J'ai peu d'expérience avec ces vins.
J'en ai goûté de style très différents. Les vins traditionnels sont très difficiles à  boire jeune, avec une tannicité et une acidité redoutable. Dernière expérience avec ce Viberti 95 qui commence à  peine à  s'harmoniser, mais vraiment à  peine. Il paraît que quand c'est à  son apogée, c'est à  pleurer.
Et puis il y avait eu ce Cerequio de Michele Chiarlo 1990, clairement new âge. Quel vin, quel souvenir! grand fruit, grand corps grande longueur. J'étais et je suis incapable d'en évaluer la typicité, mais c'était un régal.

personnellement, j'ai de la peine avec les Barolo vieux style. Il est vrai que parfois certains atteignent des sommets après 15 ans de cave, mais ça reste quand même souvent dur et extrêmement tannique.

En revanche, les new style, j'aime bien, du moins le peu que j'ai pu déguster. Au prix où ils sont, je trouve risqué d'acheter du Barolo et j'ai laissé tomber. Je dois en avoir une bouteille ou deux en cave au maximum.

Yves Z

Barbaresco Sori Starderi 96, Giuseppe Traversa

Robe rubis moyen, déjà  évoluée, nez ouvert, mais sans beaucoup de charme, sur le goudron, les épices, le cuir, le sous-bois, les petits fruits rouges (qu'on aimerait plus prononcés. La bouche est plutôt souple à  l'attaque, elle manque de fruit et de chair à  mon goût, les tannins sont fins, la structure est moyenne, avec en fin de bouche une astringence qui me paraît normale pour un nebbiolo du Piémont. La texture est agréable, suave et veloutée, l'amplitude satisfaisante, la finale assez longue, mais j'aimerais plus de typicité piémontaise, de ces tannins uniques au monde, astringents et très fins, de ces notes de goudron et ces fruits rouges que l'on retrouve dans les grands vins structurés. il est vrai que nous sommes en Barbaresco.

Ce vin est à  maturité et devrait tenir encore quelques années en cave.

J'attendais quand même un peu plus de cette bouteille issue d'un très bon millésime.

cordialement

Yves Z

Deux vins dégustés chez DidierT le 03/01/2004 :

Bruno Giacosa Barbaresco 1997

La robe est de faible intensité et semble déjà  évoluée, avec des reflets pourpres. Le nez, au premier abord assez peu expressif, se révèlera à  l'aération comme étant d'une remarquable finesse, sur un fruité doux de fraise, de framboise et de cassis, accompagné de subtiles notes truffées et épicées sur fond de sous-bois. En bouche, l'équilibre et la longueur sont majestueux, les tannins encore assez présents mais d'un grain superbe permettront à  ce vin d'évoluer avec grâce de longues années encore.

Bricco Rocche Barolo Brunate 1997

Plus intense et moins évolué de robe que le Barbaresco à  côté duquel il est servi en parallèle, ce vin présente un nez flatteur marqué par un boisé encore bien présent. Il présente également un beau fruité mûr, des notes de sous-bois et un côté animal, sauvage, presque sanguin. 48 heures après, le boisé s'est un peu estompé pour laisser place au côté minéral et empyreumatique qui accentue encore la nature sauvage du nez, qui est très loin d'être déplaisant néanmoins. En bouche, très bel équilibre axé sur la puissance et la force tannique, mais moins de finesse et surtout un peu moins de longueur que le précédent. L'âge lui apportera sans aucun doute la patine qui lui manque encore un peu à  ce stade.

Luc

Curto Marco, Barolo Arborina "La Foia", 1997
J'ai goûté ce Barolo ce we, dans un refuge de montagne italien. Un très beau moment avec des amis et un bon vin, à  la robe évoluée et à  la trame bien plaisante dans un style rustique. Quelqu'un connaît ce tout petit producteur (4ha de vignes) ?