Rapide cr de bouteilles ouvertes pour ma famille :

Montlouis Rémus 1999 de la Taille aux Loups : à point, vin équilibré, aux notes classiques du chenin, subtilement épicées. Millésime moyen, longueur honnête. 2000 lui est supérieur, mais semble possèder plus de fond/réserve que le joli 98. Bien. Bon accord avec des fromages de chèvre, plutôt dans le genre demi-sec, voire sec que frais.

Montlouis moelleux 1997 de la Taille aux Loups : l'un de mes premiers achats. Je ne le regrette pas. Il entame son plein épanouissement, avec de quoi tenir pour quelques paires d'années à ce niveau, voire encore s'améliorer. Sucres bien fondus et trame acide délicate. Excellent apéritif. En dessert, préférer des plats peu sucrés.

Ces deux vins ont tenu parfaitement la route sur 2 jours. Ce domaine est désormais un classique. Ce n'est pas aussi pointu que Chidaine, Foreau ou d'autres, mais ne déçoit que fort rarement. Idéal pour se faire une idée de ce que peut produire le chenin, quand il est bien travaillé.

Le dimanche, place aux "classiques" Bordeaux.

Tout d'abord, en accompagnement d'un rosbeef parfaitement cuisiné, accompagné de légumes variés, j'ai ouvert un premières côtes de Blaye ch. Peyredoulle Mayne Criquau VV 2000 (élaboré par Germain). Que voilà un fort joli Bordeaux ! A 9 € il y a 2 ans, je connais peu de vins de cette qualité dans cette région (avec Lafon). Certes, encore marqué par des tanins, ces derniers sont soyeux, j'oserais presque... "typés" merlot. Equilibre très satisfaisant, belle matière mûre, d'où se dégage un naturel, une profondeur admirable. Un archétype de ce que j'aime dans la région.

Avec le fromage, on passe à un cru bourgeois de Saint-Estèphe : ch. Tronquoy-Lalande 96. Bon cru bourgeois, classique, assez souple, un peu passe partout, avec une structure un tantinet lâche. J'ai encore le souvenir de Sociando-Mallet et surtout de Cos d'Estournel 96... on en est à mille lieues. Allez, cet achat, sans être transcendant, fut honnête. Reliquat d'un temps passé où j'encavais des bordeaux goulûment.

En complément, certains ayant encore soif et voulant sortir de chemins un peu trop rebattus à mon goût, j'ai ouvert un vin qui ne fit pas l'unanimité, malgré ses qualités évidentes (pour moi ) :
Coteaux du Languedoc 2000 du domaine d'Aupilhac. Ce vin tranche évidemment par ses charmes sudistes. Nez profond, sensuel, entre les fruits rouges mûrs, limites noirs (cerise, mûre...), les épices de la garrigue et une pointe animale que j'adore. En bouche, c'est costaud, surtout comparé aux deux précédents vins. Un poil chaleureux, sans déséquilibre. Bel équilibre, encore un peu monolithique : pas encore à complète maturité, mais pas loin, il me semble. J'aime.

Bouquet final, un Vouvray méthode trad. brut de François Pinon, lui aussi un classique, une valeur sûre des repas réussis. Réminiscence jouissif de mon mariage.