Décidemment cet été nous sommes gâtés !

Outre les émissions qui continuent sur la chaîne VOYAGE,
mardi 26 août à 20H50 , FRANCE 3 rediffuse l'émission de Jonathan NOSSITER, MONDOVINO.

A ne pas rater, cette émission nous emmène en FRANCE, ITALIE, ARGENTINE et aux ETATS-UNIS.

Pour ceux qui l'auraient ratée !

cordialement

Pour ceux qui l'auraient ratée !

On ne sait jamais, pour ceux qui reviendraient d'un voyage de trois ans sur la planète Mars...

Luc

ouais ben moi je ne l'ai jamais vue!

JC

Sois le bienvenu sur la Terre !()

Luc

Est-ce que la mini-série qui a suivi était intéressante?

la mini-série est à mes yeux plus intéressante car Nossiter a plus de temps pour développer son point de vue. Je la trouve moins politique (ou en tous cas ça passe mieux car plus fondu dans le reste du film).

Bon voilà je suis revenu sur terre et ai comblé cet énorme trou dans ma culture...

Très bien fait ce film/docu, ça m'a fait plaisir voir des personnages tels que Aimé Guibert et Hubert de Montille; je trouvais également intéressant le personnage de Neal Rosenthal.

Globalement j'ai trouvé ce documentaire assez manichéen: d'un côté les gentils paysans qui font du bon vin en respectant la tradition, le terroir, etc, et de l'autre les "méchants" Rolland, Parker, Mondavi, etc qui font du "wine business". Je me dis qu'à leur manière, ces derniers ont aussi apporté des choses positives au monde du vin.

En tout cas ce documentaire a eu le grand mérite, pour moi, de rendre le monde du vin et du wine business un peu moins abstrait à mes yeux; et de rendre certains personnages plus réels.

Bonne journée,

JC

Bonjour

Moi aussi, je suis redescendu sur terre (alors qu d'autres rêvent de planter de la vigne sur une autre planète ) et cela m'a fait plaisir de revoir ce documentaire.

J'ai eu plaisir à revoir le maire communiste gagner les élections grâce à la famille Mondavi, pour se faire supplanter par Magrez-Depardieu !

Un bon moment !

cordialement

C'est vrai que c'est caricatural gentils vs méchants.

Ceci dit c'est caricatural aussi de dire qu'ils n'ont pas voulu de Mondavi et ont hérité de Depardieu Magrez car ceux-ci ne pèsent pas grand chose à Aniane.

Et Aniane ne se résume pas à Aimé Guibert et Daumas Gassac, loin s'en faut.

Le projet Mondavi était un bon projet. On ne saura jamais quel vin serait sorti de cette "entreprise" (au sens d'entreprendre) et personnellement je le regrette.
Mondavi fait aussi de grands vins, faut-il le rappeler ?

Le problème n'est pas les vins de mondavi mais ses méthodes pour créer un tel vignoble un peu trop radical.
Défricher de la pleine ou un coteaux cela n'est pas du tout la même chose.

il ne faut pas confondre grand vin et vin bien noté par Parker...

le charme d'un Volnay ou d'un Musigny ne se fabrique pas...

Jean Michel

Après avoir vu le docu, j'ai sorti un vieux guide parker des vins de France (édition 1997 je pense), pour voir les notes de Hubert de Montille. Pas de notes mais un commentaire assez sévère. Ensuite j'ai cherché des notes / commentaires sur la grande maison de bourgogne où travaille la fille de Montille (j'ai oublié le nom de cette maison): commentaire encore pire (ça c'est plutôt rassurant).

Ensuite j'ai cherché, dans le dernier guide parker des vins de Bordeaux, les commentaires et notes sur les vins élaborés par M. Rolland: presque chaque fois des commentaires élogieux et des notes excellentes. J'en conclus que Bob préfère les vins de M. Rolland à ceux d'Hubert de Montille; cela a-t-il quelque chose à voir avec l'amitié qui lie Bob à Rolland? Rien ne me permet d'en être certain.

Par contre j'ai l'impression que des gens comme les Mondavi et M. Rolland, par exemple, ont bien compris que Parker fait vendre (et monter les prix), et ils ont également très bien compris ce que Bob cherche dans un vin (et comment faire un tel vin). Cela n'empêche pas que certains de ces vins soient réellement très bons (voire grands).

JC

Quand on a demandé à Guibert la différence entre Mondavi et Magrez, limite bégayage et aucun argument valable n'est sorti de sa bouche !

Jmm

Ca c'est bien vrai, et idem pour Depardieu.

qu'on me comprenne bien: je n'ai de jugement négatif sur aucun de ces personnages. J'appréhende les différences, je remarque (et apprécie) le sens du business de certains, après, ce qui compte pour moi c'est de savoir quel vin j'aime et quel vin j'aime pas. En l'occurrence, j'adore Léoville Poyferré, qui, si je ne m'abuse, est conseillé par Rolland. j'aime aussi beaucoup Daumas. Par contre j'ai jamais bu des vins de de Montille.

A+

JC

JC
Je suis allé déguster tous les vins de "l'écurie Rolland" au laboratoire de Michel Rolland.

Et ce qui m'a impressionné, c'est qu'il est Dr Jekyll et Mr Hyde.
ça veut dire qu'il est capable de faire des vins caricaturaux, odieusement parkérisés, et des vins d'une subtilité immense. C'est assez impressionnant de voir qu'il est capable d'aller dans des directions radicalement opposées.

Le Bon Pasteur, vin de sa famille, est un vin d'un charme certain. D'autres vins sont pour moi quasiment imbuvables.

Au sujet des vins de Montille, ce sont des vins d'une grande sensibilité. J'avoue que j'y suis assez sensible, même si en Bourgogne mon goût va plus vers les Chambertin et Musigny. J'aime bien des Corton ou des Pommard, mais la sensualité est plus au nord.

J avais deja vu ce documentaire a sa sortie mais à l'époque que je n'étais pas "Vinophile", depuis je l ai revu au moins 5 ou 6 fois!!!

Ce que je peut en conclure c'est que le Vin est une formidable passerelle
d'echange entre les cultures.

Alors oui les architectes de la mondialisation l ont bien compris et les grosses maisons font leurs beurres avec !

Le documentaire juxtapose assez bien la necessité de la preservation du terroir et la normalisation a la Parker des gouts a une echelle mondiale

Par contre je trouve la ou je trouve que la demarche de Nossiter est un peu demago c'est sur le combat de "david contre goliath", du petit producteur local qui lutte contre la WOrld Compagny

Il occulte (est ce volontaire de sa part ou non) la part de responsabilité des Français dans "la fuite des pieds de vignes"

En France nous nous asseyons sur notre trône en nous disant que nous avons les meilleurs vins du monde, les meilleurs fromages du monde, la meilleure bouffe du monde et quoiqu il arrive cela ne changeras pas.
C'etait certainement vrai il y a quelques années, mais nous perdons d années en années notre statut, les Espagnols nous ont bien rattrapés a ce sujet

Pourquoi?? car nous avons aussi le pays qui a la plus grosses machine administrative et sociale du monde et nous sommes incapables de nous adapter

Ce qui est dommage c'est que le documentaire n'a pas parlé du nombre affolants d'AOC (fr.wikipedia.org/wik...),
de la classification poussièreuse des grands crus de 1855, du changement de gouts des consommateurs qui veulent du "pret a boire"
du manque de lisibilité des crus bourgeois, des dénominations de vins de pays, de la rigidité commerciale et tarifaire des grandes maisons du vins, de notre inexistance sur la scene internationale ( hormis le Champagne) et je ne vous parle même pas si vous voulez vous lancez a votre propre compte...

Comment voulez vous qu un consommateur s'y retrouve dans cette pagaille? on se croirait revenu du temps des Gaulois ou chaque regions se fesait la guerre?

Nous ne pouvons qu en vouloir a nous même, et je trouve que le documentaire nous déresponsabilisent completement en nous fesant dire a nous même "c'est pas not'fautes, c'est la faute des Americains !"
C'est pas chez nous que le vin Francais est en danger car heureusement notre esprit Cocorico nous sauve mais c'est a l export ou nous sommes incapable de nous defendre

Parker , Mondavi et consort font leur bussiness y sont tres doués pour ca, les Americains ont compris que c'est avec un marque qu on se fait du blé, les exemples ne manquent pas (coca, nike, reebok etc).

Certes leur demarches est prioritairement financière mais le resultat est la , les lignes dans les rayons de supermarchés sont claires, peu profondes et les vins du nouveaux monde sont pret a boire et a des tarifs competitifs.

Mention speciale a Mr de Montille et a ce couple d Italiens qui nous font partager une autre vision de la chose, une vision authentique et pure

Moyennement d'accord sur ce qui vient d'être dit :
OK, Nossiter nous montre les choses avec un certain manichéisme "naïf".
Pour ce qui est du problème de commercialisation de nos vins, je dirais que heureusement qu'il y a l'export : ce ne sont pas les français qui nous sauvent la mise, en tout cas par sur les créneaux de prix supérieur à 5.00€ la bouteille. Ou alors, il faut l'étiquette qui va bien:)o.
Ensuite, dire que Parker participe à la normalisation des goûts, ...?????
Si sa norme est de faire des vins issus de raisins mûrs, où est le problème?
La légende du boisé à outrance (peut-être vrai il y a 15 ans) n'est plus d'actualité.
Même si le système Parker est très critiquable, je ne crois pas que ce ce soit à lui qu'il faille jeter la pierre, mais à ceux (acheteurs et producteurs) qui ne jurent que par lui. Et encore, son influence n'est pas si délirante que ce qu'on lui accorde.
Ensuite, il est certain que les vins se sont un peu endormis en France jusque vers le milieu des années 90, mais depuis quelle (r)évolution qualitative!
Seulement voilà, on est plus les seuls, et du bon vin il peut en être élaboré partout sur la planète pour qui sans donne la peine. On est pas moins bons, (je dirais l'inverse), mais les autres s'améliorent grandement.
Il n'y a pas de mal à cela au contraire!

Il ne faut pas confondre les progrès qualitatifs indéniables du "oenologiquement correct" (une immense majorité de vins ne présentent plus de défauts majeurs) avec les "progrès" gustatifs, nettement moins évidents. A mon avis, le revers de la médaille du vin sans défaut, c'est qu'il n'a malheureusement que cette qualité... . Les vins formatés par l'oenologie sont terriblement ennuyeux. C'est en grande partie pour cela que je trouve une énorme majorité de Bordeaux terriblement ennuyeux... Même s'ils sont produits à partir de raisins mûrs...

Philippe

DarthTux écrivait:

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> Le problème n'est pas les vins de mondavi mais ses
> méthodes pour créer un tel vignoble un peu trop
> radical.
> Défricher de la pleine ou un coteaux cela n'est
> pas du tout la même chose.

et qu'à fait Eloi Durbach d'autre ? Qu'a fait Laurent Vaillé d'autre ?

Pour répondre à Jean Christophe, rends-toi sur le site de Bertrand Le Guern, il y a une intéressante étude sur la relation notation / amitié.

Jérôme,
On voit nettement en Bourgogne que les sommets des collines ne sont pas du tout affectés à la vigne mais laissés en forêt. Et on doit penser que cela contribue à l'équilibre de l'écoulement des eaux (crucial pour la zone des grands crus).
J'ai eu l'impression que l'opposition au projet près d'Aniane procédait de cette volonté de préserver l'équilibre de l'écoulement des eaux et du drainage.
Comme je n'ai aucune compétence particulière sur le sujet, je ne sais pas si toucher à une forêt qui n'a pas été utilisée pour la vigne présente ou non un danger.
Lorsque je voyage dans des zones vitivoles, je me dis que si on n'a pas utilisé un terrain pour la vigne, c'est parce qu'il y a une raison.
Ce qui me permet de penser que les craintes exprimées peuvent avoir des raisons.

Lorsque Mondovino est sorti, certains ont dit que la colère d'Aimé Guibert venait du fait que Mondavi n'avait pas voulu acheter son domaine. Je pense que c'était assez hâtif comme jugement.

En parcourant eRobert je suis tombé sur ce post reflexion de Robert Parker qui tendrait quand même à démontrer qu'il existe bien un style michel Rolland , et qu'à priori il est plutôt flatteur à l'aveugle . Après , le terroir , c'est une autre histoire .
translate.google.com...

Francois, si je peux me permettre, tu devrais aller faire un tour à Aniane... Tu comprendrais bien des choses... Je te confirme, sur ce sujet, tu n'as aucune compétence particulière. Mais il n'est jamais trop tard...

Sur le style Michel Rolland, on pourrait refaire la dégustation LPV de Saint-Emilion chaque année, que ça empêcherait personne de le croire.

Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut entendre...

En tous cas, ce petit documentaire génial a réussi son pari et celui-ci tient encore bien bon: faire parler, faire réfléchir et éventuellement prendre position

Ici (LPV), le débat est très partisan, c'est normal car chacun défend son goût qui n'est autre que le reflet de sa personnalité (d'où les passions) mais aussi une vision politique du monde d'aujourd'hui et de demain (le film est aussi partisan) ! Je pense que les gens qui ne s'intéressent pas au vin ne réagissent pas avec autant de passion

C'est en ça que je trouve la méthode intéressante, prendre un sujet précis, le vin (et plus largement le goût), pour réfléchir plus largement aux effets de la mondialisation économique.

J’étais hier au dîner de L’académie du Vin de France, qui fêtait son 75ème anniversaire à son siège social, le restaurant Laurent.

La seule chose que je citerai, c’est la présence de Jonathan Nossiter.
Il était placé entre Aubert de Villaine (DRC) et Hubert de Montille, la vedette de son film. J’étais placé à droite d’Aubert ce qui m’a permis de bavarder avec Jonathan.

Voici ce que j’ai écrit :

L’académie avait invité Jonathan Nossiter et sa charmante épouse.
Je rappelle à Jonathan que nous étions vus à la première présentation de Mondovino en France, sous l’égide de la Revue du Vin de France, et il en a un souvenir amer, croyant encore qu’on avait voulu le priver de la faculté de répondre aux propos des participants alors que je pense encore qu’il s’agissait d’une simple erreur matérielle : on avait oublié de mettre une chaise et son nom à la table des intervenants pour commenter le film. La douleur est toujours vive, mais le Nossiter avec lequel nous parlons ce soir est serein, calme et pondéré. Le voir au sein de ce qu’on pourrait considérer comme un lobby des puissants est assez étrange. Son ouverture d’esprit est beaucoup plus grande que ce que son film partisan laisse entrevoir.
Beaucoup plus ouvert et accessible que je n’imaginais.

François Audouze écrivait:

J’étais placé à droite d’Aubert ce qui m’a permis de bavarder avec Jonathan.

Donc Jonathan était placé à gauche d'Aubert, ce qui a certainement favorisé un débat "gauche-droite"

Comme quoi, François, il ne faut pas toujours porter du crédit à l'idée que l'on se fait de quelqu'un et s'enfermer au risque de ne voir que par un prisme déformant.

Jérôme,
Les sujets sur lesquels nous sommes d'accord sont de plus en plus nombreux.

Jean-Marie,
Ma description topologique était bonne, puisque vous avez situé la place de chacun.
C'était intéressant d'entendre les échanges entre le propriétaire d'un domaine dont les prix sont très élevés mais dont la modestie et la pondération sont légendaires avec un Nossiter très ouvert, mesuré dans l'approche.
Ceci tient certainement au fait qu'il fait un film sur environ un an sans recourir à un producteur. J'imagine que c'est un pari qui calme les ardeurs.

Bonsoir

Pour ceux qui l'auraient raté ( ou qui voudraient la revoir)

Lundi 23 fevrier sur la chaine PLANETE, ils repassent l'émission MONDOVINO.

Et pour LUC JAVAUX

"Pour ceux qui l'auraient ratée ! On ne sait jamais, pour ceux qui reviendraient d'un voyage de trois ans sur la planète Mars..."

Luc

Il y en a peut-être encore....

Cordialement

Messieurs,
Il n y a pas de gentils ou de mechants dans ce film. Il y a simplement des gens qui font du vin et d autres qui font de l argent. C est la lecon de ce film . Et cela existe dans tous les domaines de la vie. Maintenant si vous considerez logique de voir une bouteille de vin italien passer de 35 a 110 euros uniquement parce que cette fichue bouteille arrive en tete sur un magazine americain corrompu de surcroit ... Eh bien depensez votre argent , betement. Alors les arguments qui consistent a dire que toutes les appellations francaises sont illisibles ... mais on a toute la vie pour les comprendre, les aimer ou ne pas les aimer . Et les gens qui defendent le duo infernal Parker/Rolland peuvent me donner des arguments pour le passage de 35 a 110 !
La seconde lecon evidemment, c est que les americains sont des hommes d affaires bien plus redoutables que nous les francais . Et surtout certains francais comme Rolland qui a tout a fait compris la chose. Mais avouez que vin et laboratoire, il y a qq chose qui cloche ...