiger, 2012
Robe très claire, sur un grenat vermillon.
Nez discret, un peu mince et capiteux, sur les fruits rouges à l'alcool.
Bouche dotée d'une jolie structure, avec un gros volume issue d'une maturité perceptible et pas mal d’alcool.
Mais le vin reste trop discret au niveau aromatique pour mobiliser ce côté corpulent et emballer l'ensemble.
Finale chaude et un peu terne, aux tanins parfaitement intégrés.
Bu trop tard ?
Domaine des Tilleuls, Gevrey-Chambertin 1er cru Les Evocelles, 2013
Robe grenat profond.
Nez réducteur, brouillon, sur les fruits noirs à l'alcool.
Bouche ferme, sur une attaque marquée par une acidité virulente et une concentration qui manque de chair pour la compenser.
Le vin s'exprime en rusticité avec une forme de dureté à la limite de l'inconfortable.
Finale sévère aux tanins un peu secs.
Peu de plaisir.
Domaine de Montille, Pommard 1er cru Les Rugiens, 2013
Robe sur une évolution brique légère.
Nez délicat, précis et élégant, sur le pot pourri, les fruits rouges séchés.
Jolie attaque à la trame acide droite qui tient un jus franc, au beau fruit infusé d'une grande délicatesse.
Le milieu de bouche se resserre ensuite autour de tanins encore présents qui lancent une finale sérieuse avec encore du potentiel.
Très bien.
Domaine Ramonet, Chassagne-Montrachet 1er cru Clos de la Boudriotte rouge, 2013
Robe grenat clair.
Nez délicat, peu puissant mais tout en expression et en charme, sur des senteurs de fruits rouges et de pivoine.
Bouche délicate à la délicieuse petite sucrosité souple, au jus et aux tanins fins qui donne un équilibre très facile qui se pose sur le palais avec charme et gourmandise.
Les goûts sont précis et plus intenses que les senteurs du nez, avec ce très beau fruit floral frais.
Seule réserve pour ne pas monter dans plus de superlatifs, une finale plutôt courte sans capacité de relance et qui signe le vin qui semble à point.
Très bien+
Domaine Henri Germain et Fils, Beaune 1er cru Bressande, 2012
Robe plus profonde.
Nez assez discret, un peu mat, sur les fruits noirs épicés.
Bouche agréable mais un peu chaude, avec un beau fond mais un petit côté dense et sérieux provoqué peut-être par le charme évident du Ramonet.
L'ensemble reste vineux, plein et d'un équilibre d'école.
Belle finale juteuse aux beaux tanins encore à fondre.
Très bien.
Château La Casenove, Côtes du Roussillon, Cuvée du Cdt François Jaubert, 1998
Magnum
Robe sombre avec de l’évolution et un peu dépôt.
Nez au bouquet d'évolution certain, très épicés, sur les fruits noirs, le goudron, le cacao, le cèpe séché et pas mal d'alcool.
Bouche puissante, d'une grosse concentration qui détone après la série de pinot, sur des goûts balsamiques, sur la figue séche, le chocolat.
Finale roborative aux tanins énergiques, avec une certaine charge alcoolique, d'une grande persistance de goûts qui rappellent les VDN.
Un peu costaud pour mes fragilités mais un vin qui ne fait pas son âge.
Et c'est dans des moments pareils qu'on sait pourquoi Galinsky est le Président !
Domaine de Souch, Jurançon, Cuvée de Marie Kattalin, 2006
Robe jaune paille quasiment pas teintée.
Nez discret, sur les agrumes, le pamplemousse et le jasmin, avec des sensations fraîches qu'on situerait en vin sec si le vin était servi en début de repas.
Attaque à la superbe acidité juteuse et salivante, sur une sucrosité sans liqueur, sur des sensations toniques de droiture.
Goîts francs sur les agrumes confits et les fleurs blanches.
Finale mordante et salivante toute en fraîcheur pour un vin jeune aromatique et sur un équilibre demi sec.
Quelle jeunesse, on jugerait un millésime récemment mis !
Très bien.
Camin Larredya, Jurançon, Au Capcéu, 2021
Robe vieil or.
Nez puissant, sexy, sur la confiture d'abricot, la verveine, le thé earl grey.
Bouche totalement différente du Marie Kattalin, sur une attaque plus liquoreuse mais soutenue par une très belle acidité.
L'ensemble est puissant et bien équilibré, sur des goûts francs et gourmand très en phase avec le nez (abricot, thé)
Belle finale élancée et juteuse d'une délicieuse sucrosité.
Même si je lui donnais 10 ans de plus !
Très bien.
Une superbe soirée avec un accueil toujours aussi génial de simplicité à l'Episode (merci Nico, merci Béni) et le plaisir de revoir notre Gautier comme de faire se rencontrer vieux Gunthards et jeunes No-Raw.
Même après une longue journée de travail verre en main, mettre le couvert dans de telles conditions tient de l'aboutissement d'une passion !
A très vite à tous
Oliv