Les Jardins de Babylone – Jurançon – 2012

Bouteille bue en accompagnement d’un plateau de fromage.

Superbe robe dorée légèrement sirupeuse.
Je reprendrai les termes de Jean Loup en qualifiant l’aromatique de luxuriante, le verre embaume l’abricot rôti, les fruits exotiques, l’ensemble est portée par une fraîcheur sous jacente qui donne un bouquet divin.

En bouche ce qui marque est cet équilibre magistral entre acidité et sucrosité, que je place en second car pour moi l’acidité est vraiment le marqueur de vin. C’est d’une fraîcheur et d’une sapidité démoniaque, et m’évoque en somme une infusion de fruits de la passion confits. Accord génial avec les fromages et une tarte à la fraise. Nous avons adoré.

 

J'ai croisé Guy Pautrat en juillet aux fêtes de Chapelle de Rousse. Il m'a appris qu'il avait quitté le domaine il y a quelque temps déjà suite à des divergences de vue avec Louis-Benjamin Dagueneau.
De mon point de vue, c'est une perte, surtout au niveau de l'humain et de l'authenticité.

Bibi

Didier Dagueneau - Les jardins de Babylone Jurançon sec 2014
 

La robe est particulièrement pâle.
Le nez est végétal, médicinal.
Bouche à la limite de la maturité. La matière est belle, il y a une grosse acidité. Ça fait un peu buis, on part sur du sauvignon, c’est du jurançon…
Y a beau tourner dans tous les sens, il faut se rendre à l’évidence, c’est pas mûr mais ça a le mérite de vous remettre les papilles à zéro.

Déception

Bu lors d'une boucle entre Jurançon et Cahors  

Vin #10
Et là… mes notes s’arrêtent à « orange fluo » (c’est vrai que la couleur m’a marqué). Mes camarades complèteront sûrement. Je me rappelle principalement que (i) c’était très bon, (ii) j’étais trop fatigué par les vins de 1 à 9 pour l’apprécier à sa juste valeur, (iii) la bouteille vide était quasiment aussi lourde que pleine. Dommage pour ces Jardins de Babylone 2010 du domaine Didier Dagueneau.

Joseph

 

Didier Dagueneau, Les Jardins de Babylone – Jurançon – 2014

La robe se pare d’un or brillant laissant paraître une texture finement huileuse.

Le nez nous régale, sur des arômes d’abricots et de mangue rôties, d’ananas et de fruit de la passion avec ce je ne sais quoi qui lui donne un caractère si prononcé.

Bouche à l’unisson toujours sur un équilibre génial entre la sucrosité (peu présente) et l’acidité parfaitement intégrée , et un faible taux en alcool qui donne un ensemble sapide et d’une belle gourmandise.

Voila un vin que j’apprécie toujours autant même si j’avoue une légère préférence pour le 2012 qui présente une harmonie encore plus grande, celui ci étant encore un poil dense en fin de bouche si on veut chipoter. L’accord avec des fromages à pâtés persillés est toujours un de mes favoris de même qu’avec une génoise / crème vanille / fruit de la passion.

 

 

Didier Dagueneau, Les Jardins de Babylone – Jurançon – 2008

Je n’ai pas encore eu l’occasion de boire un Babylone sur un millésime avant 2010, et il s’agit ici je crois du dernier millésime avant le décès de Didier Dagueneau. Il mettra tout le monde d’accord.

La robe est absolument superbe, sur un jaune orange opaque et fluorescent d’une grande brillance.

Le nez est immense et embaume littéralement la tablée. Mange, anananas et abricot rôtis, agrumes confits, fruits de la passion, on a des arômes de prunes qui commence à arriver, l’ensemble évoque un jardin luxuriant et nous transporte littéralement.

En bouche, c’est une énorme claque, le vin est d’une finesse remarquable, au travers d’un équilibre parfait où le sucre domaine plus que mes précédents expériences mais toujours avec cette acidité qui est ici moins mordante et propulse le vin sur plusieurs strates. La finale est longue et intense, le toucher de bouche aérien. Accord immense avec un pecorino truffé. Grande émotion pour un très grand vin.Il