Bourgogne : Les Grands Jours de Bourgogne.
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Remarques générales : très beau salon bien organisé avec beaucoup de grands noms dans des lieux prestigieux. Seul petit bémol sur les verres Chef & Sommelier pas très précis au nez. Je ne sais pas de quelle sorte il s’agissait précisément, mais ce ne sont pas les meilleurs de la marque.

2016 s’annonce comme un très beau millésime, très frais et plein de fruit, très accessible en jeunesse, moins concentré que 2015 ou 2010 bien sûr, mais plus que 2013 par exemple. On devrait se régaler, et très vite.

Il a été difficile de jongler entre les vins tout juste embouteillés, parfois pas tout à fait en place, et ceux prélevés sur fûts/cuves, mais aussi de passer sur des 2015 qui se sont un peu refermés/durcis et des 2014. Les 2016 encore pleins de fruit et de fraîcheur donnaient une impression de chaleur qu’ils n’ont probablement pas aux autres millésimes.

Quelques notes sur les vins dégustés ; je passe sous silence les domaines que je commercialise (très peu nombreux, j'y étais surtout pour le plaisir)



Vougeot clos du prieuré Rg 2015 : très toasté, très chaud et boisé. Moyen.

Chambolle 15 : très boisé aussi, très tannique pour Chambolle. Moyen.

Bonnes-Mares 15 : très tannique et extrait aussi, boisé un peu mieux digéré. B-.

Vougeot Clos du prieuré Bl 15 : (100% chardo) pas très gras, peu boisé, sur les fruits mûrs, manque à peine de tension. Bien plus convaincant que les rouges. TB.

Vougeot 1er cru Le clos Blanc 15 : (95% chardo, 4% pinot gris, 1% pinot blanc) Nez à peine grillé, bouche tendue, épaisse, minérale, fruitée, pas très beurrée, ni vanillée, très longue. TB++.



Morey 1er cru Monts Luisants blanc 15 : (aligoté !) léger beurré, bouche très fruitée, gourmande, à peine sucrée, pas ultra tendue, mais épaisse avec une belle longueur. Incroyable pour de l’aligoté. TB+.

Morey cuvée des grives 15 : fin, fruité, gourmand, soyeux, dans l’esprit d’un Chambolle, très gouleyant. TB+.

Morey 1er Cru cuvée des alouettes 15 : plus tendu, plus serré, encore un peu boisé en l’état. TB.

Clos de la Roche 15 : couleur sombre, très frais pour 2015, tannins présents mais de qualité, finale très longue, poivrée. Grand potentiel. TB++.



Morey 1er cru Forge de Tart 16 : très vanillé, café. Moyen.

Clos de Tart 16 : beau nez sur la violette, les fruits noirs, bouche boisée, épaisse, tannins arrondis par le fût, à attendre pour que le bois se fonde, très moderne. B+.



Clos des Lambrays 2017 : (échantillon) Belle matière, frais, serré en finale. Prometteur. TB.

Clos des Lambrays 2016 : plus confit, plus solaire que les autres 2016 de Morey, tannins encore bien présents, très long. A attendre mais prometteur. TB+.


Chambolle Bussières 16 : (échantillon) très frais, juteux, fin, long, grand village. TB+.

Chambolle 1er cru Baudes 16 : un peu d’élevage et de gaz, pas en place, mais belle matière. B+.



Bourgogne 16 : Robe très claire, très fruité, léger, gouleyant, pas très long, délicieux, superbe générique. TB.

Chambolle 16 : on se régale autant qu’avec le précédent, très fin et aérien, pour chipoter pas une grosse différence entre les deux. TB.

Chambolle 1er cru Cras 16 : très clair, très frais et fruité aussi, plus concentré, plus long, plus tannique. TB+.



Chambolle 15 : beau fruité, gourmand, un peu carré en bouche, finale qui manque un peu de fraîcheur. B.

Chambolle 1er cru Charmes 15 : plus concentré, carré aussi, finale encore serré qui manque aussi d’un peu de tension. B+.

Chambolle 16 : très jus de framboise, léger, aérien, souple, très facile, pas très long, mais délicieux. TB.

Chambolle 1er cru Amoureuses 16 : il combine la finesse et la fraîcheur du précédent avec l’épaisseur des 2015. Magnifique. TB++.



NsG 15 : frais, fin, léger, fruité, bon village, plus dans l’esprit Chambolle. TB-.

Chambolle Mombies 15 : plus austère, serré, très droit, minéral, un peu fluet. B+.

NsG Damodes 15 : tendu, gourmand, un peu moins serré, frais, pas très épais mais long, dans l’esprit Vosne. TB+.

NsG 1er cru Vallerots 15 : un peu serré, plus terreux, fumé, manque un peu de matière, assez austère. TB-.

Vosne 1er cru Suchots 13 : un peu réduit, plus solaire et confit, manque de matière pour un premier cru. B-.

Clos Vougeot 12 : très toasté, très boisé en l’état. A attendre longtemps. Un peu déçu par la gamme au final, je restai sur de meilleurs souvenirs des vins du domaine. B-.



Chambolle VV 16 : beaux fruits rouges, très frais, tannins de qualité encore à peine présents. TB.

Clos de la Roche 16 : style assez fin, avec de beaux tannins, beaucoup de fraîcheur, plus de longueur. TB+.



Côtes de Nuits village Clos du chapeau 17 : encore un peu de gaz, léger, fluet. Moyen.

NsG 1er cru Clos Arlot 16 : (échantillon) un côté beurré, léger, frais, finit un peu serré. B.

NsG 1er cru Clos Forêts St Georges 16 : plus sombre, un peu d’élevage encore, plus solaire, tannins un peu secs en finale. B+.

NsG 1er cru Clos Forêts St Georges 06 : terreux, sur le kirsch, bouche avec du fruit et plus de fraîcheur que le nez, tannins un peu secs. Je n’accroche toujours pas aux vins du domaine. B+.



Chambolle 16 : assez sombre, beaux fruits noirs, style plus tannique et puissant qu’Arlaud par exemple. B+.

Morey 1er cru Cheseaux 16 : belle fraîcheur, tendu, tannins encore serrés. TB-.

Clos st Denis 16 : plus fin, plus gourmand, moins tendu, moins tannique mais un peu moins long. TB-.

Clos de la Roche 16 : plus concentré, plus sombre, élevage encore un peu présent, tannins de qualité. A attendre mais prometteur. TB.



Chambolle Echezeaux 14 : (40% fût neuf) Couleur assez sombre, confit, fruits noirs, tannins très soyeux, belle matière, gourmand, boisé bien intégré. TB.

Chambolle 1er cru Marcel Héritage 16 : (60% fût neuf) un peu confit aussi, très fin, belle matière, un peu plus frais, gourmand. TB+.


Morey Clos des rosiers 14 : léger, fin, fruité, juste un peu court. TB-.

Morey 1er cru Clos des Ormes 14 : plus épais, plus long, tannins très fins aussi. TB+.

Clos des Ormes 11 : moins de matière, plus chaud, confit. B+.

Clos de la Roche 14 : très belle matière, gourmand, fruits noirs un peu sucrés, reste frais derrière, tannins fins, manque un poil de tension en finale par rapport à Ponsot. TB+.

Clos de la Roche 11 : comme sur le Clos des Ormes, il semble chaud, kirsché, déjà bien évolué. B+.



Bourgogne 16 : peu de fruit, beaucoup de tannins pour un générique. Moyen.

Chambolle VV 16 : très toasté et tannique. Moyen.

Chambolle Clos le Village 16 : plus de fruit, plus de finesse, un peu moins toasté. B.

Chambolle 1er cru Fuées 16 : du fruit mais une finale tannique, dure pour des Fuées. B.

Chambolle 1er cru Lavrottes 16 : plus confit, plus chaud, mais très serré aussi. Mêmes impressions que sur les 2012 à leur sortie. B.





Vosne Colombiere 16 : un peu toasté au nez, beau fruité derrière, léger, peu épais. Même impression que sur un 2012 en bouteille bu il y a quelques temps. B.

Vosne Clos du Château 16 : même nez toasté, un peu plus de matière. B+.

Vosne 1er cru Reignots 16 : moins toasté, plus noir, plus mûr et confit, plus épais, plus tannique, à attendre. Beau potentiel. TB.

Echezeaux 16 : encore un peu plus confit, sur la cerise noire, gourmand, bien équilibré par une belle acidité, très long, tannins encore présents mais de qualité. Bien au-dessus du précédent. TB++.



Vosne VV 16 : beau fruité, pas très épais en bouche, finit un peu serré. B+.

Vosne 1er cru Beaux monts 16 : bien plus de matière, tannins encore présents, beau potentiel. TB.

Echezeaux du dessus 16 : nez qui sent la rafle, bouche tendue, belle fraîcheur, longue, encore serrée, prometteur aussi bien qu’un peu austère en l’état. TB+.



Vosne 16 : très réduit, semble un peu vert, sur la rafle. B-.

Vosne Jachées 16 : moins réduit, plus de fruit, style tendu, marqué par la rafle aussi. A revoir dans quelques années avec une carafe sous la main. B.



Echezeaux 16 : très beau fruité, frais, tendu, long, encore quelques tannins à intégrer. TB+.

Echezeaux 13 : un peu réduit, avec de la rafle comme chez JY Bizot, plus confit que 16, encore serré. B.



Vosne 16 : (assemblage de Vigneux et de jeunes vignes des Brûlées) Très fruité, fin, belle concentration, frais, excellent village. TB.

Vosne Clos d’Eugénie 16 : (40% fût neuf) Boisé bien intégré, très belle matière, un peu perlant en l’état, long encore un peu serré, beau potentiel. TB.

Clos Vougeot 16 : (60% vendange entière) Fruits noirs, gourmand, élevage déjà bien absorbé, tannins soyeux, long. Le domaine semble avoir fait de beaux progrès. TB++.



Vosne, Vosne 1er Cru, Vosne 1er cru Chaumes, Echezeaux, Gds echezeaux, Clos vougeot, Richebourg : tout sur 2016, tous les vins avaient le même goût, difficile à décrire, un peu réduit, sur l’amande, la volatile, comme s’ils étaient ouverts depuis trop longtemps, presque oxydés. Le Grands-Echezeaux était plus sucré, le Clos Vougeot très tannique, le Richebourg pas vraiment meilleur que le reste. Je n’ai vraiment pas compris les vins ce jour-là. Moyen.



Vosne Barreaux 16 : (tout en bt) beau fruité, assez fin, très bon village. TB-.

Echezeaux Loachausses 16 : frais, fruité, pas très épais, moins épicé que d’autres années, moins soyeux que le Richebourg. TB.

Clos vougeot Grand Maupertui 16 : nez réduit, bouche serrée en l’état, pas tout à fait en place. B.

Richebourg 16 : à peine réduit au nez, superbe en bouche, épais, tannins soyeux, long, un peu confit tout en restant frais. TB++.



Vosne aux Réas 16 : beau fruité, léger, un peu fluet. B.

Richebourg 16 : bien plus concentré, frais et fruité, fin, mais moins long et plus simple que d’autres Richebourg. TB.



Vosne 16 : couleur sombre, fruits noirs, prune, très serré. B-.

Vosne 1er cru suchots 16 : comme le précédent, austère, très tendu, peu épais, long mais finit très dur. B.

Echezeaux 16 : beaucoup plus de matière, fruits noirs confits, encore très tannique en l’état. Gros potentiel dans 20ans minimum. TB.

Clos vougeot 16 : moins concentré qu’Echezeaux. TB-.

Vosne 1er cru Suchots 11 : un peu trop chaud, kirsché, et encore très tannique. 5ans ne suffisent pas aux vins du domaine, sans trop de surprise, ils sont difficiles à goûter jeunes, à retenter sur des bouteilles âgées. B-.



Vosne Combe brûlée 16 : (tout en bt) léger, fin, frais, juste un peu simple. B+.

Vosne Hautes maizières 16 : un peu plus serré et confit, pas très large mais tendu, finale un peu dure. B+.

Vosne 1er cru Aux brulées : beaux fruits rouges, plus épais même si on garde le style « en longueur » du domaine, frais, long, tannins un peu durs en finale. TB.

Vosne 1er cru Beaux monts : (exposition plein est) plus confit, plus chaud que Brûlées, belle longueur pour lui aussi, finale serrée aussi en l’état. Des vins un peu austères en jeunesse mais avec beaucoup de classe. TB.


Vosne 16 : nez un peu sucré, gourmand, bouche avec des notes étranges (volatile ? oxydation ?). B-.

Vosne 1er cru Petits monts 16 : nez marqué par le caramel, pas très épais, tannins un peu durs. B-.

Vosne 1er cru Beaux monts 16 : idem, sombre, très serré, sur-extrait ? B-.

Grands Echezeaux 16 : très tannique, très sombre, pas forcément très concentré. Je n’ai vraiment pas compris les vins du domaine, encore une fois. Il faut croire que ce sont pas des vins pour moi. B-.


Vosne 1er cru Malconsorts 16 : (échantillon) beau fruité, frais, fin, juste un peu court pour un 1er cru. TB-.

Echezeaux 16 : bien plus de matière, élevage déjà bien intégré, frais, long. TB+.

Clos vougeot 16 : à peine plus tannique, un peu plus confit, très bon aussi. TB+.

Clos Vougeot 15 : très vanillé, chaud, très décevant derrière le 2016. B-.

Clos Vougeot 14 : un peu chaud aussi, moins boisé, finale plus courte manquant de tension. A regoûter dans quelques années sans les comparer aux 2016. B.



Clos vougeot 16 : un peu trop vanillé, grosse matière, tannins arrondis par le bois qui ressortent un peu en finale. Bon, dans un style moderne. TB-.

Echezeaux 15 : Nez fruits noirs, gourmand, bouche très tannique, qui manque de fraîcheur, trop extraite. B-.



Vosne vigneux 16 : gourmand, un peu sucré, belle matière, long, du haut niveau pour un village. TB+.

Echezeaux les treux 16 : Très grosse matière, tannins présents mais de qualité, très long, future belle bouteille. TB++.



Vosne aux Réas 16 : très fin, plein de fruit, pas très long, mais très facile. TB.

Clos Vougeot 16 : (30% VE) bien plus sur les fruits noirs, belle tension, tannins encore présents mais de qualité. TB+.

Richebourg 16 : (30% VE) Très gourmand, plein de fruits et de fraîcheur, plus de tension, d’énergie que les autres Richebourg, tannins soyeux, finale interminable. Peut-être le vin du salon. Exceptionnel.



Vosne 16 : gourmand, fruité, à peine vanillé, très facile, juste un peu court. TB-.

Vosne 1er cru Chaumes 16 : très tendu, plein de fruit, grande fraicheur, très long. TB++.

Clos Vougeot 16 : encore serré, massif, très concentré, plus confit, moins tendu, à attendre, gros potentiel. TB+.



Vosne Champs perdrix 16 : gourmand, un peu sucré, belle matière, épicé, assez long pour un village. TB-.

Vosne 1er cru Beaux monts 16 : un peu de bois encore mais belle matière, frais, tannins de qualité. TB.

Hello,
Merci pour ton CR ! Vraiment étonné que tu goutes si mal les vins de Maxime Cheurlin. Chaque année au Domaine, sur fûts je goute super bien ! - en général fin aout/début septembre -.
Connaissant le personnage, je me dis qu'il ne doit pas bien préparer ses vins et les laisser prendre l'air un peu trop longtemps ...
Ton ressenti est en tout cas très intéressant.
Merci
Max

Tomy,

Merci pour ces commentaires, effectivement. Concernant le Bonnes-mares de la Vougeraie et leurs vins en général, est-ce comme annonce dans ton préambule (15 un peu refermé) ou tu ne leur donnes pas beaucoup d’espoir ? Car tu cites des caractéristiques peu communes à ce que je goute d'habitude chez eux. Mais il est vrai que je ne les bois pas aussi jeunes.

Merci.

Merci pour ce retour, Tomy. Comme toi, sur le peu que j'ai goûté, j'aime beaucoup 2016, dans un style très pur et élancé. Concernant cet événement, c'est un moment que j'aimerais vivre une fois (comme la paulée de Meursault), mais j'imagine que c'est réservé aux professionnels, non?

Flo, oui c'est réservé aux pros. Mais avec une accointance, il y a toujours possibilité de se faire une place.

Sacré marathon-man Tomy !
Mais sans vouloir casser la magie, et la qualité des Cr de Tomy, il faut garder une certaine distance et prendre les jugements avec toute les précautions qui s'imposent a ce genre d'exercice, car avec 107 vins dégustés sur une seule journée ...

il faut garder une certaine distance et prendre les jugements avec toute les précautions qui s'imposent a ce genre d'exercice, car avec 107 vins dégustés sur une seule journée ...

Ca n'a rien d'exceptionnel. Tu m'aurais dit 300-400, c'eût été une autre affaire...

300, c'est encore plus aléatoire

Je suis d'accord avec Serge ; quel parallèle peut-on faire entre 3 cl d'un vin dégusté dans un salon parmi 100 autres vins tous extrêmement jeunes et une bouteille du même vin que l'on boira à table lorsqu'elle aura un peu de cave ?

Tenter d'avoir un aperçu du potentiel de ce que tu goûtes ?
Ou bien du plaisir immédiat que tu peux en avoir ?
C'est ce que nombre d'amateurs essaie de développer lorsqu'ils arpentent les salons, avec plus ou moins de réussite, plus ou moins d'expérience aussi (qui aide à développer ces dégustations).
On peut être tenté de poser la question que toi Michel sur le potentiel de garde et/ou d'évolution d'un vin que tu goutes à table (qu'il soit jeune, qu'il ait un peu de cave, ou que tu le juges à maturité) et la projection que tu pourrais en faire sur un horizon de 2-5-10 ans
(j'en conviens, le contexte est différent vs dégustation en salon, mais je parle là de la projection que tu peux te faire en goutant 3cl d'un vin).

En tout cas, pour ma part, j'apprécie avoir un avis à un moment "t" d'une dégustateur, sans perdre de vue que ses goûts peuvent différer des miens.

Ce qu'il peut être intéressant de savoir c'est si la dégustation est décrite de façon chronologique ou pas : une fin de dégustation avec que des vins qui ne passent pas (ie mal notés mal appréciés, pourrait indiquer que le palais est fatigué (mais aussi que les vins ne sont pas bons, le doute est permis).
La présence de notes positives en fin de dégustation pourrait indiquer que le palais est encore en mesure d'apprécier.

Il n'y a bien évidemment aucun parallèle possible entre un vin gouté avec 3cl et le même dans simplement 2 ans. Ces dégustations sont un exercice ou l'on peut entrevoir que certains vins ressortent mieux que d'autres a un palais pour diverses raisons. Sans parler des conditions.
Cela n'en reste pas moins un exercice délicat et les résultats ne doivent en aucun cas être pris au pied de la lettre. Mais plus comme une sorte de "base" aléatoire a suivre ou non. De là a établir un socle sur lequel baser des achats, c'est un pas que je ne franchirais certainement pas.
En tout je le vois de cette façon.

Petite statistique de base
sur une journée de 7h (9h -17h) on enlève 1h de pose déj pour recharger les batteries
Ça fait 15 vins env a l'heure ..

jclqu écrit: En tout cas, pour ma part, j'apprécie avoir un avis à un moment "t" d'une dégustateur, sans perdre de vue que ses goûts peuvent différer des miens.

Ce n'est même pas une question de goût mais de contexte de dégustation qui ne ressemble pas à celui de la vraie vie.

Ceci dit, je conçois très bien, surtout dans un évènement aussi intéressant que les Grands Jours de Bourgogne, que l'on en profite un maximum.
Je suis d'ailleurs persuadé que si Tommy regoûtait les même vins demain dans un autre sens (voire même pas), ses perceptions seraient radicalement différentes.

Jerkke écrit: Concernant le Bonnes-mares de la Vougeraie et leurs vins en général, est-ce comme annonce dans ton préambule (15 un peu refermé) ou tu ne leur donnes pas beaucoup d’espoir ? Car tu cites des caractéristiques peu communes à ce que je goute d'habitude chez eux. Mais il est vrai que je ne les bois pas aussi jeunes.

J'avais goûté quelques rouges du domaine au Grand Tasting 2013, j'avais eu un peu les mêmes impressions, des vins assez boisés et un peu trop extraits à mon goût. Maintenant, les mêmes vins dans 10ans, une fois que le boisé sera digéré, seront peut-être fabuleux. Pour le Bonnes-Mares, je dirais plutôt dans 15-20ans...

Frisette écrit: Merci pour ce retour, Tomy. Comme toi, sur le peu que j'ai goûté, j'aime beaucoup 2016, dans un style très pur et élancé. Concernant cet événement, c'est un moment que j'aimerais vivre une fois (comme la paulée de Meursault), mais j'imagine que c'est réservé aux professionnels, non?

Oui c'est réservé aux professionnels, mais c'est 2 personnes par établissement. Si un jour je suis tout seul, je pense à toi si tu peux te libérer en semaine, ça pourrait être sympa. Les grands jours c'est toutes les années paires, les années impaires ce sont les "Trilogies" (salon plus court, moins centré sur l'export).

mgtusi écrit: Ceci dit, je conçois très bien, surtout dans un évènement aussi intéressant que les Grands Jours de Bourgogne, que l'on en profite un maximum.
Je suis d'ailleurs persuadé que si Tomy regoûtait les même vins demain dans un autre sens (voire même pas), ses perceptions seraient radicalement différentes.

C'est fort probable, et j'en ai bien conscience. Ce sont des conditions de salon avec tout le côté aléatoire qui va avec.

Domaine Billaud-Simon
Tête d’Or 2016 est gourmand, floral et pur, se livrant déjà très bien.
Mont de Milieu 2016 est droit, sur une tension supérieure et une précision aromatique qui donne une impression de pureté.
Lecture plus stricte et froide sur Montée de Tonnerre 2016 avec des sensations minérales et crayeuses qui impactent le palais.
Plus d’ampleur et de richesse, tant en texture qu’en aromatique sur Preuses 2016, avec une matière plus large et une amertume qui fait saliver. Moins évident que ces prédécesseurs.
Très jolie gamme avec des 2016 bien nés, gourmand et sur de belles matières et des acidités bien présentes.


Domaine des Malandes
Sympathique Chablis 2017, nerveux et très facile.
Gain de structure sur le Côte de Léchet 2016, tout en tension et en fraicheur, d’une droiture salivante qui m’a beaucoup plu.
Vau de Vey 2016 est plus juteux, toujours droit mais avec un surcroit d’ampleur. Vin efficace, très bien fait.
Apparition d’un petit boisé bien tourné sur Vaudésir 2016, plus volumineux mais d’une très bonne tenue et capacité de relance.
En séquence, Fourchaume 2012 m’a semblé marqué d’une petite opulence gourmande qui appelle la table.
Une jolie gamme très bien faite avec des vins précis et construits autour de la droiture.
A suivre avec intérêt.


Domaine Olivier Morin
Nez fumé sur Chitry 2015, avec une bouche crémeuse marquée du millésime, sur une certaine épaisseur qui manque un peu d’allant.
La cuvée Olympe 2015 est beaucoup plus convaincante, sur des notes fumées et une belle construction dont la texture riche est bien compensée par une jolie acidité.





Domaine Louis Michel
Joli Chablis 2016, assez riche et avec une forme de puissance surprenante pour un village.
Montmains 2015 m’a semblé marqué d’une amertume excessive à la différence de Séchet 2015, plein de gourmandise, d’une lecture très facile avec une petite sucrosité enrobée qui ne verse pas dans la mollesse.
Vaudésir 2015 est trop large à mon goût et là aussi marqué d’une amertume certaine.
Très joli Grenouilles 2014, au nez élégant, floral et à la structure classique, d’un beau volume tranché par une acidité superbe.


Domaine Louis Moreau
Petit Chablis et Chablis 2017 sont un peu simplets, sur la soif mais sans réelle tenue de bouche ni allonge.
Les Fourneaux 2016 manque également de présence, sur une matière un peu faible qui s’effondre assez rapidement.
Vau Ligneau 2016 possède plus de fond et d’ampleur mais une certaine amertume parasite la finale.
Vaillons 2016 propose un joli nez fin et une bouche agréable mais peut être un peu légère à ce niveau de cru.
Idem pour le Grand Cru Les Clos des Hospices dans les Clos 2014, pas ébouriffant de volume et d’allonge.


Domaine Christian Moreau
Hormis un Chablis 2017 plein de fruit, je suis complètement passé au travers de la gamme des 2016, avec des nez un peu bloqués et surtout, sur tous les vins, des finales amères qui m’ont déplu.
A voir si ce n’était pas moi qui avait la tronche en biais à ce moment là.





Domaine Corinne et Jean-Pierre Grossot
Pas convaincu par le Chablis 2016, pas très en place, sur des notes lactiques.
En revanche, très jolie évidence gourmande sur La Part des Anges 2015, à la générosité bien tournée, d’une grande lisibilité en l’état.
Vaucoupin 2016 est plus serré, sur une sensation de densité et de puissance bien maitrisée, avec de la droiture et une bonne capacité de relance.
Malgré toujours ces petits goûts lactés, très jolie impression sur Fourneaux 2016, par son aromatique florale et sa forme de plénitude gourmande.
Mont de Milieu 2016 détonne un peu en séquence par un boisé assez prégnant aromatiquement. Le vin conserve néanmoins une belle trame et un volume sans mollesse.
Mais c’est Fourchaume 2016 qui me convainc totalement, plus frais, droit et salivant, le vin possédant une jolie structure effilée pleine de rythme bien dans l’idée de ce que je recherche lorsque je décide d’ouvrir un Chablis.


Domaine Charlopin
De djiou, ça faisait longtemps que je n’avais pas croisé des vins aussi outrancièrement boisés !
Est-ce le contexte chablisien qui fait que ces élevages XXL m’interpellent excessivement ? Aurais-je été moins sévère quelques jours plus tard à Meursault ?
Je n’ai rien compris à ces vins…


Domaine William Fèvre
Très chouette Chablis 2016, vif, droit, à l’acidité fraîche, sur des goûts citronnés et minéraux agréables. Le Chablis efficace comme dans les bouquins !
Vaillons 2016 gagne en puissance mais pas forcément en plaisir immédiat, plus fermé qu’il est aromatiquement et sur une droiture à la limite de l’austérité. Mais j’adhère néanmoins bien à ce style.
Vaulorent 2016 est plus enrobé, sur une légère sensation d’élevage, avec une belle matière tapissante qui ne cède rien à sa fraicheur. Beau potentiel.
Côte de Bougros 2016 poursuit la montée en gamme par sa structure à la fois verticale et tendue et une évidente épaisseur et tenue de bouche, à la finale très intéressante de persistance. Très beau !
Les Clos 2016 est le plus beau nez, à la fois précis et d’une forme de puissance parfaitement maitrisée. La structure est remarquablement équilibrée, toute en allant et en précision. Seule la finale un peu brutale, sur l’amertume, impose sûrement la garde pour gagner en fondu et en cohérence.
Gamme impeccablement maîtrisée pour des vins toujours autant à mon goût.


Domaine Servin
Difficile de juger les 2015 sans les sanctionner pour ce qu’ils sont, des vins issus d’un millésime chaud.
Beaucoup de largeur et de d’épaisseur de texture que ce soit sur Vaucoupins, Bougros ou Preuses mais également pas mal de charme aromatique.
Mais je reconnais que je respire quand m’est servi Blanchot 2014 avec une vivacité immédiate rafraichissante.
Des vins qui ont l’avantage d’être immédiatement accessibles mais dont les bouches m’ont semblé manquer un peu de densité et de fond.


Domaine Roland Lavantureux
Petit Chablis 2016 un peu fermé et à la bouche simple.
Le Chablis VV 2016 est plus ouvert, sur les agrumes mais la bouche m’a semblé là encore un peu stricte et simple.
Changement de registre sur Vauprin 2016 avec un très net gain de fond et de structure, sur une matière réussie bien portée par une acidité agréable. J’ai en revanche trouvé le boisé un peu prégnant mais le côté vineux de ce village me semble à même d’intégrer son élevage. A suivre avec intérêt.
Vau de Vey 2016 est lui aussi assez boisé et moins en place, sur une acidité un peu stricte qui crée un point de dureté là où Vauprin semblait plus équilibré.
Vaudésir 2016 est beaucoup plus riche, plus enrobé, avec un élevage là encore assez présent et un volume beaucoup plus large, avec presque une perception de sucrosité malgré une belle acidité.





Domaine Colinot
Très joli pur et croquant, sur les fruits des bois, sur l’Irancy Les Mazelots 2016 mais la bouche est plus dure, avec une certaine amertume. A revoir à table.
Palotte 2015 sent la confiture de groseille, à s’en tartiner le nez tellement ça sent bon ! La bouche propose un jolis jus gourmand et frais mais la finale s’abîme là encore dans une petite amertume.
Les Cailles 2015 change de registre, plus dense, plus sérieux, plus équilibré aussi, sur un jus mûr et droit aux beaux goûts de fruits noirs. Très sympa !
Le Très Vieilles Vignes (100 ans, 10% de César) 2015 propose un vin moins sévère, plus plein, avec de l’élégance et une gourmandise certaine, toujours sur ce charme aromatique (confiture de fruits rouges) très agréable malgré une certaine amertume finale.
Moins convaincu par la cuvée Soufflot 2015 qui m’a semblé moins pure, sur des goûts plus animaux.
Joli Mazelots 2012, toujours sur cette pureté de senteurs fruitées, avec une bouche au déroulé sympathique, un peu plus fondu que les 2016 m’a-t-il semblé.
Très jolie complexité sur Mazelots 2003, sur une évolution aromatique toute en élégance, toujours sur la confiture de fruits rouges. La bouche est en revanche un peu ferme en dégustation seule, sur une finale stricte.
Des vins à revoir à table car je pense que quelques accords simples et un peu de garde peuvent gommer leur petite rusticité apparente en dégustation pure.
Le souvenir d’un magnum de 1996 absolument délicieux apporté par le Président Galinsky sûrement...


Domaine Richoux
L’Irancy 2015 m’a semblé un peu léger, notamment au niveau de la bouche un peu faible.
Très joli Veaupessiot 2013, canaille, croquant, parfaitement lisible, sur un fruit immédiat et une structure franche. Un vrai vin de plaisir !
Les Cailles 2012 est plus sérieux, avec un surcroit de densité tout en conservant un joli toucher et un déroulé agréable sans dureté.


Domaine Christophe Ferrari
L’Irancy 2014 est un peu dévoré par son acidité alors que le 2015 est plus avenant, presque charmeur par sa bouche juteuse et fraîche.
Le Paradis 2014 offre une bouche souple mais dont l’aromatique franche crée un effet d’immédiateté et de modestie finalement bien agréable.
Moins convaincu par Mazelots 2015, plus dur, sur une structure un peu dissociée et sèche (élevage ?).
Si La Bergère 2015 n’est pas hyper causant aromatiquement, le vin gagne en structure et en équilibre, offrant un surcroit de densité et d’allonge tout en restant équilibré.

Chapeau ! J'ai fait pour l'instant l'impasse sur 2016, je vais peut être me laisser tenter par quelques Fèvre...

Marc

Du Charlopin boisé .. Pas possible

Un moment toujours très couru, la dégustation organisée par Diva Beaune qui distribue nombre de domaines renommés de Bourgogne.
La dégustation se déroule sur deux matinée, chaque session avec des vignerons différents entre les deux jours.
Ayant passé le lundi à Chablis, je ne pourrais donc témoigner que des vins croisés le mardi matin et passe la main aux LPViens (j’en connais… ) présents également la veille.


Domaine Fontaine-Gagnard
Chassagne-Montrachet blanc 2016 : nez fumé bien tourné, bouche riche, avec de la présence et pas mal de puissance. Bonne acidité sans creux. Finale un peu serrée et amère. Bien +.
Chassagne-Montrachet blanc 1er cru Boudriotte 2016 : Aromatique similaire, sur la jeunesse d’un élevage bien fait. Bouche plus droite et racée, avec de la vivacité et un très joli volume. Très bien.
Bâtard-Montrachet 2016 : Vin remarquablement convaincant d’équilibre, à la fois généreux et dense tout en conservant une très belle tension et beaucoup d’allant. Très bien !


Domaine Bachelet-Monnot
Maranges blanc Fussières 2016 : Joli nez avec un fruit précis pas masque par l’élevage. Bouche plus simple, agréable mais manquant de volume et surtout d’allonge. Bien.
Chassagne-Montrachet blanc 2016 : Vin un peu décevant, sur des sensations simplette, sans vraie tenue ni fond.
Puligny-Montrachet 2016 : Plus d’acidité perceptible mais pas forcément plus de profondeur pour un vin un peu strict d’expression.
Puligny-Montrachet 1er cru Les Referts 2016 : Changement de registre avec un vin tout en élégance, au joli nez fin encore assez discret et à la bouche remarquable de trame, sur une acidité mûre qui s’enroule dans un volume plein pour livrer une partition remarquable de tension. Excellent.
Moins convaincu par Folatières 2016 malgré un très joli nez floral mais une bouche qui m’a semblé plus fuyante que celle du Referts.


Domaine Jacques Carillon
Puligny-Montrachet 2016 : Nez assez discret mais net. Bouche efficace, d’un équilibre réussi entre matière et acidité, livrant un vin à la fois frais et lisible d’une immédiate évidence. Bien +
Puligny-Montrachet 1er cru Champs Canet 2016 : Vin construit sur le même équilibre mais doté d’un toucher de bouche plus salivant qui ajoute de l’allonge à cet ensemble bien né. Bien +
Puligny-Montrachet 1er cru Perrières 2016 : Superbe vin, à l’élevage qui porte le fruit sans l’épuiser, notes minérales. Bouche d’une structure remarquable, grande droiture, salivation qui titille l’envie de table. Belle finale déliée et d’une persistance déjà plus qu’honorable. Excellent.
Gamme très bien maîtrisée !


Domaine Paul Pillot
Saint Aubin 1er Cru Les Pitangerets 2015 : Joli vin aux accents chablisiens par son nez sur la croûte de fromage qui praline un peu et sa bouche à la fois généreuse de texture mais bien tramée. Joli vin !
Chassagne-Montrachet blanc Les Mazures 2015: Nez fin, classique. Bouche moins avenante que le St Aubin, à l’acidité dissociée du corps du vin. Finale abîmée par une amertume excessive.
Chassagne-Montrachet blanc 1er cru Clos St Jean 2015 : Nez agréable, sur les fruits jaunes et un élevage agréable. Bouche riche, un peu large à mon palais, texture épaisse et masse un peu lente qui manque d’accélération. Finale assez longue mais un peu trop enrobée.


Domaine Vincent Latour
Le domaine présente des 2017 pris sur fûts.
Sympathique Chassagne-Montrachet Morgeots blanc, plein de fruit et doté d’un bon équilibre.
Moins convaincu par le Meursault cuvée St Jean, un peu souple et sans beaucoup de fond.
Meursault Les Grands Charrons gagne en tension comme en présence pour offrir un beau vin droit et plein. Très bien. A suivre en vin fini.
Meursault Les Poruzots n’est pas vraiment en place, un peu brut, anguleux et brouillon.
Meursault Perrières en revanche offre un nez fumé, sur la pierre chaude et une bouche avec de la classe, sur une trame pleine et une tension qui étire remarquablement la finale. Très bien.


Domaine Pierre Morey
L’Aligoté comme le Meursault 2015 ne me laisseront pas un souvenir impérissable, trop peu causants, à la différence du splendide Meursault Perrières 2005 croisé la veille au soir, magnifique de présence et d’équilibre, avec cette pointe minérale fumée délicate et cette austérité salivante qui s’enroule dans une matière parfaite. J’aurais bien fini la soirée avec !





Domaine Rapet
Bourgogne blanc 2017 : Simple et gourmand, sur des goûts de poire. Honnête.
Pernand blanc Sous Frétille 2016 : Très joli vin, à la fois droit et salivant et construit autour d’une belle évidence aromatique, tout en pureté de fruit et en élégance. Finale qui appelle la soif. Très chouette.
Corton Charlemagne 2015 : Vin très puissant, riche et solaire. A revoir car pas facile à goûter en séquence.
Très joli Bourgogne rouge 2017, plein de fruit rouge poivré, croquant, évident.
Savigny les Fourneaux 2015 : plus ferme d’expression, dense et encore un peu anguleux mais sur un équilibre réussi. Bien
Pernand 1er cru Les Vergelesses 2016 : Joli nez floral, bouche veloutée et agréable, peut-être un peu fluide. A revoir.


Domaine de l’Arlot
Clos de l’Arlot blanc 2016 : Nez très fruité (poire, presque pêche), généreux. Bouche en grand décalage, très droite, sur une acidité pointue saillante. Finale citronnée très salivante. Bien +
Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots 2016 : Nez fermé, sur l’élevage. Bouche serrée, sur une grande acidité. Belle matière mais sensation de sévérité. Grande présence mais pas en place. A revoir.
Nuits Clos des Forets St Georges 2016 : Nez réducteur. Superbe bouche pleine d’une grande densité. Sensations de suavité mais aussi de puissance, de rythme. Beau jus et superbe acidité. Finale tannique à fondre. Très bien.
Nuits Clos des Forets St Georges 2015 : Curieusement, le 2015 qu’on pourrait attendre plus enrobé de maturité m’a semblé moins rond, avec plus d’angles et d’acidité perçue, toujours sur cette sensation de puissance et une finale un peu ferme.


Domaine Georges Roumier
Morey St Denis Clos de la Bussière 2016 : Nez fermé très peu expressif. Bouche ferme et peu amène, à la belle matière en attaque mais qui se resserre très vite autour d’une densité serrée assez impénétrable. A revoir.


Domaine Dujac
Morey St Denis 2015 : Vin puissant, concentre, avec une évidente presence de la vendange entière, aromatiquement comme en tannins sur la finale. Attendre impérativement.
Gevrey-Chambertin 1er Cru Aux Combottes 2015 : Très beau nez sérieux, ample et précis à la fois (fruits noirs, épices, cèpe). Bouche à l’attaque velouté qui se resserre autour d’une puissance mieux maîtrisée que sur le Morey, avec toujours cette évidence de la vendange entière mais de manière plus enrobée. Belle élégance aromatique. Très bien.
Clos de la Roche 2015 : Nez magnifique de générosité et d’élégance, sur le menthol, la pivoine, le floral de la vendange entière bien mûre ! Bouche remarquable, brillante, à la fois acéré et ultra motrice sur le langue et confortable et fraîche sur le palais par un point d’équilibre magnifique. Finale fuselée de toute grande classe. Magnifique !


Domaine Arlaud
Bourgogne Hautes-Côtes-de-Nuits 2016 acidulé et un peu maigrichon (effet de séquence peut-être…)
Vosne-Romanée 2016 : Joli nez de fruits rouges frais, bouche assez stricte, sur une acidité un peu ferme avec une finale un peu sèche.
Morey-Saint-Denis 1er Cru Aux Cheseaux 2016 : Beau nez de fruits noirs frais. Beau volume plein et rond en attaque qui se resserre autour d’une acidité élevée. Finale aux tanins puissants. Bien, sûrement plus avec de la garde.
Charmes-Chambertin 2016 : Nez + évident, riche et généreux, sur la confiture de fraise. Bouche magnifique, pleine, à la fois confortable et racée, dotée d’une structure remarquable et d’une puissance contenue qui étire longuement la finale. Superbe !





Domaine Rossignol-Trapet
Beaune Teurons 2016 : Beau nez fin, sur les petits fruits rouges. Bouche droite, un peu froide et serrée. Bien
Gevrey-Chambertin Vieilles Vignes : Joli nez frais (fruits rouges, menthol). Bouche moins expressive, assez froide d’expression, sur une acidité en limite de sévérité. A revoir à table.
Gevrey-Chambertin 1er cru Petite Chapelle : Vin remarquable de tenue et d’élégance, d’apparence assez discrète mais posé et d’une structure et intégration de son acidité magnifique. Une leçon d’équilibre et de compromis entre évidence et potentiel. Excellent. Un de vins de la semaine pour moi !
Chapelle-Chambertin : Même équilibre et précision que Petite Chapelle, c’est-à-dire superbe, avec un léger surcroît de matière. Très grande qualité de tannins qui porte longuement la finale. Très bien+.


Domaine Philippe Leclerc
Bourgogne Les Bons Bâtons 2015 : Vin simple, facile, bien fait.
Gevrey-Chambertin Les Platières 2015 : Nez très fumé, fruits noirs. Bouche généreuse, solaire, sensation agréable de sucrosité. Finale suave, un peu riche. Bien
Gevrey-Chambertin En Champs 2015 : Nez très boisé (pain grillé, épices). Bouche solaire, ronde, grosse suavité mais aussi pas mal d’alcool. Excessif à mon goût.
Gevrey-Chambertin 1er cru Les Cazetiers 2015 : Vin construit comme le précédent, toujours boisé mais avec plus de fermeté et de densité. Finale tannique qui a l’avantage de faire saliver et de rafraichir ainsi un peu l’ensemble assez massif.
Gevrey-Chambertin 1er cru La Combe aux Moines 2015 : Nez plus élégant, moins de sensations boisées. Bouche en revanche trop riche, un peu confite. Finale saturante. Too much pour moi.
Gevrey-Chambertin 1er cru Les Champonnets : Vin solaire mais finalement plus équilibré, matière enrobée, beaux tanins francs qui structurent l’ensemble. Bien.


Domaine René Bouvier
Marsannay Les Longeroies 2016 : Joli vin frais, juteux, très bien fait, sur une pureté aromatique et un côté acidulé agréable. Bien+
Fixin Crais de Chêne 2016 : Vin plus simple, toujours réussi niveau aromatique mais un peu léger de corps pour compenser une acidité forte.
Gevrey-Chambertin Les Jeunes Rois 2016 : Même lecture sur le Fixin, vin précis au niveau des goûts mais qui manque un peu de chair à mon goût.
Charmes-Chambertin 2016 : Un boisé un peu prégnant chahute l’aromatique. Bouche dense, un peu ferme avec une petite sensation de fermeté sèche.


Château de Pommard
Le Bourgogne 2013 ne m’a pas marqué.
Pommard Clos Marey Monge 2015 : Vin sérieux, net un peu mat mais bouche dense et droite, au beau toucher gras. Finale serrée aux tanins francs qui doivent se fondre. Bien/Très bien
Pommard Vivant Micault 2014 : Beau nez à l’élevage très réussi qui porte bien les aromes. Bouche plus raide, acidité assez haute et tanins fermes. A voir car il y a du vin.
Pommard Clos Marey Monge 2009 : Nez de fruits noirs épicés. Bouche pas en place, dure, avec beaucoup d’amertume. Finale tannique et ferme. Pas sûr que cette masse se fonde.
Pommard Clos Marey Monge 2011 : Trop de sécheresse perceptible pour un palais qui commence peut-être à fatiguer.


Domaine Geantet Pansiot
Gevrey-Chambertin VV 2016 : Nez agréable, sur les fruits des bois et un boisé net. Bouche riche, un peu lourde par son épaisseur mais agréable par son volume enrobé qui tapisse le palais. Finale un peu molle.
Gevrey-Chambertin 1er cru Poissenot 2016 : Vin plus structuré, toujours sur ce toucher un peu replet, avec du charme aromatique.
Charmes-Chambertin 2016 : Une meilleure acidité allonge et rafraichit un vin lui aussi construit sur un registre riche et épais. Bien+


Domaine François Feuillet
Morey St Denis 2016 : Joli vin, très précis, sur un équilibre juteux et frais parfaitement équilibré. Finale posé très agréable. Très bien.
Morey St Denis 1er cru Clos Sorbé 2016 : Vin moins évident, plus stricte, avec une amertume sur la finale.
Chambolle-Musigny 1er cru Les Sentiers 2016 : Bel équilibre entre matière et acidité, beaucoup de fraîcheur et de jus, goûts francs. Légers amers en finale (vendange entière ?). Bien+
Echezeaux 2016 : Nez marqué par son élévage. Bouche remarquable, tout en rtyhme et en tension, sur une acidité vertébrale qui porte une belle matière dense. Sensations de fraîcheur très agréable sur une finale longue et racée. Excellent.
Des vins que je découvrais et qui m'ont beaucoup plu.


Domaine Antoine Olivier
Santenay Le Temps des Cerises 2016 : Joli fruit croquant très pur. Bouche un peu linéaire, sur un corps léger qui manque de fond pour porter plus avant son charme aromatique. Bien.


Domaine Ponsot
Morey St Denis 1er cru Monts Luisants blanc 2015 : Nez bien mûr, ouvert, sur le rhubarbe. Bouche facile, aux allures mâconnaises, riche mais droite. Vin sexy, très agréable. Très bien.
Morey St Denis Cuvée des Grives 2015 : Vin absolument jouissif, délicieux d’évidence, sur une petite sucrosité facile et de très beaux goûts de fruits rouges bien mûrs. Finale souple et croquante. Délicieux d’évidence.
Morey St Denis 1er cru Alouettes 2015 : Surcroit de volume et de puissance mais moins de charme et de fraîcheur. Ca n’en reste pas moins un très beau vin.
Clos de la Roche 2015 : Nez très agréable, accessible, compromis de fruits noirs frais et d’épices. Bouche remarquable d’équilibre et de tenue, d’une grandiose plénitude et qualité de tanins superlative. Superbe !
Clos de la Roche VV 2016 : Plus d’acidité structurelle par rapport au 2015 mais le vin conserve cet équilibre remarquable porté par une acidité brillante et toujours ces tanins présents mais structurants. Ah si j’étais riiiiiiiiiiche !
Clos de la Roche 2002 : Robe orangée assez claire. Nez évolué, avec un début de tertiaire qui ne masque pas le fruit qui pinote. Bouche très délicate, évanescente sans être faiblarde ou sénile pour autant, sur un équilibre soyeux qui porte une finale délicieuse d’équilibre même si je lui trouve un aromatique peut être un peu trop évoluée à mon goût. Très bien.

Bizarre des nuits à Beaune:
Merci Olivier.
Stéphane

Au passage, quelqu'un sait si les vins sont issus de vendange entière chez Feuillet (et donc Duband) ?
Ça me tarabuste depuis mon retour car ces vins que je découvrais ont attiré mon intérêt...

Une réponse partielle ici
avis-vin.lefigaro.fr...

Domaine Jean-Marie Bouzereau
Meursault 2016 un peu linéaire et peu convaincant. Manque de volume et de tension.
Plus de puissance et d'acidité sur Meursault Les Narvaux 2016 mais l'aromatique terne pose un vin austère.
Même construction et donc limites sur Gouttes d'Or 2016, plus riche mais toujours aussi fermé.
Charmes 2016 goûte sur son élevage, avec un boisé prégnant qui, allié à une matière un peu lourde présente un équilibre un peu large et pataud à mon goût.
Changement de niveau avec Poruzots 2016, beaucoup plus cohérent d'ensemble, sur une belle trame ample et droite à la fois et un équilibre réussi même si encore peu causant. A suivre.


Domaine Michel Bouzereau
Joli Bourgogne blanc 2016, simple et droit, sur une vivacité fruité efficace.
Même structure et équilibre avec un peu plus densité sur Meursault Grands Charrons 2016 pour un vin frais et sur la tension.
Changement de niveau évident sur Les Tessons 2016, pointu, élégant, sur une droiture sans morsure grâce à une belle matière franche, avec du gras sans excès. Très bien.
Charmes 2016 m'a semblé peu en place marqué par un boisé très présent (caramel) qui empâte un peu le vin dans un ensemble riche. A revoir.
Joli nez citronné pour Genevrières 2016. Bouche sur l'élevage mais mieux équilibrée, plus droite et concentrée que Charmes. Sensation de fermeté mais aussi de densité. A suivre avec intérêt.
Beau nez pierreux et d'agrumes sur Perrières 2016, vin dotée d'une superbe bouche à la trame droite mais avec le volume et une belle chair tapissante qui évitent la sensation d'austérité perçue sur Genevrières. Excellent.


Domaine Vincent Bouzereau
Pas convaincu par Meursault 2016 où j'ai perçu beaucoup d'amertume et peu de volume pour la compenser.
Narvaux 2016 attaque sur un volume riche mais son acidité citrique est virulente et son aromatique fermée n'aide pas à la lisibilité.
Plus convaincu par Gouttes d'Or 2016, plus plein et équilibré, notamment par un volume intéressant.
Agréable Poruzots 2016, pas énorme d'intensité mais très élégant, sur une structure déliée, fraîche et d'une belle précision aromatique.
Le vin le plus réussi est Charmes 2016 qui propose une matière plus profonde et riche et offre ainsi l'allonge et l'ampleur qui manquait à Poruzots.





Domaine Boyer Martenot
Sympathique Meursault En l'Ormeau 2016, d’une excellente tenue et plein de vivacité et de pureté.
Meursault Narvaux 2016 gagne en présence et en allonge, toujours sur un équilibre frais et pointu très agréable.
Meursault Les Tillets 2016 propose une construction très similaire, peut-être un peu plus austère mais toujours sur ce côté tonique très agréable.
Meursault Charmes 2016 gagne immédiatement en ampleur, par un nez floral très agréable et une matière grasse au surcroit d’épaisseur qui pose le vin plus en largeur sans rien sacrifier de sa trame acide. A suivre avec intérêt.
Meursault Perrières 2016 conserve l’équilibre présent sur tout la gamme, fait d’une acidité sans morsure mais haut perchée et qui apporte un beau moteur aux matières. Ici, le vin est plus dense et ciselé que Charmes mais sa jolie finale d’une persistance intéressante.
Jolie gamme.


Domaine des Comtes Lafon
Meursault Clos de la Barre 2015 m’a semblé trop puissant, large, assez illisible en séquence comme ça.
A revoir plus tard pour éviter les erreurs de jugements.
Si le boisé de Meursault Charmes est très présent, la bouche est plus équilibrée, riche mais sur un volume qui reste rythmé par une concentration nette et une certaine acidité qui font saliver.
Ca reste toutefois assez compliqué à juger en l’état des 2016 croisés autour.


Domaine Jean-Philippe Fichet
Le Bourgogne et le Bourgogne Vieilles Vignes 2015 sont ultra tendus, à la limite du strident.
A partir du Meursault 2015, les choses se calment et s’enrobent tout en restant toujours sur cette tension très importante.
Joli nez fumé et bouche droite et élancée sur Le Meix sous le Château 2015, un peu citrique peut être.
Superbe Meursault les Gruyaches 2015, puissant et tranchant, d’un équilibre toujours aussi frais mais plus étoffé et confortable. Très bien.
Meursault Les Chevalières 2015 est moins en place, plus froid, avec un petit côté citrique assez salivant mais strict.
Remarquable Meursault Les Tessons 2015 qui reprend du gras et de la matière en conservant toujours cette acidité pointue pour livrer un vin délicieusement tranchant et frais. Excellent.
Impossible d’imaginer le millésime et ses chaleurs sur cette gamme ultra tendue.
Arriver à sortir de telles lames de rasoir sur 2015, voilà qui m’interpelle furieusement !
A suivre avec grand intérêt.


Domaine Jobard-Morey
Joli Bourgogne 2016, pur et fruité, d’une richesse assez gourmande.
Meursault Les Tillets 2016 est lui aussi d’une certaine richesse, sur une matière confortable un peu replète mais d’une jolie pureté aromatique.
Meursault Les Narvaux 2016 gagne en gras et perd donc un peu d’allant, sur une matière enrobée un peu trop ample et lente à mon goût. Les goûts restent toujours aussi purs et réussis, toutefois.
Meursault Les Poruzots 2016 m’a semblé plus brouillon et difficile à lire, un peu linéaire et sur une amertume finale un peu trop perceptible.
Très joli nez ouvert et élégant sur Meursault Charmes 2016 mais la bouche est large, avec une petite sucrosité glycériné qui manque de tranchant à mon goût.
Jolie gamme charmeuse, peut-être un peu riche pour moi mais néanmoins très réussie.





Domaine Matrot
Autant je n’ai pas du tout aimé le Meursault Blagny 2014 présenté (à se demander si la bouteille n’avait pas un souci car l’onomatopée transcrite dans mon carnet ne s’écrit pas en ligne), autant son cadet de 2015 était sympathique comme tout, par son nez finement chablisien (praliné, fleurs blanches) et sa bouche déliée, très facile, avec beaucoup de gourmandise.
Mais c’est Meursault Charmes 2016 qui m’a totalement convaincu, ultra ouvert et lisible, sur un équilibre parfaitement réussi entre matière et acidité qui livre un vin évident, précis et déjà très accessible. Excellent.


Domaine Mikulski
Très joli Meursault 2016, citronné, d’une bouche traçante et sans creux, à la vivacité efficace qui donne une furieuse envie de boire.
Coup de cœur de la matinée pour Meursault les Poruzots 2016, magnifique d’élégance, sur un floral d’une grande pureté et une bouche déliée, tonique et au beau volume élancé. Excellent.





Crédit photos:
www.beaune-tourisme....

Et tu ne t’es pas égaré du côté de mes vins? J’aurais été heureux de te les faire déguster.

Domaine Marc Colin
Saint Aubin 2016 à revoir car j’y ai perçu une sucrosité un peu présente.
Beau Chassagne-Montrachet 2016 gourmand, lisible, à l’acidité efficace et à l’aromatique florale.
Très joli Saint Aubin 1er cru En Rémilly 2016, ultra plaisant, précis, tout en trame et en relance, sur un équilibre parfaitement réussi entre matière gourmande et belle acidité. Très bien !
Chassagne-Montrachet 1er cru Caillerets 2016 propose une bouche similaire, avec un peu plus de corps et de puissance, sur une richesse bien compensée par une belle acidité. Délicieux goûts primaires, sur la rhubarbe.
Finale bien présente et salivant. Très bien.


Domaine Hubert Lamy
Saint-Aubin 1er cru Les Frionnes 2016 : vin très austère, sur une acidité froide un peu stridente et des goûts sur le minéral.
Si Saint-Aubin 1er cru En Rémilly 2016 conserve cette trame tranchante, une aromatique plus ouverte, sur des notes florales et minérales très agréables et un surcroit de chair donne un vin plus lisible et qui gagne en évidence.


Domaine Bruno Colin
Le domaine a l’excellente idée de server de vieux millésimes en jéroboam
Chassagne-Montrachet 1er Cru Morgeots 2008 est immédiat de plaisir, à la fois juteux et tonique, franc et équilibré et d’une grande précision aromatique. Très bien.
Remarquable Chassagne-Montrachet 1er Cru Blanchot Dessus 2008, magnifique de précision et de volume, à la fois traçant, sur une acidité motrice puissante et généreux par une matière dense à cœur. Aromatique crayeuse d’une grande pureté. Finale longue et désaltérante à souhait. Splendide !
Chassagne Montrachet 1er Cru Les Verges 2005 est plus riche d’expression, sur de belles notes florales et de rhubarbe tout en conservant un équilibre réussi, plus enrobé, plus à point également, sur un stade d’évolution parfait, à la fois posé et d’une grande profondeur. Très bien.
Un trio parfait pour donner envie de découvrir les vins du domaine !




Domaine Louis Boillot
Joli Volnay Les Grands Poisots 2016, efficace, frais, sur une droiture bien équilibrée et un fruit franc et lisible. Bien.
Les 1er crus Les Angles et Les Brouillards sont moins en place, avec de la fermeté et une aromatique peu ouverte sur les deux vins. A revoir.
Changement de niveau sur Volnay 1er cru Les Caillerets, au beau jus franc et souple, sur une acidité agréable et une très belle qualité de tanins. Bien+
Le Pommard village déroule une structure agréable pour un vin facile et qui m’a finalement plus convaincu que les 1er crus Frémiets et Croix Noires, là encore moins ouverts et lisibles.
Peut-être une gamme de vins à attendre.


Domaine de la Pousse d’Or
Très chouette Volnay 1er cru Caillerets 2016, juteux et nerveux à la fois, sur un beau fruit franc et un déroulé très facile. Bien+
Superbes Clos d’Audignac et Clos de la Bousse d’Or 2016, tout deux construits sur un jus sexy parfaitement équilibré, sans aucun confit et tramé par une acidité salivante très agréable. Bousse d’Or est plus souple là où d’Audignac est plus dense mais les deux vins se présentent remarquablement bien, sur une qualité de tanins et des finales délicieusement gourmandes. Excellent.
Le 1er cru Clos des 60 Ouvrées 2016 est plus riche, sur une belle texture veloutée d’une profondeur certaine, sur une perception plus mûre et toujours ce déroulé soyeux hyper agréable. Très bien.
Changement de style sur le Pommard 1er cru Les Jarolières 2016 avec un vin plus acéré, sur une belle tension motrice qui pose une structure plus nerveuse que les Volnay mais sans verser pour autant dans l’anguleux. Belle pureté de goûts et finale salivante à souhait ! Excellent.
Une gamme remarquablement bien maîtrisée !


Domaine Joseph Voillot
Sur une journée où les effets d’inconfort, de variations de températures entre les vins, de fatigue à enchainer, je me méfie de poser des jugements qui peuvent paraître hâtivement posés.
Mais j’ai très mal goûté la gamme avec des 2016 qui m’ont semblé secs.
Connaissant un peu la gamme du domaine, il faudra regoûter pour juger car je pense être passé au travers.

Domaine Barraud
Un peu déçu par Mâcon-Chaintré Les Pierres Polies 2016, linéaire et moins nerveux et aromatique qu’à l’accoutumée.
De la richesse sur le St Véran Les Pommards 2016 avec des notes d’ananas et une matière assez riche et tapissante. A suivre sur table car il y a du vin.
Gain de volume sur le Pouilly-Fuissé Clos Reyssier 2016 avec une matière large, un peu imposante à mon goût, sur une richesse qui manque un peu de tranchant. Belle aromatique pure
Pouilly-Fuissé En France 2016 possède le surcroit d’acidité qui apporte au vin trame, punch et relance. Equilibre très réussi avec volume et allonge à la fois. Très bien.
Plus de gras et d’ampleur sur le Pouilly-Fuissé La Verchère 2016, avec une sensation d’épaisseur un petit peu moins à mon goût.
Peu d’expression aromatique sur b] Pouilly-Fuissé Les Crays 2016[/b], sur le minéral mais une évidente classe dans la tenue de bouche puissante, corsetée, sur une concentration qui ne demande que la garde pour se libérer. Vin à attendre mais beau potentiel.


Domaine Frantz Chagnoleau
Mâcon Clos St Pancras 2016 : vin simple, bien fait, pas très intense mais agréable d’équilibre et franc de goûts. Bien
Plus d’acidité et de volume sur le Viré-Clessé Les Raspillères 2016, salivant, sur des notes minérales précises et une petite austérité d’expression qui me convient bien. A suivre.
Saint-Véran Prélude 2016 est en revanche un peu strict, sur une acidité citronné qui prend un peu le pas sur une matière légère.
Joli Pouilly-Fuissé Pastoral 2016, très bien construit, sur une aromatique minérale et une trame tendue très efficace qui produit un vin frais et droit.
Changement de style sur Pouilly-Fuissé Madrigal 2016 avec un élevage remarquablement bien fait et qui apporte au vin un volume qui n’a rien sacrifié à la tension produisant un équilibre très bien maîtrisé et une puissance résiduelle qui donne envie de revoir ce vin à table dans quelques années. Excellent.


Domaine Ferret-Lorton
Jolie construction sapide et franche sur le Pouilly-Fuissé 2016, d’une belle trame acide avec beaucoup de fraîcheur et de netteté. Bien+.
Plus de volume sur le Pouilly-Fuissé Autour de la Roche 2016 avec l’apparition d’un boisé perceptible mais très bien intégré. Jolie construction droite d’une grande franchise. Très bien.
Vin plus dense que le Pouilly-Fuissé Clos des Prouges 2015 , avec une impression de puissance et de concentration. Très beau vin, sérieux et classe, sans excès de chaleurs malgré une richesse certaine. Très bien.
Très beau nez droit et noble, sur des notes calcaires sur le Pouilly-Fuissé Les Ménétrières 2015 . Bouche puissante, d’une ample et richesse tenues par une acidité mais surtout pas des amers qui étirent la finale. Moins évident que le Clos des Prouges mais à revoir sur table.
Très belle gamme, d’une grande maîtrise.





Domaine des Gandines
Pas emballé par le Mâcon Villages 2017, un peu simplet d’expression et sans grande gourmandise.
Le Viré-Clessé Terroir de Clessé 2016 manque lui aussi de corps, sur un ensemble un peu banal qui n’attire pas l’attention.
Changement de registre avec le Viré-Clessé Les Gandines 2016 qui offre plus de tension et un joli volume pour un vin facile à la bouche délié et à l’aromatique franche. Bien+
Pas convaincu par les Viré-Clessé 2015, que ce soit Mlle Agathe ou Loris, trop mous à mon goût et sur des goûts déjà évolués.


Domaine Gondard-Perrin
Pas convaincu par Viré-Clessé Symphonie 2015, trop lent et mollasson.
Joli charme aromatique que sur le Viré-Clessé Tradition 2016, à la bouche un peu alanguie peut-être à mon goût mais bien construit et sûrement très apéritif servi plus rafraichi.
Ce que le Viré-Clessé Belvédère 2016 gagne en tension, il le perd justement en précision et évidence aromatique, présentant un vin plus salivant mais un peu terne.
J’ai en revanche beaucoup aimé le Viré-Clessé Aux Quarts 2015, ultra ouvert et généreux, sur des notes de rhubarbe, avec une jolie bouche salivante aux amers agréables et une structure simple et franche très agréable. Très bien.
Net gain de vinosité sur le Viré-Clessé Ancestrale 2016 avec un élevage présent et qui demande à s’intégrer pour que le vin gagne en cohérence mais où l’ensemble semble bien doté, matière comme en acidité et donc à même de s’équilibrer avec un peu de garde. A suivre.


Domaine Guillemot-Michel
Grande pureté et gourmandise sur Viré-Clessé Quintaine 2016, sur un nez pur et plein de fruit (mangue, rhubarbe). Bouche avec du fond, sur un équilibre tendre avec une petite sucrosité perçue mais aussi une belle acidité. Vin charmeur mais assez riche.
Nez très complexe, digne d’une vendange tardive sur la nouvelle cuvée Charlestone 2016 issue de vignes centenaires, avec un exotisme agréable. La bouche gagne en densité, sur une trame acide plus présente et une forme de concentration plus importante. Le vin fait plus sérieux, sur un registre moins immédiat que Quintaine. A suivre.
La méthode ancestrale Une Bulle est pétrie de fruits jaunes. Beaucoup de gourmandise sur ce vin avec un côté de jus de fruit frais très désaltérant.
Une bulle simple, pour le gouter et les desserts !


Vins Rijckaert
Joli Mâcon-Lugny Les Crays 2016, avec un fruit pur et une structure gracile pleine d’allant et de rythme. Vin plein de charme. Très bien.
Perception très proche sur le Viré-Clessé l’Epinet 2016, précis et d’une grande lisibilité.
Le Viré-Clessé Les Verchères 2016 m’a semblé plus boisé, tout en conservant une trame acide intéressante. A revoir seul car l’équilibre est bon.
Moins fan du Saint-Véran En Crèches 2016, plus massif, sur une matière crémeuse et un élevage plus perceptible alors que je l'avais beaucoup aimé lors du Grand Tasting.
Beau Pouilly-Fuissé Les Croux 2015, d’un richesse et gras un peu imposant en séquence mais qui devrait faire un joli vin sur table.





Domaine Jacques Saumaize
Très chouette Mâcon-Vergisson Sur la Roche 2016, un vin pur et sur une trame pleine de vivacité et de relance.
Moins de charme sur Mâcon-Bussières Montbrison 2016, austère et sur une sécheresse citrique qui manque un peu de confort.
Lecture assez similaire du Saint-Véran En Crèches 2016, citronné mai au toucher de bouche un peu ferme.
Très joli Saint-Véran La Vieille Vigne des Crèches 2016, vin hyper bien positionné, avec un beau volume et une acidité motrice très agréable. Très bien.
Changement de style sur le Saint-Véran Les Cras 2016 qui semble plus riche, avec son nez floral et presque exotique et sa bouche ample, aux amers un peu présent en finale. Bien+
Surcroit d’épaisseur et de volume sur le Pouilly-Fuissé Sur la Roche 2016, au beau nez anisé et à l’ampleur bien maitrisé. Bien à Très bien.
Sensations très proches sur le Pouilly-Fuissé La Maréchaude 2016 avec plus d’acidité qui lui apporte encore plus d’allonge. Très bien.
Moins convaincu par le Pouilly-Fuissé Les Courtelongs 2016, plus fermé aromatiquement et moins à mon goût par son ampleur plus lente sur le palais.
Jolie gamme d’un très bon niveau général.


Domaine Saumaize-Michelin
Sympathique Saint-Véran 2016 au nez pur, sur une petite rondeur de corps très facile sans verser dans l’alangui. Bien.
Plus de jus et de tonus sur le Mâcon-Vergisson 2016, pur, délié, précis aromatiquement. Un vin qui appelle la soif. Délicieux.
Nez discret mais beaucoup de classe dans la bouche du Pouilly-Fuissé Terres Blanches 2016, parfaitement structurée, sur un volume plein et rythmé autour d’une belle acidité. Très bien+
Beau nez pur et anisé sur le Pouilly-Fuissé Les Ronchevats 2016, au beau fruit (poire) qui porte un volume plein à la richesse bien maîtrisée. Très bien+
Plus de richesse sur le Pouilly-Fuissé La Maréchaude 2016 avec l’apparition d’une pointe d’élevage et une petite pointe rondouillarde qui me convient moins.
Moins de lisibilité sur le Pouilly-Fuissé Sur la Roche 2016 au boisé perceptible mais très bien équilibré et qui demande à être revu après un peu de garde pour qu’il se fonde.
Gamme totalement convaincante, sur des aromatiques très agréables qui apportent de la gourmandise à des vins bien structurés.
Et confirmation du bon niveau perçu lors du Grand Tasting.


Domaine Thibert Père et Fils
Joli Mâcon-Verzé 2016, l’incarnation du vin de soif bien tramé, sur un nez minéral, une acidité efficace et un jus immédiatement accessible. Bien+
Plus de puissance sur le Mâcon-Verzé Vieilles Vignes 2016 mais finalement moins d’évidence, avec une amertume qui casse un peu le charme.
Délicieux Saint-Véran Champ Rond 2016, hyper lisible, sur un équilibre gourmand très apéritif avec un jus souple lové dans une belle trame acide et des goûts purs. Très bien.
Changement de style sur le Pouilly-Vinzelles Les Longeays 2015, avec de la puissance et du corps. Bonne acidité mais une certaine austérité aromatique. Finale portée par des amers assez présents. A suivre.
Bon équilibre sur le Pouilly-Fuissé Les Cras 2013, au boisé un peu présent peut-être mais à la matière bien présente, avec de l’allonge et une concentration sans excès. Bien+
Coup de cœur pour Pouilly-Fuissé Terres Blanches 2013, au joli nez posé, floral et élégant et la bouche racée, dotée d’une superbe acidité, avec une allonge et une vraie capacité de relance. Excellent.
Domaine à suivre avec grand intérêt !


Crédit photos
en.wikipedia.org/wik...

Ca avait l'air de bien goûter cette session sur le Mâconnais. La plus intéressante pour toi Oliv ? La région qui progresse le plus ?

Ca, c'est très difficile à dire car les effets de fatigue et les conditions de dégustations jouent à plein.
Aucun doute que les vins croisés à jeun le matin sont par exemple plus faciles à apprécier que ceux d'après le déjeuner, quand les guitounes commencent à peser et le dos à arquer.

Par ex, les Volnay goûtés la veille après le repas dans une salle au soleil étaient plus difficiles à apprécier.
Idem pour les Chambolle et les Nuits goûté après le marathon au Clos Vougeot et dont les conditions de dégustation (espace magnifique mais très réduit et donc chaleureux et compliqué pour circuler) m'ont semblé un peu inconfortable.
Pour en avoir discuté avec lui, je sais que ces vins ont pourtant emballé un connaisseur comme Philippe Barret.

Donc un peu comme les dégustations sur fût, toutes ces notes sur salon ne sont que des impressions, des pistes qui permettent de se faire un avis sur le style d'un domaine ou les qualités ou limites d'un millésime.
En rendre compte par écrit tient à ce titre un peu de la gageure.

Mais d'évidence, le mâconnais est une région à explorer pour les amateurs de chardonnay que la flambée des prix en Côte de Beaune met à la porte de nombre de domaines.
Sur les millésimes frais, on pourrait bien y trouver de chouettes alternatives.