Mémé Marie, 2018, Domaine François Rousset-Martin.
Ouvert pour accompagner un Mont d'Or.
Le nez est net, jurassien sur la pomme, mais avec en plus des notes d'eau de vie.
C'est capiteux et profond. la bouche est grasse, onctueuse, nappante sur des arômes évoquant le rhum, la vanille et le beurre salé.
Le vin laisse une impression salée en bouche, "Umamesque". C'est un vin qui fond en bouche. C'est profond et pas lourd pour autant, y'a pas mal de fraicheur la-dedans et une belle acidité fondue dans la matière.
A l'aération de beaux amers apparaissent et des notes portant plus sur les agrumes rendant le vin très complet.
Cela n'a rien avoir avec du Ganevat, du Macle ou du Tissot, ça m'évoque d'avantage un Hermitage blanc de 10 ans d'âge.
Une entreprise singulière que cette cartouche qui m'a quand même impressionnée.
Trois jour plus tard le vin est plus cristallin, moins rond, plus effilé et aérien. Ya un quelque chose de la brise marine au nez. L'aromatique en bouche évoque le whisky tourbé mêlé à des notes racinaires type radis noir.
Bon c'est pas très aguicheur dit comme ça mais ça me plait bien même si j'ai préféré la version plus enrobée du premier jour.
En tout cas à l'aération le vin ne s'est pas cassé la gueule ce qui est une très bonne chose.
Acheté 21 euros, dans son genre c'est une bombe et un sacré rapport Q/P. Et pour une entrée de gamme c'est impressionnant.
Du coup grosse crise de TAVCO je me suis procuré quelques nouveaux flacons pour en même temps me rendre compte que les prix avaient pris un sacré coup d'augmentation ...
Je pense que ce vin est la définition même du vin pour amateur. Clairement pas le genre de quille à servir à l'improviste.
Mais si le reste est de la même trempe, on a affaire à un sacré vigneron à n'en pas douter.