Personnellement, au dela de la polémique vin parkérisé contre vin du terroir qui est effectivement le fil rouge du film, je trouve que la qualité majeure de Modovino c'est de nous faire rencontrer des vignerons et/ou plus généralement des acteurs du monde du vin (Yvonne Hegoburu, Aubert de Vilaine, Aimé Guibert, Michel Lafarge mais aussi les commerciaux de chez Mouton -rotschild, des négociants bordelais, des californiens et italiens,etc...) dont le propos est intéressant.

Je regrette juste l'absence des autres régions viticoles francaises (tout ne se résume pas à bordeaux et la bourgogne).

Je suis toujours très content de voir ces images ce qui me fait dire que le film est très réussi = il y a de l'action, des personnages, une histoire, ca fonctionne bien quoi.
Après, est ce qu'il faut en tirer un message général...

Est-ce qu'on voit Aubert de Villaine ? Je ne m'en souviens pas, alors que les de Montille, père fils et fille, on les voit abondamment.
On voit aussi Aimé Guibert, largement, qui n'est ni de Bordeaux, ni de Bourgogne...

Tout comme FA, et connaissant de Monsieur de Villaine son ardent besoin et sa nécessité impérieuse d'être scoopé de VOICI à la Revue Hymalaienne des Vins Nouveaux (RHVN) (ne jamais oublier qu'il ne se déplace jamais sans sa manucure personnelle), je reste néanmoins sceptique sur une apparition dont je n'ai point non plus le souvenir alors même que contractuellement il eût certainement exigé une scène continue d'au moins 14 minutes non stop et sans coupure. C'est que lui, c'est un pur de la communication, faut pas croire :-)

Si on commence à phantasmer sur Mondovino, où va t'on finir ?

Est-ce qu'on voit Aubert de Villaine ? Je ne m'en souviens pas

Si si, on le voit bien, mais dans la version longue (DVD).
Bon week-end,
Gilles

OK : pas visualisé la version longue. Dont acte.

c'est effectivement dans la série, en 10 épisodes je crois, qu'on le voit.

Je n'ai jamais éprouvé le besoin de voir la version longue, car les thèses défendues dans la version courte sont assez évidentes, sans qu'il soit nécessaire - pour moi - d'aller plus loin.
Comme le dit avec humour François M. je suis aussi étonné qu'Aubert de Villaine ait participé à cette entreprise.

Jancis Robinson m'a dit qu'elle avait été filmée par Nossiter et qu'elle était extrêmement agacée qu'il n'ait fimé que ses pieds. Et elle était ravie de ne pas être dans le film court.
Est-ce que quelqu'un peut me confirmer qu'on ne voit effectivement que ses chaussures ?

c'est vrai François, Mondovino n'est vraiment pas fait pour toi. C'est bien que tu t'en sois rendu compte ça prouve que le film est clair dans son propos.

J'ai l'orgueil de croire que je suis inclus dans ce singulier François :-)

Est-ce que quelqu'un peut me confirmer qu'on ne voit effectivement que ses chaussures ?

Manière mordante et décalée pour Nossiter de suggérer qu'il pense qu'elle goûte comme un pied ? -

Oliv

oliv,
est-ce une accusation gratuite à propos d'une femme qui mérite le respect ?
Mais tu ne confirmes pas le fait que j'ai signalé (?)

Il y a eu une explosion au milieu des années 90 : le vin est bon pour la santé, le goût, les saveurs, retour au terroir.
Le monde, relayé fortement pour tous les médias, a porté un intérêt croissant et explosif au vin.

Eric parle d'une évolution 'normale' au fil des années quant au goût de l'amateur. Je pense qu'il a raison.

Au début, on apprécie les vins 'pleins de tout'. Puis, on va vers plus de finesse, la grande fraîcheur, plus d'acidité ressentie...

Est-il raisonnable de penser que Mondovino est arrivé au moment où la harde d'amateurs, qui a commencé à s'intéresser au vin il y a 15 ans, commence à s'éloigner des vins 'lourds' et entame un rapprochement vers des vins plus 'légers', plus authentiques ? D'où l'echo !
Si oui, Mondovino est-il une conséquence ou une cause ?

En tous les cas, ce film est arrivé au moment où je commençais à évoluer dans mes goûts et il a sans doute accéléré un peu la tendance.

Jmm

François,
N'ayant pas vu le film, je ne pourrais pas te confirmer la qualité des prises de vue de Nossiter.

Quant à ta première question, est-il vraiment nécessaire que j'y réponde?

Oliv

oliv,
bien sûr, tu n'as aucune nécessité de répondre.
Dans le film, il y a des "trucs" de cinéastes : le fait que la caméra bouge tout le temps, pour faire comme si c'était "amateur", le chien de Robert Parker qui pète, l'utilisation permanente de chiens, ce qui n'est pas critiquable en soi mais ça fait tout drôle quand il y a l'interview d'une femme vigneronne, qu'on ne voit pas, car on ne voit qu'un chien qui a chipé un morceau de fromage et le dévore avec force bruits.
Il y a aussi le truuc assez brutal à MOuton où l'on photographie M. Léon de si près qu'un défaut dentaire remplit l'écran et on ne voit que ça.

Il y a donc des trucs de cinéaste, et, imagine qu'on t'interviewe et que le caméraman ne filme que tes chaussures. On peut prenser que ça agace.

Et là où j'ai réagi, c'est que ce n'est en aucun cas un jugement de valeur sur Jancis Robinson, mais un "truc" de caméraman.
Pas de quoi en faire un fromage, même dévoré à grand bruit par un chien, mais je voulais faire la remarque que ce n'est pas un jugement de valeur.
Et j'aurais aimé que par exemple enzo me dise quel effet ça fait d'entendre Jancis Robinson et de voir ses pieds.

Bon je retire les propos émis plus haut, François tout n'a pas été clair pour toi dans ce film. Visiblement qu'il soit aussi teinté d'humour t'a échappé au point de devoir tout décortiquer. Mais rien de grave hein, nous ne sommes juste pas sensibles aux mêmes choses.

les chiens aboient.....

enzo d'aviolo écrivait:

---

> Mais rien de grave hein, nous ne sommes juste pas
> sensibles aux mêmes choses.

"Nous n'avons pas les mêmes valeuuuuuurs" (publicité pour une marque de rillettes très connue...)

"les chiens aboient....."

Je sais bien que beaucoup de toutous t'entourent, mais tu n'auras pas l'occasion de délifer devant moi en caravane.

enzo,

les chiens aboient.

pendant que les vieux radotent....

..... les parasites s'essoufflent.....

J'ai nettement préféré la version longue de 10h, qui m'est apparue moins dogmatique que le film, montrant un talent certain de reporter de la part de Nossiter. J'ai trouvé que la caméra tremblait/tanguait moins en règle générale (la télé gomme aussi cet aspect, qui m'avait donné fort mal au coeur au cinéma) et portait une vision un peu moins romantique et manichéenne sur le monde du vin. Je crois aussi qu'il a entr'ouvert un coin du voile du monde du vin à bon nombre de personnes intéressées par le vin, sans être rentrées en "passion" comme nous. Mais, ce film a-t-il permis aux spectateurs de se faire une image fidèle de ce secteur, voire de les inciter à se pencher un peu plus sur ce qu'ils boivent ? Pas sûr...
Par contre, son livre m'a déçu, car son analyse m'est apparue superficielle et marquée tendance "bobo", correspondant à la mode du moment et comme surfant sur le succès de son film. Superfétatoire, donc.

Enfin, je n'ose croire que Parker et consorts se soient laissés aussi facilement piégés par Nossiter. Ils savent parfaitement communiquer et jouer de leur image (mention spéciale à Aimé Guibert). J'ai trouvé Parker et d'autres assez humains, voire drôles, faussement désavantagés. Aubert de Villaine n'est à aucun moment mis en difficulté dans Mondovino (de mémoire), je dirais même qu'on croise un homme amoureux de sa Terre, mis en valeur avec tendresse par Nossiter.

Cordialement,
Phil

[size=x-small]PS : propos à relativiser car je n'ai pas pris le temps de revoir les 10h de la version longue [/size]

Le mérite essentiel de ce film, c'est d'avoir fait parler de vin.
De mémoire, aucun autre film ou reportage sur le vin n'a fait autant parler.
Il a mis le projecteur sur Michel Rolland, dont on parlait très peu sur la place publique.
Donc, en tant que "remueur d'idées", il a atteint son but.
Qu'il n'ait pas transformé le monde du vin, c'est un fait, mais je ne suis pas sûr que c'est ce qu'il visait.
Il voulait faire un reportage dont on parle. Et c'est réussi à 100%.
Après, chacun apprécie ou non son analyse du monde du vin.

Il a mis le projecteur sur Michel Rolland, dont on parlait très peu sur la place publique.

C'est une blague ?

Luc

Michel Rolland doit être un des rares oenologues que l'on retrouve le plus dans des revues traitant de tout sauf du vin comme sujet principal.

A l'époque de la sortie du film, à part les passionnés de vin, tu citais Michel Rolland et on te demandait qui c'est.
Nous, amateurs de vins passionnés, ne représentons que 1% de la population, alors que le film était grand public.

OK françois, mais michel rolland est à peu près le seul en France connu de gens ne connaissant pas le vin, donc je ne pense pas que l'exemple soit bien choisi.. Bien sur beaucoup ne le connaissent pas, mais je suis d'accord avec Darthtux, il est cité à maintes reprises dans des revues ou émissions "grand public"..

Arnaud.

Euh, si l'on excepte les passionnés de vin, qui a vu Mondovino ?

Luc

C'est pas mal vu, mais ce n'est pas totalement vrai.
Pas mal de membres de ma famille ou des amis qui ne connaissaient pas Michel Rolland ont vu le film.
Par ailleurs, pour faire plaisir à un ami, je suis allé en province à une projection privée du film pour le commenter.
Il y avait une centaine de personnes qui sont venues. Des curieux et des amateurs, dont une large majorité ne connaissaient pas Michel Rolland.
Il est beaucoup plus connu d'un certain grand public depuis le film.

Je maintiens donc mon commentaire. Mais je ne crois pas que ce soit un sujet de grave polémique. Si je demande autour de moi, Parker est connu même des amateurs occasionnels, alors que Michel Rolland ne l'est pas.
Quant à Derenoncourt, complètement inconnu au bataillon. Il n'y a que dans certaines sphères averties que de tels noms sont connus.

Bien, nous dirons donc que quelques milliers de personnes supplémentaires connaissent désormais Michel Rolland. Pas certain que cela change la face du monde vinicole.

Luc